L’incroyable potentialité de l’homme

 

Chapter 1: L’evangile du Christ a ete supprime—il n’a pas ete entendu depuis le premier siecle de notre ere!

Preparez-vous a entendre une révélation des plus surprenantes! N’est-il pas étonnant d’apprendre que Dieu, par l’intermédiaire de Jésus-Christ, a envoyé à cette terre la dimension la plus importante de toute la connaissance—mais que ce message a été supprimé dès le premier siècle de notre ère? Que Jésus, Lui-même, fut mis à mort pour l’avoir révélé? Que Ses apôtres, à l’exception peut-être d’un seul, ont également été martyrisés pour l’avoir proclamé?

Pourtant, si l’humanité avait accueilli ce message du Dieu vivant, et y avait prêté attention, cela lui aurait épargné la plupart de ses ennuis, de ses souffrances et de ses maux.

Le mot «évangile» signifie «bonne nouvelle». Lorsqu’on le comprend pleinement, ce message révèle une potentialité, quant à l’homme, si prodigieuse—si impressionnante—qu’au premier abord il semble totalement incroyable, cependant il a été supprimé du monde jusqu’à maintenant.

Ce message révèle les faits les plus essentiels pour l’humanité: ce qu’est l’homme, le dessein pour lequel il a été mis sur la terre; là où nous allons, la voie de la paix mondiale, du bonheur et de la prospérité universelle; ce que sont les véritables valeurs; ce qu’est l’impressionnante potentialité de l’homme, et la manière dont elle peut être atteinte.

Les réponses à ces questions constituent la connaissance la plus importante jamais rendue accessible à l’homme. Cependant, celle-ci a été repoussée avec mépris, rejetée et vite supprimée.

L’Evangile du Christ, quand on le saisit bien, révèle ce que la science a été complètement incapable de découvrir. Il révèle ce que la religion de ce monde ignore. Il révèle ce que l’enseignement supérieur de ce monde n’a jamais su ou diffusé.

Il révèle la verite la plus merveilleuse qu’un esprit humain pourrait jamais connaître! Il révèle la dimension manquante en matière de connaissance, la connaissance vitale qu’il est nécessaire d’avoir.

C’était la bonne nouvelle la plus monumentale jamais révélée par notre Créateur à l’humanité! Pourquoi les hommes auraient-ils voulu la rejeter—la haïr—mettre à mort le Messager qui l’apportait?

Oui, pourquoi?

La réponse, c’est que les hommes furent seduits. Et, aujourd’hui, toutes les nations sont séduites!

Le but de cet ouvrage est de révéler comment les hommes furent séduits, de rendre clair ce qu’était réellement cette bonne nouvelle. Et ce qu’elle est.

Néanmoins, elle fut supprimée. Cette révélation de toute première importance, venant du Dieu vivant, ne fut pas proclamée au monde jusqu’à notre actuelle génération.

Même aujourd’hui, la majorité de l’humanité n’a jamais entendu le glorieux, et véritable, Evangile. Les millions de gens qui en ont pris connaissance furent confus, tellement abrutis et étourdis qu’ils étaient par les fausses religions et les «évangiles» de contrefaçon. La verite, en effet, est plus étrange que la fiction! Préparez-vous à lire une vérité ahurissante—difficile à croire, mais cependant reelle!

Le grand imposteur

Du point de vue intellectuel, il n’est pas à la mode de croire à l’existence d’un diable, mais la révélation biblique, elle, en parle.

Les prophéties bibliques disent clairement que, à notre époque, aujourd’hui, le monde entier serait séduit. Prenez note d’une telle prophétie dans le livre de l’Apocalypse, au chapitre 12, verset 9: «Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre »

Ce Satan est révélé comme le grand imposteur qui a trompé le monde entier. Mais comment réussit-il à tromper la race humaine?

Dans le troisième chapitre de la Genèse, il est montré comme le séducteur d’Eve. Par son intermédiaire, il poussa le premier homme, Adam, à commettre le premier péché de l’humanité.

Quand Jésus naquit à Bethléem, Satan était encore sur la terre en tant que dieu de ce monde (2 Corinthiens 4:4). Il est également le «prince de la puissance de l’air» (Ephésiens 2:2) tenant sous son emprise, aujourd’hui, toute l’humanité.

Le message du Christ annonçait les nouvelles relatives à l’abolition totale du pouvoir de Satan sur le monde, et son bannissement de la terre. Il révélait que le Christ venait en tant que son successeur pour prendre la direction de toutes les nations. Dans l’esprit de Satan, il était nécessaire de tout tenter pour empêcher que ce message n’atteigne le monde.

Mais comment pourrait-il faire?

Tout d’abord, il chercha à détruire le Christ, alors enfant, et L’empêcher ainsi de grandir pour proclamer ce message. Il influença le roi Hérode, gouverneur provincial romain du pays d’Israël, et le poussa à mettre à mort tous les enfants de deux ans, et au-dessous, habitant Bethléem et les régions environnantes. Mais Dieu en avertit Joseph et Marie, les faisant fuir en Egypte avec l’enfant Jésus, jusqu’à ce que Hérode soit mort.

Quand Jésus eut à peu près trente ans, Satan chercha encore à Le détruire, cette fois-ci spirituellement, avant qu’Il ne se qualifiât pour prêcher, ne serait-ce qu’un mot, de Son message. Mais la tentation suprême avec laquelle Satan projetait de prendre au piège Jésus devint le test qui qualifia le Christ à déposer Satan, et devenir le dirigeant de toutes les nations. Jésus Se qualifia ainsi pour restaurer le gouvernement de Dieu sur la terre, et installer le royaume de Dieu. Cependant, il ne faisait pas partie du plan magistral de Dieu que le Christ occupe ce poste de dirigeant avant la fin des premiers six mille ans de l’humanité sur la terre.

Néanmoins, Jésus poursuivit la mission pour laquelle Il était venu sur la terre, à ce moment-là. Il proclama Son message, et l’enseigna à Ses disciples.

Satan, cependant, était encore la puissance invisible qui agissait sur le monde. Même si beaucoup des Juifs à qui Jésus prêchait croyaient qu’Il était le Messie promis, ils furent incités à ne pas croire Son message—Son Evangile.

Comment Satan s’y est-il pris, et s’y prend-il, pour tromper l’humanité, l’influencer et agir sur elle? La réponse stupéfiante sera donnée plus tard.

Le rejet de l’Evangile du Christ

Notez pourquoi et comment survint le rejet de l’Evangile du Christ.

Dans le huitième chapitre de Jean, des versets 30 à 46, on peut lire: «Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui. Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole [Son message], vous êtes vraiment mes disciples; … mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole [Son Evangile] ne pénètre pas en vous … Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu … car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé… Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas?

Le moment venu, les Romains crucifièrent Jésus. Mais Il ressuscita des morts, et monta au ciel. De là, Il envoya le Saint-Esprit de Dieu à Ses disciples.

Les apôtres du Christ allèrent, comme Il leur avait donné mission, proclamer Son message au monde. L’Eglise de Dieu fut suscitée (en 31 de notre ère) pour soutenir la proclamation du message. L’Eglise commença à croître, «s’enflamma», et multiplia.

Mais Satan s’employa à mettre en place un puissant leader religieux païen, avec une religion de contrefaçon—l’ancienne religion babylonienne à mystères. Ce leader produisit un «évangile» de contrefaçon. Il s’appropria même le nom du Christ, appelant cette religion «christianisme».

Je sais bien qu’il s’agit là d’une révélation à vous couper le souffle, et difficile à croire, aujourd’hui, mille neuf cents ans plus tard. C’est, néanmoins, la vérité!

L’«évangile» de contrefaçon est proclamé

En Samarie, au nord de Jérusalem, vivait un peuple païen que les Juifs de l’époque du Christ rejetaient avec mépris, allant jusqu’à les traiter de «chiens». Ils avaient été installés là par divers rois, y compris Salmanasar d’Assyrie, aux environs de 700 avant J.-C., à partir de différentes régions de l’Empire babylonien (2 Rois 17:18, 21-24, etc.). Ils avaient apporté avec eux, en Samarie, leur religion babylonienne à mystères. Le huitième chapitre des Actes parle de Simon le magicien, leur leader religieux du temps du Christ.

Le Christ suscita l’Eglise de Dieu pour soutenir la proclamation de Son évangile par Ses apôtres, en l’an 31 de notre ère. Vers l’an 33, après une croissance initiale des plus stupéfiantes, une grande persécution se mit en place contre l’Eglise de Dieu (Actes 8:1). A ce moment-là, en 33, ce Simon le magicien fut lui-même baptisé parmi beaucoup d’autres. Il essaya alors d’acheter un apostolat dans l’Eglise de Dieu auprès des apôtres Pierre et Jean—mais bien entendu cela fut refusé, et il fut sévèrement réprimandé.

Là-dessus, ce Simon s’appropria le nom du Christ, appelant «christianisme» sa religion babylonienne à mystères. Satan agit sur cet homme, et l’utilisa comme instrument pour persécuter et détruire la véritable Eglise de Dieu. Avant la fin du premier siècle, probablement vers 70 après J.-C., il réussit à supprimer le message que le Christ avait apporté de la part de Dieu.

Il s’ensuivit «le siècle perdu» de l’histoire de la véritable Eglise de Dieu. Il y eut une conspiration bien organisée pour effacer tout enregistrement de l’histoire de l’Eglise, durant cette période. Une centaine d’années plus tard, l’histoire révèle un enseignement «chrétien» tout à fait différent de celui diffusé par l’Eglise fondée par le Christ.

Cet enseignement avait pris le nom du Christ, et l’appliquait à la religion babylonienne à mystères. Il avait remplacé le MESSAGE que Jésus avait donné de la part de Dieu par un «évangile» au sujet de la personne du Christ—proclamant le Messager mais supprimant toute la dimension manquante apportée par Son message.

Et depuis au moins dix-huit siècles et demi, le véritable évangile ne fut pas proclamé au monde.

«Un autre évangile» gagne en audience

Vers 58 après J.-C., quand l’apôtre Paul écrivit son épître aux Galates, beaucoup de gens s’étaient déjà tournés vers ce nouvel «évangile» de contrefaçon.

Paul écrivait: «Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile. Non pas qu’il y ait un autre évangile [ce n’était pas la bonne nouvelle], mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile de Christ» (Galates 1:6-7).

Vers 54 après J.-C., Paul écrivit aux Thessaloniciens: «Car le mystère de l’iniquité agit déjà» (2 Thessaloniciens 2:7). C’était la religion babylonienne à mystères, lancée par Simon le magicien (Actes 8), une religion d’iniquité—sans égard pour la loi—une religion rejetant la loi de Dieu. Il en sera dit davantage, plus tard.

La véritable Eglise et la fausse

Dans le livre de l’Apocalypse, sont décrites deux églises, se réclamant du nom du Christ. L’une, décrite dans le douzième chapitre, représente la véritable Eglise de Dieu, petite en nombre, réduite par la persécution et le martyre mais obéissante à la loi de Dieu, et haïe par Satan. L’autre, dans le dix-septième chapitre, appelée «Mystère, Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre» (verset 5). En d’autres termes, la religion babylonienne à mystères imprégnée d’«iniquité»—abolissant la loi de Dieu.

A l’époque du ministère de Paul, les ministres de ce même Simon le magicien troublaient les Corinthiens. Paul écrivit aux Corinthiens: «Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure [la véritable Eglise, lors de la résurrection, doit être mariée, spirituellement, au Christ]. Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ. Car, si quelqu’un [un ministre de Simon le magicien] vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit [de rébellion et de désobéissance] que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile …» (2 Corinthiens 11:2-4). (Il en sera dit davantage, plus tard, sur le lien avec la séduction d’Eve, la première femme).

Mais notez, ils proclamaient un autre Jésus—tout aussi bien qu’un autre évangile—et ils suivaient un autre esprit—de rébellion et non d’obéissance. Cette séduction a continué à travers les siècles, et est de mise aujourd’hui. Ils prirent le NOM du Christ. Ils appelèrent leur religion babylonienne «christianisme». Non seulement ils présentaient un évangile de contrefaçon, mais aussi un esprit de contrefaçon, fait d’égocentrisme, et un Jésus de contrefaçon, complètement différent du Jésus de la Bible.

Au sujet de ces faux ministres, Paul écrivit un peu plus loin: «Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice» (2 Corinthiens 11:13-15).

Pierre, Jean et Jude dénoncent les faux ministres

Pierre écrivit au sujet de ces imposteurs: «Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses… Plusieurs les suivront dans leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d’eux. Par cupidité, ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses …» (2 Pierre 1:1-3).

Jean écrivit au sujet de ces mêmes personnes qui pervertissent le véritable évangile, refusant de se soumettre à la voie de Dieu: «Celui qui dit: Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui» (1 Jean 2:4). «Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres; car s’ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous …» (1 Jean 2:19).

Jude nous avertit que nous devrions «combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution [en licence de désobéir]… Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries, souillent pareillement leur chair, méprisent l’autorité [le gouvernement] et injurient les gloires… Malheur à eux! car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans l’égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré. Ce sont des écueils dans vos agapes… Ce sont des nuées sans eau, poussées par les vents;… des arbres deux fois morts, déracinés; des vagues furieuses de la mer, rejetant l’écume de leurs impuretés; des astres errants, auxquels l’obscurité des ténèbres est réservée pour l’éternité» (Jude 3-4, 8, 11-13).

Le mot «évangile» est trompeur, aujourd’hui

Même le mot «évangile» est trompeur, aujourd’hui, particulièrement dans son utilisation par les protestants, leurs missionnaires, leurs évangélistes, et leur littérature. Le monde a été, et est, saturé de «programmes d’évangélisation» à la télévision, à la radio, par écrits ou lors de campagnes.

Dites à quelqu’un: «L’Evangile n’a pas été proclamé au monde depuis dix-huit siècles et demi », et il pensera que vous êtes fou, parce qu’il ne connaît que l’évangile de contrefaçon qui a été bruyamment proclamé. Mais il s’agit là d’un «évangile» au sujet de la personne du Messager, et ne tenant aucun compte de Son message.

Cet évangile est basé sur la supposition que c’est maintenant, et seulement maintenant, que Dieu essaie de «sauver le monde entier». Mais ceux qui prêchent un tel message ne savent même pas ce qu’est le salut ni comment il s’obtient.

Comment le monde entier pourrait-il être trompé? Que contenait le message évangélique du Christ, au point qu’un diable puissant et invisible était tellement déterminé à le supprimer et à le contrefaire?

Attendez-vous à des surprises sensationnelles!

Chapter 2: La surprenante revelation de ce qu’etait le veritable evangile du Christ

Nous avons vu comment l’essentiel de la connaissance envoyéepar le Créateur de toutes les races, fut supprimé, et comment un autre «évangile» s’est installé dans un monde séduit et inconscient. Le monde a par la suite entendu parler du Messager, mais non du message qu’Il apporta. Le moment est venu de révéler au monde ce message impressionnant.

Quel est, alors, le véritable Evangile?

Le véritable évangile est la bonne nouvelle que Dieu a envoyée du ciel par l’intermédiaire de Jésus-Christ. Lorsqu’on le comprend pleinement, ce message révèle une potentialité tellement prodigieuse de l’homme qu’au premier abord il semble totalement incroyable! Il s’agit de nouvelles incroyablement merveilleuses révélées par le Créateur.

Il révèle la verite, des plus merveilleuses, qu’un esprit humain peut connaître.

Il révèle ce que je qualifie de dimension manquante dans la connaissance—la connaissance essentielle qu’il est vital de connaître!

Ce message vital révèle pourquoi l’humanité fut mise ici-bas. C’est une connaissance vitale que la science ne peut pas découvrir, que la religion n’a pas révélée et que l’éducation ne peut pas enseigner.

Pourquoi? Avons-nous été mis ici-bas pour un dessein? Quel est ce dessein? Y a-t-il, après tout, un but et une signification à la vie humaine? Un but et une signification qui ne furent pas portés à la connaissance de l’homme? Il s’agit là d’une connaissance vitale hors de portée de la science, de la religion ou de l’éducation d’aujourd’hui!

La dimension manquante dans la connaissance

S’il y a un dessein, quel est-il? Pourquoi êtes-vous né?

Où allons-nous? Quelle est la potentialité transcendante ultime de l’homme? Quel en est le chemin? Comment accomplirons-nous cette destinée?

Quelle est la voie pour atteindre la paix—parmi les nations, entre les individus, et entre les groupes?

Pourquoi tous ces maux dans le monde? Pourquoi ne pouvons-nous résoudre les problèmes humains? Il y a une voie, et le véritable évangile la révèle! Il s’agit d’une loi fondamentale qui fonctionne selon une force inexorable et inflexible.

Qu’est-ce que la nature humaine? Dieu, l’a-t-Il créée, et l’a-t-Il mise en nous pour nous attirer des ennuis? Est-elle héréditaire? Comment fonctionne-t-elle? Ni la science ni la religion ni l’éducation modernes ne peuvent vous le dire, non plus.

Qu’est-ce que l’esprit humain, et en quoi diffère-t-il du cerveau animal? Pourquoi—alors que l’esprit humain peut inventer l’ordinateur, apprendre à envoyer des hommes sur la lune et les ramener—un tel esprit ne peut résoudre ses problèmes sur la terre et vivre en paix avec ses semblables?

Qu’est-ce que l’homme? Que sommes-nous, en fin de compte? La science ne peut pas apprendre ce secret, les religions ne l’ont jamais correctement expliqué, mais le véritable évangile, quand il est pleinement compris, révèle la réponse, et selon la vérité!

Quelles sont les véritables valeurs? Qu’est-ce qui est important, et qu’est-ce qui est insignifiant ou d’aucune valeur? L’humanité dissipe son énergie à poursuivre de fausses valeurs—gaspille son travail et ses pensées à poursuivre ce qui est sans valeur, et qui se révèle inutile en bout de course.

Le véritable évangile, quand il est pleinement compris, explique l’origine du diable. Dieu, a-t-il créé un diable pour tromper et harceler l’humanité? L’Evangile explique comment Satan devint la grande puissance—bien qu’invisible et cachée—qui agit sur le monde à son insu et, en fait, le dirige. Il explique pourquoi Satan utilisa toute sa ruse et toutes ses subtilités pour supprimer, par le biais d’humains qu’il pouvait influencer, cet évangile vital que Dieu envoya à l’humanité par l’intermédiaire de Jésus-Christ.

Rappelez-vous de ceci: si l’humanité avait prêté attention au véritable évangile, cela lui aurait épargné presque tous ses ennuis, ses angoisses, ses souffrances et ses maux.

Il m’est impossible, en quelques mots, d’être suffisamment clair, et de mettre toute l’emphase qui convient pour que le lecteur comprenne la signification formidable et suprême, et aussi l’importance, de ce véritable évangile.

Et même, aujourd’hui, quand il est entendu, il est rarement compris de manière réelle, dans sa pleine signification, parce que Satan a dressé un tel écran de fumée de religions, d’«évangiles» et d’enseignements faux et contrefaits, que l’auditeur ou le lecteur restent dans la confusion, le doute et l’incrédulité—ou dans un état d’indifférence pour les choses les plus importantes de la vie.

Néanmoins, juste avant la fin de cet âge, le Tout-puissant a décrété que «cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin» (Matthieu 24:4). C’est le message que le Dieu éternel délivre maintenant, par Son apôtre du temps de la fin, aux chefs de gouvernements des différentes capitales, à travers le monde entier.

Quand il est regardé avec tout ce qu’il renferme—sa raison d’être, la vérité préhistorique des premiers habitants de la terre, la raison pour laquelle les humains furent créés et mis sur la terre, la cause de tous les maux et souffrances de la terre, la nature de l’esprit humain, la nécessité du salut spirituel et ce qu’il est, le monde à venir de paix, ce qu’il y a au-delà, et la potentialité incroyable ultime de l’homme—le véritable évangile devient le sujet le plus complet qui puisse pénétrer l’esprit de l’homme. En comparaison, toute autre chose est totalement dénuée d’importance. Il est plus magnifique que toute histoire de l’homme jamais écrite auparavant.

Quel était l’Evangile du Christ?

Dieu le Père avait promis d’envoyer un Messager, venant du ciel, porteur d’un message qu’Il adressait à toute l’humanité. Cette promesse est enregistrée dans Malachie 3:1: «Voici, j’enverrai mon messager; il préparera le chemin devant moi [ce messager, comme cela est expliqué dans Marc 1:2, était Jean le Baptiste]. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez; et le messager de l’alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l’Eternel des armées.» Le «Seigneur» dont il est question ici fait, bien entendu, référence à Jésus-Christ.

Il s’agissait d’une prophétie. Le récit de sa réalisation se trouve dans le premier chapitre de Marc: «Commencement de l’Evangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu.» Vient ensuite le récit sur Jean-Baptiste préparant le chemin devant Lui. Les versets 12 et 13 rendent compte de la tentation de Jésus par Satan, où ce dernier cherche à détruire spirituellement le Christ, avant qu’Il ne proclame un mot du message qu’Il portait de la part de Dieu le Père. Il en sera dit davantage sur cette tentation suprême et ce test, plus tard. Puis viennent les versets 14 et 15:

«Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant l’Evangile …» Quel évangile? «… l’Evangile du royaume de Dieu …» C’est cet Evangile-là que Jésus proclama. Le message qu’Il portait était le message sur le royaume de Dieu.

C’est ce message-là que Dieu voulait proclamer comme temoignage à toutes les nations! Mais depuis le premier siècle, le monde n’a rien su du royaume de Dieu parce que ce message ne fut pas proclamé au monde après le premier siècle.

Ce message, quand il est expliqué et pleinement compris, couvre une très large partie de la connaissance révélée. Il révèle—je le répète—ce que la science a été totalement incapable de découvrir, ce que la religion n’a jamais révélé, ce que l’éducation dans le monde n’a jamais su ni enseigné.

Notez ces quelques points

Il y a nombre de points significatifs à noter.

L’un d’eux, c’est que, dans la prophétie de Malachie, le Christ était un messager porteur d’un message—mais plus que cela, Il est appelé «le messager de l’alliance», ce qui sous-entend une signification très importante qui sera expliquée plus tard.

A nouveau, notez le quinzième verset de Marc 1. Jésus vint en Galilée «prêchant l’Evangile de Dieu» et disant «Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle.»

Qu’entendait-Il dire par «Le temps est accompli»? Et pourquoi le royaume de Dieu était-il alors «proche», quand cela n’avait pas été le cas avant ce moment précis?

Ces points sont de première importance.

Mais d’abord, avant que je n’explique davantage ce qu’est au juste le royaume de Dieu, notez bien que c’est, sans aucun doute possible, le message évangélique que le Christ apporta de la part de Dieu le Père—le même Evangile qu’ont proclamé les apôtres des origines, le même Evangile que l’apôtre Paul proclama aux païens.

Le Christ n’apporta pas d’autre évangile

Jésus dit: «Il faut aussi que j’annonce aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu; car c’est pour cela que j’ai été envoyé» (Luc 4:43).

Jésus donna pour mission à Ses disciples d’enseigner le royaume de Dieu. «Jésus, ayant assemblé les douze, … Il les envoya prêcher le royaume de Dieu …» (Luc 9:1-2).

«Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus Christ, hommes et femmes se firent baptiser» (Actes 8:12).

«Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume …» (Matthieu 4:23).

Les paraboles de Jésus concernaient le royaume de Dieu.

A Ses disciples, auxquels Il expliquait la parabole du semeur, Il dit: «Il vous a été donné de connaître le mystère du royaume de Dieu», et Il leur expliqua, alors, la parabole.

«Il [Jésus] dit encore: A quoi le royaume de Dieu est-il semblable, et à quoi le comparerai-je?» (Luc 13:18)—puis vint une parabole.

«Il dit encore: A quoi comparerai-je le royaume de Dieu? Il est semblable à du levain …»—puis suit la parabole du levain (Luc 13:20-21).

Une de Ses paraboles les plus importantes est enregistrée dans le dix-neuvième chapitre de Luc: «…Jésus ajouta une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’on croyait qu’à l’instant le royaume de Dieu allait paraître (Luc 19:11). Puis Il donna la parabole de l’homme de haute naissance partant pour un pays éloigné afin de recevoir un royaume et s’en retourner—description du Christ allant au ciel, où la cérémonie du couronnement aura lieu, et Son retour sur la terre pour gouverner toutes les nations, en tant que Rois des rois et Seigneur des seigneurs, dans toute la puissance et la gloire suprêmes du grand Dieu.

Quel évangile les apôtres et Paul proclamèrent-ils?

Les apôtres, et Paul, prêchèrent-ils un évangile différent?

Après la résurrection du Christ, les disciples furent avec Lui pendant quarante jours. Ont-ils parlé, durant tout ce temps, d’un autre évangile que celui du royaume de Dieu? Prenez note de ce qui se passa juste avant l’ascension du Christ au ciel. Luc avait, au préalable, enregistré ce que Jésus avait fait et dit «jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir donné ses ordres, par le Saint Esprit, aux apôtres qu’il avait choisis. Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu (Actes 1:2-3).

Notez qu’après Sa résurrection le Christ parlait à Ses disciples des «choses qui concernent le royaume de Dieu.»

Ils Lui demandèrent, alors, juste avant qu’Il ne monte au ciel: «Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël?» (Actes 1:6).

Les apôtres semblaient n’avoir jamais compris que le royaume de Dieu ne devait pas être établi sur la terre à leur époque même si l’enseignement de Jésus—particulièrement la parabole des talents (Luc 19, citée ci-dessus)—aurait dû leur rendre cela clair.

Après deux ans, à partir du début de l’Eglise de Dieu, le jour de la Pentecôte de l’an 31, le mouvement de contrefaçon se mit en place, mené par Simon le magicien. Le livre d’histoire que sont les Actes rapporte: «Il y eut, ce jour-là, une grande persécution contre l’Eglise de Jérusalem; et tous, excepté les apôtres, se dispersèrent dans les contrées de la Judée et de la Samarie … Ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la parole.» Quelle parole? Continuez:

«Philippe, étant descendu dans la ville de Samarie … Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus Christ, hommes et femmes se firent baptiser (Actes 8:1-12).

L’apôtre Paul parla avec vigueur à Ephèse, durant trois mois, «il discourut sur les choses qui concernent le royaume de Dieu.» Lors d’un voyage effectué plus tard, à Milet, Paul envoya chercher à Ephèse les anciens de l’Eglise. Leur faisant ses adieux, Paul dit: «Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu» (Actes 20:25).

A Rome, «plusieurs vinrent le trouver dans son logis. Paul leur annonça le royaume de Dieu, en rendant témoignage» (Actes 28:23).

A nouveau, à Rome, «Paul demeura deux ans entiers dans une maison qu’il avait louée. Il recevait tous ceux qui venaient le voir, prêchant le royaume de Dieu» (Actes 28:30-31).

Paul, prêcha-t-il un autre évangile? Aux Galates, il écrivit: «Mais, si nous-mêmes, si un ange du ciel annonçait un évangile s’écartant de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème! Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure: si quelqu’un vous annonce un évangile s’écartant de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème!» (Galates 1:8-9).

Mais les versets 6 et 7 montrent que les Galates s’étaient déjà tournés vers un autre évangile.

Jésus parlait de Son message—le royaume de Dieu—comme de la «parole». Les apôtres, comme vous pouvez le lire à travers le livre des Actes, allaient partout prêchant « la parole »—ce qui signifie le royaume de Dieu.

Une immense connaissance

Je dois ici attirer, à nouveau, l’attention du lecteur sur le fait qu’une pleine et complète intelligence du message envoyé par Dieu à toute l’humanité, par l’intermédiaire de Son Messager divin, Jésus-Christ, implique une vaste connaissance du grand dessein de Dieu, et des événements préhistoriques, historiques, présents et futurs.

Je devrais dire que cela signifie une compréhension d’ensemble de toute chose! Une fois cela acquis, il semblera que le fond de connaissances, supposées prodigieuses, disséminé par les grandes universités est, en fait, de l’enfantillage! C’est comme si l’homme ne connaissait, maintenant, presque rien! Car la dimension manquante en matière de connaissance est la connaissance capitale!

Je demande donc au lecteur de s’attendre à ce que de grandes choses soient révélées dans ce chapitre, et dans les chapitres suivants.

Les «évangiles» prêchés aujourd’hui

J’ai dit qu’on entend de nombreux programmes d’évangélisation, aujourd’hui. On utilise la devise «prêcher le Christ aux nations». On pourrait alors se demander: «Eh bien, qu’y a-t-il de mal à prêcher au sujet du Christ?» Ou: «Qu’y a-t-il de mal à prêcher un évangile de grâce?» Ou encore: «Qu’y a-t-il de mal à proclamer un message sur le salut?»

Je vous ai fait voir les Ecritures montrant que de faux évangiles commencèrent, au premier siècle même de notre ère, à prêcher un Jésus different—un Jésus supposé avoir aboli les commandements de Son Père—et transformèrent la «grâce» en licence de désobéir (2 Corinthiens 11:4, 13, 15 et Jude 4). Ils ne prêchent pas, aujourd’hui, le vrai Jésus qui a déclaré: «J’ai gardé les commandements de mon Père», nous laissant ainsi un exemple pour que nous les observions également.

Si ceux qui prétendent prêcher un évangile de salut comprenaient et proclamaient ce qu’est réellement le salut—s’il s’agit d’aller à un endroit, d’être dans une condition différente, de savoir ce qu’est cette condition, de savoir ou on la vivrait—et comment il peut être obtenu, cela pourrait constituer une partie du vrai Evangile. Mais les programmes actuels d’«évangélisation» n’enseignent pas ce qu’est vraiment le salut ou la manière dont on peut l’obtenir. Lorsque des aveugles conduisent des aveugles, tous finissent par tomber dans le fossé!

Qu’est, au juste, le royaume de Dieu?

Il est grand temps que nous comprenions ce qu’est, au juste, le royaume de Dieu!

Qu’est-ce qu’un royaume? La Bible mentionne plusieurs royaumes. Le premier empire mondial—l’Empire chaldéen, souvent appelé «Babylone»—était un royaume. Dieu inspira le prophète Daniel à dire à Nebucadnetsar, souverain de ce royaume: «… le Dieu des cieux t’a donné l’empire, la puissance, la force et la gloire» (Daniel 2:37).

Ensuite vint le royaume d’Israël, la famille descendant d’Israël, qui devint une des nations ou gouvernements de la terre.

Ce royaume d’Israël était un précurseur du royaume de Dieu qui sera composé des fils spirituels nés de Dieu—la Famille divine, organisée en un royaume qui gouvernera.

En conséquence, le royaume de Dieu sera double:

(1) un gouvernement. Un gouvernement, ou royaume, se compose de quatre éléments: (a) d’un roi qui gouverne (b) des gens, des sujets ou des citoyens à l’intérieur © d’un territoire placé sous une juridiction bien définie, avec (d) des lois et un système organisé pour les faire appliquer.

(2) une famille (comme le royaume d’Israël qui était une famille des enfants d’Israël)—dans le présent cas, la Famille de Dieu—dans laquelle des humains pourront naître, et qui sera une famille gouvernante ou regnante qui aura juridiction sur toutes les nations—c’est-à-dire sur la terre entiere—et, plus tard, sur tout l’univers.

Le royaume: un gouvernement

Le Christ doit être le Roi du royaume de Dieu. Il est le Fils de Dieu auquel Il S’adressa comme à Son Père. Lorsque les membres de l’Eglise, suite à une résurrection ou à un changement instantané de l’état de mortels à celui d’immortels (de l’état physique à celui d’esprit), deviendront les enfants de Dieu composés d’esprit, le Christ épousera l’Eglise qui deviendra alors Sa femme. Ainsi, nous avons le Père, le Fils, la femme et les enfants du Père—tous dans une relation familiale, celle de la Famille divine!

Prenez note de quelques prophéties:

«C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe; voici, la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d’Emmanuel [qui signifie «Dieu avec nous»]» (Esaïe 7:14).

«Car un enfant nous [Israël] est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Donner à l’empire de l’accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours: voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées» (Esaïe 9:5-6).

L’ange Gabriel est un archange, un chérubin, l’un des trois que mentionne la Bible: «Au sixième mois [de la grossesse d’Elisabeth], l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. L’ange entra chez elle, et dit: Je te salue, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec to1 … L’ange lui dit: Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin» (Luc 1:26-33).

Lorsque Jésus passa en jugement devant Pilate, ce gouverneur romain Lui dit: «Tu es donc roi? Jésus répondit: Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité».

Toutefois, Jésus expliqua également à Pilate que Son Royaume, Sa souveraineté, n’était pas de ce monde—cette époque contemporaine—lui disant: «Mon royaume n’est pas de ce mondemon royaume n’est point d’ici-bas» (Jean 18:36).

Ce que suggérait l’Evangile du Christ

Je dis que l’Evangile du Christ—le message qu’Il apporta de la part de Dieu—était, à l’avance, la bonne nouvelle de l’établissement du royaume de Dieu.

Mais qu’est-ce que cela inclut, au juste?

Et pourquoi le royaume de Dieu est-il nécessaire?

De quelle façon concerne-t-il et affecte-t-il votre vie personnelle?

En fait, le message du Christ, au sujet du royaume de Dieu à venir, a trait directement aux conditions mondiales, à la paix mondiale, à la nature humaine—son origine, les maux, chagrins et souffrances qui accablent l’humanité. Il a trait au gouvernement—à la raison pour laquelle les gouvernements humains actuels ne sont pas les bienfaiteurs supposés de leurs peuples.

Ce message touche directement aux racines du bonheur individuel et à la potentialité impressionnante autant que transcendante de chaque vie humaine. II a trait aux causes des conditions actuelles qui affectent chaque humain, et à la voie qui résoudra tous les problèmes.

Mais il est en rapport avec beaucoup plus que cela encore.

Il a trait au dessein formidable, irrésistible et complet de Dieu en tant que Créateur de tout l’univers. II est lié au vaste univers empli d’innombrables galaxies, nébuleuses, soleils, étoiles et planètes, ainsi qu’au dessein de Dieu à leur égard. Il a trait à tous les anges—au fait qu’un tiers de tous les anges créés par Dieu s’est tourné vers le peche, pour lequel il ne peut y avoir de rédemption, et le grand dessein et le plan de Dieu pour éviter qu’une catastrophe de ce genre n’arrive aux deux autres tiers.

La plupart de ces choses ne sont jamais, même vaguement, examinées par les enseignements religieux de ce monde. Le message de Dieu s’intéresse à la vérité, dans son ensemble.

Ce qui a été traité jusqu’à présent ne devrait être considéré que comme l’introduction à l’histoire entière de l’Evangile du Christ.

Chapter 3: L’incroyable potentialite de l’homme enfin elee!

Vous semble-t-il logique—alors que l’humanité a été dotée de facultés intellectuelles prodigieuses—que plus de la moitie de tous ceux qui habitent la terre soient analphabètes, vivent dans une pauvreté abjecte, proche de la famine, dans une misère sordide et dans la saleté; que dans un pays de 26 millions d’habitants, seulement 3 pour cent peuvent lire et écrire, et que le revenu annuel par personne ne soit que de 69 dollars?

Est-il vraiment logique que la civilisation humaine ait mis au point la science moderne, l’enseignement supérieur, les religions de ce monde et ses gouvernements, alors qu’elle ignore entièrement la voie qui mène à la paix mondiale? Nul ne peut vous dire ce qu’est l’homme, où il va ni comment il y parviendra.

Trouvez-vous rationnel—alors que l’homme est doté de pouvoirs tellement grands—que le monde soit submergé de chagrins, de soucis et de maux?

Le Créateur Tout-Puissant a-t-Il voulu et décrété tout cela?

Nous pourrions blâmer la nature humaine, mais Dieu a-t-Il créé l’homme avec ce mal pour le harceler?

Il est temps d’éclaircir ce mystère! Il est temps de comprendre! Il est temps de répondre à ces questions, supposées sans réponses, et qui semblent défier toute la pensée humaine!

L’homme a rejeté cette connaissance

Quelle est la connaissance la plus importante à posséder?

C’est la connaissance de ce qu’est l’homme, de la raison pour laquelle il existe—le dessein pour lequel l’humanité a été mise sur la terre; c’est la connaissance de la manière d’accomplir ce dessein—la voie qui mène à la paix entre les individus, les groupes et les nations; c’est la connaissance de la cause de tous les ennuis et maux du monde; c’est la connaissance de la solution à tous ces problèmes; c’est la connaissance des vraies valeurs—savoir distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas.

C’est cette dimension qui est manquante.

Voyez la situation actuelle—notre vingtième siècle palpitant. C’est censément celui des lumières et de la production en masse de connaissances. Toutefois, la science moderne et l’enseignement supérieur ont rejeté l’unique source de cette connaissance fondamentale—la révélation—et aucune religion ne nous a donné cette connaissance essentielle, bien qu’elle soit contenue dans le livre qu’on suppose être la source de la croyance d’au moins trois grandes religions du monde.

Considérez la situation telle qu’elle était, il y a plus de dix-neuf siècles. Jésus-Christ vint du ciel, porteur d’un message de la part de Dieu, message qui contenait cette connaissance. Toutefois, même la plupart de ceux qui croyaient en Lui n’ont pas accordé crédit au message qu’Il apportait, et exigèrent qu’Il fût crucifié pour l’avoir annoncé. Ses apôtres allèrent proclamer le message; eux aussi, à l’exception possible de l’un d’entre eux, furent martyrisés. Avant la fin du premier siècle, le message évangélique du Christ fut supprimé, pour faire place à un «évangile» apocryphe.

Remontez au commencement de l’humanité sur la terre. Nos premiers parents rejetèrent cette même connaissance révélée qui leur avait été communiquée par le Créateur Lui-même. Ils ne crurent pas ce qu’Il dit. Cependant, ils crurent aux mensonges de Satan. Ils désobéirent en volant le fruit défendu. Ils s’arrogèrent la connaissance de ce qui est bien et de ce qui est mal. Depuis lors, toute l’humanité a suivi leur exemple.

Néanmoins, L’Eternel Dieu a rendu disponible cette connaissance révélée vitale et cette vérité à toute personne disposée à croire ce qu’Il dit dans Son livre inspiré, le Livre des livres—la sainte Bible. Ce livre est devenu le best-seller mondial. Malheureusement, ce livre précieux a été mal interprété, mal compris; il a été déformé, altéré, dénaturé, diffamé et calomnié comme aucun autre ouvrage ne l’a jamais été!

Les humains ont écrit des millions de livres, auxquels on croit, bien qu’ils soient en partie, ou même complètement, dans l’erreur, et dénués de vérité.

Les gens croient ce qui est écrit dans ces ouvrages. Mais de la Bible, ils disent: «Voyons, vous ne prenez tout de même pas la Bible au pied de la lettre, n’est-ce pas?» Ils ne veulent pas croire ce qui est écrit dans ce livre. Il s’agit de la Parole même du Dieu vivant, mais ils refusent de croire ce que dit Dieu.

C’est ainsi que l’humanité, se refusant à croire, continue à trébucher sur son chemin, en amoncelant des malheurs, du mécontentement, du chagrin, des douleurs, des souffrances et la mort.

Néanmoins, aujourd’hui encore—en ces temps de la fin de ce monde mauvais—l’Eternel Dieu de vérité et de compassion met à la disposition de ceux qui sont prêts à Le croire et à obéir cette nouvelle connaissance vitale et enthousiasmante.

II y a plus de cinquante ans, au vu de preuves, j’en suis arrivé à croire et à obeir.

Dans Sa Parole, le Dieu vivant a ouvert mon esprit à l’impressionnante potentialité de l’homme—à la dimension manquante dans la connaissance; aux causes de tous les maux de l’humanité, ainsi qu’à la voie qui mène à la paix mondiale, et à la manière dont, en fin de compte, cette paix va venir. Et le même Dieu de toute la création ouvre, maintenant, devant moi les portes qui me permettent de jouir d’une faveur inhabituelle auprès des chefs d’Etat de par le monde, en tant qu’ambassadeur sans portefeuille pour la paix mondiale, et en tant qu’édificateur de ponts pour la paix entre les nations!

Le vaste univers—et l’homme

Dans ce Livre des livres, Dieu Se révèle comme Créateur de tout ce qui existe—non pas seulement de la terre et de l’homme, mais de l’univers infini. Le Créateur de l’humanité est aussi Celui de toutes choses. Par une nuit claire et sans nuages, on peut voir un ciel constellé d’étoiles. Serait-il possible qu’il y ait un rapport insoupçonné entre les galaxies avec leurs puissants soleils, leurs planètes—et l’homme?

Dans cette véritable histoire de l’incroyable potentialité de l’homme, j’estime qu’il est bien de voir tout d’abord le dessein d’ensemble du Créateur.

Préparez-vous à une connaissance nouvelle et fort enthousiasmante—l’impressionnante et incroyable potentialité pour laquelle l’humanité fut créée et mise sur la terre.

Winston Churchill dit, devant le Congrès des Etats-Unis, qu’il y avait un dessein en cours de réalisation, ici-bas. Peu d’hommes savent quel est ce dessein, bien qu’il soit clairement révélé!

Il s’agit de la vérité la plus enthousiasmante, la plus merveilleuse, la plus donneuse d’espoir qui puisse jamais être révélée.

Dieu—le Créateur de l’univers

Vous êtes-vous jamais posé de questions au sujet des innombrables étoiles brillantes que vous pouvez contempler par une nuit sans nuages? Parfois, elles ressemblent à un prodigieux feu d’artifice qui vient tout juste d’éclater en formant des gerbes qui retombent en cascades étincelantes.

Bon nombre d’entre elles sont de formidables soleils, considérablement plus volumineux que le nôtre. Selon toute probabilité, la plupart d’entre elles sont entourées de planètes comme notre soleil est entouré de la Terre, de Mars, de Jupiter, de Saturne et des autres planètes qui font partie de notre système solaire.

Ne vous êtes-vous pas posé de questions à leur sujet? Parmi ces astres, en est-il qui soient habités? Ont-ils évolué, comme le supposent la plupart des scientifiques—qu’il s’agisse d’astronomes, de biologistes ou de géologues? Ou bien ont-ils été créés par un Créateur tout-puissant, doué d’une intelligence suprême? Ont-ils été créés et placés dans l’espace pour un dessein spécial? Parmi les planètes, en est-il qui renferment une forme quelconque de vie, ou sont-elles toutes comme notre Lune—c’est-à-dire mortes, délabrées, sans vie, désolées, vides, inhabitables? Et, si elles sont délabrées et sans vie, pourquoi un Créateur intelligent les aurait-Il créées ainsi?

Et d’ailleurs, les a-t-Il créées ainsi?

Ce sont là vraiment des questions fascinantes. Les scientifiques sont vivement intéressés à en savoir davantage sur ces innombrables corps gigantesques qui sont dans l’espace. La science ne sait pas grand-chose de leur origine. Il existe bien des théories—des suppositions et des hypothèses quant à la façon dont les planètes ont été formées—mais tout cela n’est pas fondé sur des faits révélés.

D’une façon générale, la science rejette la revelation en tant que source fondamentale de la connaissance. Bien que, depuis des centaines d’années, les astronomes s’intéressent aux étoiles—un grand nombre d’entre eux consacrant leur vie à cette étude au moyen de télescopes sans cesse améliorés—ils ne savent rien au sujet du dessein ni même s’il y en a un.

A Pasadena, en Californie, à peu de distance de l’Ambassador College, se trouve le «Jet Propulsion Laboratory» (j.p.l.) ou Laboratoire d’études sur la propulsion par réaction, de renommée mondiale; il dépend de l’Institut Californien de Technologie (c.i.t.), dont les recherches sont consacrées en priorité aux projets du gouvernement américain dans le domaine spatial. C’est en cet endroit que sont conçues et fabriquées des sondes spatiales automatiques, destinées à être envoyées dans l’espace intersidéral, ceci afin de photographier les autres planètes du système solaire et de nous en retransmettre des images.

En décembre 1974, l’un de ces appareils est passé à une distance relativement faible (42 000 km) de Jupiter. Il nous a transmis des photographies qui nous ont permis d’avoir des connaissances supplémentaires sur cette planète, la plus grande de celles qui font partie de notre système solaire. Elles n’ont donné aucune preuve de l’existence d’une forme quelconque de vie ou de conditions permettant le maintien de la vie.

Puis, le 9 février 1975, des astronomes de l’Université de l’Arizona prétendirent avoir découvert, grâce à leur télescope, des traces d’eau sur Jupiter. Je considère cela comme hautement improbable.

Bien entendu, c’est la planète Mars qui a attiré le plus l’attention. Vous êtes-vous jamais demandé si elle est habitée? Le cas échéant, quelle forme de vie peut-il bien y exister? Cette question fut le thème de films de science-fiction au cinéma, et à la télévision, regardés par des millions de gens.

Mais la vie humaine, ou quelque autre forme de vie, existe-t-elle réellement—que ce soit sous une forme supérieure ou inférieure à celle de l’homme—sur Mars ou sur n’importe quelle autre planète?

La science ne dispose pas de réponses à cette question. Toutefois, les nombreuses photographies, qui nous ont été renvoyées à partir d’une sonde spatiale posée à la surface de la planète Mars et qui, de ce fait, s’est trouvée beaucoup plus proche de Jupiter et de Saturne que notre propre planète, indiquent une absence totale de vie sur ces dernières ou de conditions favorables au maintien de la vie.

A l’occasion de leur 200e anniversaire en tant que nation, les Etats-Unis avaient envisagé de faire se poser la sonde spatiale Viking, sans hommes à bord, sur la planète Mars. Cet appareil, qui présentait quelque peu l’aspect d’un gigantesque jeu de constructions en bois pour enfants, avait été créé au Laboratoire d’études sur la propulsion par réaction. L’équipement de Viking devait lui permettre de renvoyer des photographies à partir de la surface de la planète Mars.

Il se posa à la surface le 20 juillet 1976. Le laboratoire d’études sur la propulsion par réaction, considéré comme un projet gouvernemental, mais étant en fait une division de l’Institut de technologie de la Californie, est situé à peu de distance de l’Auditorium Ambassador, à Pasadena. Les scientifiques du j.p.l. avaient fait le nécessaire afin de pouvoir retransmettre les toutes premières photographies qui aient jamais été prises à la surface de Mars à l’Auditorium de l’Ambassador College, de telle sorte que le public puisse également assister à la retransmission de ces photographies, qui jouaient en quelque sorte un rôle de pionnier.

Naturellement, cette retransmission des toutes premières photos d’une planète plus éloignée que notre lune, était d’un intérêt spécial pour moi—non seulement à cause de l’importance qu’avaient ces premières images, mais également parce que l’Ambassador Auditorium avait été dessiné et construit sous ma direction personnelle.

Plusieurs personnes restèrent dans l’auditorium tout au long de la nuit. Personnellement, du fait que j’étais en communication avec les savants du j.p.l., j’y arrivai seulement vers 4h50. Les premières photographies commencèrent à apparaître sur notre grand écran vers 5h10.

Les photos nous montrèrent clairement ce qui est révélé dans la Parole de Dieu, à savoir dans Romains 8:19-23. Tout y était désolé, abîmé, et dans un état de dégradation avancé. Il n’y avait aucun signe de vie; il en était de même quant aux conditions propices à une vie quelconque.

Tout indique que seule notre planète, la Terre, est à même de permettre la vie. Les autres planètes semblent être comme notre Lune—désertiques, dévastées, mortes et vides. Notre Terre fait partie du système solaire qui, lui-même, est l’un des éléments d’une simple galaxie dénommée Voie lactée. Outre notre galaxie, il en existe bien d’autres. Elles s’étendent dans l’espace à des distances tellement grandes que l’esprit humain ne peut concevoir ces distances qu’en termes d’années-lumière.

Même si la science en sait relativement peu sur l’univers infini, la révélation nous fait part de quelque chose de stupéfiant qui va bien au-delà des mots.

Le premier verset de la Parole révélée de Dieu dit: «Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.»

David, l’ancien roi d’Israël, s’est émerveillé au sujet des étoiles, et il fut inspiré de nous dire que Dieu les avait créées.

Créées—mais pourquoi?

Sous l’inspiration divine, David a écrit: «Eternel, notre Seigneur! Que ton nom est magnifique sur toute la terre! Ta majesté s’élève au-dessus des cieux … Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, la lune et les étoiles que tu as créées: Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui?» (Psaumes 8:2, 4-5)

Il est possible que le roi David n’ait pas obtenu la révélation complète du rapport réel entre l’homme et les étoiles, car il poursuit en ces termes: «Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, et tu l’as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, tu as tout mis sous ses pieds, les brebis comme les bœufs, et les animaux des champs, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui parcourt les sentiers des mers. Eternel, notre Seigneur! Que ton nom est magnifique sur toute la terre!» (Psaumes 8:6-10)

Ici, David limite la domination de l’homme au présent, à ce que Dieu a donné à l’humanité en créant l’homme—la terre ferme, l’atmosphère terrestre, ainsi que les eaux et la mer (comme dans Genèse 1:26-28).

C’est ce sur quoi l’homme domine, maintenant.

Dans le Nouveau Testament, écrit beaucoup plus tard, il nous en est révélé bien davantage.

La révélation de l’incroyable potentialité de l’homme

Dans l’Epître aux Hébreux, nous lisons: «En effet, ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons» (Hébreux 2:5). Le thème du contexte, ici, c’est le «monde à venir».

Il n’y a qu’une Terre, mais La Bible parle, en fait, de trois mondes, âges ou civilisations—«le monde d’alors» (le monde antédiluvien depuis Adam jusqu’à Noé [2 Pierre 3:6]; le «présent siècle mauvais» (depuis le Déluge jusqu’au retour futur du Christ [Galates 1:4]; et le «monde à venir» (qui commencera lorsque le Christ viendra établir le royaume de Dieu ici-bas).

Ce verset parle des anges comme si le monde leur avait été soumis; en fait, au premier chapitre de l’Epître aux Hébreux, il est question du Christ et des anges, ainsi que des rapports de ces derniers avec les êtres humains. Cela sera expliqué un peu plus tard.

Rappelez-vous qu’ici, le thème (ou le contexte) général est «le monde à venir dont nous parlons»—et non point le présent siècle mauvais qui, maintenant, va rapidement à sa fin! Continuez au verset 6: «Or quelqu’un a rendu quelque part ce témoignage…». Puis vient une citation des versets 5 à 7 du huitième psaume.

Dans ce psaume, David montre, de façon explicite, que Dieu a placé la terre ferme, l’atmosphère terrestre (ou air) et la mer sous la domination de l’homme. Mais le rédacteur de l’Epître aux Hébreux, sous l’inspiration divine, enchaîne avec quelque chose de radicalement différent—une chose qui se produira dans le Monde à Venir!

Cette connaissance révélée du dessein de Dieu pour l’humanité—l’incroyable et impressionnante potentialité de l’homme—a de quoi ébranler l’imagination! La science n’en sait rien—aucune religion ne la révèle, pour autant que je sache—et l’enseignement supérieur en est certainement complètement ignorant.

Néanmoins, c’est ce que Dieu dit avoir préparé pour ceux qui l’aiment (1 Corinthiens 2:9-10).

J’ai dit auparavant que Dieu avait révélé à nos premiers parents la connaissance qui leur était nécessaire, mais ils ne L’ont pas cru! Quelque quatre mille ans plus tard, Jésus-Christ descendit sur terre, pourvu d’un message émanant de Dieu le Père, et qui révélait la même connaissance essentielle. Cependant, un petit nombre seulement—120 personnes—crurent à ce qu’Il disait, bien que beaucoup aient prétendu «croire en Lui» (Jean 8:30-46, 37-38, 45-46).

Aujourd’hui, la science, la religion et l’enseignement ne croient toujours pas à ce qu’il a dit.

J’expliquerai cela—et j’en donnerai la raison—un peu plus tard. Il n’est pas possible de répondre de suite aux nombreuses questions, bien qu’elles soient en liaison les unes avec les autres.

Voyons d’abord ce qui est écrit dans cette Epître aux Hébreux, en commençant à l’endroit où l’épître cesse de citer le huitième psaume: «Tu as mis toutes choses sous ses pieds [ceux de l’homme]. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui ne lui fût soumis» (Hébreux 2:8).

Est-il possible que Dieu entende réellement ce qu’Il dit: «toutes choses»? Rien ne serait donc exclu?

Certaines versions de la Bible traduisent le mot grec utilisé pour «toutes choses», dans le premier chapitre, par «univers».

En d’autres termes, pour ceux qui sont disposés à croire ce que dit Dieu, Il affirme qu’Il a décrété que l’univers tout entier avec ses galaxies, ses innombrables soleils et ses planètes—le tout—sera soumis à l’homme!

Attendez quelques instants, avant d’émettre des doutes! Lisez la suite de ce même verset: «Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses [l’univers illimité] lui soient soumises [à l’homme].» Rappelez-vous (verset 5) que ceci parle du «monde à venir», et non du monde actuel. Et que voyons-nous maintenant? «Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte» (verset 9). L’homme, à l’exception du Christ, n’est pas encore «couronné de gloire et d’honneur»!

Voyez de quelle façon le Christ est déjà couronné de gloire et d’honneur. Continuez: «Il convenait, en effet, que celui [le Christ] pour qui et par qui sont toutes choses [l’univers entier], et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut… C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères» (versets 10-11).

En d’autres termes, les chrétiens qui ont reçu l’Esprit de Dieu sont cohéritiers du Christ, c’est-à-dire qu’ILS heriteront de tout ce que le Christ a déjà reçu. Il est maintenant dans la gloire! Il a déjà hérité l’univers tout entier. II le soutient par Sa puissance. L’homme, s’il est converti, s’il a l’Esprit de Dieu (Romains 8:9), n’est qu’un heritier; il n’est pas encore entré en possession de son héritage.

Voyez de quelle manière le Christ a déjà été couronné de gloire et d’honneur—et est déjà en possession de son héritage—comment Il a déjà hérité. Commencez dans Hébreux, chapitre 1:

«Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses [l’univers tout entier], par lequel il a aussi créé le monde, et qui, étant le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses [l’univers tout entier] par sa parole puissante» (Hébreux 1:2-3).

Le Christ vivant soutient déjà tout l’univers par Sa puissance divine qui est illimitée. Le passage continue en montrant la supériorité du Christ sur les anges—Il est le Fils engendré et né de Dieu; les anges ne sont que des êtres créés individuellement. Les anges sont des esprits (qui nous sont invisibles) exerçant un ministère, chargés de prendre soin de nous—nous qui, à l’heure actuelle, avons un statut inférieur au leur mais qui sommes héritiers du salut que nous obtiendrons lorsque, comme le Christ, nous serons devenus des Fils nés de Dieu (Hébreux 1:4-14).

L’espace intersidéral—des planètes maintenant mortes

Veuillez rapprocher tout ceci de ce qui est révélé dans le huitième chapitre de l’Epître aux Romains.

Il est question ici du Christ en Sa qualité de Fils de Dieu: «… afin que son Fils soit le premier-né de beaucoup de frères» (Romains 8:29). Les humains, qui ont le Saint-Esprit, sont héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ—le seul, parmi tous les humains, à être déjà né en tant que Fils de Dieu par suite d’une résurrection d’entre les morts (Romains 1:4). Il est le premier de la famille humaine à être né dans la Famille divine—le royaume de Dieu. Il est notre Pionnier, qui a tracé le chemin devant nous. Nous suivrons lors de la résurrection des justes, au retour du Christ sur la terre dans la puissance et la gloire suprêmes.

Le huitième chapitre de Romains, au verset 9, dit que si nous avons en nous le Saint-Esprit de Dieu nous sommes Ses fils engendrés, mais si nous n’avons pas Son Esprit nous ne sommes pas des Siens—nous ne sommes pas chrétiens du tout. Le verset 11 dit que si le Saint-Esprit de Dieu grandit en nous et nous conduit, nous serons ressuscités d’entre les morts par Son Esprit (ou, si nous sommes vivants lorsque le Christ reviendra, nous serons changés d’êtres mortels en êtres immortels).

Poursuivez votre lecture: «Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu … L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois [au cours de la présente vie] nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous» (Romains 8:14, 16-18).

Poursuivez encore: «Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Car la création [les soleils, les planètes, les étoiles, les lunes] tout entière a été soumise à la vanité — non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, — avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Or nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière [les étoiles, les soleils et les lunes maintenant dans le délabrement et la futilité] soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. Et ce n’est pas elle seulement; mais nous aussi [les humains engendrés par l’Esprit], qui avons reçu les prémices de l’Esprit [le très petit nombre appelé, maintenant, au salut—les «premiers fruits»], nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption … [‘notre naissance en tant que fils’, selon d’autres versions bibliques]» (versets 19-23).

Quelle stupéfiante et merveilleuse révélation de connaissance!

Aucun autre passage plus stupéfiant, plus impressionnant, plus révélateur ne peut être écrit!

Il est tellement incroyablement révélateur, qu’on ne peut pleinement le saisir juste en le lisant un peu rapidement!

J’ai d’abord cité le verset 29 de Romains 8 qui déclare que le Christ fut le premier-né parmi beaucoup de freres.

Dans Hébreux 1, nous voyons que le Christ—le premier humain à naître par suite d’une résurrection d’entre les morts—a été glorifié, et que, maintenant, Il soutient tout l’univers. II est notre Pionnier; Il nous a précédés. A Son retour sur la terre—avec puissance et gloire—ceux qui se seront convertis, et qui auront reçu le Saint-Esprit, naîtront dans la Famille divine par l’intermédiaire d’une résurrection. Alors, tout l’univers sera placé sous leur domination!

Ensuite, selon Romains 8, si nous avons le Saint-Esprit de Dieu, et sommes conduits par lui, nous serons élevés à l’état d’esprit et nous jouirons de l’immortalité dans la famille divine comme ce fut le cas pour le Christ, en l’an 31, lors de Sa résurrection.

A nouveau, le verset 19: «Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu». Ceci se produira lors de la résurrection des morts, lorsque ceux qui sont humains deviendront, en fait—par l’intermédiaire d’une résurrection ou d’un changement instantané de la chair mortelle à l’immortalité spirituelle—Fils de Dieu.

Mais pourquoi l’univers tout entier—la Création—devrait-il attendre avec un ardent désir la naissance effective et l’apparition de tous ces Fils de Dieu, qui doivent naître dans la Famille divine? Les versets qui suivent dépeignent un univers empli de planètes dans le délabrement et la futilité mais qui, bien que soumises maintenant à cet état mort, ne sont pas sans espoir! «Car la création [l’univers qui n’est pas, à l’heure actuelle, en mesure de soutenir la vie] … sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu».

Comment toutes les planètes sont-elles tombées dans la servitude de la corruption? Dieu ne les avait certainement pas créées ainsi!

La corruption sous-entend un état ou une condition causés par la dégénérescence et la dégradation à partir d’un état antérieur où il n’y avait pas de corruption. Dieu avait créé ces planètes dans un état de non-corruption. Mais quelque chose a causé l’installation de cette détérioration.

Qu’est-ce qui aurait pu causer toute cette «servitude de la corruption»?

Ce ne peut être l’état dans lequel Dieu les a créées! Tout ce que nous lisons dans la Parole révélée de Dieu sur la Création divine montre que celle-ci était parfaite. La terre, au commencement, était d’une beauté radieuse. Des faits relatifs à cela seront vus dans le chapitre suivant.

Nous verrons que les anges habitaient la terre avant la création de l’homme. Les anges, parfaits depuis la création jusqu’à ce que l’iniquité ou l’anarchie aient été trouvées chez eux, furent responsables de la transformation de la surface terrestre en un état de délabrement, de confusion et de vide, comme nous le verrons.

L’univers aurait-il pu être créé afin d’être à même de soutenir la vie? La révélation dans la Parole de Dieu ne nous dit pas explicitement s’il en a été ainsi ou non; mais ce qui nous est dit jette une lumière supplémentaire sur la raison pour laquelle Dieu décida de créer l’homme!

Continuez ce passage dans Romains 8:22: «Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création [l’univers] tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement.» La création est comparée ici à une mère qui est sur le point d’accoucher. Elle est représentée comme gémissant sous les douleurs de l’enfantement, sans toutefois perdre espoir (verset 21), en attendant la naissance des enfants de Dieu, par l’intermédiaire d’une résurrection à l’immortalité. C’est comme si la Création était la mère, et Dieu le père. Quoi qu’il en soit, ce à quoi tend tout ce passage, c’est que, lorsque nous (les êtres humains convertis) naîtrons de Dieu—nous aurons alors la puissance et la gloire divines—nous agirons comme Dieu l’a fait lorsque la terre est devenue «informe et vide» (en hébreu, tohu et bohu—Genèse 1:2). Le Christ, lorsqu’Il a renouvelé «la face de la terre» (Psaumes 104:30), renouvelait ce qui avait été détruit par la rébellion des anges qui avaient péché.

Ce que ces passages merveilleux sous-entendent et indiquent dépasse, de loin, ce qui a été explicitement révélé.

Bien des chapitres, comme celui-ci, seraient nécessaires pour nous permettre de saisir la totalité du message relatif au royaume de Dieu. C’est un sujet qui inclut tout!

Ces passages soulignent précisément ce qu’indiquent les astronomes et les témoignages scientifiques—à savoir que les étoiles sont d’immenses sphères ignées, d’où rayonnent la lumière et la chaleur; les planètes, à l’exception de notre terre, sont dans un état de mort, de délabrement et de futilité—mais pas pour toujours—attendant que les humains convertis naissent en tant qu’enfants de Dieu, dans la Famille divine, formant le royaume de Dieu.

L’Evangile de Jésus se rapportait au royaume de Dieu. Ce que je vous montre, c’est que l’Evangile du Christ inclut, en fait, toute cette connaissance ici révélée—à savoir que l’univers tout entier sera régi par nous qui, avec Dieu le Père et le Christ, composerons le royaume de Dieu.

Dieu est avant tout Créateur, mais Il est également Souverain. En outre, Il est l’Educateur qui révèle une connaissance qui va bien au-delà de ce que peut comprendre l’esprit humain par lui-même!

Mettez ensemble toutes les Ecritures que j’ai utilisées dans ce chapitre, et vous commencerez à saisir l’incroyable potentialité de l’homme. Notre potentialité, c’est de naître dans la Famille divine—et de recevoir une puissance totale! Une juridiction sur tout l’univers nous sera accordée!

Qu’allons-nous donc faire? Ces passages des Ecritures indiquent que nous communiquerons la vie à des milliards et des milliards de planètes mortes, tout comme la vie a été communiquée à cette terre. Nous créerons selon les directives et les instructions de Dieu. Nous régnerons pour l’éternité! Les chapitres 21 et 22 du livre de l’Apocalypse montrent qu’il n’y aura alors plus ni douleur, ni souffrance, ni mal parce que nous aurons appris à choisir la voie divine, qui est celle du bien. Ce sera une vie éternelle, au cours de laquelle nous accomplirons et envisagerons constamment, avec jubilation, de nouveaux projets créateurs, tout en considérant, emplis de bonheur et de joie, ce que nous aurons déjà accompli!

Nous ne serons jamais fatigués, ni à bout de forces. Nous serons toujours pleins d’énergie, de vitalité, de vie exubérante, ainsi que de force et de puissance!

Quelle potentialité!

Mais pourquoi? Pourquoi Dieu a-t-Il voulu tout cela?

Il y a encore beaucoup à révéler. Avec ce chapitre, additionné aux précédents, nous n’avons fait que commencer à expliquer le véritable Evangile.

Pourquoi y a-t-il eu tant d’opposition? Quelle est la cause de tous les malheurs et de toutes les souffrances de l’homme?

Quelle est l’origine du mal?

Quelle est l’origine, la source de la nature humaine, et comment les humains en seront-ils débarrassés?

Pourquoi l’homme a-t-il été créé mortel—et pourquoi est-il composé de substance matérielle tirée du sol? Pourquoi l’homme, qui est composé de la même matière que celle des animaux et qui meurt comme eux, a-t-il un esprit dont le rendement est des milliers de fois supérieur à celui des animaux dont le cerveau est virtuellement égal à celui de l’homme, tant quantitativement que qualitativement? Qu’est-ce qui fait la différence? Pourquoi l’esprit humain, tout en étant à même d’inventer l’ordinateur, de s’envoler sur la Lune et d’en revenir est-il impuissant face à ses propres problèmes et à ses mauvaises relations avec ses semblables?

Toutes ces choses seront expliquées.

La science n’a pas de réponse; la religion n’a pas réussi à nous le dire; l’éducation est dans l’ignorance de ces questions.

Continuez à lire, pour avoir la verite toute entiere!

Chapter 4: La preexistence avant l’univers materiel

Je vous ai explique l’impressionnante potentialité de l’homme. Mais pourquoi? Pourquoi le Créateur Dieu a-t-Il voulu tout cela? Pourquoi le Dieu vivant a-t-Il décidé de créer l’homme et de le mettre sur la terre? Dieu ne fait rien sans raison.

Afin de bien saisir l’ensemble du tableau dans l’ordre chronologique, nous devons revenir en arrière dans la préhistoire. Cette dimension manquante dans la connaissance est, elle aussi, révélée dans la Parole de Dieu—le message et la révélation de la connaissance, à l’humanité.

Avez-vous jamais assisté à la projection d’un film, alors que plus de la moitié était déjà projetée? Vous avez probablement été désorienté, du fait que vous n’aviez pas vu ce qui s’était passé jusqu’au moment où vous avez commencé à regarder.

Il en est de même quand on en vient à comprendre ce que Dieu a préparé pour l’humanité—la potentialité ultime de l’homme.

La véritable compréhension ne peut venir qu’en commençant l’histoire au commencement!

Si vous demandiez où se trouve le commencement réel des événements dans la Bible, la plupart des gens qui ont une légère connaissance du «best-seller» mondial vous répondraient: «Mais voyons, dans Genèse chapitre un, verset un, bien entendu!»

Faux!

Le vrai commencement, dans l’ordre chronologique, se trouve dans le Nouveau Testament, au premier chapitre de l’Evangile selon Jean, verset un. Les événements qui sont dépeints, dans la Genèse, se sont produits par la suite—peut-être des millions d’années plus tard.

L’événement relaté dans Jean 1:1 révèle une existence qui est bien antérieure à l’époque où Dieu a créé la terre et l’univers matériel.

Notez ce qui suit: «Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu». Poursuivez: «Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle».

Dans certaines versions françaises de la Bible, le terme qui a été traduit par l’expression «toutes choses», dans Hébreux 1:3, est rendu par «univers». Tout l’univers a été fait par Elle!

Le quatorzième verset de Jean 1 dit: «Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père».

Le Personnage appelé ici la Parole est Celui qui, en fin de compte—il y a, cependant, plus de dix-neuf siècles—naquit en tant que Jésus-Christ.

Le nom «la Parole» est traduit du texte grec original, et signifie, littéralement, «le Porte-Parole». Toutefois, Il n’était pas le Fils de Dieu «au commencement». Les Ecritures révèlent, cependant, qu’Il a toujours existé et qu’Il existera toujours—«de toute éternité». II était «sans père, sans mère, sans généalogie, il n’a ni commencement de jour, ni fin de vie» (Hébreux 7:3).

Réfléchissez bien à cela!

A l’origine, il y avait seulement ces deux Personnages spirituels existant de par Eux-mêmes. Ils disposaient de pouvoirs créateurs; Ils avaient un esprit suprêmement parfait et possédaient le caractere parfait, saint et juste.

Il n’y avait personne d’autre! Rien! Il n’y avait pas encore de matière—pas d’univers. Aucun autre être vivant ni aucune autre chose n’existaient.

Il y avait seulement ces deux etres, égaux quant à l’esprit et à la puissance—à cette différence près que Dieu jouissait d’une autorité suprême, et que la Parole était en harmonie parfaite sous cette autorité. Ils ne faisaient qu’un en esprit, et étaient en accord absolu.

Mais toutes choses—l’univers et tout ce qui y existe—furent faites par le Personnage appelé la Parole. Cependant, comme nous le lisons dans Ephésiens 3:9: «Dieu … a créé toutes choses … par Jésus-Christ». Avant de devenir Jésus-Christ, Il était «la Parole»! Au cours de Sa vie terrestre, Jésus a déclaré qu’Il ne parlait que comme le Père le Lui ordonnait.

Oui, reflechissez!

Dans l’éternité, bien avant la «préhistoire», il y avait ces deux Etres Suprêmes. Seuls! Dans le vide de l’espace! Pas d’autres formes de vie—pas d’autres êtres vivants! Rien d’autre!

Ils possédaient un esprit disposant de capacités suprêmes. Et, bien plus tard, Ils créèrent les êtres humains à leur image, selon leur ressemblance. Ils dotèrent l’homme du pouvoir de l’esprit. Il semble évident que l’esprit humain ait été fait en vue de fonctionner de la même manière que celui du Créateur, bien que d’une façon nettement inférieure.

Mais comment, nous, les humains, utilisons-nous notre esprit? Nous sommes dotés de pouvoirs créatifs. L’homme construit des bâtiments au moyen de matériaux existants. Il produit des machines compliquées. Mais comment? Il y réfléchit—il dresse des plans—avant l’exécution réelle.

Qu’il me soit permis d’illustrer ceci par un exemple: après avoir beaucoup prié à ce sujet afin de connaître la volonté de Dieu, il m’a été permis d’édifier l’auditorium le plus beau et le plus moderne sur cette terre—l’Auditorium Ambassador, à Pasadena, en Californie. Mais j’y ai beaucoup réfléchi et j’ai fait beaucoup de projets à ce sujet—je me suis assuré les services des plus grandes et des meilleures études d’architectes et maisons d’ingénieurs au monde, afin de dresser les plans d’un édifice de ce genre qui fût conforme à mon idée générale en la matière. Il nous fallut douze années pour y réfléchir, pour le concevoir et pour établir les plans réels et les avant-projets avant même de donner le premier coup de pioche pour en creuser les fondements. Chaque centimètre cube de cet auditorium a été conçu sur le papier avant que le moindre d’entre eux ne fût construit.

A plus forte raison le Grand Dieu et la Parole ont-Ils dû réfléchir, préparer et concevoir dans Leur esprit, avant la Création elle-même!

Ils n’ont pas créé la matière en premier lieu. Les lois et les données de la radioactivité nous révèlent, avec certitude, qu’il y eut une époque où la matière n’existait pas.

Par l’intermédiaire de la Parole, le Grand Dieu a tout d’abord projeté et créé des etres spirituels—des anges créés individuellement—par millions voire par milliards! Ils étaient entièrement composés d’Esprit. Il leur avait été octroyé une vie indépendante—une vie inhérente—l’immortalité. Dieu les avait créés, également, avec un ESPRIT en eux—doué du pouvoir de penser, de raisonner, de choisir et de prendre des décisions.

La réalisation créative suprême

Néanmoins, il y a une qualité essentielle que même les pouvoirs créatifs divins ne peuvent pas produire instantanément: il s’agit du caractere divin, juste, saint et parfait, inhérent à Dieu et à la Parole.

Ce caractère doit être edifie après choix, et avec volonte, par celui en qui il peut se développer.

Notez donc bien ce truisme essentiel: ce caractère parfait, saint et juste, c’est, pour le Tout-Puissant, le Créateur Dieu, la réalisation suprême d’entre tout ce qui Lui est possible d’accomplir—c’est aussi le moyen qu’Il va utiliser pour Son dessein suprême ultime! Pour Son objectif final!

Comment cela?

Rappelez-vous que le caractère parfait doit être développé. Cela requiert le libre choix et la décision personnelle d’une entité séparée dans laquelle il va être formé. Et même dans ce cas, il ne peut être communiqué que par le Dieu saint qui Seul a un caractère suffisamment juste pour le faire.

Le caractère juste, saint et parfait, consiste, pour une entité séparée, à pouvoir discerner le bien du mal; à choisir de se soumettre entièrement et sans condition à Dieu et à Sa voie parfaite—à se plier à Lui et à se laisser conquérir par Lui; à se forcer à pratiquer le bien et le vivre, malgré la tentation ou le vif désir de faire le contraire. Un tel caractère saint est un don de Dieu. Cela revient pour Dieu à communiquer sa loi (la façon juste de vivre, selon Dieu) dans l’entité qui décide, et qui veut que cela soit ainsi.

En réalité, ce caractère parfait ne peut venir que de Dieu, qui le communique à l’entité créée, lorsqu’elle donne d’elle-même son accord, et en dépit des épreuves et des tests sévères qu’elle subit.

Si j’ai consacré plusieurs paragraphes à ce sujet, c’est parce qu’il s’agit là du moyen par lequel Dieu accomplit Son chef-d’œuvre suprême, dans Son dessein magistral!

Revenons aux anges, créés dans la «préhistoire»: 1) Dieu a commencé par les doter d’un esprit capable de penser, de raisonner, de faire des choix et de prendre des décisions, selon leur volonté. 2) Dieu leur a pleinement révélé Sa voie juste et veritable. Toutefois, il fallait qu’Il leur permît d’avoir le «libre arbitre», pour qu’ils acceptent de se tourner vers la voie divine, droite, ou qu’ils adoptent des voies contraires, de leur propre cru.

Quel était l’objectif ultime de Dieu quant aux anges? C’était, sans l’ombre d’un doute, celui qui, maintenant—du fait de la rébellion d’un certain nombre d’entre eux—est devenu la potentialité transcendante des êtres humains!

En guise de terrain d’entraînement, et en tant qu’occasion de réaliser quelque chose de positif, d’actif et de créatif, Dieu créa—façonna—l’univers matériel.

Dieu créa non seulement la matière, mais aussi l’énergie qu’elle contient et qui l’entoure, ainsi que les lois physiques et chimiques que l’homme a découvertes. La matière qu’Il créa pouvait exister à l’état organique et à l’état inorganique.

Nous arrivons donc à ce que la Bible nous révèle dans Genèse 1:1: «Au commencement [de l’univers physique], Dieu créa les cieux et la terre».

Comme nous l’avons mentionné plus haut, dans certaines versions de la Bible le mot «ciel» apparaît au singulier. Mais dans l’original, écrit par Moïse, le mot hébreu est au pluriel, «les cieux», englobant donc la terre, mais aussi tout l’univers physique.

Il est, par conséquent, indiqué qu’à ce moment-là—après la création des anges—l’univers entier fut créé, en même temps que notre terre. J’ai trouvé de sérieuses indications à cet égard dans d’autres passages bibliques.

La création parfaite

Les mots hébreux originaux (ceux écrits par Moïse) indiquent que la Création était parfaite. Dieu Se révèle comme un Créateur de perfection, de lumière et de beauté. Chaque référence biblique décrit l’état des choses créées par Dieu comme «très bon»—parfait.

Ce premier verset de la Bible, en réalité, fait allusion à la Création physique de tout l’univers—y compris la terre, il y a peut-être des millions d’années—comme une création parfaite, belle et parfaite, achevée et complète. Dieu est un perfectionniste!

Dans Job 38:4, 7, Dieu parle de façon spécifique de la création de la terre. Il déclare que tous les anges (les «fils créés de Dieu») poussaient des cris de joie à cette occasion. Cela prouve bien que les anges ont été créés avant la terre, et probablement avant l’univers matériel. Les soleils, les planètes et les astres se composent de substances matérielles. Les anges, eux, sont des êtres spirituels, créés un par un, et composés uniquement d’esprit.

Beaucoup seront étonnés d’apprendre que les anges habitaient la terre avant l’apparition de l’homme. Les versets ci-dessus, tirés de Job, le suggèrent.

Les anges placés sur la terre ont péché

D’autres passages font allusion à des anges, habitant la terre avant l’apparition de l’homme.

Notez 2 Pierre 2:4-6. Chronologiquement, il y a eu sur la terre des «anges qui ont péché»; puis le monde antédiluvien qui a commencé avec Adam, et qui a pris fin avec le Déluge; et ensuite, Sodome et Gomorrhe.

Ce «Livre des livres», contenant la connaissance révélée du Créateur Dieu, nous dit que le Tout-Puissant a créé les anges, composés d’esprit. Pouvez-vous concevoir que les anges pèchent? Ces derniers ont été créés avec le pouvoir de penser, de décider et de choisir, autrement ils n’auraient aucune individualité de caractère. Etant donné que le péché est la transgression de la loi, ces anges-là se sont rebellés contre la loi divine, fondement du Gouvernement divin.

Notez ce qui est écrit dans 2 Pierre 2:4-5: «Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais s’il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement; s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais s’il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde d’impies»

Ces versets montrent que le péché universel entraîne la destruction universelle de la terre. Le péché antédiluvien qui finit par provoquer le Déluge, était un péché universel—mondial. Notez bien ceci: «La terre était pleine de violence … car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre … car ils ont rempli la terre de violence» (Genèse 6:11-13). «Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Eternel … Noé était un homme juste et intègre dans son temps; Noé marchait avec Dieu» (versets 8-9). Toute chair avait péché, partout sur la terre. Seul Noé «marchait avec Dieu». Aussi le Déluge détruisit-il toute la terre—à la seule exception de Noé et de sa famille.

L’homosexualité et les autres péchés de Sodome et de Gomorrhe s’étendirent sur tout le territoire de ces deux cités. La destruction physique s’abattit sur toute la région. Le péché des anges était universel; la destruction du monde physique fut à l’échelle universelle.

Les versets cités plus haut font remonter le péché des anges à une époque antérieure aux péchés antédiluviens qui débutèrent avec Adam, et antérieure à la création de l’homme. Et cela serait une surprise révélatrice d’une des phases de la dimension manquante en matière de connaissance! Des anges habitaient la terre avant la création de l’homme.

Et le Gouvernement de Dieu fut administré ici-bas jusqu’à la rébellion des anges qui ont péché.

Il ne nous est pas révélé combien de temps les anges ont habité la terre avant la création de l’homme. Il est possible que des millions—voire des milliards—d’années se soient écoulées. Nous reviendrons là-dessus un peu plus loin. Quoi qu’il en soit, ces anges ont péché. Or, le péché constitue la transgression de la loi divine (1 Jean 3:4), et la loi divine est le fondement du Gouvernement de Dieu. Nous savons donc que ces anges—apparemment un tiers de tous les anges (Apocalypse 12:4)—ont péché; ils se sont rebellés contre le Gouvernement de Dieu. Tout péché provoque une amende. L’amende encourue par le péché des anges n’est pas la mort, comme c’est le cas pour l’homme. Les anges sont des êtres spirituels immortels qui ne peuvent mourir. Ces êtres spirituels avaient reçu la domination de la terre en tant que leur propriété et leur demeure.

Le péché universel des anges provoqua la destruction de toute la surface terrestre.

Dieu est Créateur. Il règne aussi comme Souverain de Sa Création. Ce qu’Il crée, Il l’entretient par Son Gouvernement. Ce qu’Il crée, Il le crée dans un dessein bien précis—pour être utilisé, entretenu et conservé. L’utilisation de ce que Dieu crée est régie par le gouvernement divin. Lorsque les anges se rebellèrent contre le gouvernement de Dieu, notre planète, avec toute sa beauté et toute sa gloire initiales, cessa d’être entretenue, et la ruine de sa surface s’ensuivit!

Dieu est Créateur, Protecteur et Souverain.

Satan est un destructeur!

Dans Jude 6-7, nous pouvons lire que Dieu «a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n’ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure; que Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l’impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d’un feu éternel».

Revenons maintenant à Genèse 1:1-2. Le verset 1, comme nous l’avons déjà vu, implique une création parfaite. Dieu est l’Auteur de la vie, de la beauté et de la perfection. Satan, lui, n’a apporté que des ténèbres, de l’horreur, des imperfections et de la violence. Le verset 1 montre la création d’une terre parfaite, glorieuse et magnifique. Le verset 2 révèle le résultat du péché des anges.

«La terre était [devint] informe et vide». Les mots «informe et vide» viennent de l’hébreu tohu et bohu. Une meilleure traduction serait «désolée et vide» ou «chaotique, et en désordre». Quant au mot «était», il a été traduit par «devint» ailleurs dans la Genèse. C’est le cas, entre autres, de Genèse 19:26. En d’autres termes, la terre—créée, au départ, parfaite et magnifique—était devenue chaotique, désolée et vide, semblable à notre lune, à la différence que sa surface était recouverte d’eau.

David, sous l’inspiration divine, nous révèle comment Dieu a renouvelé la surface de la terre: «Tu envoies ton Esprit: ils sont créés, et tu renouvelles la face de la terre» (Psaumes 104:30).

Ce qui suit risque d’étonner la plupart de nos lecteurs. Il s’agit d’une autre partie de la dimension manquante en matière de connaissance, révélée dans la Bible, mais rejetée par la religion, la science et l’enseignement supérieur.

Le verset 2 de Genèse 1—ainsi que les versets suivants, dans ce premier chapitre de la Bible—ne décrit pas la création originale de notre planète. Il décrit la restauration de sa surface, après qu’elle soit devenue désolée et vide à la suite du péché des anges.

Ce qui est décrit à partir du verset 2, dans le supposé «chapitre de la création», a eu lieu, selon la Bible, il y a approximativement six mille ans. Or, cela a très bien pu se produire des millions ou des milliards d’années après la création de la terre proprement dite, décrite au verset 1.

Je reparlerai plus tard de l’intervalle de temps qui a pu s’écouler avant que tous les anges placés sur la terre ne se rebellent.

La terre était devenue désolée et vide. Dieu ne l’avait pas créée ainsi ni en désordre. Dieu n’est pas l’auteur du désordre (1 Corinthiens 14:33). Ce même mot hébreu tohu—qui signifie désolée et vide—a été inspiré dans Esaïe 45:18, où il a été traduit par «déserte». Utilisant le mot hébreu, comme il a été originellement inspiré, on lit: «Car ainsi parle l’Eternel, le créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l’a faite et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle ne fût pas déserte [tohu], qui l’a formée pour qu’elle fût habitée».

Continuez maintenant avec la deuxième partie de Genèse 1:2 (la terre était devenue chaotique, désolée et vide): «Il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme [l’océan, ou la surface liquide de la terre], et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres» (versets 2-4).

Satan est l’auteur des ténèbres. La rébellion des anges avait provoqué les ténèbres. Dieu est l’Auteur de la lumière et de la vérité. La lumière met en valeur, et expose, la beauté; elle expose également le mal. Les ténèbres, elles, dissimulent les deux.

Les versets suivants de Genèse 1 décrivent la restauration de la surface de la terre—prairies magnifiques, arbres, arbustes, fleurs, végétation; la création des poissons, des oiseaux, de la vie animale, et finalement de l’homme.

Lucifer

Avant d’en arriver à l’homme, nous devons parler de l’époque «préhistorique».

Comment le péché des anges a-t-il pu être commis? Comment a-t-il débuté?

Souvenez-vous que le Créateur Dieu, par Son Gouvernement, entretient, améliore et met en valeur ce qu’Il crée. Ce qu’Il crée, Il le crée pour qu’on s’en serve. A l’origine, notre planète fut habitée et utilisée par les anges.

Lorsque Dieu plaça des anges—apparemment, le tiers d’entre eux (Apocalypse 12:4)—sur la terre nouvellement créée, parfaite, magnifique et glorieuse, Il plaça à leur tête, sur un trône, pour administrer Son Gouvernement, un archange—le grand chérubin Lucifer. Il n’y avait que deux autres êtres de rang aussi élevé: les chérubins Micaël et Gabriel.

Pour autant que l’on sache, ces êtres représentent ce qu’il y a de plus parfait parmi les créatures composées d’esprit que Dieu a créées. Ce Lucifer était un être supérieur d’une étonnante beauté et d’une grande majesté, d’un aspect éblouissant, doté de connaissance, de sagesse et de pouvoir suprêmes. Dieu l’avait créé parfait en tous points. Mais Dieu créa en Lucifer le pouvoir de choisir et de décider. Dans le cas contraire, Lucifer n’aurait pu être une individualité ayant du caractère.

Je souhaiterais que vous ayez pleinement conscience de la magnificence sublime de Lucifer—véritable summum de tout ce que Dieu a créé. Deux passages bibliques nous décrivent cet être tel qu’il fut créé au début.

Reportons-nous, pour commencer, à Esaïe 14. (Cet important chapitre débute en décrivant l’époque, maintenant proche, de l’intervention divine dans les affaires humaines. Le peuple d’Israël—pas nécessairement ou exclusivement les Israéliens ou Juda—aura été réduit à l’esclavage, et Dieu interviendra pour le ramener dans la Terre Promise). «Et quand l’Eternel t’aura donné du repos, après tes fatigues et tes agitations, et après la dure servitude qui te fut imposée, alors tu prononceras ce chant sur le roi de Babylone, et tu diras: Eh quoi! le tyran n’est plus! L’oppression a cessé! L’Eternel a brisé le bâton des méchants, la verge des dominateurs. Celui qui dans sa fureur frappait les peuples, par des coups sans relâche, celui qui dans sa colère subjuguait les nations, est poursuivi sans ménagement» (versets 3-6).

Ce passage ne parle pas du roi de l’ancienne Babylone, Nebucadnetsar. Il s’agit d’une époque encore à venir, maintenant très proche. Il est question du successeur moderne de cet ancien Nebucadnetsar. Il s’agit du dirigeant du «Saint Empire romain» ressuscité qui va bientôt apparaître—un genre d’«Etats-Unis d’Europe» —une union de dix nations qui va naître du Marché commun actuel, ou qui va lui succéder. La Grande-Bretagne ne fera pas partie de cet empire à venir bientôt.

Cette Europe unie va conquérir la maison d’Israël—si vous voyez qui est Israël aujourd’hui—et je ne parle pas de Juda, l’Israël du Proche-Orient. Cela implique bon nombre de prophéties mais nous ne pouvons l’expliquer ici, faute de place.

Le «roi de Babylone», à l’époque de cette prophétie, aura été complètement vaincu lors de l’intervention du Christ, lorsqu’Il reviendra dans toute Sa puissance et dans toute Sa gloire. Poursuivons notre lecture:

«Toute la terre jouit du repos et de la paix; on éclate en chants d’allégresse. Les cyprès même, les cèdres du Liban, se réjouissent de ta chute: Depuis que tu es tombé, personne ne monte pour nous abattre» (versets 7-8).

(Qu’il me soit permis d’ouvrir ici une parenthèse sur les cèdres du Liban, réputés dans la Bible. Aujourd’hui, il n’en existe presque plus. On en trouve plus que quelques spécimens, en altitude. Je les ai vus et photographiés. Toutefois, il y a, parmi ceux qui existent encore sur la terre, un spécimen magnifique qui se dresse dans la propriété de notre ancien campus de l’Ambassador College, en Angleterre. Nous en étions très fiers! Il est intéressant de noter que cette prophétie, écrite cinq cents ans avant notre ère, déclare que ces arbres magnifiques et imposants seraient presque tous détruits!)

Le passage d’Esaïe 14 annonce la ruine de ce roi à venir, provoquée par le Christ glorifié et tout-puissant. Il le décrit comme le principal dirigeant politique et le principal destructeur militaire inspiré par Satan qui le séduira totalement, et cela dans un avenir très proche.

Au verset 12, ce type humain et terrestre de Satan le diable fait soudain place à Satan lui-même—l’ancien archange Lucifer.

«Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore! Tu es abattu à terre, toi, le vainqueur des nations! [ou toi qui as détruit les nations]». C’est précisément ce que l’ex-Lucifer a fait, par l’intermédiaire du dirigeant politique et militaire humain sous son influence, et qu’ont décrit les onze premiers versets.

Le nom «Lucifer» signifie «étoile brillante de l’aurore», ou «porteur de lumière». Lucifer était cela, lorsque Dieu le créa. Mais poursuivons: «Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles [des anges] de Dieu».

Notez que Lucifer avait un trône. C’était un souverain. Son trône se trouvait sur la terre, puisqu’il allait envahir le ciel. Poursuivons encore: «Je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée [le trône céleste de Dieu], à l’extrémité du septentrion; je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut» (versets 13-14). Il ne fait aucun doute que Lucifer ne songeait qu’à détrôner le Créateur Dieu, et devenir lui-même le dieu suprême.

Apparemment, Lucifer projetait de prendre la place de Dieu, et de gouverner tout l’univers!

Ensuite, le contexte change à nouveau, et Lucifer cède la place au type humain: «Mais tu as été précipité dans le séjour des morts [sheol, en hébreu], dans les profondeurs de la fosse» (verset 15).

A partir de ce verset, il est à nouveau question du roi humain. Lucifer, en tant qu’individu, était le chef-d’œuvre suprême du pouvoir créatif divin, et il menaçait—comme le monstre de Frankenstein—de détruire son propre Créateur pour assumer tous les pouvoirs divins et pour gouverner l’univers.

Son règne rebelle n’etait pas un gouvernement fondé sur le principe de l’amour—de cet amour qui consiste à donner, à se soucier profondément du bien-être des autres—mais sur l’egoisme, la vanité, la convoitise, la cupidité, l’envie, la jalousie, l’esprit de compétition, la haine, la violence et la destruction; sur les ténèbres et l’erreur, au lieu de la lumière et de la vérité; sur la laideur plutôt que sur la beauté.

Reportons-nous maintenant à un autre passage biblique, dans Ezéchiel 28, qui décrit cette création angélique suprême de Dieu.

Lucifer, un être créé

Dans le 26e chapitre de ce livre, il est question de l’antique cité commerciale de Tyr. Cette ville était la métropole commerciale de l’ancien monde, Babylone étant, pour sa part, la capitale politique. Tyr, dans l’ancien monde, était l’équivalent de New York, de Londres, de Tokyo ou de Paris. L’ancienne Tyr, port des plus grands affréteurs et des plus grands marchands du monde, se glorifiait de sa beauté, comme, par exemple, Paris de nos jours.

Le 27e chapitre continue sur le thème de Tyr, avec des passages parallèles dans le 18e chapitre de l’Apocalypse parlant d’un dirigeant politique et religieux à venir (versets 9-19).

Le chapitre 28 nous immerge davantage dans l’époque qui s’approche rapidement, décrite dans Esaïe 14. Le 28e chapitre d’Ezéchiel nous parle du prince de Tyr, un dirigeant terrestre. Dieu dit au prophète Ezéchiel: «Fils de l’homme, dis au prince de Tyr [allusion au puissant leader religieux qui va bientot surgir, à notre époque]: Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Ton coeur s’est élevé, et tu as dit: je suis Dieu, je suis assis sur le siège de Dieu, au sein des mers! Toi, tu es homme et non Dieu, et tu prends ta volonté pour la volonté de Dieu. Voici, tu es plus sage que Daniel, rien de secret n’est caché pour toi; par ta sagesse et par ton intelligence tu t’es acquis des richesses, tu as amassé de l’or et de l’argent dans tes trésors; par ta grande sagesse et par ton commerce tu as accru tes richesses, et par tes richesses ton cœur s’est élevé. C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Parce que tu prends ta volonté pour la volonté de Dieu, voici, je ferai venir contre toi des étrangers, les plus violents d’entre les peuples … Ils te précipiteront dans la fosse, et tu mourras comme ceux qui tombent percés de coups, au milieu des mers» (Ezéchiel 28:2-8). (A comparer avec 2 Thessaloniciens 2:4, où il est question de «l’homme du péché … qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu … jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu».)

Quel être supérieur!

A ce stade—comme dans Esaïe 14—le type humain, inférieur, cède la place à un être supérieur, spirituel quant à lui, et très puissant. Au lieu du prince de Tyr—un être humain—il est désormais question du roi de Tyr, de Lucifer lui-même.

Le prophète Ezéchiel poursuit:

«La parole de l’Eternel me fut adressée, en ces mots: Fils de l’homme, prononce une complainte sur le roi de Tyr! Tu lui diras: Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Tu mettais le sceau à la perfection, tu étais plein de sagesse, parfait en beauté» (versets 11-12).

Veuillez relire ce passage. Dieu ne dirait jamais une telle chose d’un être humain. Cet être spirituel, superbe, représentait le summum de la sagesse, de la perfection et de la beauté. Il était l’apothéose de la créativité divine, le chef-d’œuvre suprême de la création de Dieu, en tant qu’être créé à part. Il était ce que la toute-puissance divine pouvait créer de mieux. Ce qui est tragique, c’est qu’il se rebella contre son Créateur.

«Tu étais en Eden, le jardin de Dieu» (verset 13). Il habitait cette terre. Son trône se trouvait ici-bas. «Tu étais couvert de toute espèce de pierres précieuses… tes tambourins et tes flûtes étaient à ton service, préparés pour le jour où tu fus créé» (verset 13). C’était un être créé—pas un être humain né. C’était un être spirituel, et non pas un être de chair. Un grand génie et beaucoup de talents musicaux avaient été mis en lui. Aujourd’hui, perverti dans toutes ses pensées, ses actions et sa personnalité, il est le véritable auteur de la musique moderne pervertie—faite de ces gémissements cacophoniques, de tous ces braillements, ces hurlements, ces vagissements; de ces rythmes provoquants; de ces humeurs malheureuses ou décourageantes. Songez au talent extraordinaire, à l’habileté et à la potentialité d’un être créé avec de telles capacités. Toutes furent perverties! Toutes furent corrompues—toutes dispersées, consacrées à la haine, à la destruction et au désespoir!

Cependant, prenez courage. L’impressionnante potentialité humaine—si nous prenons bien soin de résister aux ruses et aux abominations de Satan, de surmonter le découragement, et de persévérer dans la voie de Dieu—est infiniment supérieure à celle de Lucifer lorsqu’il venait d’être créé, et avant qu’il ne choisisse de se rebeller et de commettre l’iniquité!

Continuons avec la révélation toute spéciale de cette dimension manquante cruciale, en matière de connaissance: «Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes déployées; je t’avais placé …» déclare Dieu au sujet de ce Lucifer. Cela nous ramène au 25e chapitre de l’Exode, où Dieu révèle à Moïse le modèle de l’arche de l’alliance. La description commence au verset 10, et les versets 18 à 20 montrent, dans le modèle physique, les deux chérubins qui se trouvaient de chaque côté du trône de Dieu, au ciel—le trône du Gouvernement divin universel. Les ailes des deux chérubins couvraient le trône de Dieu.

Formé au siège central de l’univers

Lucifer se trouvait donc au trône même de Dieu. Il y fut formé et y acquit de l’expérience dans l’administration du Gouvernement divin. Du fait de sa grande expérience et de sa formation spéciale, Dieu le fit roi des anges qui habitaient sur la terre.

Poursuivons notre récit: «Tu étais sur la sainte montagne de Dieu; tu marchais au milieu des pierres étincelantes». Il ne saurait s’agir d’un être humain. «Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé jusqu’à celui où l’iniquité [le rejet de la loi] a été trouvée chez toi» (Ezéchiel 28:15). Il avait la connaissance, la compréhension et la sagesse complètes. Néanmoins, il avait aussi reçu les pleins pouvoirs pour raisonner, pour penser, pour prendre des décisions et pour choisir de lui-même. Et, malgré toute cette connaissance anticipée des résultats et conséquences, cet être superbe, apothéose de ce que Dieu pouvait créer instantanément, se rebella contre son Créateur, contre la voie qui produit le bien sous toutes ses formes! Il choisit le rejet de la loi. Il avait été formé pour administrer la loi et l’ordre parfaits. Tant que Lucifer suivit cette voie parfaite, il y eut sur la terre un bonheur et une joie indicibles. Il y eut la paix, une harmonie merveilleuse, l’amour parfait et la coopération. Le Gouvernement divin produisait un bonheur magnifique, qui dura aussi longtemps que Lucifer l’administra fidèlement.

Ce qui fit pécher des anges

Qu’est-ce qui a bien pu pousser les anges qui se trouvaient sur la terre à pécher, à rejeter la loi? Ce ne sont certainement pas des anges ordinaires qui poussèrent cet être grand et magnifique à devenir un traître. En effet, c’est en lui que l’iniquité fut trouvée. Mais après combien de temps? Nous l’ignorons. Dieu ne le révèle pas. Cela a pu prendre moins d’un an ou des milliards d’années.

Il ne nous est pas révélé combien de temps il a fallu à Lucifer pour persuader tous les anges sous sa direction de devenir des traîtres et de le suivre, une fois la décision prise de se rebeller et d’envahir les cieux de l’Eternel, pour s’emparer de l’univers.

Je connais la méthode qu’il a utilisée. Il s’en sert encore, aujourd’hui, pour pousser les êtres humains séduits, à être déloyaux, à se rebeller, à s’opposer égoïstement au Gouvernement divin. Il commence par en pousser un ou deux à éprouver de l’envie, de la jalousie, une certaine rancune, leur donne l’impression qu’ils sont victimes d’une injustice, puis les pousse à la déloyauté. Ensuite, à la manière d’une pomme pourrie laissée parmi des pommes saines dans un panier, il se sert de ses victimes pour provoquer dans leur entourage un certain ressentiment, de l’apitoiement sur soi-même, de la déloyauté et de la rébellion. Tout comme la pomme pourrie fait pourrir, une à une, les pommes saines qui se trouvent dans le panier, jusqu’à ce qu’elles soient toutes gâtées, Satan agit de même.

Si, dans le Gouvernement divin—là où il est administré ici-bas—les «pommes pourries» ne sont pas jetées suffisamment tôt, elles risquent de le détruire complètement. Mais, si l’on s’en débarrasse, elles ne peuvent plus causer aucun dommage aux autres qui sont dans le panier.

Pensez à tout le temps qu’il a fallu à un Lucifer aigri et amer pour semer la rancune, l’amertume, la déloyauté et, finalement, pousser à la rébellion ouverte et violente des millions de saints anges. Cela a peut-être pris des milliers, voire des millions d’années. Le premier être humain n’avait pas encore été créé.

Tout cela eut lieu après la création originale de la terre, décrite dans Genèse 1:1. Le verset 2 de ce chapitre de la création décrit une condition résultant du péché des anges. Par conséquent, il est fort possible que les événements qui ont provoqué la situation décrite au verset 2 se soient produits des millions d’années après la création originale de la terre.

La terre a donc pu être créée il y a des millions d’années. Poursuivons la lecture d’Ezéchiel 28: «Par la grandeur de ton commerce tu as été rempli de violence, et tu as péché; je te précipite de la montagne de Dieu, et je te fais disparaître, chérubin protecteur, du milieu des pierres étincelantes. Ton cœur s’est élevé à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse par ton éclat; je te jette par terre …» (versets 16-17). Après cela, le contexte change une fois encore, et il est à nouveau question du dirigeant humain, politique et religieux qui va bientôt apparaître, dont le prince de l’ancienne Tyr était une préfiguration.

Un peu plus haut, je vous ai montré comment la face de la terre avait été ravagée, était devenue hideuse, et avait été plongée dans les ténèbres, à cause du péché de Lucifer (devenu le diable), et des «anges qui ont péché» (qui sont devenus des démons), et comment, en six jours, Dieu renouvela la face de la terre (Genèse 1:2-25).

Pourquoi Dieu a-t-Il créé l’homme (Genèse 1:26)? Mettez vous à la place du Tout-Puissant. Dieu nous a donné une intelligence comme la Sienne, seulement la nôtre est bien inférieure, et limitée. Dieu nous a créés à Son image et selon Sa ressemblance (selon Sa forme et Son apparence), bien que nous soyons composés de matière, et non d’esprit. Néanmoins, Dieu déclare: «Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ» (Philippiens 2:5). Nous pouvons, jusqu’à un certain point, penser comme Dieu. Songez un peu comment Dieu pouvait juger la situation, alors qu’Il commençait à renouveler la face de la terre—après la terrible débâcle des anges.

Il avait créé quelque chose de parfait et de superbe. Il avait peuplé cette planète de saints anges—sans doute plusieurs millions. Il leur avait donné pour roi, assis sur le trône terrestre, l’archange et chérubin Lucifer. Celui-ci était le chef-d’œuvre suprême du pouvoir créatif divin, le plus bel être spirituel qui puisse être créé. Il était ce qu’il y avait de plus parfait en beauté, en puissance, en esprit, en connaissance, en intelligence, en sagesse parmi tous les êtres que Dieu avait créés—le summum de la puissance créatrice de Dieu.

Pourtant, cet être magnifique, plein de connaissance, formé et rompu aux affaires traitées au trône céleste de Dieu—d’où était gouverné et administré tout l’univers, et où se trouvait le Gouvernement divin—avait rejeté cette Administration, corrompu sa voie, s’était rebellé, et avait refusé d’obéir. Il avait fourvoyé tous ses anges, et les avait incités à pécher, à se rebeller et à être déloyaux.

Selon toute probabilité, l’univers entier a été créé en même temps que la terre. Ni la parole révélée de Dieu ni la science n’indiquent la présence d’une forme quelconque de vie sur une autre planète. Or, Dieu ne fait rien en vain. Il a toujours un dessein.

Apparemment, toutes ces planètes dans l’univers entier sont aujourd’hui désolés et vides—délabrés (tohu et bohu) comme l’était la terre, selon Genèse 1:2. L’Eternel ne les a pas créées délabrées—comme l’est notre lune. Le délabrement ne constitue pas un état original de création. C’est une condition qui résulte d’un processus de détérioration. Il y a de fortes chances que si les anges, aujourd’hui déchus, avaient maintenu la terre dans son état original et magnifique, s’ils l’avaient améliorée, s’ils avaient suivi les instructions divines, et obéi au Gouvernement divin, ils se seraient vus offrir l’impressionnante potentialité qui consiste à peupler les autres planètes et à mener à bien un programme créatif gigantesque à l’échelle interplanétaire. Lorsqu’ils devinrent des traîtres, leur péché a dû provoquer du même coup le délabrement des autres planètes de l’univers, qui étaient potentiellement, et sous certaines conditions, mises sous leur juridiction.

Tandis que Dieu contemplait cette tragédie cataclysmique, Il a dû Se rendre compte que si l’être le plus parfait qu’Il peut créer s’était rebellé, il ne restait que Lui, Dieu, qui ne voudrait et ne pourrait pécher.

Dieu est le Père de la Famille divine.

Veuillez lire Jean 1:1-5. La Parole, qui a été «faite chair» (verset 14) a toujours existé—de toute éternité—avec le Père. Dieu le Père a créé toutes choses—l’univers entier—par Celui qui devint Jésus-Christ (Ephésiens 3:9; Colossiens 1:16-17).

Lorsque Jésus était sur terre, Il priait Dieu, Son Père céleste. Le Père a parlé de Jésus comme de «mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection». Jésus vécut sur la terre en tant qu’être humain; Il fut tenté en tous points comme nous le sommes, sans toutefois pécher.

Le troisième mot de la Bible est «Dieu» (Genèse 1:1). Dans l’original hébreu, il s’agit du mot Elohim—un nom pluriel comme les mots famille, groupe, ou église. La Famille, c’est Dieu. Il y a un seul Dieu—une seule famille se composant de plus d’une personne.

Dieu Se rendit compte qu’Il ne pouvait compter que sur la Famille divine qui, elle seule, ne pourra jamais pécher. Afin d’accomplir le dessein magistral qu’Il avait prévu pour le vaste univers, Dieu comprit qu’Il ne pourrait compter sur personne d’autre que sur la Famille divine.

C’est alors que Dieu décida de Se reproduire par des êtres humains, faits à Son image et selon Sa ressemblance, mais qui, seraient composés de chair et de sang—sujets à la mort s’ils pèchent sans se repentir. Néanmoins, ces êtres humains auraient la possibilité de naître dans la Famille divine, après avoir été engendrés par Dieu le Père.

Dieu vit que cela pourrait s’accomplir grâce au Christ qui S’est offert Lui-même pour exécuter ce dessein.

C’est pour cette raison que Dieu a placé l’homme ici-bas! C’est cela qui a poussé le Dieu tout-puissant à entreprendre la réalisation la plus colossale, la plus extraordinaire—Sa propre reproduction! Le chapitre suivant rendra cela incontestablement clair.

Chapter 5: Qu’est-ce qui conduisita la creation de l’homme

Quelque chose poussa le createur dieu à créer l’homme sur cette planète. Peu de gens savent de quoi il s’agissait, et peu connaissent le but réel de la création de l’humanité. Ou allons-nous, et quel en est le chemin?

Ce sont là des questions vitales. Cependant, de nouveau, je le répète, la science ne peut donner de réponses. Aucune religion n’a d’explication. Aucune université n’enseigne cette connaissance des plus importantes.

A l’origine, la terre n’était pas occupée par l’homme

La plupart des gens ne savent rien sur Dieu. Il nous faut en savoir davantage au sujet de notre Créateur afin de pouvoir nous comprendre nous-mêmes, et savoir pourquoi nous existons, où nous allons, et comment.

Notre vie actuelle est comme la poursuite d’un voyage. Supposez que vous veniez tout juste de gagner un prix—un voyage dans un autre pays, tous frais payés. N’éprouveriez-vous pas le désir de savoir vous allez, comment vous y rendre, ainsi que le plus possible de choses sur ce voyage? Ne devrions-nous pas, alors, être emplis d’un désir encore plus ardent d’en savoir davantage sur ce grand voyage de la vie? Et pour savoir cela, vous devez en savoir davantage sur le Créateur qui vous montre la voie et vous y conduit.

Il est alors vital, arrivé à ce point, de savoir ce qui suit—révélé dans votre Bible: L’Eternel Dieu n’est pas seulement le Créateur de tout ce qui existe, mais Il est également le souverain sur tout ce qu’Il crée; Il est l’educateur—c’est-à-dire Celui qui révèle la connaissance fondamentale. Il révèle une connaissance fondamentale et vitale qui, autrement, serait inaccessible à l’homme. Néanmoins, d’une façon générale, l’humanité a rejeté la révélation comme source de connaissance fondamentale.

Ce que Dieu crée, Il l’entretient. Ce qu’Il crée, Il le crée pour un but. Il veut que cela soit utilisé—qu’il en soit fait une bonne utilisation qui préserve et améliore. Cette utilisation, cette amélioration et cet entretien sont contrôlés par le processus unifié et coordonné par le gouvernement de dieu.

Cette terre avait été créée pour servir de demeure à un tiers des anges. Les anges, lorsqu’ils assistèrent à sa création, la trouvèrent si belle et si parfaite qu’ils ne purent s’empêcher de pousser des cris de joi 38:4-7). Elle devait être, pour eux, une merveilleuse occasion. Ils devaient la travailler, l’exploiter, l’entretenir, l’embellir encore davantage.

A ce stade, il importe de comprendre comment était, à l’origine, la Création divine: elle était semblable à ces meubles en bois blanc, qu’on achète dans certains magasins, et qui sont sans finition. On les vend sans teinture ni vernis ni peinture. On peut ainsi économiser, en les finissant soi-même, pour peu qu’on soit assez doué. Ces meubles peuvent être de très bonne qualité. Néanmoins, il leur manque la «touche finale».

Il en est de même de la Création divine. Elle est parfaite, mais elle est sujette à être embellie, à être «finie». C’est cela précisément que Dieu attendait des anges. La Création «brute» avait été accomplie par Dieu seul. Néanmoins, Il voulait que les anges—et, par la suite, l’homme—utilisent leurs pouvoirs créatifs pour «finir» cette partie de la Création divine, qu’ils exécutent les dernières phases de l’embellissement et de la fonctionnalité de ce qui sera une creation complete ultime!

Que cela ait été révélé, ou non, aux anges, c’était néanmoins une epreuve et un test suprêmes. Cela allait servir de mise a l’epreuve quant à l’obéissance des anges au gouvernement de dieu, et à déterminer s’ils seraient aptes à effectuer la finition des millions d’autres planètes que Dieu avait créées dans l’univers. Car d’après la Bible, Dieu aurait créé tout l’univers physique en même temps que la terre. Le sixième mot, dans Genèse 1:1, est «cieux».

Les éléments radioactifs et les lois de la radioactivité démontrent qu’à un moment donné, la matiere n’existait pas. Dieu est esprit. Il Se compose d’esprit. Il était avant tout autre chose. Il a tout cree. Les anges ont été créés avant la terre. Ce que Dieu révèle indique fortement que la matière n’avait jamais existé avant la création de notre planète—que l’univers physique, dans sa totalité, a été créé à cette époque-là.

La potentialité des anges était d’hériter l’univers entier, d’améliorer et de finir les milliards de planètes entourant les étoiles innombrables dont beaucoup sont des soleils. Notre soleil n’est que d’une taille moyenne. D’autres, qui nous paraissent être des étoiles, sont en réalité des soleils bien plus grands que le nôtre. Notre système solaire, dont les dimensions nous dépassent, ne représente qu’une partie seulement de notre galaxie, et il existe beaucoup d’autres galaxies. En d’autres termes, l’univers physique que le Dieu puissant a créé dépasse totalement notre imagination. Que dieu est grand!

Il était dans les intentions divines que les anges jouent un rôle important dans la création ultime de l’univers sans fin!

(Il est fort possible que Dieu n’ait pas, alors, révélé pleinement cette impressionnante potentialité aux anges, car un tiers d’entre eux a voulu se l’approprier de force, sans se qualifier auparavant.)

Quoi qu’il en soit, pour accomplir ce dessein magistral, Dieu établit ici-bas, sur les anges, Son gouvernement. L’administration du gouvernement de dieu sur notre globe, fut confié au super-archange—le grand chérubin Lucifer.

Lucifer était la pièce maîtresse suprême qu’il était possible au grand Dieu de créer, en tant qu’entité individuelle. La Bible révèle l’existence de seulement deux autres de même rang—Micaël et Gabriel

N’oubliez pas que les saints anges et les archanges—y compris ce «super-chérubin» Lucifer—avaient reçu de Dieu le pouvoir de penser, de raisonner, de se donner des attitudes, de faire des choix et de prendre des décisions.

Dieu avait doté Lucifer de tout ce qu’il fallait pour réussir. Il était toute sagesse, beauté et perfection. Il était parfait dans toutes ses voies, depuis le jour où il fut créé jusqu’a celui ou l’iniquite—la rébellion, le rejet de la loi—fut trouvée en lui (Ezéchiel 28:15).

Il avait été formé, et avait acquis de l’expérience dans l’administration du gouvernement de dieu, au trône même de l’univers infini. Il était l’un des deux chérubins dont les ailes couvraient le trône du Très-Haut (Ezéchiel 28:14; Exode 25:20).

Lucifer avait été créé d’une beauté parfaite, mais il se laissa aller à l’orgueil. Il se mit à raisonner de façon erronée. La loi divine—fondement du Gouvernement divin—représente la voie de l’amour. Cette voie, c’est celle d’un souci constant pour le bien-être des autres; celle d’un amour envers Dieu, dans l’obéissance, l’humilité et l’adoration. C’est la voie qui consiste à donner, à partager, à aider et à coopérer. Lucifer décida que la compétition était préférable à la coopération. Ce serait une bonne raison pour exceller, faire mieux que les autres et s’accomplir. Il y aurait davantage de plaisir à servir le moi, et davantage de satisfaction.

Il se tourna contre la loi divine de l’amour. Il devint jaloux de Dieu, envieux et rancunier envers son Créateur. Il se laissa envahir par la convoitise et la cupidité, et il devint amer. Cela lui inspira la violence! Il devint, de façon délibérée, l’adversaire et l’ennemi de son Créateur. C’était son choix à lui, et non pas celui de Dieu—même si Dieu l’a permis.

Dieu changea le nom de cet adversaire, en ce qu’il était devenu: satan le diable—Satan signifiant «adversaire», «concurrent», «ennemi».

Satan orienta, désormais, ses pouvoirs surnaturels vers le mal. Il devint amer, non seulement contre Dieu mais aussi contre Sa loi. Il redoubla de ruses et incita les anges qui étaient sous sa direction à la déloyauté, à la révolte et à la rébellion contre leur Créateur, puis à une guerre d’agression et de violence pour tenter de renverser Dieu, et s’emparer du trône de l’univers.

Aussi longtemps que Lucifer resta loyal envers le gouvernement de dieu et qu’il l’administra fidèlement, la terre fut plongée dans une paix merveilleuse et parfaite. Les anges furent extrêmement heureux, débordants de joie! La loi du Gouvernement divin, c’est la facon de vivre qui cause et qui produit la paix, le bonheur, la prospérité et le bien-être. Le péché, c’est la facon de vivre qui a causé tous les maux actuels.

L’amende du péché commis par les anges, ce n’était pas la mort, car Dieu les avait créés êtres spirituels immortels. Dieu leur avait donné cette terre comme demeure, l’occasion de se qualifier pour posséder l’univers entier et l’embellir.

La peine qu’ils encoururent (ils attendent encore, à l’heure actuelle, leur verdict final) c’est la disqualification, la perte des perspectives formidables qui les attendaient, la perversion de leur esprit, et un cataclysme gigantesque sur toute notre planète, qui y sema la destruction.

A cause de leur péché, la terre devint ce qui est brièvement décrit dans Genèse 1:2—(les mots hébreux «tohu et bohu» signifient ici «désolé et vide, chaotique et dans une extrême confusion»), l’eau couvrant toute la surface de la terre, et la présence d’épaisses ténèbres. Lucifer avait été créé pour être un «porteur de lumiere» parfait. Il était devenu l’auteur des tenebres, de l’erreur, du désordre et du mal.

La rébellion des anges qui ont péché (2 Pierre 2:4-6; Jude 6-7; Esaïe 14:12-15; Ezéchiel 28:12-17) provoqua donc ce terrible cataclysme sur notre planète.

Selon toute probabilité, cela eut bien d’autres effets encore!

Tout ce que Dieu crée est dans une condition parfaite. Les autres planètes ne furent pas créées à l’état d’épaves, à l’abandon, dans la désolation et le delabrement—comme notre lune et Mars. Nous ne savons pas beaucoup de choses au sujet des autres planètes, mais tous les témoignages dont nous disposons montrent qu’elles sont toujours dans le même état de délabrement.

Nous avons déjà vu l’impressionnante et incroyable potentialite de l’homme. A l’origine, cette potentialité consistant à mettre en valeur l’univers était celle des anges. Mais ils se disqualifièrent.

Dieu n’avait pas créé la lune et les planètes dans un état de désolation et de délabrement. Ce que révèle Dieu indique fortement que tout l’univers fut créé en même temps que la terre. Comme nous venons de le déclarer, Il n’est pas l’auteur de la désolation, ni de la décadence, ni de la destruction; c’est Satan qui l’est. En conséquence, en nous fondant sur ce qui est maintenant révélé, il est fort probable qu’un cataclysme de ce genre se soit produit à la surface de notre lune, ainsi que de celle des planètes, à l’époque où cela arriva à cette terre! Tout ceci fut causé par la rébellion de Lucifer et de ses anges. Veuillez remarquer ce que Dieu fit ensuite.

Dans le psaume 104:30, nous lisons: «Tu envoies ton souffle: ils sont créés, et tu renouvelles la face de la terre».

Retournons dans Genèse 1:2: «La terre était [devint] informe et vide [tohu et bohu—chaotique, dans la confusion, désolée et vide]: il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.»

Dieu renouvela donc la surface de la terre, la préparant à devenir la demeure de l’homme.

Mais pourquoi?

La raison de la création de l’homme!

Voici une vérité peut-être jamais comprise par l’homme, auparavant!

Voici une impressionnante verite!

Voyez la situation telle que Dieu a dû la voir, et la considérer. Dieu nous a donné un esprit comme le sien. Dieu nous a faits selon Son image et Sa ressemblance (forme et apparence), mais composés de matière au lieu d’Esprit. Dieu nous dit: «Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ» (Philippiens 2:5). Nous pouvons apprendre à avoir des pensées selon les Siennes. Si nous avons Son Esprit, nous pouvons apprendre à penser, dans une certaine mesure, comme, Lui, Il pense!

Quel regard Dieu a-t-Il bien pu jeter sur cette situation, après la terrible débâcle de Lucifer et des anges qui ont péché?

Ce lucifer était la piece maitresse suprême de la puissance créatrice de Dieu, en tant qu’être spirituel unique, créé séparément! Il était le plus parfait en beauté, en mentalité, en connaissance, en puissance, en intelligence et en sagesse; il avait été doté du pouvoir de penser, de raisonner, de faire des choix et de prendre des décisions personnelles. Dieu savait qu’aucun être plus parfait ou supérieur ne pourrait faire l’objet d’une création.

Pourtant, cet être supérieur—formé au trône du gouvernement divin universel, et possédant une grande expérience dans l’administration de ce dernier—en était venu à raisonner faussement. Il avait pris une décision perverse et diabolique. Il avait influencé les anges qui étaient sous lui, et qui avaient fini par se rebeller, eux aussi. Cela a pu lui prendre des millions d’années. Selon toute probabilité, il lui fallut commencer par pervertir l’esprit de ses anges un à un. Il a dû provoquer en eux un sentiment d’insatisfaction, de traitement injuste par Dieu, et a fait naître chez eux du ressentiment et de l’amertume.

Lorsque Lucifer permit à des pensées de vanité, de jalousie, d’envie, de convoitise et de cupidité, puis de ressentiment et de rébellion de s’installer dans son esprit, quelque chose se produisit en lui. Son esprit devint perverti, corrompu, malhonnête! Son raisonnement s’altéra. Dieu lui avait donné, ainsi qu’aux anges, le pouvoir de maîtriser leur esprit. Ils ne pourront plus jamais reprendre le droit chemin—penser, à nouveau, rationnellement, honnêtement et de manière juste.

J’ai eu un certain nombre d’expériences avec des démons, à travers plusieurs personnes possédées. J’ai chassé des démons au nom du Christ, et grâce à la puissance du Saint-Esprit. Certains d’entre eux sont stupides comme des enfants trop gâtés. Il y en a qui sont rusés, cinglants, astucieux, subtiles. D’autres sont belligérants, impertinents, maussades ou moroses. Néanmoins, tous sont pervertis et corrompus.

Revenons maintenant au dessein d’ensemble de Dieu. II consiste à développer le caractere parfait chez des millions d’etres humains, qui executeront cet achevement createur dans toute l’etendue de l’univers physique infini!

Voilà le dessein grandiose!

Pour ce dessein Dieu commença par créer des millions d’anges—des êtres spirituels. Ensuite, Il créa l’univers physique et cette Terre; Il plaça des anges sur cette dernière pour la mettre en valeur, sous le gouvernement de dieu.

Mais le roi qu’Il mit comme gouverneur—lucifer—se rebella, se révolta, fourvoya un tiers de tous les anges, et le gouvernement de dieu ne régit plus la Terre.

Lucifer était la pièce maîtresse suprême. Si Lucifer et ses anges se fourvoyèrent, il n’y avait donc aucune assurance qu’il n’en serait pas de même des deux autres tiers.

Alors que Dieu contemplait ce tragique cataclysme, II a dû Se rendre compte qu’il ne restait que Lui, le seul etre qui ne voudra et ne pourra pecher! La seule assurance possible de pouvoir exécuter Son grand dessein était qu’Il Se reproduise!

Avant de poursuivre ce sujet, répondons d’abord à une autre question:

Pourquoi est-il impossible à Dieu de pécher? II n’existe pas de puissance supérieure qui pourrait L’en empêcher, mais Dieu, de par Sa propre puissance—suprême et au-dessus de toute puissance—a décidé qu’Il ne le voudra pas!

C’était ce dont Dieu S’aperçut. Aucun être autre que Lui-même pourrait, sans aucun doute possible, ne jamais pécher, c’est-à-dire ne jamais se tourner contre la loi de Dieu, et le gouvernement de Dieu qui rend possible Son dessein ultime. Pour accomplir Son dessein supreme à l’égard de l’univers infini, Dieu vit qu’Il ne pourrait absolument compter sur rien d’autre que sur lui-meme, et Son caractere saint, juste et parfait!

«Mais, direz-vous, Dieu n’aurait-Il pas pu savoir, à l’avance, ce que Lucifer et les anges, sous ses ordres, allaient faire? Ne sait-II pas toutes choses?» La réponse est non! Si Dieu avait décidé de savoir, à l’avance, quel choix ils feraient, Il les aurait contraints à le faire—Il leur aurait enlevé la latitude de penser, de raisonner, de faire un choix, et de prendre des décisions. Dieu ne choisit pas de connaître, à l’avance, ce que vous et moi, nous penserons, raisonnerons ou déciderons demain ou dans l’avenir. Il donna à ces êtres spirituels, tout comme Il nous le donne, le pouvoir de penser par eux-mêmes, de choisir et de prendre des décisions. Sans cela, nous ne serions que des automates, faisant ce qu’on nous oblige de faire. Dieu n’a tout simplement pas choisi de savoir. Son dessein inclut le développement du caractere chez les êtres qu’Il a créés.

Tout ce qui s’est passé a poussé Dieu à entreprendre la creation la plus prodigieuse de toutescelle de SE reproduire! La création ultime d’Etres divins dans Sa Famille, de loin supérieurs aux anges!

Se reproduire?

Vint, alors, le summum de la puissance créatrice, sans égale, de Dieu! Vint, alors, le zénith de tout l’accomplissement divin! Vint, alors, un projet grandiose tellement incroyable et transcendantal qu’il est difficile à un esprit humain de le saisir.

Comment le grand dieu, existant de par Lui-même, avant toute chose, createur de toutes choses, pourrait-Il SE reproduire en des millions et des millions d’autres êtres semblables a lui—Lui, qui est divin, suprême en puissance, parfait en caractère—chacun étant, de son propre choix, parfaitement animé des mêmes sentiments que le Père, chacun ayant décidé de ne pas pecher?

Le chapitre suivant révélera comment Dieu a envisagé d’exécuter la prouesse incroyablement grandiose de Se reproduire.

Chapter 6: Comment Dieu projeta de se reproduire!

J’ai traite de la raison pour laquelle Dieu avait décidé de créer l’homme, et mettre la famille humaine sur la terre. Mais comment une entreprise aussi grandiose pouvait-elle être menée à bien?

Peu de gens, en effet, n’ont qu’une faible idée de ce que cela a impliqué. Peu d’humains, aujourd’hui, prennent à peine conscience de l’ampleur des événements miraculeux et de la planification divine qu’il a fallu pour que la vie humaine, dont chacun de nous jouit, puisse être possible.

Dans le chapitre précédent, j’ai mentionné que l’on aurait pu poser la question: «Dieu n’aurait-Il pas pu savoir, à l’avance, ce que Lucifer allait faire?» La réponse était non! Mais, sans le moindre doute, Dieu savait effectivement que la rébellion de Lucifer et des anges, sur la terre, était une possibilité.

Sachant cette possibilité, Dieu a-t-Il attendu que ce cataclysme terrestre se produise avant que la pensée de la création de l’homme ne pénètre Son esprit?

Permettez-moi d’illustrer cela par un exemple. Il m’arrive souvent de voler dans un avion à réaction du type Gulfstream. Ses concepteurs humains ont eu conscience de la possibilité d’une défaillance de certains éléments, ou de certains systèmes. Aussi ont-ils conçu et installé ce qu’on appelle un système «à sûreté intégrée». Si un certain élément fait défaut, un autre élément ou un autre système prend immédiatement la relève—et dans certains cas, même un troisième élément ou système. Si des concepteurs humains prévoient le cas d’une panne mécanique, à plus forte raison dieu, le grand createur, a-t-Il dû percevoir l’éventualité où Lucifer et les anges viendraient à pécher! Il ne fait pas de doute que Dieu a établi Ses projets à l’avance. Il savait, avant la création de la terre, que les anges, pourvus de pouvoirs indépendants—tels que penser, raisonner, choisir, avoir des opinions et prendre des décisions—pourraient se rebeller et se tourner vers l’iniquité. Son grand dessein exigeait qu’Il permette cela!

Peut-être était-ce la raison pour laquelle Il créa la matiere—tout l’univers physique. La matière, organique ou inorganique, avec ses diverses propriétés, telles que la force, l’énergie, l’inertie, la pesanteur, etc., Lui a fourni un matériau au moyen duquel Il pouvait former l’homme, mortel, par qui Il allait Se reproduire!

Arrivés à ce point, nous devons en savoir encore plus sur notre Créateur dieu! Nous devons savoir pourquoi personne—ou presque—aujourd’hui, n’a eu la moindre idée du déroulement d’un projet aussi colossal, et extrêmement impressionnant!

Seulement un Dieu—mais plus d’une personne!

Laissez-moi essayer de rendre claire cette vérité de tous les temps, et qui est des plus merveilleuses!

Tout d’abord, revenons-en, une fois de plus, aux tout premiers mots de la révélation que Dieu nous a faite en matière de connaissance: «Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre».

Dieu inspira Moïse d’écrire ces mots en hébreu, pas en français comme ci-dessus. Je le répète, le mot hébreu traduit par «Dieu» est Elohim. Il s’agit d’un mot pluriel, comme les mots «famille, église, groupe, équipe». Une famille, mais composée de plus d’une personne. Une église, mais composée de plus d’un membre. Un groupe, mais, à moins qu’il soit composé de plus d’une personne, il n’en serait pas un. Une équipe athlétique, mais composée de deux, cinq, six, neuf, onze ou davantage de joueurs—outre un certain nombre de remplaçants.

Cet ex-Lucifer, qui est devenu Satan, a seduit l’humanité de manière si astucieuse que presque personne, à l’heure actuelle, ne sait que Dieu est, en fait, une famille divine. Une Famille. Dieu est une Famille. Cette Famille est un dieu.

Satan a trompé les gens dans presque chaque autre croyance. Peut-être le plus grand nombre d’entre eux a été séduit au point de croire que Dieu est une «trinité»—Dieu en trois personnes—limitant Dieu à trois personnes, et donnant une représentation inexacte du saint-esprit, qui émane de Dieu et du Christ, comme s’il s’agissait d’une personne distincte.

D’autres se représentent Dieu comme une personne seulement.

Veuillez, à nouveau, noter, dans le Nouveau Testament, Jean 1:1-5, 14:

«Au commencement était la Parole …» Cela ressemble à Genèse 1:1, n’est-ce pas? où il est dit: «Au commencement, Dieu …» Mais le mot français DIEU, dans Genèse 1:1, est traduit de l’hébreu Elohim qui signifie plus d’une personne formant un Dieu. Dans Jean 1, le mot français «Parole» est traduit du mot grec original inspiré logos qui signifie «parole», «porte-parole», «pensée révélatrice» en tant qu’être ou personne.

Les mots qui suivent, dans Jean 1, sont: «… et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle» (versets 1-3).

Ce «Logos» était une personne. Cette Personne existait «depuis le commencement», avec Dieu. Elle a toujours existé de par Elle-même. Elle existait avec Dieu. Et Elle, aussi, était Dieu. Elle est, et était, une Personne. Dieu, avec qui elle était, est aussi une Personne. Les deux coexistaient depuis toujours. «Toutes choses (mot traduit ailleurs par ‘l’univers’) ont été faites par Elle—la Parole—le Porte-parole divin.

Prenez note, maintenant, du verset 14: «Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.» Ce passage, bien entendu, parle de Jésus-Christ. Il fut engendré par Dieu le Père, dans la chair humaine; Il fut le Seul à avoir jamais été engendré de cette manière (avant la naissance humaine).

Au moment de cet engendrement et de la naissance humaine, la «Parole» devint le Fils de Dieu.

Du haut des cieux, le Père dit de Jésus: «Tu es mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection». En priant, Jésus appelait Dieu «Père»—«Père et Fils»—une relation familiale. L’Eglise, lors de la résurrection à la vie spirituelle immortelle, doit epouser le Christ, ressuscité et glorifié (Ephésiens 5:25-28). Nous avons donc, ici, une relation familiale—père, fils, mari et femme. Et la «femme» doit être composée des enfants nés de Dieu.

Personnellement, j’ai été le père d’une famille. Mon nom de famille est Armstrong. Ma première femme et moi-même vécûmes ensemble cinquante ans, jusqu’à sa mort. J’ai un fils, Garner Ted. Mon fils s’appelle également armstrong, tout comme Jésus, la Parole, S’appelle Dieu, et cependant Il était avec Dieu. Notre nom de famille est armstrong. Tous les membres de ma famille portent ce nom. Lorsque nos filles se marièrent, chacune inaugura la formation d’une autre famille, et prit le nom du mari qui devint le père de cette famille-là. Mais chaque famille est seulement une famille.

De même, il n’y a qu’un seul Dieu—mais dieu est le nom de famille, et il y a plus d’une personne dans cette seule famille.

Le Christ, Créateur de tout

Dieu est createur. Mais dieu, c’est la famille divine. Comment le Père de la Famille peut-Il être Créateur, et le Christ également Créateur? Dans Ephésiens 3:9, il est écrit que Dieu le Père «a créé toutes choses [l’univers] … par Jésus-Christ». Le Christ est «la Parole»—le Porte-parole. Parlant de Lui, le psaume 33 dit: «Les cieux [l’univers] ont été faits par la parole de l’Eternel, et toute leur armée par le souffle de sa bouche … Car il dit, et la chose arrive; il ordonne, et elle existe» (versets 6, 9).

Je vais illustrer ceci. En janvier 1914, une revue nationale m’envoya à Détroit afin d’y interviewer Henry Ford. Lorsque je le vis pour la première fois, il était devant la porte de l’immense usine Ford. Il portait un complet d’homme d’affaires, et non pas une combinaison d’ouvrier. C’était le fabricant ou le manufacturier des voitures Ford. Il les faisait par l’intermédiaire de ses milliers d’ouvriers que je pouvais voir à l’ouvrage, en bleus de travail, à l’intérieur de l’usine. Les employés utilisaient des machines, et la puissance de l’électricité. De même, Dieu le pere est createur. Il créa par l’intermédiaire de Jésus-Christ, l’«Ouvrier» qui parla, et tout fut fait par la puissance du Saint-Esprit. Mais Jésus dit clairement qu’Il «parlait» seulement comme le Père le Lui ordonnait.

Notez Colossiens 1 qui parle du Père (verset 12), et de «son Fils bien-aimé» (verset 13) qui «est l’image du Dieu invisible … Car en lui [Christ] ont été créées toutes les choses [l’univers] qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui» (versets 15-17).

Jésus-Christ, avant Sa naissance humaine, avait existé avec le Père—toujours, eternellement!

Comment Dieu envisagea-t-Il de Se reproduire?

De toute éternité, le Père, et la parole qui devint Jésus-Christ, avaient coexisté. Ils avaient créé les anges—probablement plusieurs millions. Un tiers, sous les ordres de Lucifer, fut mis sur la terre lors de sa création. Dieu établit Son gouvernement au-dessus d’eux, avec Lucifer comme souverain. Lucifer rejeta le gouvernement de Dieu. Lui et ses anges se disqualifierent—le gouvernement DE dieu n’était plus administré sur la terre—et la terre s’est retrouvée désolée, vide, dans le délabrement et dans les ténèbres.

N’y avait-il, avant cela, qu’Eux deux—Dieu et la Parole—dans la famille divine? Dieu n’en révèle pas davantage. La «Parole» était-Elle le Fils de Dieu, et Dieu était-Il Son Père, à ce moment-là? Nulle part, Ils ne sont mentionnés comme tels.

Pour avoir été le Fils de Dieu, à cette époque préhistorique, Dieu devait avoir, par nécessité, existé avant la naissance du Fils. Le Fils, si c’était le cas, aurait dû venir à l’existence, à l’époque d’une telle naissance. Mais le «Logos»—la Parole—avait, comme Dieu, vécu, de par Elle même de toute éternité.

Considérez, maintenant, le projet, réellement impressionnant, que Dieu cherchait à accomplir—se reproduire!

Il est vraisemblable que, avant cette époque, aucune forme de vie n’avait jamais été créée avec la possibilité de se reproduire. Probablement, le tout premier exemple de vie, à même de se reproduire, fut celui de la vie végétale—à l’époque où Dieu renouvelait la face de la terre (Genèse 1:11-12).

Dieu avait créé l’univers physique avant de placer les anges sur la terre. Dieu avait créé la matiere avec des propriétés permettant de faire des choses merveilleuses avec elle. Il y a, à la fois, la matière organique (vivante) et la matière inorganique (inerte, morte). Dans la matière se trouvent des propriétés telles l’énergie, la gravité et l’inertie. Des pouvoirs impressionnants, telle la bombe à hydrogène, peuvent provenir d’elle. L’existence de la matiere offrait à Dieu ce dont Il avait besoin pour Se reproduire. Après avoir créé la vie végétale douée du pouvoir de se reproduire, Dieu créa la vie animale—également pourvue de ce pouvoir—chaque espèce se reproduisant d’après sa propre espèce: le bétail d’après l’espèce du bétail, les chevaux d’après l’espèce des chevaux, etc.

Mais Dieu (Elohim) dit: «Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance [forme, apparence] …» (Genèse 1:26); en d’autres termes, selon l’espece divine.

Dieu avait créé les anges à partir d’esprit. Mais, pour Son projet de propre reproduction, la matiere offrait à Dieu les propriétés dont Il avait besoin.

Et ainsi «l’eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre»—à partir de matiere (Genèse 2:7).

Si l’homme venait à pécher…

Il nous faut maintenant considérer un principe fondamental du gouvernement de dieu. L’Etat ne doit jamais être sans chef. Dieu mit Lucifer sur le trône de la terre. Il n’administrait plus le gouvernement de dieu—il était maintenant disqualifié — mais il (avec son nom changé en celui de Satan) devait rester sur ce trône jusqu’à ce que son successeur se soit qualifié et également installé à ce poste. Le fait même que Satan était là pour tenter les premiers êtres humains—et qu’il est encore «le dieu de ce siècle» (2 Corinthiens 4:4), et «le prince de la puissance de l’air» (Ephésiens 2:2)—constitue un témoignage suffisant de ce principe divin.

De plus, une fois que la terre fut peuplée par ceux qui entrèrent en rébellion contre le gouvernement de Dieu—une fois que ce gouvernement eut cessé de fonctionner—il devint nécessaire que quelqu’un se qualifiât comme successeur de Lucifer (devenu Satan). Afin de pouvoir rétablir le gouvernement et la voie de Dieu, ce successeur devait, en fait, rejeter la voie de Satan et/ou s’en détourner.

Davantage encore, ceux qui doivent régner avec le Christ ont le devoir, également, de se qualifier en se détournant de la voie de Satan ou en la rejetant, en vainquant et en vivant sous la voie de la Loi de Dieu.

Etant donné cela, Dieu savait qu’il était inévitable que Satan pousse le premier homme à ne pas croire Dieu, et à commettre le péché. Si le super-archange et ses anges avaient été conduits à la rébellion, combien plus l’homme, créé inférieur aux anges, pécherait à son tour!

Pouvez-vous imaginer Dieu, et avec Lui la Parole (également Dieu—et faisant partie de la Famille divine), planifiant cette prouesse suprême de leur pouvoir créateur? La Parole Se montra disposée à renoncer temporairement à la puissance et à la gloire suprêmes qu’Elle avait toujours possédées (Jean 17:5), à Se dépouiller de tout cela, à être engendrée par Dieu, et à naître dans la chair humaine dans le dessein de mourir (Hébreux 2:9). Puisque Dieu avait délégué la creation effective de l’homme à la Parole, Celle-ci, quand Elle naîtrait en tant qu’être humain—dans le dessein de mourir—donnerait, par cette mort, une vie de bien plus grande valeur que l’ensemble de toutes LES vies humaines—puisqu’Elle était Leur createur. Du fait que Jésus était divin autant qu’humain—Dieu autant qu’homme, Il serait capable, en tant que Christ, d’éviter de pécher. Alors, Lui qui n’a jamais péché—bien qu’Il ait été tenté, comme nous les humains, en toutes choses—pourrait, par la mort, payer à notre place l’amende que nous avons encourue.

L’homme étant créé à partir de la matière physique, l’homme étant mortel, il pourrait mourir. Ainsi, l’amende de l’homme pour le péché, serait la mort («Car le salaire du péché c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur (Romains 6:23).

Dieu le Père aurait le pouvoir de ressusciter le Christ d’entre les morts, à la vie immortelle—rendant ainsi possible la résurrection des humains à l’état d’êtres spirituels et immortels.

C’est ainsi que prit forme le plan magistral de Dieu pour accomplir Son dessein. SI l’homme péchait—comme tous l’ont fait à l’exception de Jésus—il lui serait, ainsi, possible de se repentir, de se détourner DU péché afin de se réconcilier avec Dieu, et vivre selon le mode de vie de dieu. En d’autres termes, se tourner vers le gouvernement de dieu, accepter sa domination sur sa vie, et accepter le Christ comme son Sauveur et roi à venir. Et Lui, le Christ, Se qualifierait pour retablir le gouvernement de dieu sur la terre!

Mais qu’en serait-il si le pécheur refusait de se repentir—de se détourner de la voie de Satan, et de laisser le gouvernement de Dieu régir sa vie? Pour tous ceux qui seraient dans ce cas, il y aurait, alors, la seconde mort (Apocalypse 20:14), quand ils cesseraient d’exister; ce serait comme s’ils n’avaient jamais été (Abdias 16).

Mais, ce que je viens de couvrir, était-ce tout ce que Dieu (les deux Personnes: Dieu et la parole) eut à prendre en considération? Non, loin de là!

Le plan divin était de tirer l’homme de la substance physique. Mais comment Dieu Se reproduirait-Il ou amènerait-Il des millions et des millions d’êtres dans la famille divine?

Cela nécessitait que la vie même de Dieu—la vie divine—soit communiquée. Dieu est Esprit—composé d’Esprit.

Cela serait rendu possible seulement après que le caractere saint, juste et parfait, aura été développé dans chaque être humain—par sa repentance et sa foi—au cours de cette vie terrestre et mortelle.

Quel plan merveilleux Dieu conçut-Il! Il formerait l’homme de matiere physique—de telle sorte que si l’homme échouait entièrement, il serait comme s’il n’avait jamais été, il pourrait être détruit. Dieu fit donc l’homme de substance physique, le forma et le façonna à la ressemblance de Dieu, de telle manière que l’homme puisse être converti—changé de matière en esprit, à la résurrection—et être un membre, composé d’Esprit, de la famille divine.

Pouvez-vous saisir la sagesse incomparable, la puissance de conception et de préparation qui rendirent possible notre potentialité humaine transcendante?

Dieu créa tout d’abord la vie vegetale—la flore. Il s’agissait d’une matière vivante qui se reproduisait, mais sans conscience de soi—sans cerveau. Ensuite, Dieu créa la faune—la vie animale chez laquelle Il mit le cerveau pourvu d’un certain degré de conscience mais, cependant, dépourvu des processus de la pensée, du raisonnement et de la prise de décisions. Mais l’homme, afin de pouvoir être reproduit dans la famille divine, fut conçu pour avoir un esprit selon le modèle divin, pour avoir la capacité de penser, de raisonner, de choisir et de décider—pour développer un caractere semblable à celui de Dieu.

Comment tout cela se pouvait-il? En fait, le cerveau d’un éléphant, d’une baleine ou d’un dauphin est pratiquement identique—quant à la complexité, à la conception et à la qualité—au cerveau humain; il est même plus volumineux. Le cerveau d’un chimpanzé est également similaire, quoiqu’un peu moins gros. Pourquoi, dans ce cas, l’esprit humain est-il si supérieur et ce, de manière transcendante, au cerveau animal?

Chapter 7: Les hommes deviendront des fils de Dieu composes d’esprit

Un fabriquant accompagne souvent l’appareil qu’il produit d’un manuel d’instructions décrivant les directives qui en permettront une utilisation optimum. Le mécanisme le plus parfait qui ait jamais été conçu est le merveilleux corps de l’homme, muni d’un esprit. Somme toute, il est tout naturel que notre Fabricant, notre Créateur, nous ait envoye Son manuel d’instructions—qui révèle, pour notre bien, ce que nous sommes, pourquoi nous existons, où nous allons, et quelle en est la voie.

Ce livre d’instructions, c’est la Sainte Bible. Cependant, l’homme en a fait l’ouvrage le plus mal compris, le plus mal interprété et le plus diffamé qui soit jamais tombé entre ses mains.

Néanmoins, la dimension manquante en matiere de connaissance y est révélée en entier. L’incroyable potentialite de l’homme y est révélée, et clairement—si seulement l’homme consentait à la lire, et à croire ce qu’elle dit!

C’est cet ouvrage qui nous sert de source. Il traite de la préhistoire, de l’histoire, de l’époque actuelle, et il évoque les prophéties révélant l’avenir.

Ainsi que nous l’avons vu dans les chapitres précédents, la Bible révèle qu’à l’origine dieu existait, et qu’avec Lui coexistait également, de toute éternité, «la parole», une seconde personne qui est, également, Dieu. Dieu créa toutes choses par cet etre spirituel appelé «la parole» (Jean 1:1-4).

Dans Genèse 1:1, le mot hébreu traduit par «Dieu» est Elohim, un nom pluriel signifiant un dieu qui est composé de plus d’une personne. En d’autres termes, une famille Divine, dont le dieu mentionné dans Jean 1:1 est le chef.

Nous avons déjà vu que Dieu a d’abord créé les anges; ces êtres, composés d’esprit, sont inférieurs à Dieu, et ne jouissent pas de pouvoirs créateurs.

Par la suite, Dieu créa l’univers physique y compris la terre. Après la création de la terre, un tiers des anges y fut placé. Ces anges étaient assujettis au gouvernement de dieu, et l’archange Lucifer les administrait. La terre était alors emplie de paix, de joie et de bonheur. Mais Lucifer incita les anges à la rébellion. Le gouvernement de dieu fut rejeté, et ne fut plus en vigueur. Il en résulta que la terre devint désolée et vide; elle fut plongée dans la confusion et dans les ténèbres les plus profondes.

Ensuite, en six jours, Dieu renouvela la surface terrestre. Au cours de la «semaine de la création», dont il est question dans le premier chapitre de la Genèse, Dieu façonna les premières formes de vie qui se reproduisirent—la flore, puis la faune—sans toutefois leur octroyer le pouvoir de penser, de raisonner et de recourir à des processus leur permettant de prendre des décisions, et sans capacités d’ordre éthique, moral ou spirituel.

Puis vint la création de l’homme fait à l’image, et selon la ressemblance (forme et aspect) de Dieu, mais, à l’instar des animaux, composé de matiere physique tirée de la terre. L’homme qui doit, en fin de compte, naître dans la famille divine, a été conçu en vue d’avoir un esprit du même genre que celui de Dieu—c’est-à-dire capable de penser, de raisonner, de faire des choix, de prendre des décisions, et d’adopter un comportement éthique, moral et spirituel.

Souvenez-vous que Dieu, en créant l’homme, avait pour dessein de Se reproduire—avec ce caractere spirituel parfait que seul dieu possède, et qui assure qu’Il ne voudra, et par conséquent, ne pourra jamais pecher! (1 Jean 3:9).

Toutefois, un décret divin ne peut pas instantanément créer le caractère saint et juste; celui-ci doit être développé, ce qui demande du temps et de l’experience.

Un tel caractère, je le répète, c’est la capacité pour une entité distincte d’en venir à comprendre les choses, et à distinguer les véritables valeurs des fausses, la bonne voie de la mauvaise, de choisir le bien et de rejeter le mal, et, par la puissance de la volonte, de FAIRE le bien et de résister au mal.

Les animaux sont équipés d’un cerveau et d’un instinct; ils n’ont pas, pour autant, le pouvoir de comprendre et de choisir les valeurs morales et spirituelles, ou de développer en eux-mêmes le caractere spirituel parfait. Ils ont un cerveau, mais pas d’entendement; un instinct, mais pas la capacité de développer un caractere saint et divin.

Ceci représente la difference transcendante qui existe entre le cerveau animal et l’intellect humain.

Mais, qu’est-ce qui cause cette vaste différence?

Il n’y a, pour ainsi dire, aucune différence quant à la forme et à la composition, entre le cerveau de l’animal et celui de l’homme. Le cerveau des éléphants, des baleines et des dauphins est plus volumineux que le cerveau humain; quant au cerveau du chimpanzé, il n’est que légèrement moins volumineux. Qualitativement, il est possible que le cerveau humain soit légèrement supérieur, mais pas assez pour justifier, si peu que ce soit, la différence de rendement.

Qu’est-ce qui peut donc justifier cette vaste différence? La science n’a pas de réponse convenable. Certains scientifiques, spécialisés dans le domaine de la recherche en matière de cerveau, concluent que, nécessairement, il doit y avoir un élément non physique dans le cerveau humain qui n’existe pas dans celui des animaux. Toutefois, la plupart des savants ne veulent pas entendre parler de la possibilité de l’existence de ce qui n’est pas physique!

Quelle autre explication peut-il alors y avoir? A vrai dire, à part le très léger degré de supériorité physique du cerveau humain, la science n’a PAS d’explication, car les savants ne sont pas disposés à reconnaître le domaine du spirituel.

Lorsqu’un homme refuse d’admettre l’existence de son Créateur, il exclut de son esprit de vastes océans de véritables connaissances fondamentales, de faits, et de comprehension. Quand il substitue des fables à la vérité, il devient plus ignorant que les autres, bien qu’il affirme être sage.

Lorsqu’il nie, au nom de la science—ou, du fait de son indifférence—son Créateur, il se rend spirituellement aveugle à ce qu’il est, à sa raison d’être, à l’endroit où il va, et à la voie pour y parvenir. Rien d’étonnant que ce monde soit rempli de maux! Il doit y avoir une cause pour chaque effet!

Mais lorsque notre esprit est ouvert à la connaissance de notre dieu et de Son dessein, alors nous pouvons accéder à la vaste dimension manquante en matiere de connaissance: la connaissance que Dieu est la famille Divine—qu’Il se reproduit, qu’Il a recours à la matiere dans ce processus, et qu’Il ouvre à notre compréhension les vastes perspectives d’une nouvelle connaissance.

Considerez bien le fait que Dieu est composé d’esprit. Dieu est createur, concepteur, souverain, educateur. Dieu a une intelligence supreme. Il EST le caractere parfait, saint et juste!

Mais, Il utilise la substance matérielle tirée de cette terre physique pour se reproduire. De cette terre physique, Il a formé l’homme, à Son image et selon Sa ressemblance (forme et apparence).

Si l’homme doit devenir Dieu, dans ce processus de reproduction divine, alors le caractere qu’il doit bâtir en lui doit émaner de Dieu—et la VIE spirituelle qui doit être la sienne doit également émaner de dieu.

En d’autres termes, Dieu projette de combler le fossé qui existe entre la matiere (dont l’homme est composé) et l’esprit (dont Dieu est composé, et dont sera fait l’homme).

La matière N’EST pas Esprit; elle ne peut être transformée en Esprit. COMMENT, dans ce cas, Dieu peut-Il changer l’homme matériel, mortel, en un dieu immortel, composé d’Esprit?

L’homme est entièrement composé de matiere. Dieu dit: «L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant» (Genèse 2:7). L’homme fut tiré de la poussière du sol. Il reçoit sa vie humaine temporaire de l’air inspiré et expiré par les narines. Sa vie est dans le sang (Genèse 9:4-6). Mais ce sang vital est oxydé par l’air respiré, tout comme l’essence dans le carburateur d’une automobile. Par conséquent, la respiration est le «souffle de vie» tout comme la vie est dans le sang.

Vous voudrez bien remarquer que l’homme, fait de matière, est devenu une âme vivante dès que le souffle lui a donné son éphémère vie physique. Ce passage des Ecritures ne parle pas d’une âme «immortelle»; l’homme n’a pas d’âme «immortelle». Il EST une âme dès que la VIE physique pénètre en lui.

Le mot hébreu pour «âme» est nephesh. Dans Genèse 1:20-24, les animaux sont appelés, à trois reprises, des nephesh—mais les traducteurs ont rendu ici le mot hébreu par «animaux vivants», ou «créatures». Les animaux ont la même existence physico-chimique éphémère que les hommes; ils meurent tous de la même mort (Ecclésiaste 3:19-20).

Nous lisons dans Ezéchiel 18:4: «L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra». A nouveau, la Parole divine déclare: «L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra» (Ezéchiel 18:20). Adam était une âme; Dieu lui dit, en ce qui concerne l’arbre de la connaissance du bien et du mal, «… le jour où tu en mangeras, tu mourras [sûrement]» (Genèse 2:17). Mais Satan nia cela; Adam et Eve crurent Satan, tout comme la plupart des hommes l’ont fait depuis.

Comprenons bien! L’homme est chair et sang—entièrement composé de matiereet cette matière vivante EST une âme vivante.

L’ame est composée de matiere physique, et non d’Esprit.

J’ai déjà expliqué que le cerveau humain est presque identique au cerveau animal. Mais l’homme a été fait selon la forme et l’apparence de Dieu afin d’avoir une relation spéciale avec Lui, et avoir la potentialité de naître dans la famille de Dieu. Et Dieu est esprit (Jean 4:24).

Pour rendre possible le franchissement du fossé—ou pour effectuer la transition de l’humanite composée de matiere en êtres spirituels composés donc d’Esprit, dans le royaume de Dieu, et dans le même temps donner à l’homme un intellect comme celui de Dieu—Dieu mit un esprit dans chaque être humain.

Nous lisons dans Job 32:8: «… dans l’homme, c’est l’esprit, le souffle du Tout-Puissant, qui donne l’intelligence».

Il s’agit là d’une grande verite, comprise par très peu de gens.

J’appelle esprit humain cet esprit; il se trouve DANS chaque être humain, bien qu’il s’agisse, non pas de matière, mais d’une essence spirituelle. Ce n’est pas une personne, ou un être de nature spirituelle. Ce n’est pas l’homme, mais l’essence spirituelle qui est EN lui. Ce n’est pas une âme, car l’être humain est une âme. L’esprit humain confère la puissance de l’intellect au cerveau humain. Il ne fournit pas la vie humaine—celle-ci se trouve dans le sang, qui est oxydé par le souffle de vie.

C’est ce composant de nature non physique, dans le cerveau humain, qui n’existe pas dans le cerveau des animaux. C’est l’élément qui rend possible la transition de l’état humain à l’état divin, sans transformer la matière en esprit, au moment de la résurrection. J’expliquerai cela un peu plus tard.

Permettez-moi d’éclaircir certains points essentiels au sujet de cet esprit qui se trouve dans l’homme. C’est une essence spirituelle tout comme, dans la matière, l’air est une essence, de même que l’eau. Cet esprit humain ne peut voir. Le cerveau physique voit par l’intermédiaire des yeux. L’esprit humain ne peut entendre. Le cerveau entend par l’intermédiaire des oreilles. L’esprit humain ne peut penser. Le cerveau pense, bien que l’esprit confère la faculté de penser. Par opposition, le cerveau des animaux, dépourvu d’un esprit de ce genre, ne peut fonctionner que de la façon la plus élémentaire qui soit.

Le passage des Ecritures auquel ont souvent recours ceux qui croient à «l’immortalité» de l’âme, se trouve dans 1 Corinthiens, chapitre 2. L’apôtre Paul explique aux Corinthiens qu’il n’est pas allé chez eux «avec une supériorité de langage», comme le font bien des gens en vue d’exalter leur propre vanité. Il est allé les trouver en toute humilité, avec un langage simple et claire. Et pourtant, les princes, ou ceux qui faisaient partie de l’élite et des gens très éduqués, ne pouvaient le comprendre.

POURQUOI ne le comprenaient-ils pas? Parce que Paul prêchait le message du Christ au sujet du Royaume de Dieu. Il s’agit là d’une connaissance d’ordre spirituel. Ce genre de connaissance ne peut être vue par l’œil, ni entendue par l’oreille. La connaissance spirituelle ne peut pénétrer l’intellect humain par des moyens naturels—car l’esprit ne peut être vu, entendu, touché, goûté ou senti.

L’apôtre Paul affirme qu’aucun homme (verset 11) ne pourrait avoir la connaissance que l’homme possède sauf «l’esprit de l’homme qui est en lui». L’animal a un cerveau qui est pratiquement identique au cerveau humain—et, dans certains cas, même plus volumineux. Mais le cerveau des animaux ne peut connaitre—ou saisir—ce que l’homme sait. Il en serait de même pour l’homme, sans l’esprit humain qui se trouve en lui. En d’autres termes, cet esprit confère la puissance de l’intellect au cerveau humain.

Cependant, cet intellect humain est limité à la connaissance du physique. Il ne peut connaitre—ou saisir—les choses spirituelles de Dieu. Pourquoi? Parce que même l’intellect humain ne peut avoir, de façon naturelle, que la connaissance qui lui parvient par l’intermédiaire des sens de la vue, de l’ouïe, de l’odorat, du goût et du toucher. Un animal peut également voir, entendre, sentir, goûter ou toucher comme l’homme; cependant, il est incapable d’utiliser ce qui entre dans son cerveau sous forme de pensée ou de connaissance. La raison en sera expliquée plus tard.

Venons-en maintenant à la seconde moitié de 1 Corinthiens 2:11: «de meme» (de la même manière), personne ne connaît—ne peut avoir connaissance ou saisir—les choses de dieu, sauf par l’intermédiaire d’un autre esprit, le Saint-Esprit de DIEU.

Tout comme aucun animal ne peut connaître les choses que l’homme peut connaître, ce dernier, par son cerveau, ne le pourrait pas davantage, sauf par l’intermédiaire de l’esprit de l’homme—l’esprit humain—qui est en lui. De la même manière, même un homme ne peut connaître—comprendre ou saisir—les choses de Dieu, tant qu’il n’a pas reçu un autre esprit: le Saint-Esprit de Dieu.

Pour expliquer cela d’une autre manière, disons que tous les êtres humains ont en eux, depuis leur naissance, un esprit qui est appelé «l’esprit humain». Cet esprit se trouve DANS l’homme, mais n’est pas l’homme. A titre d’exemple, un homme pourrait avaler une petite bille. Il s’agirait alors d’une chose qui se trouve en lui, mais qui n’est pas lui, ou aucune partie constituante de lui en tant qu’être humain. L’homme a été fait de la poussière du sol—donc mortel. Cet esprit humain n’est pas l’âme. C’est quelque chose DANS l’âme qui, elle-même, EST l’homme.

«Mais l’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge» (verset 14).

Depuis notre naissance, Dieu nous a donné un esprit, que j’appellerai, à défaut d’un terme meilleur, l’esprit humain. Cet esprit nous donne la puissance de l’intellect, qui ne se trouve pas dans le cerveau animal. Et pourtant, elle est limitée à la connaissance de l’univers physique. Pourquoi? Parce que la connaissance pénètre l’intellect seulement par l’intermédiaire des cinq sens physiques.

Dieu n’avait pas terminé la création de l’homme lors de la création d’Adam et d’Eve. Certes, la création physique était achevée. Ils avaient cet esprit «humain» à leur création.

Mais la création spirituelle devait suivre. Ceci demandait un second esprit dans l’homme: le saint-esprit de Dieu.

«L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre… l’Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. L’Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal» (Genèse 2:7-9).

En fait, au sens propre du terme, Adam, à ce moment-là, n’était «pas complet». L’esprit de l’homme était en lui, mais non point l’Esprit de Dieu. Dieu lui offrit gratuitement le fruit de l’arbre de la vie, qui symbolisait le saint-esprit. Le fait de prendre de cet arbre de la vie aurait eu deux conséquences: 1) cela aurait ouvert son intelligence à la compréhension de la connaissance spirituelle, et 2) lui aurait conféré le don du Saint-Esprit de Dieu, conduisant à la vie eternelle. Toutefois, Adam ne crut pas ce que Dieu lui disait sur le royaume de dieu; il désobéit et pecha. Qu’arriva-t-il ensuite?

«L’Eternel Dieu dit:… Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement. Et l’Eternel Dieu le chassa du jardin d’Eden, pour qu’il cultivât la terre, d’où il avait été pris. C’est ainsi qu’il chassa Adam; et il mit à l’orient du jardin d’Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie» (Genèse 3:22-24).

Saisissez bien ceci!

N’oubliez pas le grand dessein de Dieu! Par l’intermédiaire de l’homme, composé de substance matérielle, Dieu Se reproduit, ajoutant à Ses côtés une famille divine sainte, juste et sans péché. Mais Dieu est composé d’esprit. Comment Dieu comble-t-Il le fossé entre l’homme physique mortel, et le Dieu immortel composé d’esprit?

Le tout premier être humain fit donc le mauvais choix; il pecha et rejeta le gouvernement divin. Dieu le chassa alors du jardin d’Eden, et détruisit toute possibilité pour lui d’accéder à l’arbre de vie. Bien entendu, Dieu avait prévu une éventualité de ce genre; Son dessein devait subsister! Mais COMMENT?

Cela nécessitait le «second Adam», c’est-à-dire Jésus-Christ, qui S’était offert avant que le monde fût; mais Il ne devait pas venir ici-bas—afin de naître en tant qu’être humain, et de mourir—avant quatre mille ans.

Dieu avait déterminé un laps de temps de sept mille ans—dont les six mille premiers allaient être réservés à l’humanité retranchée de Dieu (à part quelques exceptions), afin qu’elle suivît sa propre voie et qu’elle apprît sa leçon, à force de souffrances et d’angoisses, en vivant contrairement au mode de vie divin, régi par le gouvernement de dieu, qu’Adam a rejeté.

Ces six mille ans, au cours desquels Satan est encore à l’œuvre, seraient suivis d’un laps de temps de mille ans, pendant lesquels le christ gouvernerait, du fait qu’Il Se serait rendu digne de rétablir le gouvernement divin sur la terre. Satan serait complètement maîtrisé au cours du septième millénaire.

Au cours de ce septième millénaire, le royaume de dieu—la famille regnante de dieu—serait établi ici-bas. Entre-temps, durant les six mille premières années, un nombre reduit d’êtres humains se verraient offrir l’occasion d’entrer dans la création spirituelle, qui commence dès la réception du second esprit—c’est-à-dire le don du saint-esprit. A l’exception de ces personnes qui, en comparaison, sont en nombre très limité, Dieu a adopté une ligne de conduite qui consiste à ne pas S’immiscer dans les affaires des hommes. Abel, le deuxième fils d’Adam, suivit, apparemment, la voie de Dieu car le Christ l’appela «Abel le juste». Enoch «marcha avec Dieu». Noé trouva grâce aux yeux de Dieu—il semble que ce fut tout, durant les quelque mille neuf cents premières années.

Après le Déluge, Abraham, Isaac, Israël et Joseph vécurent également selon la voie divine. Ensuite, Dieu appela et forma la nation d’Israël; toutefois, ce peuple ne reçut pas le don spirituel de la vie éternelle; il ne reçut que des bénédictions matérielles et nationales. Dieu appela et utilisa un certain nombre de prophètes, jusqu’à ce que le Christ vînt et rendît le salut spirituel accessible à tous les hommes. Cependant seule la première récolte spirituelle, comparativement faible, a été appelée au salut spirituel durant les presque deux mille années écoulées, depuis la venue du Christ.

La représentation symbolique

La reproduction humaine a, sur le plan divin, une signification sacrée qui ne s’applique pas a quelque autre forme de vie que ce soit.

La reproduction humaine représente le salut spirituel—qui, en fait, est Dieu le Père Se reproduisant au sein de la famille divine

Voyez la comparaison stupefiante!

L’homme, rappelez-vous, est totalement composé de matiere tirée du sol (Genèse 2:7 et 3:19). Mais comment Dieu, cherchant à Se reproduire, peut-Il combler le fossé qui consiste à changer un homme entièrement physique en un membre de la famille divine, entièrement composé d’Esprit?

Cela commence avec un esprit (une portion d’essence spirituelle) dans l’homme qui est physique. Rappelez-vous que cet esprit n’est pas l’homme, c’est quelque chose qui se trouve dans l’homme. Il ne peut ni voir, ni entendre, ni penser. L’homme voit, entend et pense par l’intermédiaire de son cerveau physique et des cinq sens que sont la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher. L’esprit qui se trouve dans l’homme confère au cerveau physique le pouvoir de l’intellect physique, et forme ainsi l’intelligence humaine.

Entre autres choses, cet esprit agit à la manière d’un ordinateur, qui ajoute au cerveau les pouvoirs psychiques et intellectuels. La connaissance que ce dernier reçoit, par l’intermédiaire des sens, est immédiatement «programmée» dans l’ordinateur spirituel. Toute la mémoire est emmagasinée dans ce genre d’ordinateur, qui permet au cerveau de se rappeler instantanément une partie quelconque des millions d’éléments de connaissance dont l’être humain peut avoir besoin lorsqu’il se livre à un raisonnement. La memoire est donc enregistrée dans l’esprit humain, qu’elle soit ou non également enregistrée dans la «matière grise» du cerveau.

Cet esprit humain ajoute, également, à l’homme une faculté spirituelle et morale que ne possèdent pas les animaux.

Dieu avait rendu accessible à Adam le second esprit—le saint-esprit. Néanmoins, lorsque Adam se rebella et prit du fruit défendu, Dieu le fit chasser du jardin d’Eden et lui interdit tout accès à l’arbre de la vie—qui symbolise le Saint-Esprit.

Cependant, par l’intermédiaire du Christ, une humanité repentante peut maintenant recevoir le don de Dieu qu’est Son Saint-Esprit. Le Christ déclara à Nicodème: «… si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.» Bien entendu, Nicodème ne pouvait pas comprendre cette déclaration. Presque personne aujourd’hui, non plus. Jésus expliqua ce qu’Il venait de dire: «Ce qui est né de la chair EST chair, et ce qui est né de l’Esprit EST ESPRIT» (Jean 3:6). L’homme a été tiré du sol. Il EST chair. Jésus ne parlait pas d’une autre naissance physique, ou d’une expérience de conversion au cours de cette vie, mais bien d’une naissance spirituelle lorsque l’homme SERA Esprit, non plus composé de matière, mais entièrement composé d’esprit, litteralement! C’est alors qu’il sera né de Dieu. Dieu est Esprit (Jean 4:24).

Pour devenir un être humain, chacun de nous a dû être engendré par son père humain. De même, pour naître de nouveau—de L’esprit qui est de dieu le Père—on doit tout d’abord être engendré par le pere spirituel—par dieu.

Cela est expliqué dans Romains 8:16-17: «L’Esprit [de Dieu] lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants [engendrés] de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers [mais pas encore effectivement en possession de notre héritage]: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ …»

Le Saint-Esprit, combiné avec notre esprit humain, fait deux choses: 1) il engendre l’être humain afin qu’il naisse, par la suite, dans la famille divine en tant qu’Etre divin—composé entièrement d’Esprit; 2) il confère à l’intelligence humaine le pouvoir de saisir la connaissance spirituelle—de comprendre les choses de Dieu (1 Corinthiens 2:11). Le Saint-Esprit confère également l’amour, la foi et le pouvoir divins, qui permettent de vaincre Satan et le péché.

Le chrétien engendré par l’Esprit a, sous certaines conditions, la presence de la vie eternellede la vie divine—en lui, mais il n’est pas encore un etre spirituel immortel; il n’est pas encore composé d’esprit.

Il n’est qu’un héritier de Dieu, de même que le fils d’un homme riche est l’héritier de son père. Il n’est pas encore «né de nouveau»—pas encore possesseur. Mais SI Son Saint-Esprit réside en nous, Dieu—lors du retour du Christ ici-bas, en tant que Roi des rois—«ranimera» à l’immortalité notre corps mortel PAR Son Esprit qui réside en nous (Romains 8:11 et 1 Corinthiens 15:49-53).

L’étonnante analogie continue:

Tout comme dans la reproduction humaine, l’embryon qui a reçu la semence et qui, par la suite, devient le fœtus, n’est pas encore NE mais est nourri par la mère humaine; de même le chrétien engendré n’est pas encore ne dans la Famille divine. La vie divine a simplement été engendrée en lui.

Satan a réussi à tromper la plupart des membres du christianisme fondamentaliste, en leur faisant croire qu’ils sont «nés de nouveau» lorsqu’ils acceptent le Christ.

Cependant, tout comme dans la reproduction humaine, lorsque les caractéristiques humaines que sont la forme et l’aspect général du corps et du cerveau humains, commencent à se former graduellement au cours de la période de gestation, de même le caractere juste et saint de Dieu commence à prendre forme et à croitre. En fait, chez beaucoup de gens, ce caractère peut se former de façon tellement lente qu’il semble tout d’abord à peine manifeste; néanmoins, chez certains êtres, apparaîtra en quelque sorte le reflet de cette extase de «romance» spirituelle qui peut se traduire par le «premier amour» qu’est la conversion spirituelle. Quant à la croissance dans la connaissance (2 Pierre 3:18), et dans le caractere spirituel, elle doit être développée.

Lorsqu’une personne est nouvellement convertie, elle est comme un «embryon» spirituel. Elle doit être nourrie et alimentée à partir d’une nourriture spirituelle. Jésus déclara que l’homme ne doit pas vivre de pain (de nourriture physique) seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de dieu. La bible est la Parole écrite de Dieu, tout comme le Christ est la Parole personnifiée de Dieu. Cette croissance est le développement du caractère. C’est un processus qui demande du temps et qui vient en grande partie par l’experience.

Par-dessus tout, cela nécessite une etude biblique continuelle pour donner à Dieu une bonne opinion de nous, tout autant que des prieres continuelles et ferventes. Lorsque vous étudiez la Bible, dieu vous parle; et lorsque vous priez, vous lui parlez. Vous en venez à Le connaitre, tout comme vous en arrivez à mieux connaître les personnes avec lesquelles vous parlez.

Toujours est-il que le développement de ce caractère spirituel résulte, pour une part importante, de la fraternisation chrétienne avec d’autres personnes engendrées spirituellement, c’est-à-dire membres de l’Eglise de Dieu.

Tout comme l’embryon et le fœtus humains reçoivent une nourriture physique par l’intermédiaire de la mère humaine, l’EGLISE de Dieu est la mere spirituelle de ses membres. Elle est appelée «la Jérusalem d’en haut… [qui est] notre mere» (Galates 4:26).

Veuillez remarquer ce parallélisme. Dieu a établi des ministres qu’Il a appelés et choisis dans Son Eglise pour paître le troupeau, «pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministere [qui consiste à proclamer dans le monde entier l’Evangile de Christ ayant trait au Royaume de Dieu], et de l’édification du corps [l’Eglise] de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait [mûr], à la mesure de la stature parfaite de Christ» (Ephésiens 4:12-13).

C’est le devoir des vrais ministres du Christ (comme il y en a peu aujourd’hui!) de proteger les saints engendrés contre les doctrines erronées et les faux ministres!

Quelle merveille que la reproduction humaine décrivant Dieu en train de Se reproduire!

Rappelez-vous que Dieu voulait que la reproduction humaine soit une affaire de famille. Elle a pour effet d’ajouter des enfants à la famille humaine qui est elle-même le modele exact de la famille divine. Dieu n’a octroyé le mariage et la vie familiale à aucune autre forme de vie, à l’exception des humains dont la potentialité est d’entrer dans la famille de dieu.

Toutefois, de même que le fœtus humain doit grandir, au point de vue physique, pour naître, de même le chrétien, qui a été engendré, doit croître spirituellement dans la grâce et dans la connaissance du Christ (2 Pierre 3:18). Il doit vaincre, se développer, quant au caractère spirituel, au cours de cette vie afin de naître dans le royaume de Dieu.

Ceci est illustré par les paraboles des «mines» et des «talents». Dans la parabole des mines (Luc 19:11-27), Jésus Se représente comme un homme de haute naissance qui S’en irait dans un pays lointain (le ciel), afin d’y recevoir un royaume et d’en revenir par la suite. Il appelle Ses dix serviteurs, et leur remet à chacun une mine. Pendant Son absence, l’un de ces dix serviteurs fait fructifier l’argent et gagne dix mines. Il est loué, et reçoit le gouvernement de dix villes dans le royaume de Dieu. Un deuxième serviteur ne gagne que cinq mines; autrement dit, il fait moitié moins que le premier, tout en ayant les memes capacités. Il lui est accordé de régner sur cinq villes. Un troisième ne gagne rien; il en résulte que même cette mine lui est prise.

Dans la parabole des talents (Matthieu 25:14-30), l’un de ces serviteurs reçoit cinq talents, un autre deux et le troisième un—chacun selon ses capacités. Au retour du Christ, celui qui avait reçu cinq talents en avait gagné cinq autres (ce qui représente une croissance et un triomphe spirituels, dans cette vie). Il est félicité en tant que bon et fidèle serviteur, et reçoit des responsabilités dans le royaume de Dieu. Celui qui en avait gagné deux autres en a accompli tout autant—proportionnellement à ses capacités—et il reçoit une récompense équivalente. Mais celui qui avait reçu un seul talent n’en fit rien. En d’autres termes, au cours de sa vie chrétienne, il n’a pas vaincu et il n’a pas crû spirituellement—il n’a développé aucun caractère.

Dans ces deux paraboles, les mines et les talents représentent la quantité initiale de Saint-Esprit donnée lors de la conversion. A mesure que la personne engendrée par l’Esprit est conduite par lui—c’est-à-dire s’ouvrant, par l’Esprit de Dieu, à la compréhension, croissant dans la connaissance spirituelle, et vainquant—la quantité d’Esprit de Dieu en elle croît.

Jésus était rempli du Saint-Esprit (Jean 3:34).

Ces paraboles montrent que la personne convertie, qui ne croit pas—quant à l’Esprit et quant au développement de son caractère—finit par échouer. Elle représente une personne qui «a reçu le christ», et qui a estimé qu’elle était déjà «née de nouveau»; toutefois, elle n’a pas pensé qu’elle avait besoin de vaincre, de croître spirituellement, ou de développer le caractère spirituel. Elle pensait être «déjà sauvée»; elle déclarait ne pas croire au salut par «les œuvres». Ce dont cette personne ne s’est pas rendu compte, c’est que nous sommes recompenses selon nos œuvres, bien que le salut soit un don gratuit (Matthieu 16:27). En ne faisant rien, elle perd non seulement la récompense, mais elle ne réussit pas à obtenir le don gratuit qu’est la vie éternelle.

La réponse de Christ à des personnes de ce genre, à Son retour, sera: «Serviteur méchant et paresseux … Otez-lui donc le talent … Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents» (Matthieu 25:26-30). Cette personne aura complètement échoué en ce qui concerne le dessein divin—selon lequel Dieu cherche à reproduire en nous le caractere saint et juste.

Bien des gens ont été séduits au point de croire en un faux «salut».

De même que le fœtus reçoit progressivement l’empreinte physique des traits, des organes et des caractéristiques qui lui sont propres, de même le chrétien engendré doit développer en lui, l’un après l’autre, les attributs spirituels au cours de sa vie—à savoir l’amour, la foi, la connaissance spirituelle, la patience, la douceur, la bonté et la tempérance. Il doit être un observateur de la Parole de Dieu. Le fœtus qui ne réussit pas à croître meurt, et ne voit jamais le jour.

Combler le fossé

Comment donc Dieu a-t-Il envisagé de «combler le fossé» qui existe entre les compositions physique et spirituelle—c’est-à-dire de Se reproduire à partir d’humains physiques tires du sol physique?

Rappelez-vous que Dieu a mis dans l’homme un esprit «humain». Ce n’est pas l’esprit humain qui prend les décisions, qui en vient à se repentir, ou qui édifie le caractère. Comme je l’ai déjà souligné, cet esprit ne confère pas la vie; il ne peut voir, entendre, toucher ou penser. Par l’entremise du cerveau, il rend l’homme physique capable de faire ces choses. Cet esprit S’IMPREGNE de chaque pensée—de chaque parcelle de connaissance reçue par l’intermédiaire des cinq sens—et il enregistre le caractère, bon ou mauvais, qui est développé au cours de l’existence.

L’homme est fait, littéralement, d’argile. Dieu est comme le Maître Potier, qui forme et façonne un vase à partir de l’argile. Si celle-ci est trop dure, elle ne sera pas suffisamment malléable pour prendre la forme qu’Il désire. Si elle est trop tendre, ou humide, elle manquera de fermeté pour «garder l’empreinte» que le Potier lui donne.

Prenez note de Esaïe 64:7: «Cependant, ô Eternel, tu es notre père; nous sommes l’argile, et c’est toi qui nous a formés, nous sommes tous l’ouvrage de tes mains».

Dieu a donné, à chacun de nous, une intelligence qui vient de la sienne. Si une personne refuse de se soumettre à Dieu et à Ses voies—si elle refuse de se repentir du mal, et se tourner vers le bien—Dieu ne pourra former en elle le caractère divin. L’argile humaine doit être malléable; elle doit s’abandonner. Si l’être humain se raidit et résiste, il est comme de l’argile qui serait trop sèche ou rigide. Le potier ne peut rien en faire. Elle ne se pliera ni ne se courbera. De même, si l’humain manque de volonté, de détermination et de résolution à «garder l’empreinte» lorsque Dieu le façonne—s’il n’a aucune personnalité, est faible et manque de caractère—il n’endurera pas jusqu’à la fin. Il échouera.

En réalité, nous sommes l’œuvre de ses mains. Néanmoins, de notre côté, nous devons faire notre part dans ce développement spirituel. Si, du fait de notre paresse, nous négligeons l’étude de la Bible et la prière—ou si nous permettons à d’autres intérêts de devenir prépondérants au point de negliger un si grand salut, nous échouerons.

En revanche, si nous avons la force de caractère de ceder, de notre propre volonte, pour nous mettre entre les mains de Dieu, Il mettra en nous Son esprit, et par lui, Sa justice—Son caractère; Il ouvrira notre esprit à Sa connaissance spirituelle. Nous devons LE desirer! Nous devons y travailler! Nous devons mettre cela en premier, au-dessus de toute autre chose!

Ce doit être la justice de dieu, car toute la notre est pour Lui comme des loques sales. Il fait continuellement pénétrer en nous Sa connaissance, Sa justice et Son caractère—SI nous cherchons et désirons assidûment cela. Nous avons donc un role important a jouer, mais le mérite en revient à Dieu.

A mesure que nous édifions le caractere de dieu, grâce à Son Esprit saint, Dieu se reproduit de plus en plus en nous.

Finalement, lors de la résurrection, nous serons comme Dieu; nous ne pourrons plus pécher, parce que nous nous serons détournés du péché, et que nous aurons combattu encore et encore contre lui, et que nous l’aurons vaincu.

Le dessein de Dieu SERA alors accompli!

Pourquoi à partir d’une substance matérielle?

Pourquoi Dieu a-t-Il choisi de tirer l’homme de la matière physique, au lieu de l’Esprit, bien qu’Il ait fait les anges à partir de l’Esprit?

Souvenez-vous que le dessein de Dieu est de Se reproduire! Ses enfants divins doivent être engendrés par Lui, puis naitre dans Sa Famille divine. Le Christ, notre Pionnier, fut engendré par le Père comme personne d’autre ne l’a été, lorsqu’Il fut conçu par la puissance du Saint-Esprit dans la vierge Marie. De par Sa conception et Sa naissance humaine, Il était le Fils de Dieu engendré (le seul, à être engendré de cette façon). Il est le premier-ne entre plusieurs frères (Romains 8:29); Il est né Fils de Dieu par l’intermédiaire d’une résurrection d’entre les morts (Romains 1:4), comme nous pourrons l’être plus tard.

Pour vous représenter la prééminence au-dessus des anges—prééminence qui est déjà celle du Christ, et qui est également notre potentialité—rappelez-vous que nous sommes cohéritiers avec le Christ, et Dieu dit du Christ qu’Il est «… devenu d’autant supérieur aux anges qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur. Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui?» (Hébreux 1:4-5). Dans le livre de Job, le premier, le deuxième et le septième chapitres parlent des anges en tant que fils—mais seulement en tant que «fils» créés. Dieu ne leur a jamais dit: «Vous êtes mes fils engendrés». Lorsque nous, les êtres humains, nous recevons le Saint-Esprit, nous devenons effectivement Ses fils et Ses héritiers engendrés, destinés à recevoir Son nom par héritage—tout comme mes fils engendrés ont hérité de mon nom.

Quand nous serons nes de Dieu, nous serons Esprit. Pourquoi, alors, Dieu a-t-Il choisi de former l’homme de substance matérielle—tirée du sol?

J’ai déjà répondu en partie à cette question. Etant des êtres spirituels, les anges sont immortels. Ceux qui ont péché continueront perpétuellement à supporter leur châtiment; celui-ci n’est pas la mort. Il consiste en la perte de la magnifique occasion d’accomplir le dessein divin sur la terre, ainsi que dans le fait de vivre à jamais pleins de ressentiment, d’amertume, dans une attitude rebelle, en proie au désespoir le plus complet. Une fois que les anges pervertissent leur propre esprit, ils ne peuvent plus retrouver leur équilibre. Le bonheur et la joie les ont quittés pour toujours.

De son côté, si l’homme, composé de matière, pèche délibérément et refuse de se repentir, il mourra de la seconde mort—il perira totalement (Jean 3:16)—il sera comme s’il n’avait jamais été (Abdias 16). Ceci reflète la misericorde de Dieu.

Le physique change, le spirituel est immuable

Il existe, toutefois, une autre raison d’importance à cela. Comme le disait le philosophe humaniste Elbert Hubbard: «Rien n’est aussi permanent que le changement». La matière ne reste pas indéfiniment comme elle est; elle change sans cesse. Peut-être la pierre ou le fer sont-ils aussi immuables que n’importe quel autre élément. A titre d’exemple, les grands blocs de pierre qui forment la muraille de Jérusalem ont perdu, à travers les siècles, toute leur nouveauté et accusent leur âge. Tout ce que vous voyez maintenant, ici-bas, finira par changer avec le temps.

L’Esprit, cependant, est immuable excepté dans la mesure où Dieu a communiqué aux êtres angéliques la puissance de l’intellect—celle de penser, de raisonner, de prendre des décisions et de faire preuve de volonté pour agir sur les décisions et les choix. La substance spirituelle, qui est distincte de la puissance de l’intellect de Dieu ou des êtres spirituels, est immuable. Une fois leur décision prise, Satan et ses démons n’ont pas pu changer du fait qu’ils étaient esprit!

Pour Se reproduire, Dieu exige le developpement d’un caractere juste. Cela signifie un changement radical. Si nous étions composés d’Esprit, une fois que la décision aurait été prise de Le rejeter, nous n’aurions jamais pu nous repentir—nous ne pourrions plus changer de la voie de Satan à celle de Dieu.

Mais l’homme, composé de matière, est encore sujet au changement. S’il est appelé par Dieu, il peut se rendre compte qu’il a péché, se repentir—changer d’attitude—et se tourner vers la voie de dieu. Une fois qu’il a changé de direction, il peut la poursuivre avec l’aide de Dieu. Il peut croitre en connaissance spirituelle, développer en lui le caractère saint, surmonter ses mauvaises habitudes, ses faiblesses et ses défauts.

Ce processus s’opère en l’homme physique, par l’intermédiaire du cerveau physique.

L’esprit humain dans l’homme confère au cerveau l’intellect physique, et l’Esprit de Dieu, en union avec cet esprit humain, communique au cerveau une compréhension spirituelle. Ces esprits enregistrent la connaissance et le caractère, et les préservent; ils préservent tout autant l’aspect et l’apparence physiques. Ces esprits ne développent pas le caractère juste mais grâce au Saint-Esprit, Dieu nous donne effectivement SA foi et SA justice dans la mesure où nous-mêmes les désirons avec ardeur. Mais une fois le caractère saint et juste développé dans l’homme, COMMENT Dieu comble-t-Il le fossé, et change-t-Il l’homme en esprit?

Le moule de l’esprit

Je vous ai montré que les Ecritures décrivent l’homme comme de l’argile—ce qu’il est littéralement, et Dieu comme notre Potier. Nous pourrions également appeler Dieu notre sculpteur car, lorsque nous nous soumettons à Lui, nous sommes l’œuvre de Ses mains en matière de développement—que ce soit dans le domaine de l’esprit ou du caractère. Ainsi que Job l’a dit: «Si l’homme une fois mort pouvait revivre, j’aurais de l’espoir tout le temps de mes souffrances, jusqu’à ce que mon état vînt à changer. Tu appellerais alors, et je te répondrais [lors de la résurrection], tu languirais après l’ouvrage de tes mains» (Job 14:14-15).

Ceci nous amène à la question de la mort de l’homme physique et à celle de la résurrection—ce que Job appelait le «changement»—dans le Royaume de Dieu.

Notez, comme précédemment, Esaïe 64:7: «Cependant, ô Eternel, tu es notre père; nous sommes l’argile, et c’est toi qui nous as formés».

Dieu n’aurait pas pu former, façonner, changer et développer Son caractère en nous—une fois que nous aurions péché, comme tous l’avons fait—si nous avions été composés d’Esprit.

Notez encore: «L’argile dit-elle à celui qui la façonne: Que fais-tu? Et l’œuvre dit-elle à l’ouvrier: Tu n’as point de mains?» (Esaïe 45:9)

Un autre passage de la Bible, qui a si souvent été mal appliqué, révèle: «Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela [la foi] ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres …» (Ephésiens 2:8-9). Nous n’obtenons pas le salut grâce à nos bonnes œuvres. Mais lorsque nous le recevons en tant que don de Dieu, le degré de récompense sera selon nos «œuvres» (Matthieu 16:27)—selon la façon dont nous vivons la voie de dieu, dont nous édifions le caractère.

Lisez, maintenant, le reste de ce passage qui est presque toujours omis, à dessein, par ceux qui fourvoient les gens sur ce sujet: «Ce n’est point par les œuvres … pourquoi? «… afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes SON OUVRAGE, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions» (Ephésiens 2:9-10).

J’ai essayé de mettre l’accent sur le fait que nous devons entrer en contact avec Dieu, et qu’IL est—notre Potier—notre Sculpteur—qui façonne, moule et modèle notre vie, et un caractère droit, à l’image de son caractere, DANS LA MESURE OU NOUS LE DESIRONS ET NOUS SOUMETTONS A LUI.

Le caractère divin en nous, comme je l’ai déclaré, ne peut être créé instantanément. Il doit être développé. Nous devons nous abandonner. Nous devons le désirer, et le rechercher. Mais il vient de Dieu. Donc, si nous gardons un contact étroit et régulier avec notre Créateur, à travers Son Esprit et le nôtre—car rappelez-vous, Son Saint Esprit «lui même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu» (Romains 8:16)—alors Il façonne et forme notre caractère. Si Dieu nous avait faits d’Esprit, cela ne pourrait avoir lieu, une fois que nous aurions péché.

Comme Job l’a dit, nous mourons. La vie future vient par l’intermédiaire de la résurrection. Lorsque nous mourons, toute conscience cesse. (Voir le douzième chapitre de ce livre.) Le cerveau physique devient inconscient, et se décompose.

Avec quel corps reviendrons-nous lors de la résurrection? La réponse à cette question est dans 1 Corinthiens 15: «Mais quelqu’un dira: Comment les morts ressuscitent-ils, et avec quel corps reviennent-ils?… ce que tu sèmes [ensevelissement dans le sol], ce n’est pas le corps qui naîtra; c’est un simple grain, de blé peut-être, ou de quelque autre semence; puis Dieu lui donne un corps comme il lui plaît …» (1 Corinthiens 15:35-38).

Le corps qui meurt n’est pas celui qui reviendra lors de la résurrection.

Et maintenant, nous en venons à une partie extremement importante qui concerne l’esprit dans l’homme—ce que j’ai qualifié «d’esprit humain». Il ne communique pas la vie humaine. Il ne voit point, il n’entend point, et ne pense pas davantage. L’etre humain prend des décisions, et c’est à l’intérieur de l’homme physique que le caractère doit être édifié. C’est l’argile humaine que Dieu transforme en Son caractère. L’esprit qui se trouve en l’homme enregistre ce que le cerveau vient à connaître, le comportement, les diverses facettes du caractere—non seulement celles du cerveau humain, mais encore celles du corps tout entier. Il garde jusqu’aux empreintes digitales.

Comparez cela au moule dont un sculpteur se sert. Ce dernier peut éprouver le désir de produire une statue en bronze représentant un être humain. Le sculpteur doit utiliser de l’argile ou du plâtre de moulage afin de former un modèle. Ensuite il prépare un moule du modèle qu’il a façonné et formé. Ce moule a une conformation anatomique identique au modèle. Du bronze fondu à l’état liquide est alors versé dans le moule, où il finit par se solidifier. Le moule enlevé, on a une statue de bronze qui est une copie exacte du modèle original.

L’esprit qui se trouve dans chaque être humain joue le rôle d’un moule. Il conserve la memoire de l’être humain, ainsi que son caractere, sa forme et son aspect.

Bien entendu, l’esprit ne peut être comparé à une forme creuse; néanmoins, il joue le même rôle que le moule du sculpteur. Si on a reçu le Saint-Esprit, alors, au moment de la résurrection, Dieu donnera un corps spirituel, formé et façonné par le moule spirituel. L’être ressuscité sera compose d’esprit, quel qu’ait pu être le modèle humain. Cet être reviendra à la vie sous forme spirituelle. Il aura le sentiment que le laps de temps écoulé entre le moment où il a perdu toute conscience, lors de sa mort, et celui de sa métamorphose spirituelle n’aura été que d’un clin d’œil. Sa mémoire sera demeurée intacte; son apparence et son aspect seront les mêmes que lors de sa vie humaine. Même ses empreintes digitales seront les mêmes!

Le caractere qu’il a permis à Dieu de bâtir en lui sera présent. Il vivra a jamais! Et, comme Dieu le Père, il ne pourra plus pecher, de par sa propre volonté (1 Jean 3:9).

Le corps qui reviendra, lors de la résurrection, ne sera pas le même que celui qui était composé de chair et de sang au cours de sa vie humaine. Dieu ne transforme pas en Esprit une matière qui était chair et sang. Après la mort, le corps physique se décompose et tombe en putréfaction, mais l’esprit qui était dans ce corps—à l’instar du moule du sculpteur—conserve intacts la forme, l’aspect, ainsi que la mémoire et le caractère. Et, du fait que ce moule est spirituel, il ne change pas—même si la résurrection devait avoir lieu des milliers d’années après la mort physique.

Notez ce qui se passe a la mort: «… la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et… l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné» (Ecclésiaste 12:9). Après la mort, qu’il soit enterré, incinéré, ou qu’il ait subi tout autre procédé, le corps physique retourne à la terre. Mais l’esprit qui était dans l’homme, après avoir tout enregistré—la forme et l’aspect du corps, les traits du visage, la mémoire et le caractère—retourne à Dieu. Il sera conserve INCHANGE.

Des saints tels Abraham, Moïse, David et Daniel sont morts, il y a des milliers d’années. Arretez-vous quelques instants pour reflechir a CELA! Dieu devait trouver un moyen pour conserver la forme, l’aspect, l’apparence, l’intelligence et le caractère des saints, pendant des milliers d’années. Ceux-ci étaient composés de chair et de sang corruptibles. Tout ce qui restait d’eux (l’homme est entièrement composé de matière) s’est décomposé depuis bien longtemps. Néanmoins, lors de la résurrection, il leur semblera qu’une fraction de seconde seulement s’est écoulée depuis qu’ils ont perdu toute conscience, au moment de leur mort.

Dans l’intervalle, ils ne savent absolument rien. La Parole de Dieu déclare à ce propos: «Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront; mais les morts ne savent rien» (Ecclésiaste 9:5).

L’esprit qui retourne à Dieu est l’esprit humain qui se trouvait en eux tout au long de leur vie; ce n’était pas une «âme immortelle», car l’âme est mortelle et corruptible.

Ceux qui sont morts après avoir reçu le Saint-Esprit feront partie de la première résurrection (Apocalypse 20:4-5). Ils ressusciteront immortels, dans un corps resplendissant, composé d’esprit; leur visage sera brillant comme le soleil.

Tous ceux qui n’auront pas été appelés par Dieu, au cours de leur vie physique, seront ressuscités après le règne millénaire du Royaume de Dieu, sous la direction du Christ, lors du Jugement du Grand Trône Blanc (Apocalypse 20:11-12). Ils seront ressuscités à l’état mortel, encore une fois dans un corps physique, composé de chair et de sang, tout comme auparavant. Lors de ce Jugement, ils seront «appelés»—et leurs yeux s’ouvriront à la vérité divine. Finalement, il y aura une dernière résurrection (Apocalypse 20:13-15), celle des gens qui avaient été appelés par Dieu lors de leur vie humaine mortelle, mais qui avaient rejeté la vérité ou s’en étaient délibérément détournés. Ces gens-là, de même que ceux qui la rejetteront durant le Jugement du Grand Trône Blanc, seront jetés dans l’étang de feu (2 Pierre 3:10-11), qui est la seconde mort. Ils seront alors comme de la cendre sous la plante des pieds des êtres immortels dans le Royaume de Dieu (Malachie 4:3), et seront comme s’ils n’avaient jamais été (Abdias 16).

Ensuite s’offrira, aux millions d’êtres immortels rachetés, la formidable et impressionnante potentialite humaine—lorsque Dieu, le Créateur, aura mis tout l’univers sous notre juridiction (Hébreux 2:7-8).

Toutefois, il reste encore beaucoup plus à révéler. Pourquoi tous ces ennuis, toutes ces souffrances, tous ces chagrins et tous ces maux dans ce monde, ces six mille ans passés? Par nécessité même, il y a une cause pour chaque effet.

Il y a encore tant de choses à révéler sur cette vue d’ensemble de toute la vérité divine!

Chapter 8: Quelle est la raison des maux de ce monde?

Il convient maintenant de nous arrêter pour un moment afin de nous repérer. Nous vivons dans un monde dont le problème principal est la menace de l’anéantissement de toute vie ici-bas! Nous sommes au milieu d’un monde qui est dans les serres de l’immoralité, du crime et de la violence; d’un monde plein de souffrances physiques et mentales; d’un monde empli de sentiments de frustration, et qui regarde l’avenir en proie au désespoir!

Pourquoi cela? Pourquoi les dirigeants des nations sont-ils fréquemment et régulièrement renversés? Qu’est-ce qui ne va plus avec les gouvernements, avec la religion et avec l’enseignement supérieur? Et pourquoi plus de la moitié des gens sont-ils analphabètes, et en proie à la pauvreté? Quelle est la raison pour laquelle la vaste majorité de la population mondiale est sous-alimentée et vit dans la saleté et la misère?

J’ai déjà mentionné la confusion et l’incapacité d’un spectateur qui cherche à comprendre l’intrigue d’un film dont il n’a vu que la seconde moitié. Si vous cherchez à comprendre le monde chaotique, à l’heure actuelle, en vous fondant sur les choses que vous voyez, vous serez dans la confusion—et il y a de quoi!

Il nous faut voir le film de la réalité depuis le commencement. C’est la raison pour laquelle nous avons commencé cette révélation de la vérité à son début préhistorique le plus éloigné.

Nous avons bel et bien traité le commencement réel de toutes les choses, avant l’existence de l’univers matériel, alors qu’il n’y avait que les deux personnages spirituels suprêmes—l’un appelé «la Parole», qui était avec Dieu, et qui a créé toutes choses sous la direction de Dieu.

Leur première création fut les anges—des êtres spirituels créés individuellement—qui, apparemment, étaient au nombre de plusieurs millions. Tous existaient dans l’espace physique vide.

Ensuite, vint la création de notre planète et de tout l‘univers physique—créés, semble-t-il, simultanément.

La terre était peuplée d’un tiers des anges. Il leur avait été assigné comme tâche d’utiliser les propriétés physiques de la terre afin d’accroître sa beauté. En d’autres termes, les anges étaient chargés d’améliorer et de finir pour ainsi dire la création de la terre.

Venons-en maintenant à une vérité essentielle et nouvelle!

Ce que Dieu avait créé était parfait quant à la qualité—mais, tout comme des meubles non encore «finis», la création de la terre devait être achevée par les anges. Ceux-ci devaient participer à une action créatrice.

En fait, cette terre constituait un terrain d’épreuve—comme elle l’est aujourd’hui pour nous tous—afin que les anges se montrassent dignes d’accomplir la même «finition» créatrice des planètes faisant partie de l’univers illimité. Cela est devenu la possibilité transcendante de l’homme.

La nécessité s’imposait aux anges de travailler ensemble, à l’unisson, de façon harmonieuse et pacifique. Dans ce dessein, Dieu établit au-dessus d’eux Son gouvernement—fondé sur des lois spirituelles. Ces lois représentent une façon de vivre—celle de l’amour—un amour altruiste envers Dieu, et de la sollicitude pour le bien-être des autres. Cette voie consiste à donner—à aider, à servir, à partager—qu’il s’agisse d’attention, de considération ou de miséricorde.

Dieu avait placé sur le trône de Son gouvernement le chef-d’œuvre suprême de toute Sa création—le super-archange Lucifer. Celui-ci, de même que ses anges, était doué d’un esprit indépendant—capable de penser, de raisonner, de faire des choix et de prendre des décisions. L’intention de Dieu était de créer, chez Lucifer et les anges, à la suite de leur décision, Son propre caractère, saint et juste.

Toutefois, Lucifer poussa les anges à la rébellion. Au lieu de se tourner vers la voie divine d’amour—celle qui consiste à donner—lui et ses anges se tournèrent vers celle qui consiste à se procurer—celle de la vanité, du péché, de la corruption et de la perversion de l’esprit. Ils avaient opté pour la destruction, au lieu de la création.

Voici un autre point de la vérité essentielle et nouvelle. Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Satan est toujours ici-bas—et pourquoi il incite subtilement l’humanité à adopter sa voie qui consiste à se procurer, à rechercher les fausses valeurs, et à pervertir notre esprit?

Pensez-y! Voyez les choses à la manière de Dieu! J’ai déjà expliqué comment Dieu seul, entre tous les êtres qui existent, possède le caractère saint et juste—comment Dieu était le seul à ne jamais vouloir s’écarter de Sa voie d’amour.

Mais Dieu savait aussi qu’être seul, cela ne Lui suffisait pas! Il désirait des millions—voire des milliards—d’êtres doués de Son caractère saint et juste.

C’est la raison pour laquelle Il eut pour intention de Se reproduire par l’intermédiaire de l’homme.

En six jours, Dieu renouvela la face de la terre (Psaumes 104:30)—la tirant de sa décadence et de son état ravagé, causés par le péché des anges—la préparant à devenir le terrain d’entraînement pour que l’homme développe en lui-même le caractère juste de Dieu, et se prépare ainsi pour la même potentialité transcendantale qui avait été celle des anges!

Genèse 1, nous l’avons vu, montre les six jours du renouvellement de la surface de la terre, la préparant pour l’homme.

Venons-en à Genèse 1:25-26:

«Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance [forme et aspect]…» En d’autres termes, selon l’espèce divine! Et cela, pour une relation très spéciale avec Dieu!

Mais «l’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre …» (Genèse 2:7)—et non point d’Esprit, comme les anges.

Prenez soigneusement note de ce qui suit!

A Adam, le premier homme, il fut donné l’occasion de se rendre digne de remplacer Lucifer sur le trone du gouvernement de Dieu.

Toutefois—notez soigneusement ceci—en vue de se qualifier, Adam ne devait pas seulement accepter le gouvernement de Dieu et Son mode de vie, il devait également rejeter la voie de Satan et s’en detourner.

Il devait vaincre Satan et sa voie!

Arrivé à ce point, qu’il me soit permis de rappeler au lecteur que les onze premiers chapitres de la Genèse constituent un très bref résumé des événements des deux premiers millénaires de la vie humaine ici-bas—jusqu’à l’époque d’Abraham. On doit compléter les détails manquants, soit par ce qui est sous-entendu de façon évidente, soit par des choses qui ont été enregistrées ailleurs dans la Bible.

Dieu expliqua bien à Adam et à Eve Son gouvernement—Sa loi spirituelle et Sa voie de vie; Il leur expliqua également que si l’homme faisait le choix convenable, il pourrait se rendre digne de recevoir le Saint-Esprit, qui l’engendrerait en tant que fils de Dieu. En fin de compte, Il leur révéla les conséquences d’une désobéissance et d’un rejet:

Ceci était symbolisé par l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Dieu les en avait avertis, en disant que «le jour où tu en mangeras, tu mourras [certainement]» (Genèse 2:17).

Dieu permit à Adam et à Eve d’être mis à l’épreuve par Satan. Ce dernier, dans sa ruse, entra en contact avec Adam par l’intermédiaire de sa femme Eve. Elle fut séduite—mais pas Adam.

Elle «prit [du] fruit» de l’arbre défendu «et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea» (Genèse 3:6).

Ainsi, «L’Eternel Dieu dit: Voic1 … Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement. Et l’Eternel Dieu le chassa du jardin d’Eden, pour qu’il cultivât la terre, d’où il avait été pris. C’est ainsi qu’il chassa Adam; et il mit à l’orient du jardin d’Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie»—pour empêcher que l’homme et ses descendants reviennent pour prendre de l’arbre qui symbolisait le Saint-Esprit de Dieu (Genèse 3:22-24).

Pour nous exprimer en langage moderne, lorsque Adam prit délibérément du fruit de l’arbre défendu, il dit en quelque sorte à Dieu: «Toi, mon Créateur, je te rejette en tant que mon Dieu, je rejette ton mode de vie. Je rejette ton gouvernement. Je décide de continuer dans la voie que j’ai choisie, et je ne veux pas que tu te mêles de mes affaires. Je te rejette en tant que la source de la connaissance fondamentale—je me suis arrogé la connaissance de ce qui est bon et de ce qui est mauvais».

Et Dieu répondit: «J’ai mis clairement devant toi la voie de la vérité. Tu as pris ta décision. En conséquence, je te condamne, ainsi que le monde qui sera issu de toi, à être séparés de moi pendant six mille ans. Formez, toi et tes descendants, vos propres gouvernements! Etablissez vos propres religions et produisez votre propre savoir, qui sera isolé de la connaissance révélée—et mettez au point votre propre système d’enseignement de cette fausse connaissance! Vivez conformément à votre sens déformé des valeurs. Toutefois, au cours de ces six mille ans, j’appellerai à mon service des hommes que je choisirai afin qu’ils accomplissent mon dessein».

Mais pourquoi était-il nécessaire de laisser Satan sur la terre, libre d’influencer et de séduire l’humanité pendant six mille ans? II y avait à cela deux raisons:

1) Il serait demandé à ceux que Dieu appellerait à Son service et au salut, au cours de cette période de six mille ans, de se rendre dignes de régner dans Son gouvernement. Cela ne peut s’accomplir qu’en rejetant Satan et sa voie, en le vainquant, et en choisissant volontairement la voie divine!

2) Le gouvernement divin exige que ce trône ne soit jamais vacant. L’ex-Lucifer doit demeurer en place jusqu’à ce qu’un successeur s’en montre digne, et jusqu’à ce que celui-ci ait été installé dans sa charge.

On pourrait ajouter une troisième raison: Dieu décréta que six mille années d’existence pécheresse de l’humanité prouveraient à jamais que la voie de Satan ne peut entraîner que des maux, des souffrances, des sentiments de frustration et de désespoir—ainsi que la mort. Dieu a permis à Satan de séduire et d’influencer l’humanité pendant six mille ans afin de prouver cette vérité, non seulement à l’espèce humaine, mais également aux deux tiers des anges.

Au cours de ces six mille années, il y a eu trois époques, aussi différenciées que celles des deux mondes de l’époque antédiluvienne, qui a atteint son point culminant avec le déluge du temps de Noé, et ce «présent siècle mauvais» dont le point culminant sera le retour de Christ afin d’inaugurer le monde a venir. Ces trois époques sont: 1) tout le temps qui s’est écoulé entre la création adamique et l’ancienne alliance conclue au mont Sinaï avec Israël; 2) l’époque de l’«Eglise de l’Ancien Testament» (l’assemblée d’Israël); 3) l’Eglise de Dieu du Nouveau Testament. Tout cela sera discuté au chapitre 9.

La présence de Satan et sa domination, son influence invisible, subtile (voir chapitre 11) sur l’humanité sont la cause fondamentale des maux du monde actuel. La voie de vie que Satan a implantée dans l’esprit humain—la voie de la vanité, de la convoitise et de la concupiscence, de la jalousie, de la concurrence, de la lutte, de la rébellion et de la tromperie—toutes ces choses que nous appelons «nature humaine»en sont la cause directe. Toute l’humanité en a subi les effets.

Rappelez-vous, néanmoins, qu’il était dans les intentions de Dieu d’appeler, en petit nombre, des gens qu’Il choisirait pour faire ce qu’Il désirait.

Quelque dix-neuf siècles s’écoulèrent entre-temps. Apparemment, Abel, le deuxième fils d’Adam, avait été appelé; le Christ l’a dénommé «Abel le juste» (Matthieu 23:35). De son côté, Enoch «marchait avec Dieu». Ensuite, Dieu appela Noé. Ce dernier était parfait quant à sa descendance physique, ou ses générations, et il «marcha» également avec Dieu qui l’appela afin de sauver l’humanité au cours du Déluge.

Dieu appela Abraham à renoncer à la vie de Babylone—à sortir pour ainsi dire de la civilisation de Satan—et à se tourner vers la voie divine. Abraham n’avait pas cherché Dieu—cependant, il constitua une rare exception, en ce sens qu’il obéit sans poser la moindre question ou sans chercher la moindre excuse.

Quatre cent trente ans après Abraham, Dieu appela Moïse. Ce dernier avait été préparé pour son appel du fait qu’il avait été élevé, comme prince, dans le palais de Pharaon. Moïse protesta d’abord. Il n’avait pas demandé à être chargé de la mission à laquelle Dieu l’appelait. Il protesta en disant qu’il avait la parole difficile—et qu’il béguayait. Dieu lui dit qu’Il désignerait son frère Aaron pour être son porte-parole. Dieu lui dit: «Tu FERAS ce que je t’ordonne!» Et Moïse s’exécuta.

Moïse fut appelé pour mener les descendants d’Abraham—dont le nombre s’élevait à quelque deux ou trois millions—hors de la servitude égyptienne. Au mont Sinaï, Dieu fit une proposition à ces «enfants d’Israël»: s’ils étaient disposés à devenir Sa nation, régie par Ses lois et Ses ordonnances, Il ferait d’eux la plus grande nation ici-bas; Il leur accorderait toutes sortes de bénédictions nationales (seulement au cours de cette vie); ils deviendraient la nation la plus prospère, la plus puissante et la plus pacifique de la terre. Le peuple accepta.

Sur ces entrefaites, Dieu contracta avec eux une alliance qui, par la suite, fut appelée «l’Ancienne Alliance», dont le médiateur fut Moïse. C’était là un contrat de mariage, aux termes duquel Israël obéirait à son Epoux (Dieu); ce dernier convint de faire d’eux—s’ils Lui obéissaient réellement—la première nation du monde. Mais Satan était encore à l’œuvre … Les Israélites se tournèrent vers l’adultère spirituel.

Plus tard, Dieu appela Jonas en vue d’une mission spéciale: avertir les gens de Ninive de la destruction imminente de leur ville. Jonas essaya de s’enfuir loin de Dieu en montant à bord d’un navire. Mais lorsque Dieu appelle quelqu’un pour une mission spéciale, Il fait en sorte que cette mission soit accomplie!

Par la suite, Dieu appela le prophète Esaïe. Ce dernier protesta en disant qu’Il avait les lèvres impures; Dieu lui purifia les lèvres. C’est alors qu’Esaïe répondit: «Me voici, envoie-moi».

Dieu appela également le prophète Jérémie. En fait, ce dernier, de même que Jésus par la suite, avait été sanctifié avant sa naissance. Toutefois, il leva les bras et protesta: «Mais… je suis trop jeune». Dieu lui dit: «Tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai»—et Jérémie alla!

L’apôtre Paul, nommé à l’origine Saul, était dévoré par le zèle qu’il apportait à persécuter l’Eglise de Dieu. Mais Dieu le terrassa et le ramena à la raison; Paul devint alors l’un des plus grands serviteurs de Dieu depuis Adam.

Moi-même, je n’ai pas choisi Dieu. J’avais opté pour la profession d’agent de publicité et de journaliste. Alors que j’étais âgé de 25 ans, au cours d’un songe frappant, un ange révéla à la femme que j’avais épousée quelques jours auparavant, que Dieu m’appelait à Son service. Je fus bien embarrassé en apprenant cela; en effet, devenir ministre de Jésus-Christ était la dernière chose que j’eusse souhaitée …

Je déclarai à ma femme: «Je ne sais pas si ce rêve a la moindre signification. Pourquoi ne pas en parler au ministre de l’église qui se trouve au coin de la rue? Peut-être pourra-t-il te dire si cela a la moindre signification».

De même que Jonas, Paul et d’autres avaient pu continuer à suivre leurs propres voies pendant un certain temps, ce rêve hors du commun fut bientôt oublié—du moins sur le moment. Une dizaine d’années s’écoulèrent avant que Dieu m’incitât à me livrer à l’étude et à la recherche la plus approfondie de ma vie—étude qui se poursuivit presque jour et nuit, et qui avait été suscitée par un double défi lancé à ma vanité.

Il résulta de cette étude intensive de la Bible que mon esprit se débarrassa de toutes les hypothèses et suppositions religieuses que j’avais pu enregistrer auparavant; mon esprit s’ouvrit à la compréhension de la Parole divine et je fus amené à un vrai repentir. J’étais conquis par Dieu et par Sa Parole, au point que je me soumis sans condition; je Lui remis, plein d’une foi vivante, une vie que j’estimais être sans valeur. Je la Lui remis humblement, en Lui demandant de S’en servir s’Il le voulait. Et, comme d’autres, je fus conquis. Il m’utilise depuis cinquante-deux ans!

Mais retournons maintenant au fil de notre histoire… Dieu envoya au monde Son Fils unique—l’ancienne «Parole» qui, de toute éternité, avait été avec Dieu.

Il s’agissait du «dernier Adam». Comme le premier Adam, Il ne devait pas seulement croire Dieu, Lui obéir, mais également rejeter la voie de Satan, et vaincre ce dernier.

C’est ainsi que le Christ fut tenté en toutes choses comme le reste des mortels pécheurs—mais Il ne pécha jamais!

Satan était encore là. Il était profondément embêté par l’apparition de ce second Adam. Jésus était le Messager de la Nouvelle Alliance—porteur du Message de cette Alliance de la part de Dieu. Ce Message n’était autre que Son Evangile! Satan était résolu à en empêcher la proclamation, car il y était question de sa propre destitution!

Il essaya donc de faire tuer Jésus alors que celui-ci était encore un petit enfant. Mais Dieu sauva la vie de Son Fils. Pendant quelque trente années, Jésus eut à faire face aux tentations de Satan—mais Il les surmonta toutes.

Puis vint la plus grande tentation à laquelle un être humain ait jamais été soumis. Jésus venait de jeûner pendant quarante jours et quarante nuits, sans avoir avalé la moindre nourriture ou la moindre goutte d’eau. Toutefois, ce jeûne eut pour effet de Le rapprocher encore davantage de Son Père. Bien qu’Il eût été physiquement faible, Il était spirituellement fort! Ce récit se trouve dans les onze premiers versets de Matthieu 4.

Ce fut la bataille la plus titanesque jamais menée. Jésus fut tenté comme aucun homme ne l’avait jamais été. Cependant, Il résista et vainquit Satan, et demeura fidèle à la voie de Dieu!

Tous les efforts de Satan pour vaincre Jésus aboutirent à la qualification de Jésus pour le remplacer et rétablir le gouvernement divin ici-bas. Plus encore, pour établir le royaume de Dieu, qui est la famille de Dieu, régnant avec le gouvernement de Dieu!

Jésus a dû vaincre Satan—lui résister et le défaire—afin de Se montrer digne de S’asseoir sur le trône de toute la terre!

Mais qu’en est-il de ceux que Dieu a appelés depuis Abel jusqu’à ce jour?

Notez quelque chose qui semble avoir échappé à toutes les églises, aux séminaires de théologie, et aux étudiants de la Bible.

Le Christ, Lui-même, dit dans Apocalypse 3:21: «Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône».

Celui qui vaincra—qui vaincra comment? Prenez note: qui vaincra «comme moi j’ai vaincu». Jésus devait vaincre afin de Se qualifier pour S’asseoir, d’abord, sur le trône de Son Père, et, ensuite, sur Son propre trône—le trône de David, à Jérusalem!

Réfléchissez bien! S’il a été demandé à Jésus de vaincre Satan—l’ex-Lucifer qui est encore sur le trône où Dieu l’avait placé à l’origine—afin de Se rendre digne de prendre la succession de Lucifer, pourrait-il nous être demandé de faire moins en la matière, afin que nous puissions également nous asseoir sur ce même trône avec Jésus-Christ?

Notez que le verset que nous venons de lire s’applique seulement à ceux qui ont été appelés AVANT le retour du Christ dans toute Sa puissance et Sa gloire. Ce sont eux qui s’assiéront avec Lui.

J’ai plusieurs fois dit que le monde entier est coupé de tout contact avec Dieu —depuis six mille ans, depuis Adam! Jésus a déclaré nettement: «Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire» (Jean 6:44). A moins d’être appelée—d’être attirée—par Dieu le Père, toute l’humanité est totalement coupée de Dieu!

Que devons-nous alors penser? Dieu serait-Il injuste? Tous ceux qui n’ont pas encore été appelés seraient-ils donc perdus—condamnés, sans la moindre chance d’échapper à la seconde mort dans «l’étang de feu»?

La réponse est un non catégorique!

Je vous montrerai, par la suite, que ceux qui ne sont pas appelés ne sont, tout simplement, pas jugés. Ils ne sont pas «perdus»—pas plus qu’ils ne sont «sauvés». Quel dommage que ceux qui font profession de christianisme aient été privés de cette vérite!

Jésus a dit: «A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer …» (Apocalypse 2:26-27).

Ceux qui ont été appelés par Dieu doivent persévérer dans leur lutte contre Satan jusqu’à la fin de leur vie! Et alors, ils s’assiéront avec le Christ sur Son trône: ils gouverneront toutes les nations sous Ses ordres. C’est ici l’accomplissement de la prophétie qui se trouve dans le livre de Daniel 7:18.

La signification des fêtes de l’Eternel

Nous en venons, maintenant, à une révélation vraiment extraordinaire! Dieu a donné Ses Fêtes annuelles, et leurs sept jours saints (Ses sabbats annuels), à Son «Eglise»—qui était auparavant appelée «l’assemblée au désert», à l’époque de Moïse (Actes 7:38).

Ces fêtes avaient pour but de représenter chaque année, pour le peuple de Dieu, Son Plan magistral de rédemption qui mène à l’incroyable potentialité humaine!

Ces fêtes devaient être observées à jamais! Jésus, de même que les apôtres et que l’Eglise primitive, les ont toutes observées. Aujourd’hui, du moins à ma connaissance, seule la véritable Eglise de Dieu continue à les observer.

Ces jours de Fête révèlent une vérité surprenante qui, autrement, aurait échappé à la connaissance humaine. L’humanité a commencé avec Adam, mais le salut spirituel et la qualification pour la potentialité humaine transcendante commence avec le Christ. La création humaine, physique, a débuté avec le premier Adam—mais la création spirituelle commence avec le dernier Adam!

Cette création spirituelle commence avec le pardon des péchés—à la suite d’un vrai repentir, après que l’on ait été conquis par Dieu—et une foi vivante qui croit ce que le Christ dit.

En conséquence, la première de ces fêtes est la Pâque. Elle représente chaque année, pour le peuple de Dieu, le sang versé par le Christ—«l’Agneau de Dieu» qui a été sacrifié pour payer l’amende de nos péchés.

Ensuite, vient la Fête des Pains sans levain—sept jours pendant lesquels on ne doit pas absorber de levain; il ne doit pas s’en trouver non plus dans les maisons du peuple de Dieu. En effet, le levain gonfle—et il en est de même de la vanité, qui est l’exemple même du péché. Cette Fête dure sept jours, et commence immédiatement après la Pâque—les premier et dernier jours étant des Jours saints annuels (des jours de «saintes convocations»).

Ces premières Fêtes ont lieu au printemps—du 14e au 21e jour du premier mois de l’année sacrée de Dieu.

La fête suivante—celle des Prémices (la Pentecôte du Nouveau Testament) tombe également au printemps, et représente, comme à Jérusalem, la première récolte (ou récolte précoce) de céréales. La Fête des Prémices (la Pentecôte) rappelle au peuple de Dieu, chaque année, qu’avant le Second avènement du Christ, il n’y aura qu’une très petite première récolte spirituelle—étant donné que les hommes, à part ceux que Dieu appelle maintenant, sont séparés de Dieu, et de Son salut spirituel.

Les quatre autres fêtes tombent au cours de la moisson d’automne; elles représentent la principale récolte spirituelle. Elles ont lieu à l’époque de la principale moisson des céréales, au cours de l’automne de la même année.

La quatrième fête, qui est un jour saint unique, est la Fête des Trompettes. Elle représente la venue du Christ dans Sa puissance et Sa gloire suprêmes, en vue de régir toutes les nations—et de rendre le salut spirituel accessible à tous ceux qui seront alors vivants.

La cinquième fête annuelle est un autre jour saint unique—un jour de jeûne. La Bible l’appelle le Jour des Expiations. Les Juifs l’observent sous le nom de «Yom Kippour». Ce jour très solennel représente le bannissement de Satan par le Christ, afin que l’humanité puisse être «un» avec Dieu. C’est en quelque sorte le jour de l’unification. Une humanité séparée de Dieu n’est pas à même d’être un avec Lui tant que Satan n’aura pas été éloigné, et que tous n’auront pas été appelés, et attirés par Dieu—s’ils le veulent—au salut spirituel par l’intermédiaire du Christ.

Cinq jours plus tard, vient la Fête des Tabernacles qui dure sept jours. Cette fête symbolise la moisson spirituelle principale—au cours des mille années pendant lesquelles le Christ et ceux qui s’en seront rendus dignes gouverneront toutes les nations. Satan sera alors banni—dans «l’abîme» sans fond dont la Bible parle en termes symboliques (Apocalypse 20:1-3). Le premier des ces sept jours est un sabbat annuel.

Le jour qui succède immédiatement à la Fête des Tabernacles est également une fête, mais ne dure qu’un seul jour. Il s’agit du septième sabbat annuel qui représente la résurrection, pour le Jugement, de tous ceux qui n’avaient pas été appelés auparavant par Dieu—tous ceux qui ont jamais vécu, ces milliards de gens qui ont vécu sous l’emprise de Satan, qui sont morts sans avoir été appelés, et qui n’étaient alors ni «perdus» ni «sauvés» spirituellement.

Ces milliards de gens seront ressuscités en tant qu’êtres mortels—tels qu’ils étaient, des êtres humains de chair et de sang. Alors, ils reverront en esprit les six mille années d’emprise de Satan—les méfaits humains, les péchés, et la souffrance, l’angoisse et la mort qui en ont résulté. Ensuite, pour la première fois, Dieu les appellera. Satan sera banni à tout jamais. Mais ces gens auront encore à prendre leurs propres décisions!

Toutes ces personnes auront sous les yeux les six mille ans d’histoire des maux que Satan aura fait s’abattre sur le monde—ainsi que les mille ans pendant lesquels l’humanité aura été enseignée par le Christ et par les saints immortels; elles pourront alors comparer…

Nous pouvons espérer que la vaste majorité des gens, sinon tous, se soumettront à l’appel de Dieu, et qu’ils recevront le salut spirituel et la vie éternelle!

Mais cela n’est pas tout!

Suivra ensuite la résurrection (Apocalypse 20:13) de ceux qui avaient été appelés à la rédemption spirituelle (au cours des sept mille ans de l’histoire de l’humanité), qui avaient rejeté la miséricorde de Dieu, et s’étaient rebellés tout en connaissant la Vérité!. Ils seront amenés à prendre conscience pleinement de ce qu’ils ont rejeté, et contre lequel ils se sont rebellés. Ils mourront de la seconde et dernière mort qui est éternelle—dans l’étang de feu tel qu’il est décrit dans 2 Pierre 3:7, 10.

Leur période de souffrances sera terminée. Il ne leur sera laissé ni racine, ni rameau; ils seront comme de la cendre sous la plante des pieds de ceux qui vivront alors (Malachie 4:1-3). Ils seront comme s’ils n’avaient jamais été (Abdias 16-17).

Quant à ceux qui auront été sauvés, «… la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses [auront] disparu» (Apocalypse 21:4).

Chapter 9: Pourquoi?

On ne peut saisir le dessein et le rôle exacts de l’Eglise sans comprendre ce qu’est l’Israel dont parle l’Ancien Testament.

L’Ancien Israël était à la fois une Eglise et un Etat. C’était une nation, connue sous le nom de «royaume d’Israël», et en même temps une Eglise appelée la congrégation d’Israël ou, comme dans Actes 7:38, l’«assemblée au désert»

On ne peut pas comprendre l’Israël de l’Ancien Testament, et l’Eglise de Dieu du Nouveau Testament, si l’on n’a pas présent à l’esprit le dessein que Dieu avait en mettant l’humanité sur la terre.

Dieu est en train de Se reproduire! Son objectif principal est la création dans l’homme d’un caractère spirituel saint et juste. Souvenez-vous de cet objectif à mesure que nous comparerons, ou que nous contrasterons, «l’assemblée au désert» de l’Ancien Testament et l’Eglise de Dieu du Nouveau Testament. La création du caractère juste nous prépare en vue de l’objectif ultime.

Nous avons déjà expliqué ce qu’est l’esprit naturel de l’homme—et en quoi il diffère du cerveau animal. Il y a un esprit dans l’homme. Cet esprit est sous la forme d’une essence; il ne s’agit pas d’une «âme» ou d’une personne. Il donne l’intelligence au cerveau humain; il lui confère la capacité de penser, de raisonner et de prendre des décisions. (Voir chapitre VII).

L’esprit avec lequel chaque être humain naît est l’esprit humain, naturel et charnel. Paul en parle, en disant que «l’affection de la chair est inimitié contre Dieu [elle lui est hostile], parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas» (Romains 8:7). Cet esprit est limité à l’acquisition de connaissances physiques.

La compréhension des choses de Dieu—la connaissance spirituelle—est impossible si l’on n’a pas reçu le Saint-Esprit; il s’agit là d’un second esprit qui est ajouté à l’esprit humain.

La création de l’homme était parfaite en tant que création physique; néanmoins, elle était incomplète. Elle commença avec Adam. Quant à la création spirituelle, elle a commencé avec le dernier Adam—Jésus-Christ.

Lorsque Dieu condamna l’espèce humaine, issue d’Adam, à six mille ans de séparation d’avec Lui, Il Se réserva la prérogative d’appeler à Son service ceux auxquels Il demanderait d’accomplir Son dessein.

Dieu avait appelé Abraham. 430 ans après, Il appela ses descendants—par la suite appelés «enfants d’Israël»—par l’intermédiaire d’Isaac et d’Israël. A cette époque-là, ils étaient esclaves en Egypte. Sous la conduite de Moïse, Dieu les mena hors de ce pays afin de leur permettre d’hériter la Terre promise.

Au mont Sinaï, Il leur offrit un contrat d’alliance, qui fut appelé par la suite «l’Ancienne Alliance». S’ils obéissaient à Son gouvernement, Dieu leur promettait de les rendre la nation la plus prospère et la plus puissante ici-bas. Mais Il leur promit seulement des récompenses temporelles, matérielles et nationales—et non Son Saint-Esprit, qui permet d’accéder à la vie éternelle.

Ainsi que nous le verrons dans le chapitre suivant, c’est Satan qui implanta dans l’esprit humain cette attitude d’hostilité. Un tout petit enfant ne naît pas avec un esprit hostile. Le «prince de la puissance de l’air» (Ephésiens 2:2) l’implante dès la plus tendre enfance, dès que l’esprit humain commence à absorber la connaissance.

Les intellectuels modernes ont dit: «S’il lui est donné suffisamment de connaissances, l’esprit humain peut résoudre tous les problèmes.»

L’un des buts de Dieu, dans l’Ancienne alliance avec Israël, c’était de démontrer, par plusieurs générations d’Israélites, que, même avec la connaissance du gouvernement et du mode de vie de Dieu, l’esprit charnel ne veut pas—et, par conséquent, ne peut pas—résoudre ses problèmes, vivre en paix, dans le bonheur, dans la joie, et avoir le salut éternel.

Les êtres humains ne veulent pas obéir à la voie divine qui mène à la paix, à la joie et au bonheur éternels, sans que soit ajouté un second Esprit à leur esprit «humain».

L’expérience de multiples générations d’Israélites prouve clairement que l’esprit naturel de l’homme est hostile à Dieu—il ne se soumet pas à la loi divine qui est la voie pour la paix, le bonheur, et la prospérité.

Dieu avait instruit Adam et Eve dans Sa voie. Ils la rejetèrent, et se tournèrent vers celle de l’égocentrisme, de la vanité, de la luxure et de la cupidité, de la jalousie et de l’envie, de la compétition, des querelles, de la violence et de la destruction.

Il révéla à l’Israël de l’Ancienne Alliance, par l’intermédiaire de Moïse et des prophètes, la connaissance de sa voie.

Pourquoi, alors, cette Ancienne Alliance avec Israël?

Ces gens-là étaient sans excuse. Ils étaient, en Adam, une création physique—mais sans la création spirituelle, qui ne peut venir que par le Christ, le «second Adam», ils ne pourraient tout simplement pas avoir le mode de vie qui produit la paix et le bien-être universel.

Je le répète, ils étaient sans excuses! Ce fut l’homme—le premier Adam—qui pensa qu’il pourrait être plus heureux sans l’Esprit de Dieu, qu’il repoussa.

Dieu leur envoya Ses prophètes qui leur apportèrent Ses remontrances, et plaiderent avec eux. Les Israélites lapidèrent et tuèrent un grand nombre de ces prophètes.

Par l’intermédiaire du prophète Jérémie, Dieu plaida en ces termes: «Reviens, infidèle Israël! … Je ne jetterai pas sur vous un regard sévère; car je suis miséricordieux, dit l’Eternel… Reconnais que tu as été infidèle à l’Eternel, ton Dieu, que tu as dirigé çà et là tes pas vers les dieux étrangers [les nations païennes], sous tout arbre vert, et que tu n’as pas écouté ma voix … Revenez, enfants rebelles, dit l’Eternel; car je suis votre maître [«mari», en hébreu] …» (Jérémie 3:12-14).

L’Israël de l’Ancienne Alliance avait un esprit charnel, hostile à l’égard de Dieu, et ne se soumettait pas à Sa Loi et à Ses voies.

L’Eglise de Dieu du Nouveau Testament

Rappelez-vous que l’Israël de l’Ancienne Alliance vivait à l’époque qui correspondait à celle du premier Adam. Satan, le «prince de la puissance de l’air», régnait sur le monde; il a inculqué son attitude hostile à l’esprit «humain». Il le fait encore aujourd’hui, à l’exception de ceux qui se trouvent dans l’Eglise de Dieu!

Rappelez-vous, également, que toutes les nations et tous les peuples—sauf la nation d’Israël—avaient été séparés de Dieu et de Sa connaissance. Ils avaient continué à élaborer leurs propres idées en matière de gouvernement, séduits qu’ils étaient par Satan. Ils avaient formé leurs propres religions—créé leurs propres dieux. Ils avaient produit leur stock de connaissances humaines, bien que plus de la moitié de tous les humains soit analphabète—et le reste—encore aujourd’hui, vivant dans une misère sordide, dans la saleté et dans la crasse. Ils enduraient les mauvaises conséquences de la voie de Satan!

C’était, et c’est encore le cas aujourd’hui—à l’exception de l’Eglise de Dieu, et du Message d’espoir qu’elle délivre—un monde sans espoir!

Toutefois, Jésus-Christ, le dernier Adam, devait venir au temps prescrit par Dieu pour apporter une espérance qui est réelle, merveilleuse et transcendante, au point de ne pouvoir être saisie par l’esprit humain.

Voici, du reste, deux prophéties d’inspiration divine rapportées par l’Ancien Testament:

«Car un enfant nous [au peuple israélite] est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Donner à l’empire de l’accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours: voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées» (Esaïe 9:5-6).

Cette prophétie annonce que le Christ apparaîtra comme roi—comme dirigeant—afin de rétablir le gouvernement divin ici-bas.

L’autre prophétie prédit Sa venue en tant que Sauveur de l’humanité: «C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, voici, la jeune fille [vierge] deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d’Emmanuel» (Esaïe 7:14).

Et maintenant, voyez comment cette prophétie s’est accomplie dans le Nouveau Testament: un ange apparut à Joseph, le fiancé de Marie, mère de Jésus et lui dit: «Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme [fiancée], car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Tout cela arriva afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète: Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous» (Matthieu 1:20-23).

Cette prophétie révèle que le Christ est le sauveur!

C’est ainsi que naquit Jésus—le second Adam! Engendré par Dieu avant Sa naissance humaine—comme aucun autre. Il était Dieu aussi bien qu’homme (Dieu avec nous, Dieu rendu humain)—de telle sorte qu’en tant qu’être humain, il put mourir (Hébreux 2:9) pour les humains! Oui, Il était Dieu, sous apparence humaine, et Il put vaincre Satan, l’ancien roi Lucifer, et se rendre ainsi digne de rétablir le gouvernement divin sur la terre!

Satan essaya d’anéantir Jésus peu après Sa naissance—avant qu’Il ne puisse grandir pour Se qualifier et annoncer le royaume de Dieu. Toutefois, Dieu Le protégea et fit en sorte que Joseph et Marie s’enfuient en Egypte—jusqu’à la mort d’Hérode, le dirigeant romain chargé de la province de Judée.

Nous lisons dans Luc 2:40: «Or l’enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse …». Dieu avait octroyé à Jésus, dès Sa naissance, le Saint-Esprit.

Nous avons déjà vu que Satan, en tant que «prince de la puissance de l’air», fait pénétrer dans l’esprit humain son attitude de rébellion. Il implante ce comportement charnel chez les enfants, lorsque ceux-ci commencent à absorber la connaissance, et à penser. Mais l’enfant Jésus, alors qu’Il grandissait et qu’Il était rempli de l’Esprit de Dieu, résista toujours à cette «sollicitation» quasi magnétique que nous appelons nature humaine.

Jésus n’eut jamais en Lui un esprit charnel et hostile envers Dieu. Son esprit, depuis Sa plus tendre enfance, était soumis à la loi divine. Il vainquait Satan, constamment et continuellement, comme aucun autre humain n’en a fait l’expérience!

Reportons-nous à nouveau à ce que relate l’évangéliste Marc: «En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Au moment où il sortait de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir, et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Et une voix fit entendre des cieux ces paroles: Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis toute mon affection. Aussitôt, l’Esprit poussa Jésus dans le désert, où il passa quarante jours, tenté par Satan» (Marc 1:9-13)

Après quarante jours et quarante nuits sans la moindre nourriture et sans la moindre goutte d’eau, Jésus était physiquement très affaibli, toutefois, spirituellement, Il était très fort. C’est alors que s’ensuivit la bataille la plus gigantesque, qui ait jamais été livrée pour l’enjeu le plus élevé, de tous les temps, dans l’univers!

C’est au quatrième chapitre de l’Evangile selon Matthieu, qu’est relatée en détail l’histoire de cette lutte suprême. L’immense majorité des médecins ne serait pas disposée, aujourd’hui, à croire qu’un homme puisse vivre quarante jours sans nourriture ni eau. Ils sont ignorants à propos du jeûne. Toujours est-il que Jésus était tout près de l’inanition. Les mots ne pourraient décrire la terrible faim qui Le tenaillait.

C’est alors que Satan entama la lutte. Il porta son premier coup, dans ce combat, en vue du plus grand enjeu pour lequel on ait jamais lutté, dans ce qu’il savait fort bien être le point le plus faible de l’être humain, sur le plan à la fois spirituel et physique—la vanité et la faim.

On peut se le représenter disant, d’un air sarcastique autant qu’insultant: «Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains».

Un être humain, spirituellement plus faible, aurait fort bien pu se hérisser et rétorquer avec colère: «Que veux-tu dire, SI je suis le Fils de Dieu? Je vais te montrer un peu si je suis le Fils de Dieu! Tu vas voir si je suis capable d’accomplir des miracles!»

Et, pour satisfaire Sa faim, il serait tombé dans l’astucieux piège de Satan!

Mais Jésus S’en tint fidèlement à Son obéissance à Dieu. Il Se reporta immédiatement à un passage des Ecritures et répondit: «Il est écrit: L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.»

Satan venait d’échouer, alors qu’il avait tenté de porter son attaque la plus magistrale en matière de tentation. Mais Satan n’abandonne pas facilement! Je sais bien cela, par expérience! Il frappa à nouveau.

Répétant le coup qu’il tentait de porter au point le plus faible de l’homme—la vanité—il dit: «Si tu es Fils de Dieu [il avait transporté Jésus sur le haut du temple], jette-toi en bas; car il est écrit [Satan, lui aussi, est capable de citer les Ecritures; toutefois, il appliquait leur sens de façon différente et erronée]: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre»—ou que la force d’inertie, tout comme la gravité, ne te précipite rapidement sur le sol.

Satan mettait à l’épreuve la foi de Jésus en Dieu, en même temps qu’il recommençait à défier la vanité humaine. Les ministres de Satan peuvent citer les Ecritures, mais ils les déforment et les défigurent en les isolant de la signification qu’elle aurait dans le contexte.

Jésus répliqua à Satan: «Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu».

Le passage des Ecritures au sujet des anges qui portent quelqu’un s’il tombe, ne s’applique qu’à une chute accidentelle. Le fait de sauter délibérément reviendrait à «tenter Dieu»—en d’autres termes, à douter de la parole de Dieu dans son intention, et à soumettre Dieu à un test, impliquant le doute qu’Il S’y soumettrait!

Satan avait encore une carte à jouer: il tenta Jésus en matière de convoitise—celle qui consiste à se procurer le pouvoir ou à s’en emparer.

Il Le transporta au sommet d’une montagne très élevée—Lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire—et Lui dit: «Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores».

Jésus et Satan savaient tous deux que si Jésus triomphait, Il recevrait la domination sur les gouvernements de toutes les nations de la terre. Tous deux savaient également à quoi s’en tenir sur la sentence que Dieu avait rendue au sujet des six mille ans alloués à l’humanité; Jésus devait encore attendre près de deux mille ans avant d’avoir le pouvoir et la gloire que représente la domination du monde.

Jésus ne démentit pas que ce pouvoir de domination, du fait des subtiles séductions de Satan, était entre les mains de ce dernier. Il savait que Satan était un menteur, qu’il ne tiendrait pas parole, et même s’il la tenait, Jésus aurait encore le gouvernement du monde seulement sous Satan. Il savait aussi que c’était à Dieu à donner cette puissance; Il était tout à fait disposé à attendre jusqu’au moment choisi par Dieu—après la sentence de six mille ans prononcée sur l’humanité, lorsque Dieu Le couronnerait et L’enverrait à nouveau sur la terre, cette fois-ci dans une splendeur, une puissance et une gloire suprêmes!

Jésus décida de mettre fin à ce terrible combat pour la domination mondiale. «Retire-toi, Satan!» Jésus donna l’ordre avec autorité! Et Satan, vaincu dans sa tentative en vue de garder la domination du monde, partit sans demander son reste (Matthieu 4:10-11).

Toutefois, ne pensez surtout pas que Satan renonça pour autant. Il essaya d’abattre les apôtres de Dieu, ainsi que Son Eglise. Il combina de manipuler les puissances humaines afin qu’elles persécutent l’Eglise de Dieu, et qu’elles suppriment le Message d’espérance mondiale qu’apporte l’Evangile du Christ. Il lutte encore sauvagement contre l’Eglise de Dieu et Son apôtre, même dans cette dernière génération de son mauvais monde!

Mais Jésus-Christ vit! Dieu est sur Son trône, avec Jésus à Sa droite. Satan ne peut faire que ce que Dieu permet.

Mais revenons à Marc 1:14-15: «Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant l’Evangile de Dieu [l’Evangile du royaume de Dieu]. Il disait: Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle.» C’est-à-dire croyez au message que Jésus proclama, annonçant le royaume de Dieu à venir, qui régnera sur le monde!

Le temps était accompli. Jésus S’était qualifié, là où le premier Adam échoua, pour restaurer le gouvernement de Dieu sur terre—pour établir la Famille divine, née de l’Esprit, qui gouvernera dans ce Royaume.

Après avoir quitté Nazareth, Il élut domicile à Capernaüm, ville côtière sise au nord de la mer de Galilée. Jésus n’était pas un vagabond. Il occupait un domicile fixe, contrairement à ce que bien des gens supposent, aujourd’hui.

Il appela Ses disciples à Lui, afin de les enseigner et de les entraîner à devenir Ses apôtres, pour qu’ils aillent proclamer Son message du royaume de Dieu, après que Sa mission personnelle sur terre soit achevée.

Marchant le long de la mer de Galilée, Il appela deux frères, Pierre et André. Ceux-ci ne L’avaient pas recherché; ils n’aspiraient pas à devenir Ses apôtres. Ils avaient choisi d’être pêcheurs; toutefois, en entendant Ses paroles, ils abandonnèrent tout et Le suivirent.

Ensuite, Il appela deux autres frères, Jacques et Jean. Eux aussi avaient décidé d’être des pêcheurs, et non des apôtres (Matthieu 4:18-22).

De son côté, Matthieu avait opté pour la profession de collecteur d’impôts. Par la suite, Jésus déclara à Ses douze apôtres: «Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis.»

Et, comme Marc 1:14-15, le récit de Matthieu dit: «Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume …» (verset 23).

Jusqu’à ce que Jésus Se soit qualifié pour restaurer le gouvernement de Dieu, en vainquant Satan, il n’y avait aucune assurance—excepté dans l’esprit de Dieu, et selon Son dessein—de la restauration du gouvernement que Satan avait rejeté.

Pendant quelque trois ans et demi, Jésus alla çà et là dans le pays d’Israël, prêchant dans les synagogues la bonne nouvelle de l’espérance du monde, enseignant et formant Ses disciples en vue de devenir Ses apôtres.

Finalement, après avoir été battu de verges pour que Son Eglise pût bénéficier de la guérison physique, Jésus fut crucifié. Par le sang qu’Il a versé, nos péchés sont pardonnés parce qu’Il a payé notre amende—la mort—à notre place.

La naissance de l’Eglise

Après être demeuré trois jours et trois nuits dans la tombe, Jésus fut ressuscité. Du fait de cette résurrection, Il devint le premier Fils NE de Dieu (Romains 1:4). Il était, maintenant, Dieu Lui-même—le premier à naître ainsi parmi un grand nombre de frères qui Le suivront lors d’une résurrection ultérieure.

Après Sa résurrection, Il demeura quarante jours avec Ses apôtres, «parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu» (Actes 1:3).

Ensuite, Il monta au ciel afin de S’asseoir sur le trône céleste, à la droite de Dieu (Hébreux 12:2; Apocalypse 3:21).

Dix jours plus tard (rappelons que ceci se passait en l’an 31 de notre ère), vint le Jour saint annuel appelé la «Fête des Prémices»—ou «Pentecôte» dans le Nouveau Testament.

Parmi les milliers et les milliers de gens qui avaient entendu Jésus proclamer le royaume de Dieu, il n’y avait, au bout de trois ans et demi, que 120 personnes seulement qui croyaient (Actes 1:15).

Lors de ce jour saint, outre les 120 disciples, bien des Juifs pieux, venus de nombreuses parties du monde, s’étaient assemblés à Jérusalem.

C’est alors que se produisit un spectacle sans précédent: la descente du Saint-Esprit de Dieu sur Son Eglise! Cela ne s’est jamais reproduit!

«Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils [les 120 disciples] étaient assis» (Actes 2:2). Le vent peut parfois faire un bruit considérable. Ailleurs, le Saint-Esprit est comparé au vent (Jean 3:8). Qu’il soit noté qu’un tel bruit de vent n’est pas entendu lors des rencontres «pentecôtistes» modernes!

Les disciples n’ont pas seulement entendu—ils virent cette manifestation surnaturelle: «Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux»—sur chacun de ces 120 (Actes 2:3). «Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer» (verset 4).

La nouvelle de cette manifestation surnaturelle se répandit rapidement; des Juifs pieux appartenant aux nombreuses nations venues à la Fête y accoururent. Ils furent confondus «parce que chacun d’eux les [les 120] entendait parler dans sa propre langue». Notez bien cela! Chacun les—les 120—entendait parler dans son langage natal, dans sa langue étrangère. Ils comprenaient nettement, dans leurs diverses langues, ce que ces 120 disaient. Le miracle, c’était le fait d’entendre, plutôt que celui de parler!

Et alors, Pierre, le chef des apôtres, inspiré pour la première fois par le Saint-Esprit, prononça un sermon profondément émouvant, montrant que Jésus était à la fois le Seigneur (le Roi, le Souverain) et le Christ (le Sauveur).

«En ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes» (Actes 2:41).

C’est ainsi que l’Eglise de Dieu—la même qui est connue sous le nom d’Eglise universelle de Dieu—prit naissance. Nous montrerons, par la suite, la ligne de succession qui permet d’identifier l’Eglise Universelle de Dieu de façon positive en tant que continuation de la même Eglise.

L’Eglise et son but

Lorsque Jésus-Christ viendra ici-bas, dans toute Sa splendeur, Sa puissance et Sa gloire surnaturelles, Il entrera dans Son temple. Mais est ce temple—quand sera-t-il édifié?

Bien des personnes se sont livrées à des suppositions à cet égard. Les Israéliens détruiront-ils ce qu’on appelle la «mosquée d’Omar»—le temple musulman qui s’élève aujourd’hui sur le site à la fois du temple de Salomon et du temple où Jésus S’est rendu, lors de Sa première venue?

La prophétie de Malachie dit: «Voici, j’enverrai mon messager; il préparera le chemin devant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez; et le messager de l’alliance …» (Malachie 3:1).

Jean-Baptiste prépara la voie avant le premier avènement de Jésus. Mais la prophétie de Malachie parle de la seconde venue du Christ, dans Sa puissance et Sa gloire, afin de régner (verset 2-6).

Qui, en tant que messager humain, devait préparer la voie avant ce second avènement? Et que convient-il de penser du temple dans lequel le Christ doit entrer?

Considérons brièvement la prophétie d’Aggée. Elle se rapporte au contingent de Juifs qui revint à Jérusalem soixante-dix ans après la destruction du temple de Salomon, pour édifier le deuxième temple sur le même emplacement.

Cette prophétie concerne Zorobabel, gouverneur du peuple et constructeur de ce deuxième temple. Ce fut le temple même dans lequel Jésus Se rendit—à cette différence près que Hérode, le roi romain, l’avait quelque peu agrandi, rétabli et embelli. Zorobabel était ce qu’on appelle une préfiguration. La prophétie, qui commence au verset 6 du chapitre 2, concerne le Millénium.

«Car ainsi parle l’Eternel des armées: encore un peu de temps, et j’ébranlerai les cieux et la terre, la mer et le sec; J’ébranlerai toutes les nations; les trésors de toutes les nations viendront, et je remplirai de gloire cette maison, dit l’Eternel des armées… La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première …» (versets 2:6-7, 9).

Ces versets parlent du temps de la fin—lors de la seconde venue du Christ.

Or, que signifie «la gloire de cette dernière maison [ou de cette maison des derniers temps] sera plus grande que celle de la première»—c’est-à-dire plus grande que celle du temple de Salomon, qui était le plus splendide et le plus glorieux de tous les édifices construits sur terre? Bien que plus vaste, quant aux dimensions, ce deuxième temple, construit sous la direction de Zorobabel, ne pouvait certainement pas être comparé à celui de Salomon quant à la magnificence.

Dieu parle ici du temple dans lequel le Christ entrera, lors de Sa seconde venue, en tant que Roi des rois et que Seigneur des seigneurs!

Lors de Sa première venue, Jésus-Christ Se trouvait encore à l’époque de l’Ancienne Alliance; Israël était, rappelons-le, un peuple à l’esprit rebelle et charnel. Il s’agissait d’un temple physique, de même que le Christ est venu vers un peuple physique et charnel!

Toutefois, lors de Son second avènement, Il viendra dans toute Sa gloire et Sa puissance. Il viendra dans un temple magnifique—un temple spirituel—et non point un temple physique.

De l’Eglise de Dieu, Il dit, dans le second chapitre d’Ephésiens: «… vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison [Famille] de Dieu [l’Eglise]. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur» (c’est moi qui souligne, Ephésiens 2:19-21).

Le Christ glorifié viendra dans le temple glorifié, qui aura une gloire bien plus grande que celle du temple de Salomon!

Notez bien cela. Le Christ ne viendra pas dans un bâtiment physique, mais dans Son Eglise qui sera glorifiée avec Lui!

Remarquez, plus loin dans Ephésiens 4: «C’est de Lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps [le corps du Christ—l’Eglise!], bien coordonné et formant un solide assemblage …» (verset 16).

Comprenons bien!

L’Israël de l’Ancien Testament, à la fois Eglise et Etat, vivait dans le monde du premier Adam. Ce peuple avait en lui le seul esprit «humain»—il était charnel, hostile à Dieu, non soumis à Sa loi. Toutefois, Dieu lui donna Ses lois (spirituelles, cérémonielles et statutaires). Cela démontrait que sans le second Esprit, le Saint-Esprit de Dieu, les gens ne peuvent se tourner vers le bon mode de vie—même si Dieu leur révèle la connaissance; non seulement la connaissance qui Le concerne, mais encore celle qui concerne Son gouvernement!

L’Eglise de Dieu du Nouveau Testament commença avec le Saint-Esprit ajouté à l’esprit humain.

Les lois de sacrifices et les rites cérémoniels de l’Ancien Testament étaient de simples substituts temporaires pour le Christ et le Saint-Esprit. Lorsque la réalité vint, les substituts furent abolis. Mais la loi spirituelle fondamentale—la loi d’amour, codifiée dans les Dix Commandements—resta en vigueur. L’Eglise, qui a le Saint-Esprit, doit l’observer non pas seulement selon la lettre, mais selon l’esprit ou l’intention de la loi

(2 Corinthiens 3:6).

Nous en venons maintenant au but et à la fonction de l’Eglise de Dieu.

Aussitôt après sa fondation, les apôtres Pierre et Jean accomplirent la guérison sensationnelle d’un estropié; ensuite, Pierre prêcha à la foule qui avait été attirée par ce miracle (Actes 3:1-26). Immédiatement après, les prêtres, les chefs du temple et les sadducéens firent jeter les apôtres en prison (Actes 4:1-3. Le lendemain matin, les apôtres comparurent devant le grand sacrificateur et sa famille outre d’autres dirigeants et dignitaires. Ils furent sévèrement menacés et ils reçurent l’ordre de cesser de prêcher au nom du Christ.

Les apôtres étaient humains. Cette expérience avait de quoi les décontenancer. Ils s’en allèrent trouver un groupe de membres de l’Eglise, afin de recevoir des encouragements et un réconfort moral (Actes 4:23).

Ces frères loyaux de l’Eglise «élevèrent à Dieu la voix tous ensemble» (verset 24), et L’implorèrent afin que les apôtres pussent continuer à proclamer hardiment le Message.

Vous voudrez bien remarquer qu’il est ici question d’une importante fonction de l’Eglise. Les membres laïcs ne sont pas allés porter le Message—ils ont soutenu à l’unisson les apôtres qui avaient été chargés de la grande mission. Notez: «Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla» (Actes 4:31).

Ces frères de l’Eglise furent en mesure d’épauler solidement et loyalement les apôtres; ils n’étaient «qu’un cœur et qu’une âme [esprit]» (verset 32).

Par la suite, lorsque la persécution sauvage se déchaîna, l’apôtre Jacques fut martyrisé; le roi Hérode fit jeter Pierre en prison, probablement dans l’intention de le tuer aussi (Actes 12:1-4). Mais «… l’Eglise ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu» (verset 5).

Quel fut le résultat? Dieu envoya un ange afin de défaire les chaînes de Pierre, et le mener secrètement hors de la prison. Pierre s’enfuit à Césarée.

L’erreur la plus courante

Il serait bon de donner maintenant des explications à propos d’une croyance courante, voire universelle. Il s’agit de la supposition d’après laquelle Dieu Se livrerait désespérément à une lutte avec Satan, tentant de faire en sorte que chaque être humain soit «sauvé»—maintenant! Cette supposition montrerait que Satan l’emporte, de manière écrasante! Or, cette lutte n’existe nullement. Satan ne peut, en effet, faire que ce que Dieu lui permet!

Cette supposition a un corollaire, à savoir une croyance encore plus tragique qui est presque universelle: il s’agit de la conception erronée selon laquelle tous ceux qui ne sont pas maintenant «sauvés» sont «perdus», c’est-à-dire condamnés à un feu infernal éternel—il ne s’agit que d’un mythe. En réalité, les hommes, dans l’immense majorité, ne sont ni «sauvés», ni «perdus»; ils ne sont tout simplement pas encore jugés!

Ce fut notre premier géniteur humain qui fit le choix. Dieu accepta sa décision, et prononça sur le monde d’Adam une sentence qui devait s’appliquer pendant six mille ans—sauf en ce qui concerne ceux qu’Il devait appeler pour accomplir une mission particulière. Cette sentence de six mille ans est sur le point d’arriver à son terme—et un monde de paix, heureux et joyeux, où la vie éternelle sera accessible à tous, est maintenant imminent.

Jésus-Christ a confirmé la sentence que Dieu avait prononcée à l’égard du monde. Il déclara clairement: «nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire» (Jean 6:44)—et personne ne peut venir à Dieu, sauf par l’intermédiaire du Christ!

Précisons, une fois pour toutes, que le but de l’Eglise n’est pas de prêcher au monde un salut spirituel ou de l’y amener maintenant—avant le second avènement du Christ.

Certains ont cru que la grande mission de l’Eglise c’était d’évangéliser et de «sauver» le monde—maintenant! Il en est résulté toute une organisation de missionnaires envoyés par le christianisme traditionnel.

Nous allons examiner, à présent, les trois endroits où cette grande mission est expliquée.

Voyons d’abord ce qui est rapporté dans l’Evangile selon Matthieu à ce sujet:

«Les onze disciples [Judas les avait déjà quittés] allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes. Jésus, s’étant approché, leur parla ains1 …» A qui? Pas à l’Eglise dans l’ensemble! Seulement aux disciples qui devaient devenir les premiers apotres! «… ‘Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. ALLEZ, faites de toutes les nations des disciples [ceux qui apprennent—ceux qui sont enseignés], les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde’» (Matthieu 28:16-20).

Remarquez que cette grande mission n’a été confiée qu’à ceux qui étaient apôtres; en fait, le mot «apôtre» signifie «celui qui est envoyé» avec un Message.

En d’autres termes, le Christ a dit: «Faites des disciples, des étudiants, des gens qui apprennent et qui écoutent le Message au sein de toutes les nations». Quant à l’ordre «baptisez-les», il ne se rapporte qu’à ceux que Dieu a appelés, puisque le Christ a clairement dit: «Nul ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire».

Examinons maintenant le récit par Marc (chapitre 16). Certaines traductions du texte grec original omettent les versets 9 à 20, en déclarant qu’ils n’étaient pas inspirés, et qu’ils ont été ajoutés à une date ultérieure.

«Enfin, il [Jésus] apparut aux onze, pendant qu’ils étaient à table… Puis, il leur [aux onze apôtres] dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création» (versets 14-15). C’est-à-dire annoncer la bonne nouvelle du futur Royaume de Dieu.

Poursuivez votre lecture: «Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé …» (verset 16). Nous avons déjà vu que personne ne peut venir au Christ, à moins d’être spécialement appelé par le Père! En effet, personne ne pourrait croire et être baptisé sauf ceux que Dieu le Père appellerait spécialement. Il n’y a donc aucune contradiction. La grande mission fut donné aux apôtres—ceux qui furent «envoyés» avec le Message—pas aux membres laïcs de l’Eglise.

Que convient-il donc d’en penser? Les membres laïcs n’avaient-ils pas la moindre part dans la proclamation de l’Evangile? Ils en avaient. Leur rôle principal était de soutenir les apôtres—de les épauler par leurs prières, leurs encouragements, leurs dîmes et leurs offrandes. Ils font partie d’une équipe bien organisée, comme nous allons le montrer plus en détail.

Il n’y a aucun témoignage, ni dans Matthieu ni dans Marc, que quelqu’un pouvait être baptisé sauf s’il était de ceux que le Père avait appelés pour un service spécial.

Rien ne contredit le fait que Dieu avait ôté Son Saint-Esprit de tous, sauf de ceux spécialement appelés.

Notons maintenant le récit qui se trouve dans le 24e chapitre de l’Evangile selon Matthieu. Il se présente sous la forme d’une prophétie qui s’adresse à la présente génération:

«Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin» (Matthieu 24:14).

L’Eglise en tant que corps organisé

L’Eglise de Dieu est-elle simplement constituée par un certain nombre de personnes faisant profession de christianisme, et qui sont disséminées et isolées, chacune allant de son côté pour répandre l’Evangile—ou, comme beaucoup de gens le croient, pour obtenir chacune son salut personnel et la vie éternelle?

Jésus a appelé Ses disciples et les a formés en vue de devenir Ses apôtres. C’est à eux, aux apôtres, ceux qu’Il a «envoyés» avec Son Evangile, qu’Il a confié la grande mission—pas aux membres laïcs.

Mais qu’en est-il de l’Eglise de Dieu? Comment est-elle organisée? C’est un organisme spirituel mais est organisé physiquement, comme nous allons le voir.

L’Eglise est la Famille, ou Maison, engendrée de Dieu (Ephésiens 2:19). «Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire» (Ephésiens 2:20).

Au verset 21, nous voyons qu’elle est comme un «édifice, bien coordonné, [qui] s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur».

C’est le temple dans lequel le Christ Se rendra lors de Sa seconde venue, en pleine gloire! C’est ce Corps du Christ, qui est la fiancée du Christ, et qui L’épousera à Son retour (de même que l’Ancienne Alliance était une alliance de mariage).

Ephésiens dit: «… Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle… afin de faire paraître devant lui cette église glorieuse» (Ephésiens 5:25, 27), lors de la résurrection!

De ce même mariage, l’Apocalypse dit: «Alléluia! Car le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré dans son règne. Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l’Agneau [le Christ] sont venues, et son épouse [l’Eglise ressuscitée, et glorifiée] s’est préparée» (Apocalypse 19:6-7).

L’Eglise n’est pas seulement un organisme spirituel, c’est une organisation physique bien structurée. Prenez note de 1 Corinthiens 12: «… je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance» (1 Corinthiens 12:1). «Maintenant donc il y a plusieurs membres, et un seul corps» (verset 20).

Ce corps est bien organisé (versets 4-6, 11-12): «Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de ministères, mais le même Seigneur; diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous… Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut. Car … le corps est un»—uni, organisé, afin d’accomplir un travail d’équipe, et non point composé d’individus disséminés, chacun prétendant servir Dieu à sa façon!

«Car comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ. Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul esprit pour former un seul corps… afin qu’il n’y ait pas de division [schisme] dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres» (versets 12-13 et 25)—c’est-à-dire fassent preuve de sollicitude altruiste et d’amour.

«Et Dieu a établi dans l’Eglise premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues» (verset 28).

Retournons à Ephésiens. Que penser d’un membre qui s’en va de l’Eglise pour entrer directement en rapport avec le Christ afin d’OBTENIR son propre salut? Il se met en dehors du corps du Christ!

Prenez, à nouveau, note: La «maison de Dieu»—c’est-à-dire l’Eglise—est édifiée sur un fondement. Viendrait-il à l’idée de quelqu’un d’édifier une construction sur un fondement de sable mouvant? L’Eglise est édifiée sur «le fondement des apôtres [le Nouveau Testament] et des prophètes [l’Ancien Testament, dont les prophéties sont pour nous, aujourd’hui (1 Corinthiens 10:11)], Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire» (Ephésiens 2:19-20).

A quel point l’Eglise est-elle bien organisée?

«En lui tout l’édifice, [l’Eglise] bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur» (verset 21).

«… Tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s’édifie lui-même dans l’amour» (Ephésiens 4:16).

Oui, le Christ a organisé Son Eglise.

«Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’hommes faits, à la mesure de la stature parfaite de Christ» (Ephésiens 4:11-13).

Qu’en est-il d’un membre isolé, une «partie ou une pièce», se détachant de lui-même—ou suivant un homme plutôt que l’Eglise de Dieu, qui est en succession directe, et continue, de l’Eglise apostolique fondée par le Christ, en l’an 31? Il est comme une partie, ou un bloc de bois ou de pierre, entièrement extérieure et, en conséquence, ne fait pas partie du corps du Christ qui épousera le Christ!

Nous avons vu que le Christ a donné au corps des laïcs de l’Eglise la mission spéciale de soutenir Ses apôtres lors de leurs sorties avec l’Evangile, vers le monde—par leurs prières, leurs encouragements, leurs dîmes et leurs offrandes.

Mais ce fait de donner de leurs prières, de leurs encouragements et de leur support financier était l’attribution de Dieu comme le moyen de développer en eux Son caractère saint et juste—afin qu’ils puissent, avec les apôtres et les évangélistes, se qualifier pour régner avec le Christ, et sous Ses ordres, dans le royaume de Dieu. Ce moyen de développement du caractère chez les laïcs est la voie qui consiste à DONNER—et non pas à prendre, qui est celle de Satan.

La voie de Dieu—la voie de Sa Loi—c’est faire preuve d’un amour débordant. C’est la voie de donner. L’individu qui essaie d’être un chrétien à titre individuel et distinct, en vue d’obtenir son propre salut, s’y prend de la manière qui consiste à se procurer—qui est la voie de Satan.

Notez, à nouveau, que la raison pour laquelle Dieu a mis des apôtres, des évangélistes, des pasteurs et autres anciens dans Son Eglise, ce n’était pas seulement pour l’œuvre du ministère, pour qu’ils soient envoyés dans le monde entier pour annoncer l’Evangile d’espoir du Christ. Relisez-le (Ephésiens 4:12-13): C’était «pour le perfectionnement des saints … et … l’édification [l’instruction] du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait …»

Mais une personne isolée ne peut-elle s’édifier elle-même, en dehors de l’Eglise? Cela n’est pas vraisemblable—et ce n’est pas la voie de Dieu.

Comment Dieu inculque-t-Il Sa vérité à l’Eglise? Pas par l’intermédiaire de chaque individu séparément, mais par celui des apôtres et d’autres ministres qui sont sous leurs ordres.

Les membres laïcs qui faisaient partie de l’Eglise du premier siècle reçurent leurs enseignements et leurs instructions des apôtres. Les douze apôtres de l’origine avaient été enseignés par le Christ, en personne—et il en avait été de même pour Paul.

Jésus-Christ était la Parole personnelle de Dieu. La Bible est Sa Parole écrite. Il s’agit précisément de la même vérité et du même enseignement, qu’ils venaient du Christ quand Il était sur terre ou qu’ils viennent de la parole écrite de Dieu. L’apôtre de Dieu, de nos jours, fut enseigné par la parole écrite de Dieu—par le même enseignement!

Qu’en est-il du croyant séparé qui, à notre époque, essaie d’obtenir le salut par lui-même—ou en suivant quelque homme ou des centaines de dénominations se disant chrétiennes? Il est séparé du véritable enseignement que le Christ révèle à Son apôtre, et par son intermédiaire!

Si un membre de l’Eglise vient à être en désaccord sur un point quelconque de doctrines, il n’est plus en harmonie avec l’Eglise de Dieu. Dieu n’a qu’UNE SEULE Eglise.

Il est demandé à tous dans l’Eglise de tenir un même langage—et cela doit être ce que le Christ, en personne ou par la Parole écrite, a enseigné à Son apôtre.

L’apôtre Paul écrit: «Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage» (1 Corinthiens 1:10). Certains, parmi eux, désiraient suivre Pierre, d’autres Apollos, et d’autres encore Paul. Ce dernier était leur apôtre; le Christ les enseignait par son intermédiaire.

Le croyant séparé suivra sa propre idée, quant à la vérité de Dieu. Ce n’est pas la voie de Dieu.

Dieu, dans Sa sagesse toute-puissante, a suscité l’Eglise en tant que Son moyen pour enseigner à tous la même vérité—tous tenant le même langage, et non point chaque individu le sien propre!

Dieu a suscité l’Eglise, non seulement pour que Ses apôtres et évangélistes aillent dans le monde annoncer la bonne nouvelle du royaume à venir, mais aussi comme le moyen pour le corps général des membres laïcs de développer le caractère saint et juste de Dieu par l’action de donner—donner de leurs prières continuelles, donner de leurs encouragements, de leurs dîmes et de leurs offrandes!

Qu’en est-il, alors, d’une personne qui suit un homme qui est hors de l’Eglise ou qui essaie d’obtenir le salut, simplement par la voie qui consiste à prendre—et non pas à donner, comme doivent le faire les membres vis-à-vis de l’Œuvre de l’Eglise?

Examinez la parabole du Christ à propos des mines (Luc 19). Il Se représente Lui-même donnant à chaque membre, lors de sa conversion, une «mine»—ce qui représente le Saint-Esprit qui lui est octroyé à ce moment-là. Le chrétien doit croître dans la grâce et dans la connaissance du Christ. A mesure qu’il le fait, en donnant à l’Eglise, il reçoit une quantité croissante de l’Esprit de Dieu. Un membre isolé et séparé échouera, selon toute probabilité (voir Luc 19:20-24).

En résumé: pourquoi l’Eglise?

En fin de compte, pourquoi l’Eglise? Pourquoi donc le Christ ne S’est-Il pas contenté de «sauver» l’ensemble des individus? Quel est le but réel de l’Eglise?

Comme la plupart des sujets de la Bible, le but et la fonction de l’Eglise ont été fort mal compris. Le monde entier a été séduit par Satan (Apocalypse 12:9).

Jésus n’était pas venu pour mener une croisade afin de «sauver les âmes». La supposition erronée la plus répandue est celle selon laquelle le Christ se dispute avec Satan pour que «tous soient sauvés maintenant!» Et avec cela, la supposition que tous ceux qui ne sont pas sauvés sont «perdus»—condamnés! Ils ne le sont pas non plus. Ils ne sont pas encore jugés!

En la personne d’Adam, et du fait de sa décision, l’humanité a été condamnée à six mille années de séparation d’avec Dieu—à l’exception de ceux qui, en nombre relativement modeste, allaient être appelés en vue d’une mission spéciale.

Jésus-Christ a confirmé cette sentence d’une durée de six mille ans (Jean 6:44). Aucun passage des Ecritures ne peut contredire—et aucun ne la contredit, en fait—cette déclaration de Jésus.

Notre Seigneur a appelé et choisi Ses apôtres; Il les a entraînés pendant trois ans et demi, afin qu’ils deviennent, avec Lui et les prophètes, le fondement sur lequel l’Eglise serait édifiée. Il leur a également donné l’exemple, au cours de ces trois ans et demi, de la proclamation (l’annonce) du Royaume de Dieu à venir. Ensuite, Il mourut pour les péchés de l’humanité; Il a été ressuscité, et Il est monté sur le trône de Dieu, au ciel.

En l’an 31 de notre ère, le jour de la Pentecôte, Il envoya le Saint-Esprit sous forme d’une manifestation extraordinaire—à la fois visible et audible—afin de fonder Son Eglise.

En ce jour de la Pentecôte, Pierre, l’apôtre principal, proclama le message de l’Evangile—et, ce même jour, Dieu ajouta à Son Eglise trois mille personnes qui furent baptisées.

Sitôt après, Pierre et Jean guérirent un estropié, et Pierre prêcha l’Evangile. Dieu ajouta encore deux mille personnes à l’Eglise.

Il est significatif, et cela est généralement non perçu, que ni Jésus ni les apôtres ne se sont livrés à une «croisade en vue de sauver des âmes», une pratique d’usage chez les Protestants! Les apôtres, ainsi que Jésus l’avait fait, proclamèrent l’Evangile—la bonne nouvelle d’un monde meilleur à venir. Il ne s’agissait pas, en l’espèce, d’une supplication chargée d’émotion dans le genre: «Ne voulez-vous pas donner votre cœur au Seigneur?»…

Il est vrai que, parce que les Juifs incrédules n’acceptèrent pas Jésus en tant que le Messie promis, les apôtres insistèrent sur le fait qu’ils avaient été les témoins oculaires du rôle de Jésus en tant que Messie, et qu’ils L’avaient vu après Sa résurrection. Ils avaient été avec Lui pendant trois ans et demi, avant Sa crucifixion—et quarante jours après qu’Il eut été ressuscité d’entre les morts.

Ils n’en proclamèrent pas moins le même message que Jésus leur avait enseigné: le Royaume de Dieu à venir. Il ne s’agissait pas d’une supplication pour collecter des «âmes». «Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés» [dans certaines versions: «qui devaient être sauvés»] (Actes 2:47).

Lorsque les apôtres furent l’objet d’une persécution sauvage, lorsqu’ils furent incarcérés et menacés, les membres laïcs de l’Eglise les encouragèrent, prièrent avec ferveur pour eux, et les aidèrent financièrement.

Répétons-le: le but de l’Eglise n’était pas de faire en sorte que «le monde soit sauvé maintenant»!

Le dessein de Dieu, en suscitant Son Eglise dans un monde qui, sans cela, eut été séparé de Dieu, était double:

1) Constituer un corps uni de croyants, conduits par l’Esprit, afin d’épauler les apôtres (et les évangélistes) qui avaient été spécialement formés pour aller, de par le monde, avec le Message évangélique du Christ. Tout ceci constituant leur part dans la grande mission. Leur tâche consistait à donner—à donner de leurs prières, de leurs encouragements et de leur aide financière afin d’aider l’Œuvre organisée de l’Evangile. Et ceci, en tant que moyens et que terrain d’entraînement voulus par DIEU,

2) Vaincre Satan et développer constamment ce caractere saint et juste qui les rendrait dignes d’être assis avec le Christ sur le trône du gouvernement mondial.

Le mode de développement du caractère saint de Dieu consistait à donner. Le mode de vie de Dieu est la voie qui consiste à donner de l‘amour. La voie de Satan revient à chercher son propre avantage; c’est une voie hostile à la voie divine, et à Son Eglise.

Ceux qui permettent à une attitude d’hostilité et de rébellion de se manifester contre l’Eglise de Dieu—et contre le gouvernement de Dieu au sein de Son Eglise—au point qu’ils finissent par quitter et se débrouiller «tout seuls», ou qui décident de suivre un homme, cherchent tout simplement à obtenir le salut par eux-mêmes! Ce n’est pas là la voie divine!

La gloire de l’au-delà

Par bonheur,la sentence de six mille ans, prononcée sur le monde d’Adam—et qui consiste à être séparé de Dieu—va se terminer au cours de la présente génération. Le monde, à l’heure actuelle—encore celui de Satan, à l’exception de l’Eglise de Dieu—plonge rapidement dans la crise d’une tribulation mondiale. Cependant, ne dit-on pas que c’est juste avant l’aube qu’il fait le plus sombre?

Soudainement, lorsque «ce monde séparé» s’y attendra le moins, Jésus-Christ viendra dans toute Sa puissance et Sa gloire suprêmes et surnaturelles! «A l’heure où vous n’y penserez pas», a-t-Il dit (Matthieu 24:44).

Entre-temps, Son Eglise se sera préparée!

«Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont décédés. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur» (1 Thessaloniciens 4:15-17). Il va venir afin de gouverner toute la terre!

Alors sera accompli ce qui est écrit dans le passage d’Apocalypse 19:6-7—la voix puissante de l’archange criant: «Alléluia! Car le Seigneur, notre Dieu tout-puissant, est entré dans son règne. Réjouissons-nous, et soyons dans l’allégresse …» L’Eglise, ressuscitée dans la gloire, régnera avec le Christ pendant mille ans!

Satan sera banni—et Dieu appellera tous les vivants au salut. Après le Millénium viendra le Jugement du grand trône blanc (Apocalypse 20:11-12), lorsque tous ceux qui auront été séparés de Dieu, pendant six mille ans, seront ressuscités en tant que mortels, et appelés au salut.

Il y aura alors la magnifique éternité de l’au-delà—au cours de laquelle tous les saints, rendus immortels, et ayant hérité la transcendante potentialité humaine renouvelleront la face de toutes les planètes dégénérées; ils mettront les dernières touches à la création magnifique et glorieuse de tout l’univers—dans le bonheur, la joie et la gloire!

Chapter 10: Que faut-il entendre par «conversion»?

Ne vous est-il jamais arrivé d’entendre des personnes non chrétiennes s’écrier, d’un air dégoûté: «Eh bien, si c’est cela le christianisme, je ne veux pas en entendre parler …»?

Combien en est-il qui jugent Dieu par la manière dont vivent ceux qui s’estiment chrétiens? Combien supposent qu’avant de devenir chrétien, on doit mener une vie parfaite? Combien, enfin, en est-il qui disent: «Si seulement je pouvais me débarrasser de cette habitude de fumer, je deviendrais chrétien»?

En effet, on pense qu’un chrétien est censé être parfait, et ne jamais faire quoi que ce soit de mal. Supposez que vous voyiez effectivement un chrétien mal agir, cela signifie-t-il qu’il est un hypocrite, qu’il ne soit pas chrétien, pour autant?

Est-il possible à un chrétien de pécher, et de rester converti?

Il en est peu qui savent comment on se convertit: est-ce tout à coup ou graduellement? La conversion se produit-elle immédiatement, ou s’agit-il d’un processus?

Il est grand temps de comprendre ce qui constitue la véritable conversion.

Un chrétien pèche-t-il? Dans l’affirmative, est-il «perdu»?

Tout d’abord, qu’est-ce que la véritable conversion chrétienne? Qu’est-ce qu’un vrai chrétien aux yeux de Dieu? Le fait d’adhérer à une Eglise vous rend-il chrétien pour autant? Suffit-il de dire: «J’accepte le Seigneur Jésus-Christ en tant que mon Sauveur»—pour être chrétien?

Voyons la définition qu’en donne la Bible. Dans Romains 8:6-9, on peut lire: «Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix; car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas. Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu. Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas».

Un chrétien est donc celui qui a reçu le Saint-Esprit, qui demeure dans son esprit. Autrement il n’appartient pas au Christ—IL N’EST PAS chrétien.

La fausse conversion

Des millions de gens font profession de christianisme mais, à moins que le Saint-Esprit, donné par grâce comme un don de Dieu, ne réside en eux, ils ne sont pas chrétiens.

Ils peuvent fort bien avoir leurs noms inscrits sur des registres paroissiaux en tant que membres; néanmoins, ils n’appartiennent pas au Christ: ils ne sont pas réellement chrétiens. Des millions de gens ont ainsi été trompés (Apocalypse 12:9).

Comprenez bien ceci! Une personne est chrétienne—aux yeux de Dieu—tant que le Saint-Esprit demeure en elle. Pas avant! Pas après [s’il a été ôté]!

Donc, une personne réellement convertie a reçu (et a effectivement) le Saint-Esprit de Dieu demeurant avec elle. Mais il y a beaucoup plus à comprendre de ce que constitue la véritable conversion.

La conversion réelle

Dans un certain sens, la véritable conversion se produit effectivement à un moment précis—tout à coup; mais il n’en est pas moins vrai que, dans un autre sens, la conversion s’effectue graduellement; il s’agit alors d’un processus de développement et de croissance.

Notez soigneusement ce qui suit!

Quand devient-on réellement chrétien? C’est lorsqu’on reçoit le Saint-Esprit. Nous venons de lire qu’à moins d’avoir le Saint-Esprit en nous (Romains 8:9), nous n’appartenons pas au Christ; en conséquence, nous ne sommes pas chrétiens.

Il y a un moment précis où l’Esprit de Dieu pénètre chez quelqu’un. A ce moment-, cette personne est, dans ce premier sens, convertie. Si elle a l’Esprit du Christ, elle Lui appartient—elle est chrétienne. La vie de Dieu est entrée en elle, et l’a imprégnée. Elle a été engendrée en tant qu’enfant de Dieu. Mais son salut n’est pas encore complet. Elle n’est pas «sauvée» de façon définitive. Elle n’est pas encore parfaite. Lui est-il donc impossible de faire de mal?

Non, loin de là! Mais pourquoi? Quelle est la réponse? Pourquoi si peu de gens comprennent? Pourquoi presque personne ne comprend le but de la vie chrétienne?

Le but de la vie chrétienne

Pourquoi les gens ne comprennent-ils pas l’Evangile que Jésus-Christ a enseigné? Il a prêché le royaume de Dieu. Les apôtres, y compris Paul, ont fait de même. Jésus parlait surtout en paraboles. Donnons-nous la peine d’en considérer une ou deux. Notez ce que révélait Jésus, et l’énorme et impressionnante potentialité qu’est la nôtre.

Dans la parabole de l’homme de haute naissance, il est question de Jésus (Luc 19:11-27). C’est Lui l’homme de haute naissance, qui Se rend «dans un pays» lointain—au ciel—où se trouve le trône de Dieu. Il a donné cette parabole parce que Ses disciples pensaient que le royaume de Dieu allait paraître de leur vivant (verset 11). Depuis cette date, plus de 1 900 ans se sont écoulés, et le royaume de Dieu ne s’est toujours pas manifesté…

Jésus, dans cette parabole, appela dix serviteurs; Il leur remit dix mines—c’est-à-dire une unité de valeur spirituelle avec laquelle chacun devait commencer à travailler. En d’autres termes, il s’agit de la portion du Saint-Esprit que Dieu a octroyée à chacun de nous, lors de notre conversion initiale.

Mais Ses concitoyens Le haïssaient; ils Le rejetèrent en tant que leur dirigeant. Ils dirent: «Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous». Ces gens-là n’étaient pas convertis—ils n’avaient pas reçu de «mines», mais ils auront un jour l’occasion de se convertir, ainsi que l’affirment bien des passages bibliques.

Jésus Se rendit au ciel afin de recevoir un royaume, et revenir ensuite. Cela signifie qu’Il est allé au trône du gouvernement de tout l’univers—où le Dieu tout-puissant, le Père, siège—pour recevoir la souveraineté sur le monde. Le couronnement aura lieu au ciel, au trône de la direction de l’univers. Lorsqu’Il reviendra, Il sera couronné de plusieurs diadèmes ou couronnes (Apocalypse 19:12). Il viendra afin de régir toutes les nations, revêtu d’une puissance omnipotente (verset 15).

La parabole précise qu’au retour du Christ, les serviteurs, auxquels Il aura remis l’argent—c’est-à-dire l’unité du Saint-Esprit qui est donné au commencement de la conversion—seront appelés en vue de rendre des comptes «afin de connaître comment chacun l’avait fait valoir» pendant Son absence. Chaque chrétien doit croître spirituellement—en connaissance spirituelle et en grâce (2 Pierre 3:18).

La vie chrétienne est une vie qui consiste à aller à l’école au point de vue spirituel; c’est une vie au cours de laquelle on s’entraîne en vue d’un poste dans le royaume de Dieu, lorsque nous aurons été changés d’êtres mortels en immortels—ou lorsque nous ne serons plus des êtres humains composés de chair et de sang, mais d’esprit, avec la vie éternelle inhérente.

Dans cette parabole, le premier serviteur s’en vint signaler qu’il avait multiplié par dix ce qu’il avait reçu. Vous le voyez bien, le fait de recevoir le Saint-Esprit, c’est un don de Dieu—c’est ce que Dieu fait, et cela vient par la grâce, en tant que don. Nous ne pouvons le gagner. A travers tout le Nouveau Testament, il est clair que nous serons récompensés selon nos œuvres. Nous ne serons pas sauvés grâce à elles. Cet homme avait, par son application, multiplié son don spirituel par dix. Il se retrouvait maintenant avec dix mines au lieu de la seule qu’il avait reçue. Sa récompense fut plus grande que celui qui en avait gagné cinq.

L’homme de haute naissance (le Christ) lui dit: «C’est bien, bon serviteur; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de [l’autorité sur] dix villes» (Luc 19:17).

Il s’était montré digne de gouverner. Il avait obéi aux Commandements de Dieu—au gouvernement divin. Nous devons tous être gouvernés avant de pouvoir apprendre à gouverner.

Le deuxième serviteur était parvenu à quintupler ses biens spirituels. Il s’était rendu digne, au cours de cette vie, de la moitié de la récompense du premier serviteur; aussi reçut-il la moitié de cette récompense.

Le royaume de Dieu

Cette parabole des mines montre que les chrétiens vont régner sous l’autorité du Christ, lorsque le royaume de Dieu sera établi. Jésus parlait de gouvernement—du gouvernement mondial.

Il avait donné cette parabole afin de montrer que le royaume de Dieu n’allait pas paraître à cette époque-là. Le Royaume n’est pas une chose «éthérée», sentimentale, qui se trouve «dans notre cœur». Il ne s’agit pas non plus de l’Eglise.

La prophétie de Daniel montre que les saints vont régner sous l’autorité du Christ—le Messie—quand Il établira littéralement Son gouvernement mondial. Lisez le deuxième chapitre de Daniel et prenez note du verset 44. Ce royaume mettra en pièces toutes les autres formes de gouvernement—toute domination humaine—et subsistera à jamais. Veuillez prendre note de Daniel 7, en particulier les versets 18 et 22. Ce sera un royaume terrestre; il ne se trouvera pas au ciel, mais «sous les cieux»—verset 27.

Jésus a dit: «A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra (gouvernera) avec une verge de fer» (Apocalypse 2:26-27).

Il a également dit: «Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône» (Apocalypse 3:21). Au moment où Jésus fit cette déclaration en l’an 90 de notre ère par l’intermédiaire de l’apôtre Jean, Il était au ciel avec Son père sur le trône de l’univers.

Lorsque Jésus S’assiéra sur Son trône ici-bas, ce sera sur le trône de David, à Jérusalem. Remarquez ce qui est dit à ce propos: «Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin» (Luc 1:32-33).

Il ne devait pas installer le gouvernement mondial du royaume de Dieu, à ce moment-là. La Bible parle de trois mondes—ou âges—dans l’ordre chronologique. Tout d’abord, du monde qui a existé et qui a été recouvert d’eau—avant le Déluge; en deuxième lieu, du présent monde mauvais; et, troisièmement, du monde à venir.

Alors qu’Il passait en jugement devant Pilate—et que Sa vie était en jeu—Jésus déclara qu’Il était né pour devenir roi (Jean 18:37), mais que son royaume n’était «pas de ce monde» (verset 36). Il régira le monde a venir.

Les saints (c’est-à-dire les chrétiens conduits par l’Esprit) régneront, sous l’autorité du Christ, sur la terre (Apocalypse 5:10) pendant mille ans (Apocalypse 20:4, 6).

Comme les gens ont été séduits au point de croire à un faux évangile et à une contrefaçon du royaume de Dieu! (Demandez à ce propos nos deux brochures gratuites, qui ont respectivement pour titre: «Quel est le vrai Evangile?» et «Qu’est-ce que le Royaume de Dieu?»)

Les nombreuses paraboles rendent évident le fait que le royaume de Dieu est le Gouvernement mondial qui sera bientôt établi ici-bas par Jésus-Christ, venant dans toute Sa puissance et toute Sa gloire pour apporter la paix, l’abondance, le bonheur et la joie sur toute la terre.

Le but de la vie chrétienne est de former de futurs rois pour gouverner avec le Christ—et sous Ses ordres. Comment, dans ce cas, devient-on chrétien? Et pourquoi le salut est-il un processus aussi bien qu’un stade initial, lorsqu’on devient sur-le-champ un chrétien?

Il vous faut connaître cette verite pure et simple!

Le vrai repentir

Je le répète: un chrétien [une personne réellement convertie] est celui qui a reçu le Saint-Esprit, qui demeure dans son esprit.

Comment reçoit-on le Saint-Esprit?

Le jour où l’Eglise de Dieu a commencé, l’apôtre Pierre a dit: «Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit» (Actes 2:38).

Se repentir de quoi? Du péché. Et qu’est-ce que le péché? «Le péché est la transgression de la loi» (1 Jean 3:4). De quelle loi? Celle à laquelle l’esprit charnel ne se soumet pas: la Loi divine (Romains 8:7). Le Saint-Esprit est donné à ceux qui obéissent à Dieu (Actes 5:32).

Voici donc les deux conditions pour recevoir le Saint-Esprit: le repentir et la foi. Le fait d’être baptisé est la manifestation de notre foi dans le Christ. Le repentir ne consiste pas seulement à regretter une chose que l’on a faite—ni même les nombreux péchés. Il s’agit d’un repentir réel de ce qu’on est, de ce qu’on a été—de notre comportement dans la vie, alors que nous étions encore séparés de Dieu.

Il est question d’un changement total d’esprit et de cœur, ainsi que d’une nouvelle orientation dans la vie. C’est un changement en vue d’adopter une nouvelle manière de vivre. Cela consiste à se détourner de la voie de vanité, qui est centrée sur le moi—l’égoïsme, la cupidité, 1a convoitise, l’hostilité envers l’autorité, l’envie, la jalousie et le manque de sollicitude pour le bien-être des autres—afin d’adopter la voie centrée sur Dieu, qui consiste à obéir, à se soumettre à l’autorité, à aimer Dieu plus que le moi, à s’intéresser aux autres, et à les aimer comme on s’aime soi-même!

L’amour est l’accomplissement de la Loi (Romains 13:10); cette Loi, qui est spirituelle (Romains 7:14), ne peut être accomplie que par «l’amour de Dieu … répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit» (Romains 5:5).

Le Saint-Esprit ouvre l’esprit d’un individu, afin que celui-ci comprenne les instructions divines sur la façon de vivre. Toutefois, le Saint-Esprit ne force jamais personne à vivre selon la voie divine. Chaque chrétien doit faire preuve d’initiative, bien que l’Esprit de Dieu lui apporte de l’aide, et lui communique la foi et la puissance. Rappelons-nous que «tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu» (Romains 8:14).

La conversion chrétienne

En vue de devenir chrétiens, nous devons remplir les deux conditions déjà mentionnées: le repentir et la foi.

Mais ces deux conditions ne nous rendent pas chrétiens pour autant; elles ne nous convertissent pas. Ce qui nous convertit, c’est ce que Dieu fait—nous donner Son Saint-Esprit, par Sa grâce, en tant que don gratuit.

Notre repentir et notre foi ne nous font pas mériter de recevoir l’Esprit divin. Dieu ne nous donne pas Son Esprit à cause de notre repentir et de notre foi; Il nous le donne parce qu’Il désire nous l’octroyer. Il veut que nous ayons Son Esprit comme don avant que nous ne nous repentions. Il ne demande le repentir et la foi qu’en tant que conditions.

Personne ne peut dire de lui-même: «Je dois me repentir. C’est entendu, je me repens comme suit …» On ne peut décider, à la légère et «automatiquement», de se repentir. Pourquoi?

Jésus-Christ a dit que personne ne peut venir à Lui sauf si l’Esprit du Père ne l’attire (Jean 6:44, 65). Dieu accorde la repentance (Romains 2:4). Il appelle un individu et, par Son Esprit, lui fait comprendre sa culpabilité. D’ordinaire, il se produit une lutte à l’intérieur de l’individu. Il est «secoué» de savoir qu’il a mal agi—qu’il est mauvais, qu’il a péché, qu’il est un pécheur! Il est amené à un réel repentir, non seulement pour ce qu’il a fait, mais encore pour ce qu’il voit, maintenant, qu’il est. Cela n’est guère facile, car le moi ne veut pas mourir. Se repentir, c’est se soumettre de façon inconditionnelle à Dieu—c’est obéir à Sa Loi!

Toutefois, c’est à l’individu lui-même de prendre sa décision. S’il se repent effectivement de ses péchés, s’il se soumet à Dieu et accepte Jésus-Christ avec foi en tant que Son Sauveur personnel, alors—lorsque les deux conditions auront été réunies—Dieu promet de lui faire don du Saint-Esprit. Il s’agit de la vie même de Dieu—de la vie de l’Esprit—qui lui communiquera la nature divine.

Mais que se produit-il à ce stade?

Le nouveau converti a seulement été engendré par Dieu; il n’est pas encore . Bien des gens croient être «nés de nouveau» lorsqu’ils ont reçu le Saint-Esprit, mais ils sont dans l’erreur. (Demandez-nous notre brochure gratuite, qui a pour titre «Qu’entend-on par naître de nouveau?»)

Le nouveau converti n’a pas encore reçu la mesure complète de l’Esprit divin que Jésus avait. Il n’est, pour le moment, qu’un tout petit enfant spirituel en Christ. Il doit croître spirituellement, de même qu’un embryon qui vient d’être conçu dans le sein de sa mère doit croître physiquement pour pouvoir naître un jour en tant qu’être humain.

Le nouveau converti s’est maintenant repenti, dans son esprit et dans son cœur. Il est, aussi, très sérieux! En toute sincérité, il s’est détourné pour suivre l’autre voie—pour mener une vie différente. Il est maintenant un chrétien—il a reçu le Saint-Esprit. Il a été converti. Il est chrétien. Il désire réellement faire ce qui est bien—obéir à Dieu—et vivre selon Sa voie.

Et s’il vient à pécher?

Un chrétien converti est donc quelqu’un qui a reçu l’Esprit de Dieu, et qui suit le mode de vie de Dieu. L’Esprit demeure en lui, et le conduit. Un chrétien converti a renoncé à son ancienne façon de vivre—à sa voie égoïste. Maintenant, il vit selon la voie de la Parole divine—à la lumière de cette Parole.

Mais supposez qu’à l’instar d’un bébé de huit ou dix mois qui tente d’apprendre à marcher, il trébuche et «tombe» alors qu’il suit cette nouvelle voie—et pèche en conséquence! Est-il donc condamné—ou perdu? N’est-il plus chrétien?

L’apôtre Jean écrit: «Ce qui était dès le commencement… qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée,—ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ» (1 Jean 1:1-3).

Le vrai chrétien s’est réconcilié avec Dieu par l’intermédiaire du Christ. Et, ayant en lui l’Esprit divin, il prend effectivement plaisir à être en communion avec le Père et le Fils Jésus-Christ. Même sa communion avec les autres chrétiens s’effectue par l’intermédiaire du Christ. Il leur est attaché de même que les sarments sont attachés au cep de vigne, et rattachés les uns aux autres par l’intermédiaire de celui-ci (Jean 15:1-7). En conséquence, le chrétien marche à proprement parler avec le Christ. «Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en être convenus»? (Amos 3:3)

L’apôtre Jean précise: «La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité» (1 Jean 1:5-6).

Le Christ vivant marche dans la lumière—comme s’il s’agissait d’un sentier brillamment illuminé. Si nous marchons dans les ténèbres, nous marchons sur un sentier complètement différent, où il fait sombre. En conséquence, nous ne marchons pas du tout avec Lui; si nous prétendons le contraire, nous mentons.

Mais supposez que, tout en marchant avec Lui—à la lumière—nous trébuchions et tombions. Nous sommes-nous, pour autant, détournés de Lui? Pas nécessairement. Si nous en sommes désolés, ne voudrait-Il pas nous tendre la main, nous aider à nous relever et à poursuivre dans la lumière avec Lui? Se mettrait-Il en colère et nous dirait-Il de sortir du chemin et de marcher dans les ténèbres?

En d’autres termes, le vrai chrétien s’est détourné de son ancienne vie de péché—et de son ancienne attitude intéressée et égoïste, lorsqu’il n’avait pas la sérieuse intention de vivre à la manière de Dieu. Mais, maintenant, il s’est détourné de son ancienne voie. Sa vie, maintenant et de façon générale, est la voie habituelle de la vie chrétienne.

Le chrétien n’est pas parfait dès l’instant de sa conversion; il doit croître spirituellement dans la grâce et la connaissance du Christ (2 Pierre 3:18). Etant une créature d’habitudes, ses anciennes habitudes ne l’abandonneront pas automatiquement. Il devra s’efforcer de les surmonter. Il devra apprendre à vaincre le péché. Il lui arrivera d’être parfois pris au dépourvu et de commettre une faute.

Continuez dans 1 Jean 1: «Mais si nous marchons dans la lumière …»—si nous trébuchons à l’occasion, il ne s’agit que d’un faux pas occasionnel et involontaire, et non d’un désir délibéré de nous détourner de la voie divine ou de retourner à la voie qui nous faisait pécher de façon habituelle et constante.

Commencez-vous à comprendre la différence? Le vrai chrétien a l’intention de vivre selon la voie divine. Son désir est de vivre en suivant cette voie; il essaie de s’y conformer. C’est maintenant, en fait, sa nouvelle voie de vie. Le fait qu’il ait occasionnellement glissé, ou péché, ne signifie pas qu’en son for intérieur, il a rejeté Dieu et Sa voie.

«… Comme il est lui-même dans la lumière …»—si c’est maintenant notre but et notre intention, ainsi que notre manière habituelle de vivre, alors «nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous [qui sommes maintenant chrétiens] purifie de tout péché. Si nous [les chrétiens] disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous» (versets 7-8).

Si nous, qui sommes chrétiens, déclarons que nous sommes déjà parfaits—que nous ne faisons jamais de faux pas ou que nous ne commettons jamais de faute ou de péché—nous nous séduisons nous-mêmes. J’ai connu une femme qui s’est séduite elle-même, de cette façon. Elle prétendit être au-dessus du péché—elle prétendit qu’elle n’avait jamais péché. Et bien qu’elle était ce que la plupart des gens appellent une femme bonne, elle commettait, en fait, le plus grand de tous les péchés—la vanité et l’orgueil spirituels! Elle se glorifiait de son état d’«innocence». Elle manquait d’humilité chrétienne.

Mais si nous marchons dans le chemin éclairé avec Dieu, et qu’il nous arrive de trébucher et de tomber, nous repoussera-t-Il?

Verset 9: «Si nous [il s’agit de gens convertis] confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité».

Notez bien le «SI». «Si nous confessons nos péchés …». Lorsque nous trébuchons, nous devons le reconnaître—nous devons nous en repentir et demander pardon. Si nous le nions, ou si nous en rejetons la faute sur quelqu’un d’autre, il ne nous sera pas pardonné. Nous devons le confesser—à Dieu!

«Si nous [les chrétiens] disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous». Le contexte se poursuit au deuxième chapitre: «Mes petits-enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point». En d’autres termes, nous ne devrions pas pécher—nous devons nous efforcer d’éviter le moindre péché.

Dieu ne nous donne pas la latitude de pécher. Mais «… si quelqu’un a péché, nous [les chrétiens] avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier» (1 Jean 2:1-2).

Bien entendu, le Christ est une victime expiatoire pour les péchés de ceux qui ne sont pas encore convertis dans la mesure où ils en arrivent à se repentir réellement et à avoir foi en Lui.

Le processus qu’est la conversion

Bien des gens se découragent parce qu’ils ne comprennent pas bien le processus qu’est la conversion. Il en est même qui renoncent à essayer de mener une vie chrétienne. Pourquoi? Par suite de la fausse notion selon laquelle un chrétien est une personne qui devient parfaite d’un seul coup—ou que l’on ne peut devenir chrétien tant qu’on n’a pas supprimé toutes les mauvaises habitudes, et que l’on ne soit juste!

Il est vital de comprendre comment fonctionne réellement le vrai christianisme!

Le chrétien nouvellement engendré doit croître, spirituellement. Que penseriez-vous d’un bébé humain qui atteindrait la taille d’un mètre quatre-vingts d’un seul coup? Le processus de croissance exige du temps. Il y a un moment où quelqu’un reçoit l’imprégnation du Saint-Esprit—quand il devient chrétien. Mais il n’est, à ce moment-là, qu’un tout petit enfant spirituel; il lui faut croître spirituellement.

L’individu nouvellement converti a sincèrement fait volte-face! Il est parvenu, en fait, à entrer en contact avec Dieu, et a reçu le Saint-Esprit. La nature divine a été conçue en lui. Mais C’est tout! Elle a tout simplement été conçue—elle n’est pas pleinement développée! L’individu est encore humain, mortel, chair et sang. Il est toujours composé de matière, et non d’esprit.

Comprenez bien!

Depuis près de six mille ans, l’humanité suit la voie de l’orgueil et de la vanité, de l’égoïsme et de la convoitise, du manque de sollicitude pour les autres; elle a opté pour l’esprit de compétition, d’opposition, de lutte, et d’exaltation du moi. Les êtres humains ont été emplis de passions, de jalousie, d’envie, de ressentiment envers les autres, d’esprit de rébellion contre l’autorité, et d’hostilité à l’égard de Dieu et de Sa Loi.

Le chrétien doit vaincre ces tendances.

Il doit développer en lui le caractère juste qui consiste à choisir la bonne voie, et à résister à la mauvaise—à discipliner le moi dans la voie qu’il doit suivre, au lieu de s’engager dans la voie de l’assouvissement des désirs personnels, et de la vanité.

Le caractère parfait

Le but de Dieu, en créant l’humanité—en faisant en sorte que vous soyez né—c’était de Se reproduire. (Ecrivez-nous pour recevoir notre brochure gratuite «Pourquoi êtes-vous né?»)

Dieu, par-dessus tout, est d’un caractère parfait et juste! Et Il est à même de créer ce caractère en nous; toutefois, cela doit se faire par un choix libre et indépendant de notre part. Nous avons donc, en tant qu’entités distinctes, un rôle important à jouer dans ce processus.

Qu’est-ce que le caractère parfait? C’est la capacité, chez une entité distincte qui dispose du libre arbitre au point de vue moral, d’en venir à la connaissance du bien et du mal—de distinguer le vrai du faux—et d‘opter pour le bien. C’est posséder la volonté de s’imposer une discipline pour faire ce qui est bien, et résister à ce qui est mal.

De même que le muscle, le caractère se développe et croît par l’exercice. Mon nom est Armstrong [nom qui signifie littéralement «bras fort»]; je suppose que je pourrais rendre mon bras un peu plus fort et développer ses muscles en le pliant et le dépliant constamment. Si je pousse ou je tire en me servant d’un poids lourd, ou d’une certaine résistance, ses muscles se développeront beaucoup plus vite.

Il y a, en nous, cette nature qui exerce une sollicitation puissante contre le caractère juste et parfait—pour nous donner quelque chose contre quoi lutter, dans le dessein de développer ce caractère en nous!

Le caractère de Dieu va dans le sens de Sa Loi—la voie d’amour. Il s’agit d’une grande sollicitude à l’égard des autres. Dieu a un tel caractère! Il a une grande sollicitude pour vous et pour moi. Il a donné Son Fils unique pour nous réconcilier avec Lui et nous donner accès aux joies que procurent Son caractère et la vie éternelle (Jean 3:16). Il déverse sur nous chaque don qui est bon et précieux. Il va même jusqu’à mettre en nous Sa nature divine (2 Pierre 1:4)—quand nous nous repentons et nous détournons des mauvaises voies de ce monde, et que nous commençons à lui résister; quand nous nous tournons vers Dieu par la foi en Jésus-Christ, notre Sauveur personnel!

Le nature divine est celle de l’amour—c’est-à-dire donner, servir, aider—celle de la sollicitude. C’est également celle de l’humilité.

Lorsqu’une personne est convertie—lorsqu’elle s’est repentie et s’est détournée des fausses voies de ce monde, lorsqu’elle a reçu le Saint-Esprit—sa nature humaine ne disparaît pas pour autant. Cette nature a été (probablement de façon subconsciente) mise en nous par Satan, «le prince de la puissance de l’air». Il exerce encore une sollicitation. Nous vivons toujours dans ce présent monde mauvais, où Dieu permet encore à Satan de nous tenter.

Ainsi, nous devons resister à trois sollicitations et les vaincre! Nous devons triompher de ces trois adversaires: Satan, le monde et nous-mêmes. Nous devons lutter contre ces trois adversaires afin de développer le caractère juste en nous. Dieu déclare que ce seront ceux qui vaincront qui seront sauvés, et qui régneront avec le Christ! (Apocalypse 2:26-27, 3:21 et 21:7).

L’aide divine

Aucun être humain n’est assez fort pour y arriver de par lui-même. Il doit rechercher l’aide et la puissance de Dieu—et les recevoir avec foi. Même avec cette aide, il ne vaincra pas ces forces aisément ou tout d’un coup. Ce n’est pas facile! Le Christ a dit que la voie qui mène au salut est difficile (Matthieu 7:13-14). Il s’agit là d’une bataille constante, d’une lutte menée contre soi-même, contre le monde et le diable. La création du caractère vient par l’intermédiaire de l’expérience. Cela demande du temps.

Ce développement est un processus—une question de croissance et de développement. Il faut, pour devenir parfait, une connaissance entière et juste de la Parole divine. Jésus a enseigné que nous devons vivre de toute parole qui sort de la bouche de Dieu (Matthieu 4:4; Luc 4:4).

L’esprit naturel et non converti ne peut comprendre pleinement les Ecritures. Le Saint-Esprit ouvre notre esprit à cette compréhension d’ordre spirituel. En elle-même, l’acquisition de cette connaissance est un processus qui exige du temps. Ce sont, rappelons-le, ceux qui mettent en pratique cette Parole—et non ceux qui l’écoutent seulement—qui seront justifiés (Romains 2:13).

Un homme peut-il s’engager aussitôt, sur-le-champ, dans cette nouvelle voie dont il entend parler? Un individu quelconque peut-il immédiatement renoncer à toutes ses mauvaises habitudes? Non, il a une lutte constante à mener contre elles.

Et que dire de la sollicitation de Satan? Elle a été subtilement implantée en l’homme, en tant que loi qui œuvre en lui; elle a été produite par ce que Satan, le diable, «diffuse»—lui qui est «le prince de la puissance de l’air» (Ephésiens 2:2). Le monde entier est branché sur l’esprit même du diable (Apocalypse 12:9).

L’apôtre Paul appelle loi du péché et de la mort cette sollicitation qu’exerce notre nature humaine.

Paul était converti. C’était un vrai chrétien. Il s’était repenti, avait accepté le Christ et reçu le Saint-Esprit. De lui-même, il désirait de tout son cœur suivre la voie divine. Mais l’a-t-il fait de façon parfaite? Ecoutez-le!

L’expérience de Paul

Il a écrit: «Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais… Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi». Il parle ici de la nature humaine qui est en lui. Il poursuit en ces termes: «… j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas… Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres» (Romains 7:14-23).

La loi de son entendement est la Loi divine—les Dix Commandements. La loi «dans ses membres» est la nature humaine, communiquée par Satan. Et Paul s’exclame: «Misérable que je suis! Qui me délivrera de ce corps de mort? …» Il remercie alors Dieu—et c’est ce que Dieu veut—par l’intermédiaire de Jésus-Christ et par la puissance de Son Esprit Saint. Mais cela prend du temps!

Le chrétien vraiment converti constatera que, souvent, il trébuchera lorsqu’il sera tenté; il tombera—de même qu’un enfant qui apprend à marcher tombe souvent. Cependant, l’enfant qui n’a qu’un an ne se décourage pas et n’abandonne pas pour autant. II se relève et se remet en marche.

Le chrétien véritablement converti n’est pas encore parfait!

Dieu regarde au cœur—à la motivation intérieure—à l’intention réelle. Si le chrétien essaie de se relever à chaque fois qu’il tombe et demande, plein de repentir, le pardon divin; s’il se met en devoir de faire de son mieux pour ne pas commettre à nouveau la faute—et de persévérer en ne cessant de s’efforcer pour vaincre—Dieu Se montre riche en miséricorde envers lui.

Je pense qu’il est clair maintenant que le chrétien nouvellement converti n’est pas parfait immédiatement. Il ne commet pas—il ne doit pas commettre—le péché de façon délibérée et intentionnelle, ou faire preuve d’une attitude de rébellion. C’est de cela qu’il s’est repenti! Il désire vivre complètement en dehors du péché. Mais mener une vie parfaite requiert toute la connaissance spirituelle. Il aura à vivre de toute parole de la Bible. Le Saint-Esprit lui donne la perception spirituelle afin qu’il puisse comprendre la Bible. Et comprendre toute la Bible prend du temps. Nous devons croître dans la connaissance quant à la manière de vivre parfaitement sans péché.

Il peut arriver à un chrétien, par suite de l’habitude ou d’une faiblesse passagère, ou encore de la tentation, de pécher. Mais s’il est vraiment chrétien, il s’en repentira immédiatement et, à la suite de ce repentir, le sacrifice du Christ le purifiera de tout péché (1 Jean 1:7-9).

Souvent, les gens convertis sont soumis à de plus fortes tentations qu’avant leur conversion. Satan exerce sur eux une sollicitation plus intense qu’auparavant. Ils luttent contre le péché, ils combattent afin de vaincre. Mais ils ne sont pas encore parfaits. Parfois, ils sont pris au dépourvu et peuvent, de fait, pécher. Mais ils se réveillent, pour ainsi dire, et se rendent compte de ce qu’ils ont fait. Ils s’en repentent. Ils sont remplis de remords—ils en sont très peinés—ils sont dégoûtés d’eux-mêmes. Ils s’en vont trouver Dieu et L’implorent de les aider, afin de recevoir de Lui plus de puissance et de force pour pouvoir vaincre (Hébreux 4:16).

Voilà quelle est la voie du chrétien!

C’est une bataille constante, une lutte contre le péché au cours desquels les chrétiens recherchent Dieu en Lui demandant, par la prière fervente, de les aider et de leur conférer une puissance spirituelle afin de vaincre. S’ils font preuve de zèle, ils gagnent du terrain constamment. Ils croissent constamment en connaissance de Dieu par l’étude de la Bible. Ils extirpent constamment les mauvaises habitudes, et se forcent à en acquérir de bonnes. Ils se rapprochent constamment de Dieu par l’étude de la Bible et par la prière. Ils croissent constamment quant au caractère, vers la perfection—bien qu’ils ne soient pas encore parfaits.

Et si l’on vient à mourir?

Mais que se passe-t-il si la vie d’un individu est écourtée, et s’il vient à mourir avant d’avoir atteint cette perfection? Est-il sauvé ou perdu? La réponse, c’est que nous n’obtiendrons jamais une perfection absolue au cours de la présente vie.

J’ai dit, un peu plus haut, qu’une personne convertie reçoit effectivement le Saint-Esprit à un moment précis—d’un seul coup! Non point la mesure complète qui fut octroyée au Christ, car l’individu en question n’a pas atteint d’un seul coup sa pleine croissance; il n’est qu’un tout petit enfant spirituel en Christ.

Néanmoins, c’est maintenant une personne changée, convertie, tant pour l’entendement que pour le comportement, dans la direction qu’elle a décidé de suivre. Bien qu’elle n’ait pas encore atteint la perfection, bien qu’elle puisse avoir trébuché sous le coup de la tentation et avoir fait une chute de nature spirituelle—tant que, dans son esprit et dans son cœur, elle s’efforce sérieusement de suivre la voie divine, de vaincre et de croître spirituellement, tant que l’Esprit de Dieu est en elle et qu’elle est conduite par cet Esprit—elle est un fils de Dieu engendré.

Quel que soit le moment où sa vie sera interrompue, une telle personne sera ressuscitée—sauvée—et rendue immortelle dans le Royaume de Dieu.

N’abandonnez jamais!

Celui qui est perdu, c’est celui qui abandonne et qui se retire (Hébreux 10:38); qui rejette Dieu et Sa voie, ainsi que le Christ en tant que son Sauveur; qui néglige de suivre la direction de la voie divine ou s’en détourne dans son esprit et son cœur (délibérément et intentionnellement); ou qui, par négligence répétée, se détourne du Christ.

Si quelqu’un, une fois converti—après avoir reçu l’Esprit de Dieu et après avoir goûté aux joies que procure la voie de Dieu—rejette délibérément cette voie et prend la décision, non pas à la suite d’une grande tentation, mais de façon délibérée et définitive, de ne pas suivre la voie divine, il est alors impossible de le ramener à la repentance. Il lui faudrait se repentir de cette décision; mais s’il l’a prise délibérément, et non point lors d’un moment de tentation, alors il ne voudra tout simplement jamais s’en repentir.

Dans le cas d’un individu qui craint d’avoir commis le «péché impardonnable», qui se fait du souci à ce sujet et espère qu’il ne l’a pas commis—un individu de ce genre ne l’a pas commis; il peut se repentir et, s’il le désire, poursuivre son chemin vers le salut.

(Si vous désirez recevoir notre brochure, «Qu’entend-on par le péché impardonnable?», qui explique en détail tout ce qui a trait au «péché impardonnable», ne manquez pas de nous écrire pour la recevoir gratuitement.)

Que faire?

Si vous voyez un chrétien mal agir, ne vous érigez pas en juge; ne le condamnez pas. C’est à Dieu seulement qu’il appartient de juger, et non pas à vous! Ayons de la compassion et de la miséricorde; nous ne connaissons pas le cœur des autres—Dieu seul le connaît.

Et si, vous-même, vous avez trébuché, ne soyez pas découragé! Relevez-vous et allez de l’avant de plus belle!

Dieu regarde au cœur—à l’attitude, à l’intention.

Tant qu’il éprouve dans son cœur le désir réel de marcher avec Dieu dans sa voie; tant qu’il est profondément navré et qu’il se repent de son péché; tant qu’il cherche à vaincre le péché, et à faire de la voie de Dieu son mode de vie habituel, il trébuchera mais s’il le reconnaît et se repent, il sera pardonné. S’il est diligent dans sa vie chrétienne, ses trébuchements seront moins fréquents—il fera de bons progrès, vaincra, croîtra spirituellement et développera un caractère divin juste.

Quelle est votre attitude à ce propos? Quand vous avez péché, y êtes-vous indifférent?—Vous êtes sur un terrain dangereux. Vous en justifiez-vous, et estimez-vous que d’autres doivent en porter la responsabilité?—Cela ne justifiera jamais vos péchés. Eprouvez-vous encore le vif désir de suivre la voie divine? Alors, il n’est pas trop tard. Détournez-vous de vos péchés; confessez-les à Dieu. Repentez-vous! Relevez-vous avec la main secourable du Christ, et continuez à vaincre et à croître spirituellement.

Rappelez-vous, une fois que vous vous êtes réellement repenti, et que vous avez été pardonné, ne répétez pas vos péchés, mais oubliez-les! Comme l’a écrit l’apôtre Paul: «Oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ» (Philippiens 3:13-14).

Chapter 11: La nature humaine—et la façon dont le monde entier est trompe quant a son origine

Un jour, j’ai entendu quelqu’un dire: «Regardez un peu ce beau bébé … Il a l’air si gentil—et dire qu’il est empli de la mauvaise nature humaine!»

Etait-ce le cas?

Pensez à ce paradoxe! Comment peut-on l’expliquer? L’esprit humain est capable de produire des merveilles; à titre d’exemple, nous avons envoyé des astronautes marcher sur la surface lunaire. Nous sommes parvenus à les faire revenir sains et saufs en passant par l’atmosphère terrestre. Et pourtant, ce merveilleux esprit humain est incapable de résoudre ses problèmes ici-bas; il ne peut amener la paix au monde. Pourquoi? On rend la nature humaine responsable de toutes les violences, les guerres, les crimes, la corruption, la malhonnêteté et l’immoralité qui sévissent à l’heure actuelle.

Quelle est donc l’origine de la nature humaine? Le Créateur l’a-t-Il mise en nous dès la Création? Sommes-nous nés avec cette nature? Je parle maintenant de la nature humaine dans sa phase spirituelle mauvaise—la vanité, la convoitise, la concupiscence, l’envie, la jalousie, l’esprit de compétition, de lutte et de rébellion contre l’autorité, le ressentiment et la haine.

Afin de répondre à cette question, il faut avoir une connaissance de la composition et de la nature de l’esprit humain; or, cela n’est accessible que par l’intermédiaire d’une révélation divine. Nous avons déjà expliqué la composition de l’esprit humain par comparaison avec le cerveau de l’animal.

Mais POURQUOI une telle puissance de l’esprit, qui est merveilleux, fonctionne-t-elle aussi mal?

Un Dieu aimant, miséricordieux, puissant, a-t-Il délibérément décidé de tourmenter l’espèce humaine qu’Il a créée, en lui conférant, à sa naissance, une nature qui l’inciterait à la vanité, à la convoitise et à la concupiscence—outre un cœur hostile à Dieu, rempli de ruse, d’envie, de jalousie et de haine?

Adam, lors de sa création

Voyons tout d’abord ce qui nous est révélé au sujet d’Adam, le premier homme, et de sa nature au moment de sa création.

La Bible ne révèle que très brièvement les points les plus saillants de l’histoire de l’humanité au cours des deux mille premières années—c’est-à-dire du tiers de tout le temps qui s’est écoulé depuis la création de l’homme jusqu’à ce jour. Onze chapitres seulement sont consacrés à l’histoire de tout ce laps de temps. Le récit relatif au premier couple créé représente le résumé le plus bref que l’on puisse concevoir.

Les premiers êtres humains furent l’ultime acte de la Création, lors du sixième jour de ce qu’on appelle couramment la «semaine de la Création» (Genèse 1).

Dieu créa la vie végétale (la flore) le troisième jour de cette semaine-là, et la vie animale (la faune) le cinquième et le sixième jours, chacune de ces espèces se reproduisant «selon son espèce». C’est ainsi que le bétail devait se reproduire selon son espèce (verset 25), les lions selon l’espèce des lions, les chevaux selon celle des chevaux, etc.

«Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance.» En d’autres termes: «Faisons l’homme selon l’espèce DIVINE!» En fait, Dieu Se reproduisait!

Vous voudrez bien remarquer que le nom «Dieu»—écrit à l’origine en hébreu tout au long du premier chapitre de la Genèse—est Elohim. C’est un terme collectif tel que «famille», «groupe» ou «église». Il s’agit d’une seule famille, composée de plus d’une personne. C’est un peu comme une équipe, une église, chacune étant constituée par plusieurs individus. Le Dieu auquel Jésus adressait Ses prières est le Père de la famille divine. Dieu EST une famille, une seule famille, UN SEUL Dieu.

«Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, Il créa l’homme et la femme» (verset 27). Pourquoi? Parce que la reproduction humaine est le modèle de la reproduction divine. La reproduction physique nécessite l’intervention d’un individu mâle et d’un individu femelle.

Poursuivez votre lecture: «Dieu les bénit …» Les bénit-Il en créant en eux une nature mauvaise et pécheresse, incapable de se soumettre au mode de vie juste de Dieu? Continuez ce passage: «… et Dieu leur dit: soyez féconds, multipliez, remplissez la terre» (Genèse 1:28).

«Dieu vit tout ce qu’il avait fait; et voici, cela était très bon» (verset 31). Si les premiers êtres humains—tels que Dieu les avait créés—étaient tres bons, cela pouvait-il sous-entendre une nature hostile et mauvaise?

Ceci devrait nous faire réfléchir!

Que nous révèle donc ce compte rendu de la création sur la nature d’Adam, à l’époque de sa création? Je le répète, seuls les points saillants sont brièvement rapportés. Cependant, le peu qui nous est révélé nous apprend tout ce que nous avons réellement besoin de savoir.

Le voici: «L’Eternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait …» (Genèse 2:19).

Ici, sous la forme la plus résumée que l’on puisse imaginer, il nous est donné de voir clairement si ce court récit nous révèle, chez Adam, une nature rebelle et désobéissante ou, au contraire, une nature prête à se soumettre et à obéir.

Aucune rébellion, sous quelque forme que ce soit, n’est indiquée ici! Au lieu de cela, nous constatons la réaction d’Adam, qui «donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs» (verset 20).

Cet incident révèle la nature et l’attitude d’Adam tel qu’il avait été crééavant sa tentation par Satan, ainsi qu’elle nous est rapportée au 3e chapitre de la Genèse. Dans le récit de cet incident antérieur à la tentation, rien n’indique, chez Adam, la présence d’une nature ou d’une attitude mauvaise, hostile et rebelle. Cela ne reflète pas un cœur qui est «tortueux par-dessus tout, et … [incurablement] méchant» (Jérémie 17:9), ni un esprit «charnel» qui est ennemi de Dieu, ou «une affection de la chair», qui «ne se soumet pas à la loi de Dieu, et [qui] ne le peut même pas» (Romains 8:7).

Ceci ne révèle pas davantage une nature emplie de l’Esprit de Dieu. Adam n’avait pas encore eu à affronter Satan; il n’avait pas encore désobéi. Il n’avait pas pris «de l’arbre de la vie», afin de recevoir l’amour et la puissance du Saint-Esprit qui lui aurait permis de devenir participant «de la nature divine» (2 Pierre 1:4).

Ainsi, avant la tentation, il nous est révélé que la nature d’Adam, telle que Dieu l’avait créée, n’était pas mauvaise, hostile ou diabolique. Il se peut qu’il ait eu la nature de «l’instinct» de conservation, mais NON PAS la nature mauvaise qui consiste à tout faire graviter autour du «moi».

Nous devons nous rendre compte que Dieu a créé Adam et l’espèce humaine dans un dessein tout spécial. Nous devons savoir très clairement quel est ce dessein.

Des anges habitaient cette planète avant la création de l’homme

(2 Pierre 2:4-6). Ces anges avaient péché. Dieu avait mis à leur tête un roi—Lucifer, un super-archange—afin de les régir avec le gouvernement divin (Es. 14:12-15; Ezéchiel 28:11-17). Nous avons traité tout cela en détail dans des chapitres antérieurs.

Lucifer mettait «le sceau à la perfection» parmi tous les êtres créés (Ezéchiel 28:12, 15). Mais un caractère saint et juste ne peut être créé instantanément, par suite d’un décret divin. Il doit être développé par l’intermédiaire d’un processus, au cours duquel une entité indépendante en vient à distinguer la voie qui est bonne de celle qui est mauvaise, à choisir ce qui est bien et à rejeter ce qui ne l’est pas, même contre ses propres désirs.

Lucifer et les anges qui le suivirent (apparemment un tiers de tous les anges) avaient été créés, à l’origine, en tant qu’êtres immortels composés d’esprit. Toutefois, afin que ces êtres aient une personnalité et une individualité, il était nécessaire de les pourvoir de facultés leur permettant de savoir, de penser, de raisonner, de choisir et de prendre leurs propres décisions.

Ces anges suivirent Lucifer, en décidant de se détourner du gouvernement de Dieu, et de se rebeller contre la voie divine. Cette voie, c’est celle de l’AMOUR—un souci du bien-être des autres—une voie pleine d’humilité, d’obéissance et d’amour pour le Créateur, une voie consistant à donner, à servir, à coopérer, et à partager. Ils se tournèrent vers la voie de la vanité, de la convoitise et de la cupidité, de la rébellion, de la jalousie et de l’envie, de la compétition, des querelles et de la violence, du ressentiment, de l’amertume et de la destruction. Il est évident que les deux autres tiers des anges, et les autres archanges, sont demeurés saints, loyaux et obéissants au gouvernement de Dieu.

Afin de mettre à exécution ce qu’Il a en vue pour les habitants de la terre, afin d’accomplir le majestueux et grandiose dessein divin dans toute l’étendue de l’univers—dessein qui aurait pu être celui de Lucifer et de ses anges—Dieu Se reproduit par l’intermédiaire des êtres humains!

L’archange Lucifer était le summum du pouvoir créateur du Dieu. Quand il se rebella, il ne resta que Dieu seul à ne jamais pouvoir dévier de Sa voie—de Son gouvernement. Il est impossible pour Dieu de pécher—parce qu’Il ne le veut pas. Aussi Son dessein est-il de Se reproduire par l’intermédiaire d’êtres humains.

Cela exigeait, chez les êtres humains, le développement du caractère saint et juste de Dieu. Dans ce dessein, il était nécessaire que l’homme soit composé de matière physique, qu’il opte pour le gouvernement divin, qu’il rejette la voie rebelle, tournée vers l’égocentrisme, de Lucifer (maintenant Satan), et qu’il s’efforce de la vaincre.

Le dessein de Dieu, en mettant des êtres humains sur terre, ne peut être accompli que si l’homme en vient à choisir le gouvernement divin en tant que voie de vie—et à rejeter de façon définitive la voie de Satan.

Dieu créa l’homme à partir de la matière physique. Il créa chez lui une intelligence comme la Sienne—bien que de loin inférieure parce que l’homme a un cerveau physique, dont la puissance intellectuelle est fournie par un esprit (une essence).

Bien que le caractère saint et juste doive, en fait, venir de Dieu, il incombe à chaque être humain de prendre sa propre décision. Il lui faut choisir afin de rejeter la voie de Satan, de lutter contre elle et d’obéir au gouvernement de Dieu.

Adam fut donc contraint de faire ce choix. C’est à dessein que Dieu permit à Satan d’aller vers Adam avec sa voie de rébellion, mais pas en premier lieu. Dieu Lui-même révéla à Adam Son mode de vie—la voie du gouvernement de Dieu, fondé sur la Loi divine—tout comme Lucifer et ses anges en avaient été instruits au début.

C’est après cela seulement qu’Il permit à Satan d’affronter Adam. Satan parvint à sensibiliser Adam par l’intermédiaire d’Eve. Il séduisit subtilement la femme, au point qu’elle en vint à ne plus croire ce que Dieu leur avait enseigné. Adam la suivit en optant pour la rébellion; il rejeta la domination et le gouvernement de Dieu sur eux. Lui et sa femme s’arrogèrent la connaissance de ce qui est bien et de ce qui est mal—en décidant, par eux-mêmes, comment discerner le bien du mal.

Dès lors, «les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent» (Genèse 3:7). L’esprit et l’attitude de la rébellion pénétrèrent en eux. Ils se pervertirent, devinrent perfides et incurablement méchants. Mais ils n’avaient pas été créés avec cette nature mauvaise; celle-ci vint de Satan, et NON PAS de Dieu!

Mais comment l’humanité, aujourd’hui, en est-elle venue à avoir cette attitude mauvaise que nous appelons «nature humaine»? Cette nature a-t-elle été transmise par Adam et Eve, de génération en génération, de manière héréditaire?

Permettez-moi de vous donner un exemple d’hérédité. L’Eternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme; Il lui enleva l’une de ses côtes, à partir de laquelle Il forma Eve. Les hommes ont-ils depuis lors une côte en moins du fait de l’hérédité? Non, bien entendu. Les caractéristiques acquises ne sont pas transmises par l’hérédité.

Adam et Eve choisirent d’acquérir la «nature» ou l’attitude de Satan; elle ne leur fut pas transmise par hérédité. Jésus-Christ appela leur deuxième fils «Abel le juste».

Reposons la question: Comment tous les êtres humains en sont-ils venus à avoir cette attitude mauvaise?

L’apôtre Paul l’explique en partie dans sa seconde Epître aux Corinthiens. Il déclare qu’il désirait présenter au Christ l’Eglise «comme une vierge pure. Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ» (2 Corinthiens 11:2-3).

Satan était déjà sur cette terre lorsque Paul écrivit ces lignes (la raison en est expliquée ailleurs). Les gens, à Corinthe, n’avaient pas reçu cette nature méchante par hérédité. L’apôtre Paul craignait plutôt (à cette époque du Nouveau Testament) qu’ils ne soient séduits par Satan au point d’adopter de mauvaises attitudes, de la même manière que cela avait été le cas d’Eve—la mère de tous les êtres humains.

Eve n’avait pas en elle un esprit mauvais avant que Satan ne la séduise. Les enfants d’Eve ne naquirent pas possédant une mauvaise nature; ce ne fut pas davantage le cas des membres de l’Eglise de Corinthe. Mais Paul craignait que Satan n’en vînt, quelque quatre mille ans après, à pervertir directement l’esprit des Corinthiens, comme il l’avait fait dans le cas d’Eve.

Satan était également sur la terre lors de la naissance du Christ. Il essaya de Le faire assassiner tout enfant. Il était également présent lorsque Jésus fut baptisé vers l’âge de 30 ans. Il tenta de L’anéantir sur le plan spirituel lors de la tentation. De même qu’il réussit à détruire (spirituellement) Adam, de même il essaya d’anéantir le «dernier Adam». Satan est encore sur la terre, AUJOURD’HUI!

A notre époque, il est parvenu à séduire un grand nombre de gens—sinon la vaste majorité—au point que ceux-ci croient que lui-même n’est qu’un «mythe», c’est-à-dire dépourvu d’existence réelle (Apocalypse 12:9).

Voici une vérité que vous, lecteur, devez connaître!

A l’Eglise d’Ephèse, Dieu dit, par l’intermédiaire de l’apôtre Paul: «Vous… [qui]… marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion» (Ephésiens 2:1-2).

Notez cela! Satan est appelé «le prince de la puissance de l’AIR». Je n’aurais pas pu comprendre ce passage il y a une soixantaine d’années. Je ne me rendais pas compte, alors, comment il est possible de communiquer des sons et des images en les diffusant de façon instantanée à travers l’air.

Dans les précédents chapitres, j’ai déjà montré que Satan, l’ancien archange et chérubin Lucifer, était l’être le plus parfait et le plus puissant que Dieu ait jamais créé. Il était parfait, à l’origine. Il est composé d’esprit, donc invisible aux yeux humains.

Par suite de sa rébellion contre Dieu, son esprit fut perverti; il a, depuis lors, le pouvoir d’imprégner littéralement l’air qui se trouve autour de cette terre. Il «diffuse», pour ainsi dire!

En quelque endroit que vous soyez, il y a de grandes chances pour qu’il y ait des voix et peut-être même de la musique ou des images dans l’air. Un appareil de radio ou de télévision, «branché» sur la longueur d’onde convenable, vous les rendrait audibles ou visibles.

L’esprit qui se trouve en chaque être humain est automatiquement «accordé» sur la longueur d’onde émise par Satan. Vous n’entendez rien parce qu’il ne diffuse pas en paroles ou en sons. Il diffuse des attitudes de convoitise, de concupiscence, de vanité, de jalousie, d’envie, de ressentiment, de compétition, de lutte, d’amertume, de haine—tout ce qui nous pousse à nous centrer sur nous-mêmes.

En un mot, Satan diffuse l’égoïsme, l’hostilité, la fausseté, la méchanceté, la rébellion, etc. que nous appelons «nature humaine» et qui sont, en fait, la nature et l’attitude de Satan. C’est de cette façon qu’il œuvre maintenant, de par le monde, SUR tous ceux qui sont sans méfiance à cet égard. C’est AINSI également qu’il séduit le monde entier, aujourd’hui (Apocalypse 12:9 et 20:3). Les gens ne le voient pas et ne l’entendent pas, parce qu’il est invisible.

Ce prince de la puissance de l’air—ce dieu de ce siècle (ou monde)—est la source réelle de ce que nous en sommes venus à appeler la «nature humaine».

C’est donc lui la cause réelle de tous les maux qui nous accablent.

Toutefois personne ne semble comprendre cela, et le monde se contente de s’en accommoder, en rejetant la faute sur la nature humaine, et en supposant que c’est Dieu qui nous a créés avec une nature mauvaise en nous, alors qu’en réalité cette nature est celle de Satan.

A titre d’exemple, lorsque Dieu permit que les Juifs, captifs dans la Babylone ancienne, retournent à Jérusalem pour édifier le deuxième temple, Il travailla l’esprit de Cyrus, le roi de Perse. Rappelons que l’Empire perse avait repris la domination sur l’empire Babylonien. Voici la façon dont Dieu S’y prit avec Cyrus pour que celui-ci agît selon la volonté divine.

«La première année de Cyrus, roi de Perse… l’Eternel réveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse, qui fit faire de vive voix et par écrit cette publication dans tout son royaume …» (Esdras 1:1) afin qu’un certain nombre de Juifs retournent à Jérusalem.

Dieu ne S’adressa pas à Cyrus sous forme de paroles ou d’une communication directe, comme Il le faisait avec Moïse et Ses prophètes. Il Se mit en rapport avec Cyrus par l’intermédiaire de l’esprit de ce dernier; Il lui réveilla l’esprit, pour que Cyrus désirât agir de la sorte. De ce fait, le roi Cyrus savait qu’en faisant faire cette proclamation, il agissait selon la volonté divine.

En utilisant ce même principe, Satan, le prince de la puissance de l’air, réveille l’esprit des êtres humains et met en eux des attitudes, des idées qui les poussent à être égoïstes, vaniteux, concupiscents et à faire preuve de convoitise; il les incite à avoir des attitudes de ressentiment envers l’autorité. Il leur fait éprouver de la jalousie et de l’envie, le désir de concurrencer et de lutter. Il les met en proie au ressentiment et à l’amertume. Il les incite à la violence, au meurtre et à la guerre. Les gens ne se rendent pas compte de la source de ces attitudes, de ces sentiments, de ces motivations ou de ces impulsions. Comme je l’ai dit, ils ne voient pas Satan qui est invisible. Ils n’entendent pas de voix. Ils ne savent pas que tout cela vient de Satan (Apocalypse 12:9). Cependant, ils éprouvent de tels sentiments, de telles impulsions et de tels désirs. Voilà la façon dont Satan séduit le monde entier.

Certaines personnes se sentent déprimées et ne savent pourquoi. Inconscientes de ce phénomène (cette attitude égoïste est diffusée, et s’implante dans leur esprit à leur insu, dès leur plus tendre enfance), elles l’absorbent effectivement à un degré plus ou moins grand jusqu’à ce que cela devienne leur attitude normale ou habituelle. Bien entendu, ceci ne se manifeste pas au même degré, quant aux effets, dans tous les esprits, bien que la tendance naturelle soit là. Elle devient leur nature même, et nous l’appelons la «nature humaine».

Tout ceci est un exemple de la subtilité remarquable de Satan! Les esprits humains les plus fins et les plus brillants ont été séduits. Ainsi, le monde entier a été poussé par Satan vers ce que je qualifie souvent, en termes simples, de voie qui consiste à «prendre»—la voie qui est devenue habituelle et naturelle, et que nous appelons «nature humaine».

Nombre de passages bibliques—en particulier dans le Nouveau Testament—nous mettent en garde contre Satan et ses ruses. Mais, avant que je vous en dise davantage, poursuivons notre lecture du deuxième chapitre de l’Epître aux Ephésiens.

Dans le chapitre 1 de cette Epître destinée à l’Eglise d’Ephèse, l’apôtre Paul adresse des remerciements et des actions de grâce à Dieu qui «nous» (les personnes converties d’Ephèse, Paul—ainsi que tous les vrais chrétiens) a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes (verset 3). Dieu nous a élus avant notre naissance—avant la fondation du monde—nous ayant prédestinés à être appelés au salut spirituel. Dieu a répandu Sa grâce sur nous. Il montre que nous qui sommes appelés à cette présente époque—en cet «âge de l’Eglise» du Nouveau Testament—sommes les premiers à être appelés à cette grâce glorieuse (l’accent est mis sur le fait que la présente époque n’est pas celle où Dieu cherche à sauver tous les hommes, mais seulement ceux qui sont prédestinés à être appelés maintenant). Paul avait entendu parler de la foi des Ephésiens; il avait prié pour que leurs yeux soient pleinement ouverts à l’impressionnante potentialité de l’homme—à la grandeur suprême de l’héritage divin.

Je suggère fortement au lecteur de lire ce premier chapitre selon la traduction Moffatt. La manière dont il y est rendu est un moment de littérature des plus beaux, des plus élevés et des plus inspirants que j’ai jamais lu.

Maintenant les parties les plus remarquables du chapitre 2: Vous, les chrétiens d’Ephèse, vous étiez morts spirituellement, mais le Christ vous a imprégnés de la vie éternelle. Maintenant, vous êtes vivants spirituellement. Par le passé, vous viviez selon la voie de ce monde (la voie égocentrique), selon le prince de la puissance de l’air.

Dans 2 Corinthiens 4:4, Satan est appelé «le dieu de ce siècle», qui a aveuglé l’intelligence de ceux qui ne croient pas le Christ ni Sa vérité. Non pas qu’ils aient hérité cette cécité spirituelle, mais Satan a directement aveuglé leur esprit.

Dans Ephésiens 2, il est fait référence à Satan comme du prince de la puissance de l’air. Veuillez prendre note ici du mot PUISSANCE—la puissance de l’air. Puis comme de l’esprit (l’être spirituel) qui maintenant—à l’époque où nous vivons—travaille en ceux du monde qui n’obéissent pas, c’est-à-dire le monde en général. Une traduction moderne, la Phillips, rend ce passage de cette manière: «Vous vous laissiez [alors] emporter par le courant des idées de ce monde quant à la manière de vivre, et vous obéissiez à son chef invisible [qui œuvre encore en ceux qui ne réagissent pas à la vérité de Dieu].»

Cela montre, de manière nette, que Satan est l’être invisible qui influence l’esprit des gens, qui n’en prennent pas conscience, et les conduit dans la voie consistant à «prendre».

La version Phillips continue (verset 3): «Nous vivions tous comme cela, dans le passé, et suivions les impulsions et imaginations de notre nature méchante… comme les autres». Nous avons acquis cette «nature» de Satan. Nous ne l’avons point héritée de nos parents; elle n’a pas davantage été créée en nous par Dieu. Ce qui est devenu habituel, donc naturel, devient une nature en nous.

Une nature de ce genre n’est pas héréditaire; c’est une caractéristique acquise. Le passage cité montre que l’auteur de cette «nature» est Satan, et non pas Dieu. Les mots qui suivent, dans la Phillips, sont: «étant, par nature, sous la colère de Dieu». Cela n’aurait pas le moindre sens que la colère divine s’abatte sur nous par suite de ce que Dieu aurait mis en nous. Adam n’avait pas été créé avec cette «nature mauvaise» en lui; il l’acquit de Satan. Lucifer (Satan) fut créé parfait. Il l’acquit par suite de son faux raisonnement. Les Ephésiens, à leur époque, l’avaient acquise de Satan. Mais par l’intermédiaire de Sa grâce, le Christ leur avait donné la vie, à eux qui étaient morts au point de vue spirituel, à cause de cette mauvaise nature acquise.

Mais que penser du chrétien converti? Son esprit (son intelligence), comme dans le cas de chaque être humain, est «branchée» sur la longueur d’onde de Satan. La même tendance est présente, tout comme si cette mauvaise nature était inhérente en lui depuis sa naissance. Satan l’a mise en lui lentement, depuis sa plus tendre enfance; mais le vrai chrétien se repent de cette voie. Il la rejette. Il s’en détourne pour accepter la voie divine—la voie du gouvernement de Dieu!

Le passage d’Ephésiens 2 explique cela. D’une façon générale, les gens sont morts au point de vue spirituel. Ils se contentent de suivre le reste du monde dans la voie de l’égocentrisme. Comme la Bible Phillips le dit, ils se sont laissé «emporter par le courant des idées de ce monde quant à la manière de vivre». Ils ont obéi «à son chef invisible [qui œuvre encore en ceux qui ne réagissent pas à la vérité de Dieu].»

J’ai cité la version Phillips, non pas qu’elle soit une traduction plus précise ou plus sûre, parce qu’elle fait ressortir, de manière plus claire, la signification de ce passage particulier.

La conversion n’interrompt pas la réception de la longueur d’onde de Satan. La tendance à éprouver du ressentiment à propos d’injustices, de torts réels ou imaginaires, de la part d’autres personnes; la tendance à essayer de tirer le meilleur parti des autres démontre l’existence de la tentation. Ce sont là des choses que le chrétien converti doit s’efforcer de surmonter.

Lorsque Jésus parlait de vaincre, Il faisait allusion au fait de vaincre les voies de Satan qui sont contraires à celles de Dieu. Le chrétien doit croitre, comme Pierre fut inspiré à l’écrire, «dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ».

Nous pouvons lire dans Jacques 4:7-8: «Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous». Il est question ici de résister aux pensées, aux attitudes, aux tendances et aux voies égoïstes que Satan a implantées en nous depuis notre plus tendre enfance—et qu’il diffuse constamment dans notre esprit.

Quoi qu’il en soit, personne n’est forcé de se prêter aux impulsions diffusées par Satan et d’y obéir. Satan n’a pas le pouvoir de contraindre qui que ce soit à penser et à agir mal. Toutefois, ceux qui ne se doutent de rien se contentent tout simplement de «suivre le mouvement».

Le passage de 2 Corinthiens 4:4 ajoute de la clarté à la thèse selon laquelle cette nature spirituelle mauvaise a été acquise, individuellement, de Satan.

Avant que je ne me familiarise avec la radio, je n’aurais pas pu comprendre comment Satan communiquait cette attitude mauvaise aux humains. C’est un être spirituel très puissant. Il était sur un trône, en tant que roi de la terre. De lui-même, par son propre raisonnement, il acquit cette nature mauvaise. Dieu ne la créa pas en lui (Ezéchiel 28:15). Quoique disqualifié pour administrer le gouvernement de Dieu sur la terre, il doit y demeurer JUSQU’A CE QUE son successeur se soit qualifié ET installé à ce poste. Il y a une raison pour laquelle le Christ n’est pas encore venu occuper ce poste, renverser Satan, et restaurer le gouvernement de Dieu.

Avant que Jésus-Christ ait pu Se rendre digne de rétablir le gouvernement de Dieu et de régir toutes les nations, Il devait résister à la tentation vigoureuse de Satan. Vous trouverez la description de cette lutte au début du quatrième chapitre de l’Evangile selon Matthieu. Jésus, alors dans la chair humaine, devait rejeter la voie de Satan, enseigner et démontrer de l’obéissance envers le gouvernement de Dieu—afin qu’Il puisse le restaurer sur la terre!

Ce fut immédiatement après Sa victoire sur Satan—après Sa qualification pour restaurer le gouvernement de Dieu sur la terre—que Jésus S’en vînt en Galilée, en prêchant l’Evangile du royaume de Dieu et disant: «le temps est accompli» (Marc 1:1, 14-15). Ce temps ne fut pas accompli avant que Jésus résistât à Satan, le vainquît et montrât qu’Il était Maître de ce dernier.

Prenez note de quelque chose que vous n’aviez probablement pas remarqué auparavant:

A maintes reprises, j’ai dit que ce n’est pas le moment où Dieu tente de convertir le monde entier. Il n’appelle pour l’instant qu’UN NOMBRE DE GENS RELATIVEMENT PETIT.

POURQUOI? Pourquoi Dieu n’appelle-t-Il pas chacun, MAINTENANT?

Ceux d’entre nous qui sont appelés, maintenant, se conduisent-ils de manière vraiment spéciale?

Eh bien, réfléchissez à ceci: nous, qui sommes appelés maintenant, devons résister à Satan qui fait tout pour nous attaquer et nous détruire!

Tous les autres sont entraînés dans la voie de Satan, DANS TOUS LES CAS. Ce qui est sûr, c’est qu’il diffuse pour pousser tout le monde à adopter sa voie d’égocentrisme, qui est contraire à la voie de Dieu. Il a déjà le monde entier dans sa voie. Mais ceux d’entre nous qui se sont détournés de sa voie, qui combattent pour la vaincre, et se tournent vers celle de Dieu—la voie du gouvernement de Dieu—sont ceux que Satan hait. Il cherche tout particulièrement à nous détruire! Sans la protection de Dieu et l’influence qu’Il exerce sur Satan, nous serions perdus!

Même parmi les personnes converties, il en est peu qui se rendent compte de la nécessité d’être constamment conscientes des efforts faits par Satan pour nous atteindre—nous qui avons adopté la voie du gouvernement divin. Pour cette raison, Satan s’est attaqué à bien des gens qui ont fini par apostasier (2 Thessaloniciens 2:3).

Peu de gens prêtent l’oreille à ce que Dieu, par l’intermédiaire de Paul, a dit plus tard aux Ephésiens: «Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diables. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes» (Ephésiens 6:10-12).

Il y a une raison pour laquelle Dieu permet à ceux qui sont prédestinés à être appelés maintenant de résister à Satan et à sa rébellion contre le gouvernement divin.

Il est nécessaire pour nous—afin que nous nous rendions dignes de devenir des dirigeants (sous l’autorité de Christ) dans le royaume de Dieunon seulement de rejeter la voie de Satan, mais encore de lutter contre elle jusqu’à ce que nous la vainquions, avec l’aide de Dieu.

De même que, depuis notre plus tendre enfance, nous avons acquis la nature de Satan, de même, par la conversion et par la lutte spirituelle, nous nous en débarrassons. A sa place, nous acquérons la nature divine. Pierre dit que nous devenons «participants de la nature divine» (2 Pierre 1:4). Il est certain que nous ne sommes pas nés avec cette nature.

Lucifer a acquis la nature «satanique» par suite de son propre choix et de son propre raisonnement. Les êtres humains acquièrent la nature de Satan depuis leur enfance, et l’appellent «nature humaine». Toutefois, les chrétiens convertis qui rejettent la voie de Satan, qui la vainquent, et qui se tournent vers la voie divine, deviennent participants (c’est-à-dire acquéreurs) de la nature divine. Pour la réalisation du dessein de Dieu, il était nécessaire que nous connaissions la voie de Satan, que nous la rejetions totalement, et que nous acceptions le gouvernement de Dieu.

Lorsque Dieu Se mettra effectivement en devoir d’appeler chaque être humain ici-bas au salut spirituel, Satan sera lié pendant mille ans; il ne pourra donc pas diffuser ses impulsions et ses attitudes. Le monde connaîtra alors la PAIX! Ceux qui seront appelés à cette époque-là n’auront pas à lutter comme nous maintenant.

Mais POURQUOI? Il doit y avoir une raison!

Pour nous qui sommes appelés, Jésus a dit: «A celui qui vaincra [Satan et son propre moi], et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer …» (Apocalypse 2:26-27)

Quand le Christ viendra pour régner, comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs, nous qui sommes appelés maintenant régnerons avec Lui, et sous Sa direction, pendant qu’Il restaurera le gouvernement de Dieu sur la terre.

Notez encore: «Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône» (Apocalypse 3:21). Ceux qui régneront avec le Christ, quand Il viendra restaurer le gouvernement de Dieu, doivent vaincre (et cela inclut le fait de vaincre Satan), tout comme Il l’a fait!

En est-il de même en ce qui concerne ceux qui se convertiront après le retour du Christ, au cours du Millénium? La réponse est NON! Les deux citations ci-dessus se trouvent dans le message que Jésus adresse aux sept églises qui couvrent tout cet âge de l’Eglise! Il ne s’applique pas à ceux qui seront appelés par la suite! Ces citations s’appliquent-elles seulement à l’ère de Thyatire et à celle de Laodicée? Non, elles s’appliquent à tout l’âge de l’Eglise. Les sept messages s’appliquent effectivement à sept ères successives de l’Eglise. Mais il en est de même pour l’Eglise dans son ensemble au cours de toutes les ères. En d’autres termes, les caractéristiques d’Ephèse ont dominé au cours de la première ère, et celles de Laodicée domineront au cours de la dernière, mais certaines de ces caractéristiques se retrouvent dans chaque ère. Ces messages s’adressent à toute l’Eglise (je l’ai dit et écrit pendant plus de cinquante ans) mais certaines caractéristiques prédominent au cours des diverses ères.

Il faut que vous saisissiez ce point capital! Jésus devait Se qualifier pour diriger la terre. Le dessein de Dieu est de rétablir son gouvernement sur terre, et d’y installer Son royaume. Jésus devait résister aux tentations—très spéciales—de Satan, et les vaincre. Allons-nous régner sans nous être rendus dignes de ce poste? Non, bien entendu! Ceux qui doivent régner avec le Christ, et sous Ses ordres lorsqu’Il rétablira le gouvernement sur cette terre, doivent se rendre dignes; ils doivent se détourner de la voie de Satan pour se tourner vers celle de Dieu, c’est-à-dire vers le gouvernement de Dieu. Nous devons complètement extirper de nous l’attitude et la voie de Satan, et ce, de manière si minutieuse, qu’il nous sera impossible de jamais retourner dans cette voie-là—impossible de pécher (1 Jean 3:9).

Ceux qui seront appelés au salut spirituel après le retour du Christ n’auront pas à lutter contre Satan.

«Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, Il s’assiéra sur le trône de sa gloire» (Matthieu 25:31). II viendra dans toute la puissance et la gloire du Dieu Créateur! II viendra rétablir le gouvernement divin sur toute la terre—sur toutes les nations! Ce sera un supergouvernement mondial. Il rétablira le trône de David à Jérusalem.

Depuis l’année 1968, la «Fondation Culturelle Internationale» de l’Ambassador College, sous les auspices de l’Eglise Universelle de Dieu, participe, en commun avec l’Université hébraïque et la Société archéologique d’Israël, à des fouilles à Jérusalem; elle déblaie les décombres qui recouvrent l’ancien trône de David qui a existé, il y a quelque 2 500 ans.

«Toutes les nations seront assemblées devant lui» (verset 32). Il vient pour régir le monde—pour restaurer le gouvernement de Dieu.

Chaque gouvernement est établi sur des lois fondamentales. La Loi de Dieu ne ressemble à aucune loi humaine, quel que soit le gouvernement qui l’ait promulguée. Il s’agit d’une loi spirituelle (Romains 7:14). Et c’est une loi sainte (Romains 7:12). C’est une façon de vivre—celle de Dieu! Lorsque les gens seront gouvernés selon cette façon de vivre, il y aura la paix, le bonheur, la joie et l’abondance!

Cette loi fondamentale du gouvernement divin est également la loi de la voie de vie chrétienne. Le péché représente la transgression de cette loi (1 Jean 3:4). Le Christ viendra également pour appeler tous les êtres humains au salut spirituel, et à la vie éternelle. C’est alors que Dieu cherchera à sauver spirituellement le monde entier—pas avant.

«Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs; et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde» (Matthieu 25:32-34).

Les nations qui se trouvent devant le roi, assis sur son trône, sont celles de ce monde. Ceux qui sont appelés au salut et qui s’en sont rendus dignes au cours de cet âge de l’Eglise, et dans les temps passés (les prophètes etc.), seront ressuscités afin de rencontrer le Christ dans les airs quand Il descendra du ciel lors de Son retour (1 Thessaloniciens 4:16-17). Ils régneront avec Lui, étant devenus immortels et composés d’esprit (Apocalypse 2:26-27 et 3:21). Avec Lui, ils constitueront le royaume de Dieu.

Expliquons maintenant la différence entre le gouvernement de Dieu et le royaume de Dieu. Le gouvernement de Dieu fut établi sur la terre, au cours de la préhistoire, pour diriger les anges.

Toutefois, le royaume de Dieu est a la fois le gouvernement et la famille de Dieu. Ceux qui, maintenant, sont spirituellement sauvés hériteront, lors de la résurrection, le Royaume de Dieu. Ils seront alors nés de Dieu—nés dans Sa famille. Ils épouseront le Christ. De ce mariage spirituel seront engendrés des enfants de Dieu, qui naîtront spirituellement au cours des mille années qui commenceront avec le retour du Christ sur la terre, en tant que Roi.

Prenez note du vingtième chapitre de l’Apocalypse:

L’apôtre Jean relate ce qu’il a aperçu dans sa vision: «Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans» (Apocalypse 20:1-2).

Lorsque Christ reviendra sur la terre, dans sa gloire et Sa puissance suprêmes, Il aura déjà été couronné de plusieurs diadèmes. Cette cérémonie du couronnement aura eu lieu au ciel (auprès du trône de Dieu le Père), avant Son retour. Le Christ se sera alors qualifié ET aura été intronisé. J’ai dit auparavant que Satan doit rester sur la terre, à pousser les nations dans sa voie jusqu’à ce que le Christ, le successeur, se soit qualifié et ait été intronisé.

Aussitôt après le retour du Christ, Satan sera lié.

«Il le jeta dans l’abîme, ferma et scella l’entrée au-dessus de lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps» (Apocalypse 20:3).

Ceux qui sont ressuscités régneront sur toutes les nations avec le Christ, et il en résultera mille années de paix.

Imaginez un peu comment ce sera avec le Christ et les saints ressuscités formant le royaume de Dieu, dirigeant avec le gouvernement de Dieu tous les êtres humains qui seront en vie. Satan n’aura plus la possibilité de diffuser. Le Christ régnera selon le mode de vie de Dieu.

Cependant: «Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre… afin de les rassembler pour la guerre; leur nombre est comme le sable de la mer» (versets 7-8).

Comprenez bien cela! Il s’agit ici de gens qui vivent en paix. La nature satanique, que nous appelons maintenant «nature humaine», ne leur aura pas été inoculée. Ces gens-là auront vécu heureux, dans une paix parfaite. Ensuite, pour un peu de temps, Satan diffusera à nouveau parce qu’il sera relâché. Rappelez-vous que ces nations sont composées d’êtres humains, et que Satan sera invisible pour elles. Veuillez noter le changement qui se produira en elles dès que Satan sera relâché:

«Et ils [des êtres humains] montèrent sur la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien-aimée …» (verset 9). Immédiatement, la «nature humaine» pénétrera en eux! Ils seront emplis d’envie, de jalousie, de courroux, et seront animés de sentiments de violence contre les saints de Dieu! Mais Dieu ne leur permettra pas de détruire. Ils auront été prévenus au sujet de Satan: «… un feu descendit du ciel, et les dévora. Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre… Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles».

Ensuite aura lieu le Jugement du Grand Trône Blanc—la résurrection de toute l’humanité depuis l’époque d’Adam jusqu’au Second avènement du Christ—ceux qui n’auront pas fait partie de la première résurrection, ou que Dieu n’aura pas appelés. Au cours de ce jugement, Il ouvrira le «Livre de vie», ce qui veut dire que beaucoup—peut-être la plupart—obtiendront le salut spirituel et la vie éternelle. Au moment de leur jugement, Satan sera absent.

A ce jour, Dieu n’a appelé qu’un très petit nombre de personnes au salut, contrairement à ce que croit l’opinion générale, et dit la tradition, dans le monde «chrétien»!

D’Adam à Noé, nous n’avons que Abel, Enoch et Noé—quelque 1 900 ans! De Noé au Christ, il y eut Abraham, Lot, Isaac, Jacob et Joseph, avant l’appel des enfants d’Israël hors d’Egypte. Jamais Dieu n’a offert le salut spirituel (la vie éternelle) à la nation d’Israël de l’Ancien Testament, mais seulement aux prophètes et à ceux qui avaient été appelés en vue d’effectuer une tâche spéciale.

D’Adam au Christ, personne n’a été appelé au salut spirituel, à l’exception de ceux qui ont été appelés afin d’accomplir une MISSION SPECIALE.

Depuis le Christ jusqu’à maintenant, seule une infime minorité de l’humanité a été appelée, ceci en vue de la tâche spéciale que représentait la grande Mission: «Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle»—l’Evangile du Royaume de Dieu.

Nous qui avons été appelés dans cet «âge de l’Eglise», avons été appelés à nous qualifier en tant que dirigeants avec le Christ, et sous ses ordres, dans le royaume de Dieu, pour restaurer le gouvernement de Dieu. En d’autres termes, pour développer le caractère saint et juste de Dieu. Notre rôle, dans la grande Mission, est la tâche que Dieu nous a assignée en tant que moyen pour nous préparer à régner avec le Christ, et sous Ses ordres, lorsqu’Il reviendra—ce qui, maintenant, est pour bientôt!

Ce chapitre commence en posant la question de savoir si cette mauvaise «nature humaine» est innée chez un petit enfant. Laissez-moi tout simplement vous citer trois passages tirés de la Bible.

«On lui [à Jésus] amena aussi des petits enfants, afin qu’il les touchât … Jésus les appela, et dit: Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent» (Luc 18:15-16).

La nature mauvaise, au sujet de laquelle certains ont supposé qu’elle était innée chez les enfants, est la nature du «royaume» de Satan, mais le royaume de Dieu est pour ceux qui ressemblent à ces petits enfants.

«En ce moment, les disciples s’approchèrent de Jésus, et dirent: Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux? Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, et dit: Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux» (Matthieu 18:1-3).

«Et Jésus dit: Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent» (Matthieu 19:14).

Nous autres, êtres humains, nous prenons un bon départ à la naissance. Nous ne commençons pas notre vie avec la «nature humaine» venant de Satan, ni avec la nature divine, qui ne peut nous être conférée que par le Saint-Esprit. Mais nous ne tardons pas à absorber, et à acquérir, l’attitude égoïste et égocentrique diffusée par Satan. Le royaume des anges de Satan (transformés en démons) a rejeté le gouvernement divin, et il a été ainsi retiré de la terre.

Le dessein de Dieu, en ayant créé, et mis, les humains sur la terre, était de développer en eux Son caractère saint et juste. Dieu désire un peuple qui rejettera et vaincra la voie de Satan, et qui se tournera vers le gouvernement divin—qui est le mode de vie de Dieu.

En fait, ce Gouvernement existe en ce moment ici-bas, seulement par l’intermédiaire de ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, au sein de l’Eglise de Dieu. Satan est en colère contre elle; il la hait! Il essaie subtilement d’introduire, dans l’esprit des membres de l’Eglise, sous ce gouvernement d’amour, une hostilité qui en donne une fausse représentation, comme s’il s’agissait du gouvernement dur et cruel de Satan.

Je le répète, Lucifer a été créé par Dieu «parfait dans toutes ses voies jusqu’à ce que l’iniquité fût trouvée en lui». Il acquit la nature de la rébellion et du mal en raisonnant faussement. Adam acquit cela de Satan. Les Ephésiens l’acquirent également de Satan (Ephésiens 2:1)—et il en a été de même de toute l’humanité, à l’exception de Jésus-Christ. Aujourd’hui, dans le Christ, par l’intermédiaire de Sa grâce, nous pouvons acquérir la nature divine (2 Pierre 1:4).

Le grand dessein de Dieu, c’est de restaurer Son gouvernement sur cette terre, dans, et au travers de, Son royaume!

Nous pouvons, par la grâce du Christ, changer la «nature humaine» et l’extirper complètement de nous en la remplaçant par la nature divine.

Chapter 12: Y a-t-il une vie pres la mort?

Pourquoi tout ce mystère au sujet de la vie après la mort? Pourquoi tant de croyances erronées à ce sujet?

Comment savoir? Pouvons-nous croire Dieu? Adam et Eve ne Le crurent pas. Plus tard, peu de gens crurent le Christ—c’est-à-dire à ce qu’Il disait. Pourrions-nous croire Dieu—s’Il nous parlait?

Il y a plus de cinquante ans, j’ai dit à ma femme: «Je sais que la Bible déclare: Tu observeras le dimanche». Elle me répondit: «Comment le sais-tu? L’as-tu toi-même lu?»

«Non, mais je sais que c’est dans la Bible, parce que toutes les Eglises chrétiennes tirent leur religion de la Bible—et que toutes observent le dimanche».

Elle me répondit d’un air de défi: «Pourquoi alors ne cherches-tu pas le passage et ne me le montres-tu pas?»

En dépit de mes efforts, je ne parvins pas à le trouver.

Je tombai par hasard sur Romains 6:23, où il est écrit que «le salaire du péché, c’est la mort». Je ne pus m’empêcher de m’exclamer, tout surpris: «Au catéchisme, on m’avait pourtant enseigné que le salaire que nous méritons, pour avoir péché, est la vie éternelle—et non la mort—dans le feu de l’enfer. Je poursuivis ma lecture: «… mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle …»

Encore plus surpris, je ne pus m’empêcher de m’exclamer: «II y a de quoi être choqué! Moi qui pensais que j’avais déjà la vie éternelle! Que j’étais une âme immortelle».

J’avais quitté l’Eglise et le catéchisme à l’âge de dix-huit ans. Néanmoins, j’avais été élevé dans une confession chrétienne, sérieuse et respectable. Je ne pus m’empêcher d’être intrigué. J’avais entendu le prédicateur déclarer: «La Bible dit que, lorsque nous irons au ciel …» Je découvris le passage dans lequel Jésus déclare: «Personne n’est monté au ciel» (Jean 3:13). Après avoir lu quelques autres déclarations bibliques fort claires, je commençai à voir que les Eglises d’aujourd’hui ne croient pas à ce que Jésus a dit!

Il y a cinquante-deux ans de cela, mon esprit se débarrassa donc de tous les enseignements antérieurs; il en fut de même des suppositions et des idées au sujet de choses concernant Dieu. J’établis la preuve de l’inspiration infaillible de la Bible, telle qu’elle avait été écrite à l’origine.

J’avais raison de croire ce que Dieu dit dans Sa parole.

Que déclare, effectivement, la Bible au sujet de la vie après la mort? Est-il arrivé à un homme quelconque de mourir, puis de faire l’expérience d’une vie après la mort? Y a-t-il quelqu’un qui pourrait le prouver et nous expliquer à quoi ressemblerait cette vie?

La réponse est affirmative. Jésus-Christ fut mort pendant trois jours et trois nuits. Après cela, Il ressuscita d’entre les morts et fut vu par beaucoup de gens—y compris Ses disciples qui avaient été avec Lui pendant trois ans et demi avant Sa mort. Et Ses disciples s’en allèrent proclamer qu’ils avaient été les témoins oculaires de Sa vie apres la mort.

Vous pouvez lire dans 1 Corinthiens 15:22-23): «Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront [après la mort] en Christ, mais chacun en son rang …»

Le quinzième chapitre de 1 Corinthiens est connu sous le nom de «chapitre de la résurrection». Son thème est le retour à la vie après la mort? Toutefois, dans le plan magistral de Dieu, il y a un ordre—ou une succession de résurrections.

Continuez: «Christ comme prémices»—ceci s’est passé il y a plus de 1900 ans—«puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement. Ensuite viendra la fin …» (1 Corinthiens 15:23-24).

La suite de ce chapitre parle en grande partie de ceux «qui appartiennent à Christ». Il s’agit, en l’occurrence, de chrétiens engendrés par l’Esprit. Mais que convient-il de penser au sujet des autres?

D’après ce passage, tous ceux qui meurent en Adam «revivront en Christ» grâce à une résurrection d’entre les morts. Au verset 23, nous pouvons lire: «… ceux qui appartiennent à Christ [seront ressuscités] lors de son [second] avènement»—qui est maintenant imminent. «Ensuite viendra la fin» (verset 24). Les détails de la résurrection des autres—c’est-à-dire de l’immense majorité de tous ceux qui ont jamais vécu—sont enregistrés ailleurs.

Dans le vingtième chapitre de l’Apocalypse, nous trouvons la description de deux autres résurrections.

Tout d’abord, au verset 4, les saints, qui appartiennent au Christ, vivront et régneront ici-bas avec Lui pendant mille ans. Satan sera écarté (versets 1-2), mais le reste des hommes («les autres morts»—verset 5) ne reviendront pas à la vie jusqu’à ce que les mille ans aient été accomplis. Reprenons notre lecture au verset 11:

«Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s’enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône [de Dieu—il s’agit ici de la deuxième résurrection]. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres …»

Cette résurrection-là sera de loin la plus grande des résurrections quant au nombre de personnes ressuscitées. Elle inclura les milliards de gens qui ont vécu séparés de Dieu, sans avoir été jugés.

Les prophéties bibliques concernent essentiellement la nation d’Israël. C’est dans le 37e chapitre du livre d’Ezéchiel qu’est relatée la résurrection de tous ceux qui n’ont pas été appelés auparavant au salut spirituel.

Dans une vision, le prophète Ezéchiel fut transporté en esprit et déposé dans le milieu d’une vallée remplie d’ossements desséchés. Au verset 11 de ce chapitre, Dieu lui dit que ces ossements sont «toute la maison d’Israël». Ces squelettes desséchés sont représentés disant: «Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite».

Toutefois, il fut dit à Ezéchiel de déclarer à ces squelettes desséchés: «Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Voici, j’ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d’Israël».

Dans cette vision, avant que Dieu n’explique au prophète ce que représentait la grande vallée emplie de squelettes, il lui fut dit de déclarer aux ossements desséchés: «Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel… Voici, je vais faire entrer en vous un esprit, et vous vivrez; je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous un esprit, et vous vivrez» (versets 5-6).

Revenons maintenant au verset 13: «Et vous saurez que je suis l’Eternel, lorsque j’ouvrirai vos sépulcres, et que je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple! Je mettrai mon esprit en vous, et vous vivrez; je vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que moi, l’Eternel, j’ai parlé et agi, dit l’Eternel».

Cette prophétie concerne une résurrection à la vie mortelle de chair et de sang—et non une résurrection à la vie immortelle, comme celle des saints composés d’esprit, lors du Second avènement du Christ.

Dieu n’offrit pas Son Esprit à l’Israël de l’Ancien Testament; Il ne leur offrit pas davantage le salut spirituel. A l’époque, il ne s’agissait que de promesses matérielles et nationales—en échange d’une obéissance dont ils refusèrent de faire preuve.

Mais lors de la résurrection (dite du Grand Trône Blanc), en même temps que tous les autres peuples qui ont été séparés de Dieu, ces Israélites (y compris ceux qui n’auront pas été appelés, même après le retour du Christ) seront ressuscités à une vie mortelle. Il est permis d’espérer que tous en viendront à réellement comprendre que l’Eternel est le Seigneur et que, lors de leur conversion, Il mettra en eux Son Saint-Esprit. Eux aussi—de même que tous ceux qui n’ont pas été appelés avant le Millénium—vivront à nouveau, physiquement, par suite de cette résurrection. Ensuite, après une certaine période de croissance au cours de laquelle ils devront vaincre, ils obtiendront le salut spirituel; Satan lui-même ne sera pas là pour les séduire.

Revenons maintenant au 20e chapitre de l’Apocalypse. Les versets 13 à 15 indiquent qu’il y aura une dernière résurrection—celle des incorrigibles qui auront rejeté le salut qui leur était offert. Ces gens-là, avec tous ceux qui auront été dans le même cas qu’eux à la fin du Millénium, mourront alors de la seconde mort—l’anéantissement total—dans l’étang de feu, lorsque la surface de la terre deviendra une masse en fusion, comme l’a décrit Pierre.

Malachie ajoute à ce propos: «Car voici, le jour vient, ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume; le jour qui vient les embrasera, dit l’Eternel des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau. Mais pour vous qui craignez mon nom se lèvera le soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes; vous sortirez… et vous foulerez les méchants, car ils seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds, au jour que je prépare, dit l’Eternel des armées» (Malachie 4:1-3), «et elles [les nations] seront comme si elles n’eussent jamais été» (Abdias 16).

Mais que se passe-t-il entre l’instant où l’on meurt et la résurrection? Contrairement aux enseignements dispensés par des Eglises, la Bible—c’est-à-dire la parole de Dieu—affirme que les morts sont morts; ils sont totalement inconscients.

Salomon écrit: «Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront; mais les morts ne savent rien» (Ecclésiaste 9:5).

Un de nos ministres m’a parlé un jour des expériences qu’il avait eues avec trois candidats au suicide. A chaque fois, il leur déclara: «Allez-y, si vous le voulez! Mais tout d’abord, vous feriez bien d’apprendre ce qui vous arrivera après votre mort. Vous aurez l’impression qu’une fraction de seconde s’est écoulée entre le moment de votre mort et votre réveil, lors de la résurrection. Non seulement vous aurez encore à affronter tous vos problèmes, mais vous serez accablés d’avoir commis un tel homicide. Pourquoi ne pas résoudre maintenant les problèmes qui se posent à vous avant de commettre ce meurtre?» Aucune des trois personnes n’a mis à exécution le suicide qu’elle avait envisagé!

Non, il n’y a rien à gagner en «mettant fin à tout cela»; ce n’est pas du tout la voie facile pour en sortir. La mort n’amène qu’un réveil instantané lors de la résurrection. Vous ne saurez absolument rien à partir du moment où vous mourez jusqu’à celui où vous vous éveillerez à la suite d’une résurrection. Ces hommes, a expliqué le ministre, avaient supposé que le suicide mettrait fin à tout cela—qu’ils n’auraient plus d’ennuis. Quand ils ont appris qu’ils auraient encore leurs ennuis plus le poids d’un meurtre contre leur propre personne lors de ce jugement, il semble que le suicide ne fut plus la «voie rapide pour sortir de tout cela».

La mort n’est pas une amie; c’est une ennemie. Le Christ est venu pour anéantir la mort, et pour rendre possible une vie heureuse pour tous, pacifique et dans l’abondance. Il est venu afin que nous puissions vivre dans l’abondance (Jean 10:10).

Il ne fait aucun doute qu’il y aura une vie après la mort; le Christ a rendu possible une potentialité humaine transcendante tellement grande qu’elle en semble incroyable. Il est venu pour mourir à notre place, afin de payer l’amende que nous avions attirée sur nous, et pour nous donner la vie!

Il enseigna qu’il y a une vie apres la mort. Il indiqua cela à Nicodème, qui ne Le crut pas. Jésus lui a dit: «…Vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres …» (Jean 3:12).

Pour quelle raison Nicodème, ce pharisien, n’a-t-il pas compris ce que Jésus lui disait? «En vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu» (verset 3).

Pourquoi, aujourd’hui, les gens ne comprennent-ils pas ces paroles? Combien en est-il, à l’heure actuelle, qui savent que l’Evangile proclamé par Jésus était l’annonce de nouvelles sensationnelles—jamais proclamées auparavant?

Un annonceur de nouvelles

Ceux qui se trouvaient en Judée connaissaient—ou tout au moins auraient dû connaître—la prophétie de Malachie concernant le Christ. C’était l’Evangile de Dieu. Or, le mot «évangile» signifie «bonne nouvelle».

Jésus était un annonceur de nouvelles. Ses nouvelles étaient quelque chose d’absolument nouveau, jamais proclamé auparavant à l’humanité. Il s’agissait des nouvelles les plus merveilleuses—trop merveilleuses—pour que les êtres humains pussent y croire! Elles avaient trait aux possibilités transcendantes qui s’offrent à l’homme.

Le message de Jésus n’était pas un compte rendu relatif à des événements passés. C’étaient des nouvelles données à l’avance sur le Monde à Venir utopique, sur la vie après la mort, sur le fait que nous pouvons naître de nouveau! Cependant, personne ne comprend cela!

Pourquoi n’ont-elles jamais été reconnues par le monde comme des nouvelles prodigieuses?

Parce que les ennemis de l’Evangile, dès le premier siècle, l’ont supprimé!

L’Eglise de Dieu, établie sur le fondement des premiers apôtres et du Christ, fut fondée le jour de la Pentecôte, en l’an 31 de notre ère. Environ deux décennies plus tard, alors que l’apôtre Paul écrivait son Epître aux Eglises de Galatie, cet Evangile avait déjà été supprimé; de faux ministres avaient détourné les gens pour qu’ils adoptent un évangile différent. Paul écrit: «Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile. Non pas qu’il y ait un autre évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile de Christ» (Galates 1:6-7). Nous lisons également, dans Romains 1:18: «La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive». Et dans 2 Corinthiens 11:13-15, Paul fait mention de faux apôtres de Satan, qui viennent prêcher «un autre évangile» (versets 4, 13, 15).

Le temps était venu pour le Christ, lorsqu’Il prêchait, de donner ce message. Le temps est venu, aujourd’hui, de faire connaître la vraie signification de ce message—qu’il soit si clair que les gens puissent le comprendre! (Matthieu 24:14).

Il en sera ainsi, dans le présent chapitre. C’est un défi qui vous est lancé pour que vous le lisiez! Sans comprendre ce qu’était cette annonce de nouvelles, vous ne pourrez pas comprendre ce que Jésus voulait dire par l’expression «naître de nouveau».

Quelles nouvelles?

Notez tout d’abord, brièvement, ce qu’étaient ce message concernant des nouvelles!

L’annonce préalable, qui se trouve dans la prophétie de Malachie, déclare: «Voici, j’enverrai mon messager; il préparera le chemin devant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez [le Messie]; et le messager de l’alliance que vous désirez …» (Malachie 3:1).

Prenez note, maintenant, du commencement de la proclamation du message par le messager. Il est relaté dans l’Evangile de Marc, au chapitre 1: «Commencement de l’Evangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu. Selon ce qui est écrit dans [‘les prophètes’ (d’après la version King James)] …». Vient ensuite la citation de Malachie ci-dessus, suivie du récit sur Jean-Baptiste qui prépare le chemin devant le messager.

Passons maintenant aux versets 14-15: «Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant l’Evangile de Dieu. Il disait: Le temps est accompli, et le Royaume de Dieu est proche. Repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle!»

Qu’est-ce que le royaume de Dieu?

Qu’entendait Jésus par cette expression «le royaume de Dieu»? Tout Son message—Son Evangile—parle du royaume de Dieu! Néanmoins, à l’heure actuelle, peu de gens en savent quelque chose.

Un royaume est: a) une nation composée de gens, et b) le gouvernement de cette nation. (Au chapitre 13 suivra une explication plus complète.)

Dans certains cas, les citoyens d’une nation sont les descendants—les enfants—d’un homme. A titre d’exemple, la nation turque descend d’Esaü, frère jumeau de Jacob, dont le nom fut changé en «Israël.» Ce dernier fut le père—ou l’ancêtre—de la nation d’Israël. Avant la naissance de ces jumeaux, Dieu dit à leur mère Rébécca: «Deux nations sont dans ton ventre» (Genèse 25:23).

Jésus, le Messie, devait venir en tant que «messager de l’alliance». L’«ancienne Alliance» avait établi les enfants humains d’Israël en tant que nation, ou royaume, d’êtres humains appelé royaume d’Israël. Jésus est venu en qualité de Messager—proclamant le Message de la nouvelle Alliance qui établira, en tant que Royaume de Dieu, les enfants de Dieu composés d’esprit!

De même que l’ancien royaume d’Israël était composé de la famille humaine issue du patriarche Israël, de même le Royaume de Dieu sera composé de la Famille divine.

«Mais qu’est-ce que tout cela peut bien avoir affaire avec la vie future?» demanderez-vous. Cela a tout affaire avec elle!

Pourquoi les dirigeants Juifs ont rejeté le message

Les dirigeants juifs, qui vivaient à l’époque de Jésus, pensaient que ce dernier proclamait un gouvernement qui devait être établi de leur vivant—pour renverser l’Empire romain qui dirigeait alors la Judée, en tant qu’état vassal.

Nicodème était l’un de ces Juifs de marque dont nous avons parlé auparavant. C’était un pharisien; or, les pharisiens étaient hostiles à Jésus par suite de ce nouvel Evangile. Toutefois, Nicodème désirait rencontrer ce Messager étonnant et discuter avec Lui. Afin d’éviter les critiques de ses pairs, il s’en vint trouver Jésus, de nuit. «Rabbi», Lui dit-il, «nous savons que tu es un docteur venu de Dieu» (Jean 3:2).

Le «nous» sous-entend que les pharisiens connaissaient l’identité divine du Messager et la source de Son message. Mais c’étaient des gens opportunistes qui ne se souciaient que de protéger leur «statut» en tant que dirigeants sous les ordres du gouvernement romain; ils ne se préoccupaient pas de recevoir des révélations divines.

Jésus perçut le sens des premiers mots de Nicodème. Le message de Jésus était la bonne nouvelle du gouvernement mondial à venir—c’est-à-dire du royaume de Dieu qui régira toutes les nations au moyen du gouvernement divin.

Les dirigeants juifs redoutaient ce message. Jésus était de leur race: Il était Juif. Ils craignaient, s’ils ne s’opposaient pas à Lui, d’être dépossédés de leur pouvoir, et peut-être mis à mort en tant qu’éléments subversifs menaçant de renverser le gouvernement romain. Les pharisiens pensaient que Jésus exhortait ceux qui L’écoutaient à reprendre immédiatement les choses en main!

Pas de ce monde

En conséquence, Jésus ne perdit pas de temps en vaines paroles. Il S’attaqua directement au point crucial—à savoir que le royaume de Dieu n’est pas de ce monde (de cette époque ou de cet âge), mais du monde a venir—un âge différent qui allait venir. Le royaume de Dieu ne sera pas composé d’êtres humains, mais d’êtres immortels—la famille divine!

Aussi, Jésus a-t-Il dit: «Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu» (Jean 3:3).

Le fait de «naître de nouveau» a un rapport essentiel avec le royaume de Dieu—avec le fait qu’il n’est pas de cette époque, c’est-à-dire de cet âge.

Toutefois, la déclaration de Jésus amena la confusion dans l’esprit de Nicodème. Aujourd’hui encore, les centaines de confessions et de sectes, et les dirigeants religieux qui font profession de christianisme, sont dans la confusion; ils ont été séduits. Ils donnent un autre sens à cette déclaration que Nicodème.

Nicodème comprenait effectivement ce qu’il fallait entendre par naître. Il savait que cela sous-entendait «être détaché de la matrice maternelle», «être mis au monde». Mais aujourd’hui, les dirigeants religieux interprètent cela d’une manière différente. Ce que Nicodème ne pouvait comprendre, c’était comment—de quelle manière—une personne pouvait naître de nouveau! Il ne pouvait se représenter qu’une seconde naissance physique. Mais il savait ce que naître signifiait!

Naître une seconde fois?

Intrigué, il demanda: «Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître?» (verset 4).

Il n’y avait aucune confusion chez lui quant à ce qu’il fallait entendre par naître. Ce que Nicodème ne pouvait comprendre, c’était la notion de seconde naissance. Il pensait que Jésus parlait d’une seconde naissance humaine.

Il était incapable de concevoir autre chose qu’une seconde naissance physique. Son esprit ne pouvait saisir les choses spirituelles.

Or, Jésus avait clairement dit que le royaume de Dieu ne pouvait être vu qu’à moins d’être «né de nouveau». Pas au cours de cette vie physique! On peut y entrer (verset 5) à la suite d’une nouvelle naissance—entièrement différente.

Voici le point capital qui explique tout cela: Jésus dit: «Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit».

A l’heure actuelle, l’homme est chair; il est composé de substance matérielle. Dieu dit à Adam: «tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière». Ailleurs, nous lisons: «L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant» (Genèse 3:19; 2:7).

Ceux qui naîtront de nouveau

Toutefois, Jésus a dit que lorsqu’une personne naîtra de l’Esprit, elle SERA Esprit. Lisez cela dans votre propre Bible!

Le royaume de Dieu sera composé d’êtres spirituels—et non d’êtres humains.

A la naissance, on est détaché de la matrice de sa mère pour venir au monde—dans ce monde. Lorsqu’on naîtra de l’Esprit, on sera détaché de l’Eglise (physique) de Dieu—la mère des chrétiens engendrés—pour entrer dans le royaume de Dieu (un Royaume d’êtres spirituels).

L’homme est composé, maintenant, de chair—de substance matérielle. Lorsqu’il naîtra de nouveau, il SERA Esprit—de composition spirituelle—avec la vie inhérente, c’est-à-dire ayant la vie en lui-même. Son existence ne dépendra plus de la respiration ni de la circulation du sang.

Du nouvel âge—quand le royaume de Dieu dirigera le monde, lors de la vie après la vie, lors de la vie future—Jésus a dit: «Les hommes ne prendront point de femme, ni les femmes de mari, mais ils seront comme les anges de Dieu …» (Matthieu 22:30).

Le mariage est une union physique. Dans l’âge du royaume de Dieu, lorsque nous serons «nés de nouveau», nous serons Esprit, et non point chair. Nés de Dieu en tant qu’êtres spirituels, et non plus humains. Les anges sont des esprits; ils sont composés d’Esprit (Hébreux 1:7). Jésus n’a pas dit que nous serons des anges—mais comme des anges—c’est-à-dire dépourvus de sexe et composés d’esprit. Les anges sont des êtres spirituels créés en tant que tels, et non engendrés par Dieu ni nés de Lui en tant que Ses propres enfants. En conséquence, nous serons plus grands que les anges!

Jésus expliqua cela à Nicodème en ces termes: «Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit» (Jean 3:8).

Vous ne pouvez voir le vent. Le vent est comparé à l’Esprit. Il est invisible. C’est pour cela que la chair mortelle, tels que nous sommes maintenant, ne peut voir le royaume de Dieu. Ceux qui l’hériteront seront Esprit—invisibles, normalement, pour des yeux encore humains.

Pas tant qu’on est chair et sang

L’apôtre Paul a bien précisé que le royaume de Dieu est une chose que l’on peut hériter, mais pas dans cet âge, pas tant qu’on est composé de chair et de sang.

«Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre [humain]; le second homme est du ciel [un être divin]» [‘le second homme est le Seigneur venu du ciel’(d’après la version King James)] (1 Corinthiens 15:47).

C’est précisément ce que Jésus disait à Nicodème. Il était de la terre, il était terrestre—humain. Il était chair, pas Esprit. Il était né de la chair, et c’est bien ce qu’il était—de la chair. Quand quelqu’un naîtra de l’Esprit, il sera Esprit. Paul explique ici la même vérité.

Mais nous ne pouvons être Esprit à la présente époque.

Un élément temporel entre en ligne de compte lorsqu’il s’agit de naître de nouveau dans le royaume de Dieu.

Poursuivons maintenant notre lecture de 1 Corinthiens 15:49: «Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons [dans l’avenir—à la résurrection] aussi l’image du céleste». De même que nous sommes maintenant chair, nous serons esprit—à la résurrection, lorsque nous «naîtrons de nouveau»; lorsque nous verrons le Royaume de Dieu, et lorsque nous y entrerons.

«Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous [ceux qui vivront alors], nous serons changés» (versets 50-52). Voilà l‘époque nous pourrons naître de nouveau—quand nous pourrons voir le Royaume, y entrer et l’hériter—NON PAS AVANT!

Comment serons-nous changés? «Car il faut que ce corps corruptible [la chair que nous sommes maintenant] revête l’incorruptibilité [l’Esprit—ce qui est né de Dieu est Esprit], et que ce corps mortel revête l’immortalité»—c’est-à-dire qu’il soit changé de chair en Esprit.

Tant que nous ne serons pas nés de nouveau, nous ne pourrons voir le royaume de Dieu. C’est du reste ce que Jésus a dit à Nicodème (Jean 3:3).

Tant que nous ne serons pas nés de nouveau, nous ne pourrons entrer dans le Royaume de Dieu (Jean 3:5).

Tant que nous serons chair, et non changés en Esprit, nous ne pourrons pénétrer dans le royaume de Dieu (Jean 3:6-8).

Tant que nous serons chair et sang (tel que l’était Nicodème et tels que nous le sommes) nous ne pourrons hériter le royaume de Dieu. C’est ce que Paul a dit aux Corinthiens (1 Corinthiens 15:50).

Tant que la résurrection n’aura pas eu lieu, à la venue du Christ, nous ne serons pas changés de chair corruptible en Esprit incorruptible (1 Corinthiens 15:50-53; 22-23).

Tant que la résurrection n’aura pas eu lieu, nous ne pourrons donc voir ou hériter le royaume de Dieu, ni y entrer. Nous ne naîtrons pas de nouveau avant la résurrection!

Héritiers en puissance

Quant à notre statut actuel, à savoir, nés de la chair et en composés, nous ne pouvons ni voir ni hériter ni entrer dans le royaume de Dieu. Veuillez maintenant remarquer le statut du chrétien vraiment converti au cours de cette vie—dans ce monde.

«Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas» (Romains 8:9). A moins qu’un individu ait reçu le Saint-Esprit, et que cet Esprit demeure en lui, il n’est pas chrétien. Le fait de se joindre à une Eglise ne rend pas une personne chrétienne pour autant. Recevoir l’Esprit de Dieu, et le suivre, c’est ce qui rend chrétien!

Le processus de la naissance spirituelle

L’Esprit de Dieu, entrant dans une personne et y demeurant, peut être comparé au sperme physique qui féconde l’ovule—du fait de la vie spirituelle, éternelle, qu’il lui communique en vue de produire par la suite un être spirituel!

Un ovule fertilisé—un embryon—n’est pas une personne humaine née. Le père lui a communiqué sa vie; il l’a engendré, mais ni l’embryon, ni le fœtus n’est encore une personne née. De la même manière, l’être humain engendré par l’Esprit n’est pas encore une personne spirituelle ou un être spirituel, tel que Jésus dit que ce sera le cas, lors de la nouvelle naissance!

«Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous» (Romains 8:11).

Comprenez bien! Il y a donc une comparaison directe entre le fait d’être né de la chair et celui de naître de nouveau de Dieu. Jésus a dit que ce qui est né de la chair est chair—un humain né. Ce qui est né de l’Esprit (de Dieu) est Esprit—une personne spirituelle née!

Une vie humaine, mortelle, commence lorsqu’une cellule spermatique, issue du corps du père, féconde un ovule (cellule-œuf) et lui communique, dans le corps de la mère, la vie physique. A ce moment-là, le père engendre, procrée. Il «n’enfante» pas; c’est la mère qui fera cela plus tard. Il a joué alors son rôle dans le processus qui mène à la naissance finale. Toutefois, il y a un élément temporel. Au moment de l’engendrement, la naissance ne s’est pas encore produite.

Il est nécessaire de donner cette explication à cause de la manière dont le «christianisme» traditionnel a été séduit au point de prétendre que, lorsqu’on «reçoit le Christ»—qu’on «L’accepte», qu’on fait «profession de christianisme» ou qu’on reçoit le Saint-Esprit pour qu’il vive en nous—on est déjà «né de nouveau».

Notez bien le modèle physique, et la comparaison.

L’élément temporel

Lors de la reproduction physique humaine, il y a un élément temporel. Depuis la fécondation—engendrement de la part du père, conception de la part de la mère—jusqu’à la naissance, moment où l’on est détaché de la matrice maternelle, il y a un élément temporel de neuf mois.

Cette période de neuf mois est appelée gestation. Lors de la conception, l’ovule qui est fertilisé est appelé embryon. Quelques mois plus tard, on l’appelle fœtus. Toutefois, au cours de cette période de gestation de neuf mois, nous ne disons pas de l’embryon—ou du fœtus—qu’il est déjà : il est dans le processus qui le mène vers la naissance. Il est l’enfant de ses parents. Mais, à ce stade, il est l’enfant non encore né de ses parents. Le père l’a déjà engendré—procréé; la mère ne lui a pas encore donné naissance. Au cours de la période de la gestation, il est l’enfant non encore né de ses parents.

Or, lorsqu’il s’agit de «naître de nouveau», le processus de cette naissance commence quand la vie spirituelle, venant de la personne même de Dieu, nous est communiquée par le Saint-Esprit.

A nouveau Romains 8: «Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie [changement en esprit immortel] à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous» (verset 11). Ceci décrit exactement ce qui est expliqué dans 1 Corinthiens 15:50-53—la résurrection.

Des millions de personnes, qui font sincèrement profession de christianisme, croient que, lorsqu’elles en font profession (ou reçoivent le Saint-Esprit), elles «naissent de nouveau». Voici ce qui se passe, en fait:

Lorsqu’une personne, après son repentir, sa foi et son baptême, reçoit le Saint-Esprit, l’Esprit de Dieu la met—la baptise—dans l’Eglise de Dieu. L’Eglise est le corps du Christ. «Nous avons tous … été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps» (1 Corinthiens 12:13).

L’Eglise, notre mère

Ailleurs, l’Eglise est appelée la «Jérusalem d’en haut» ou la «Jérusalem céleste» (Hébreux 12:22-23). Prenez note de Galates 4:26: «Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère [à tous].»

L’analogie est comme suit: lorsque nous sommes engendrés par Dieu le Père—du fait que nous recevons Son Saint-Esprit—nous sommes admis dans Son Eglise qui, au cours de cette période de gestation, est notre mère.

La mère du fœtus qui se trouve dans son sein a pour fonction de nourrir l’enfant, non encore né, qu’elle porte en elle au moyen de nourriture physique, pour qu’il puisse se développer et croître au point de vue physique. Elle le porte également là où elle peut mieux le protéger contre les chocs et les blessures d’ordre physique jusqu’à la parturition—c’est-à-dire jusqu’à ce qu’elle ait accouché.

La mère spirituelle—l’Eglise—a pour mission de «paître le troupeau» (1 Pierre 5:2) par l’intermédiaire du ministère que Dieu a établi dans l’Eglise «pour le perfectionnement des saints … et … l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait …» (Ephésiens 4:12-13). Tout comme le fœtus humain se développe et croît physiquement au cours de la période de gestation avant la naissance, de même nous, après avoir été engendrés par l’Esprit de Dieu, nous nous développons et croissons spirituellement dans notre état prénatal.

La vie humaine commence avec ce que la Bible qualifie de «semence corruptible»—une cellule reproductrice mâle. La vie divine commence avec ce qui est incorruptible—le Saint-Esprit de Dieu qui entre en nous.

Cependant, de même que l’embryon humain doit croitre jusqu’à ce qu’il puisse devenir un fœtus, et naître dans la famille humaine, de même, le chrétien, dans lequel la vie divine a commencé du fait du don divin de l’Esprit incorruptible, doit croitre vers la perfection afin de naître dans la famille de Dieu. C’est alors qu’il sera parfait, et incapable de pécher.

Cette perfection de caractère, juste et saint, doit être atteinte (avec l’aide divine, et la présence de Son Esprit) au cours de cette vie humaine—stade de la «gestation» spirituelle.

L’Eglise ne doit pas seulement nourrir les membres au moyen de la parole de Dieu—une nourriture spirituelle—mais également protéger ces enfants de Dieu, conçus mais pas encore nés, contre tout mal spirituel comme le montre le verset qui suit immédiatement: «ainsi, nous ne serons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction …» (Ephésiens 4:14)

Puis, lors de la résurrection, nous qui sommes dans l’Eglise—notre mère spirituelle—nous sortirons d’elle, et naîtrons; nous verrons alors le jour dans le Royaume, la famille de Dieu, composé d’esprit.

Des fils de Dieu—maintenant

Tous «ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu» (Romains 8:14).

L’enfant non encore né est quand même l’enfant de son père et de sa mère. Ainsi, nous sommes—si l’Esprit de Dieu demeure en nous, s’il nous conduit—des enfants de Dieu. Néanmoins, à cette époque-ci, nous en sommes au stade de la gestation, et non pas encore à celui de l’enfantement. Nous ne sommes que des héritiers virtuels, et non des héritiers de fait.

«Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être [dans l’avenir—à la résurrection] glorifiés avec lui» (verset 17).

Ce passage assimile la résurrection dans la gloire à une naissance, lorsque nous serons Esprit!

«Aussi, la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu»—il s’agit ici de l’époque de la venue du Christ pour régner, et de celle de la résurrection en vue d’être composé d’esprit—«… avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie [il s’agit d’une naissance] de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement» (versets 19-22).

Voici maintenant une autre comparaison: nous serons délivrés de ce monde (l’Eglise est dans le monde bien que ne faisant pas partie du monde) afin d’être dans le glorieux monde à venir et dans le Royaume qui le régira.

La création attend cette époque de la venue du Christ, de la résurrection et du royaume de Dieu parce qu’alors elle sera AFFRANCHIE de la servitude de la corruption ou de la déchéance dans la décomposition. Elle n’est pas, pour le moment, affranchie. Elle le sera, lors de la résurrection. Bien que ceci ne se rapporte pas directement à notre nouvelle naissance, il s’agit d’une comparaison directe avec la naissance d’un enfant qui est affranchi (ou délivré) du sein de sa mère.

La résurrection—époque où nous serons changés pour être Esprit et pour hériter le Royaume—sera une époque de délivrance de la servitude de la chair corruptible, et de ce monde de péché; ce sera une naissance réelle!

La deuxième naissance du Christ, lors de Sa résurrection

«Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils [Jésus] fût le premier- entre plusieurs frères» (Romains 8:29).

Rapprochez ceci de Romains 1:3-4: «Il concerne son Fils, né de la postérité de David, selon la chair, déclaré Fils de Dieu… par sa résurrection d’entre les morts».

Lorsqu’Il était dans la chair humaine, Jésus était—au moment de Sa naissance physique—un descendant de David. Par Sa résurrection d’entre les morts (nouvelle naissance), Il est devenu le Fils né de Dieu—Il n’était plus humain mais composé d’Esprit—un Etre spirituel. Il fut ainsi le premier à naître de cette manière parmi un grand nombre de frères, qui, eux aussi, naîtront de nouveau lors de la résurrection de ceux qui Lui appartiennent.

Bien entendu, nous comprenons bien—tout comme Paul, dans les écrits cités plus haut—que Jésus était également le Fils de Dieu, alors qu’Il était dans la chair humaine. Bien qu’Il soit né d’une femme, Il fut engendré par Dieu. Cela a pour effet de rapprocher les deux naissances: l’une, de l’être humain Marie, descendante de David; et l’autre, du fait de Sa résurrection à la gloire, en tant que Fils de Dieu.

Cela ne veut absolument pas dire que Jésus était un pécheur ayant besoin du salut. Il fut le Pionnier qui nous a donné l’exemple que, nous aussi, nous pouvons naitre de Dieu.

Lorsque nous naîtrons de nouveau

Quel sera notre aspect lorsque nous naîtrons de nouveau? La Bible répond à cette question: «Mais nous, nous sommes citoyens des cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps [la chair] de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire» (Philippiens 3:20-21).

Veuillez prendre note d’un passage des Ecritures, qui se trouve dans le troisième chapitre de 1 Jean. Ici, il est clairement indiqué que «nous»—ce qui signifie les chrétiens engendrés et convertis—sommes déjà les enfants de Dieu, comme cela a été expliqué plus tôt. Ensuite, ce passage des Ecritures révèle que «… ce que nous serons n’a pas encore été manifesté». Nous serons différents. Comme Jésus l’a expliqué à Nicodème, nous serons des esprits immortels. C’est ce que nous serons, plus tard.

Ce passage se poursuit en ces termes—comprenez bien cette merveilleuse vérité: «Mais nous savons que, lorsqu’il [le Christ] paraîtra [lors de Sa seconde venue ici-bas], nous serons semblables a lu1 » Nous ressemblerons au Christ!

A quoi ressemble le Christ glorifié? Ses yeux sont comme des flammes de feu! Ses pieds semblables à de l’airain ardent. Son visage brille comme le soleil, dans toute sa force—brillant au point de vous aveugler s’Il vous était visible maintenant! (Apocalypse 1:14-16; 19:12-13; Matthieu 17:2).

C’est ainsi que nous serons, vous et moi, lorsque nous naîtrons de Dieu.

Notre potentialité transcendante

Il existe un autre passage—compris de peu de gens—qui révèle notre potentialité étonnante et transcendante! Il commence dans Hébreux 2:6: «Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui?»

Bien que ce sujet ait été traité en détail au chapitre 3, il nous importe de le résumer en rapport avec le sujet du présent chapitre—la vie après la mort.

Pourquoi donc le grand Dieu devrait-Il S’inquiéter de nous, êtres mortels? Pourquoi nous a-t-Il mis sur la terre? Quel est le dessein de la vie humaine? Quelle est notre potentialité transcendante? Tout ceci dépasse ce que vous avez pu penser ou imaginer—au point même de sembler incroyable!

Pouvez-vous y croire? Etes-vous disposé à croire ce qui est, maintenant, clairement déclaré? Voici la réponse étonnante qui commence au verset 7:

«Tu l’as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges». Dans certaines traductions, ce passage est rendu comme suit: «Tu l’as fait pour un peu de temps inférieur aux anges». Poursuivez: «Tu l’as couronné [allusion à une royauté] de gloire et d’honneur, tu as mis toutes choses sous ses pieds …»—c’est-à-dire la création de Dieu.

Pas encore l’univers!

«Tu as mis toutes choses [l’univers] sous ses pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui ne lui soit soumis …» Pouvez-vous saisir cela? Il s’agit de tout l’univers, vaste et illimité; il est réservé aux fils nés de Dieu. L’homme n’est pas encore né—le Christ seulement! Voici la réponse:

«Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant [dans ce stade actuel de gestation] que toutes choses [l’univers] lui soient soumises» (verset 8).

Que voyons-nous, effectivementà l’heure actuelle?

«Mais, … Jésus …, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur» (verset 9). Oui, Jésus a déjà reçu l’exécutif du gouvernement de Dieu—le Royaume de Dieu—sur l’univers entier. Toutefois, jusqu’à l’époque où nous hériterons, et posséderons, le gouvernement de la terre, au retour du Christ, Dieu permet à Satan de poursuivre ici-bas son œuvre de séduction. Continuez:

«Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, ait élevé à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères» (versets 10-11).

Le Christ, notre Frère aîné

Comme je l’ai déjà dit, nous sommes héritiers de Dieu et cohéritiers—en qualité de frères—avec le Christ qui, en tant que Pionnier, nous a devancés dans la gloire, par Sa résurrection!

Il est le premier-né parmi un grand nombre de frères. Il a hérité «toutes choses»—c’est-à-dire l’univers. Nous sommes encore des héritiers, encore à l’étape de la gestation dans le processus qui nous fera naître de Dieu. Jésus est, maintenant, notre Frère aîné et notre Souverain Sacrificateur, surveillant notre développement spirituel—nous préparant à régner avec Lui.

Au cours des mille premières années, nous régnerons sur la terre. Car Il aura «fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre» (Apocalypse 5:10).

Gouvernant avec le Christ

Au cours de ce premier millénaire, Jésus régnera sur le trône de Son ancêtre terrestre David, à Jérusalem (Esaïe 9:6-7). «A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer …» (Apocalypse 2:26-27). Mais comment, et d’où, régnerons-nous?

Jésus a dit: «Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône [à Jérusalem], comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône» (Apocalypse 3:21).

Quand nous serons nés de Dieu, nous serons Esprit; nous ne serons plus composés de chair et de sang. Il nous sera donné de la puissance!

Ainsi que Daniel l’a révélé, les saints seront à la tête des nations terrestres; ils les gouverneront pendant les mille premières années. Sous les ordres du Christ, ils établiront la paix mondiale et le gouvernement divin.

Et ensuite? Le passage de Hébreux 2 montre que, sous les ordres du Christ, le pouvoir nous sera accordé de gouverner le vaste univers—littéralement toutes choses. Telle a été la puissance accordée au Christ, et telle sera la nôtre en tant que cohéritiers avec Lui!

Il y aura donc une vie apres la mort pour ceux qui obéissent à Dieu—une vie spirituelle d’une potentialité incroyable, au-delà de nos rêves les plus fous! Saisissons-nous la portée impressionnante de ces étonnantes vérités? Le but vers lequel toutes nos pensées devraient tendre est la vie éternelle. C’est le don, de même que l’ardent désir, de notre Père miséricordieux, et de Son Fils Jésus-Christ.

Chapter 13: La paix mondiale—la façon dont elle viendra

Je voyage dans toutes les parties du monde en qualité d’ambassadeur sans portefeuille pour la paix mondiale. Je discute des problèmes et des maux de ce monde, ainsi que de la paix, avec de nombreux chefs de gouvernement—des rois, des présidents, des Premiers ministres et des personnages importants au sein des gouvernements; je fais de même avec des sommités scientifiques et industrielles, ainsi qu’avec des personnalités appartenant au domaine de l’éducation et du commerce.

Je n’ai pas été appelé—et, en conséquence, je ne fais pas d’efforts dans ce sens—en vue d’amener la paix mondiale, mais de servir en tant qu’ambassadeur de la Puissance qui amènera cette paix à notre époque!

La plupart des dirigeants de ce monde sont pourvus de capacités remarquables; néanmoins, ils sont incapables de mettre fin aux maux de l’humanité et d’amener la paix mondiale.

Bien des hommes de science et des dirigeants déclarent que le seul espoir pour la paix mondiale est la formation d’un gouvernement mondial suprême qui contrôlerait la seule puissance militaire du monde. Cependant, ils en reconnaissent l’impossibilité, prétendant qu’une telle puissance mondiale dans des mains humaines nous asservirait tous!

Une étonnante prédiction

Il y a des siècles de cela, un personnage célèbre a fait une prédiction qui annonçait cette même solution. Il était, Lui, des centaines d’années en avance sur Son temps. Mais les gens de Son époque rejetèrent et supprimèrent cette prédiction; ils finirent par en perdre la connaissance.

Les dirigeants, aujourd’hui, feraient bien de rechercher cette prédiction étonnante à la lumière des conditions qui règnent actuellement ici-bas!

J’ai eu le privilège d’annoncer à de nombreux dirigeants, ainsi qu’à des personnages de moindre importance, le seul espoir de ce monde—un espoir certain—qui doit se concrétiser à notre époque!

Il est, en effet, peu de gens qui savent que Jésus-Christ est venu, non pas comme un dirigeant religieux à la tête d’une sorte de croisade ayant pour but de «sauver des âmes», mais en qualité de Pionnier dans la prédiction de nouvelles. Toutefois, aucun être n’a jamais été aussi faussement représenté, ni aussi mal compris.

Il vint en tant que Messager de la part du Dieu tout-puissant. Son message était une nouvelle des plus importantes—une annonce de nouvelles essentielles et sensationnelles concernant l’avenir. Ce message annonçait la paix mondiale. Il annonçait de bonnes nouvelles pour l’avenir, concernant une paix mondiale sûre et certaine, à notre époque. Il s’agissait de l’évangile du Christ! Le mot «évangile», rappelons-le, signifie «bonne nouvelle».

Qu’était donc cette annonce de nouvelles destinées à notre époque, et qui fut supprimée dès le premier siècle de notre ère? Le document d’archives officielles que les conspirateurs du premier siècle n’ont jamais réussi à supprimer—la sainte Bible—donne la réponse officielle!

«Commencement de l’Evangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu… Jésus alla dans la Galilée, prêchant l’Evangile de Dieu. Il disait: Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle» (Marc 1:1, 14-15).

Croire à quel Evangile, à quelle bonne nouvelle? La bonne nouvelle du futur royaume de Dieu.

Mais qu’entendait-Il par royaume de Dieu? Comment savons-nous que cette bonne nouvelle a été supprimée? Si l’Evangile de Jésus-Christ a été supprimé, quel fut l’évangile, ou quels furent les évangiles, qui ont été proclamés à sa place?

Ce qui a été consigné

Dire que le véritable Evangile du Christ a été supprimé—et qu’il n’a pas été proclamé au monde entier, depuis l’an 70 et, ce, durant près de dix-neuf siècles—est, en fait, une déclaration qui a de quoi surprendre, et même choquer!

Les mêmes écrits que les conspirateurs n’ont pas réussi à détruire le confirment. Rappelons que l’Eglise de Dieu a commencé le jour de la Pentecôte de l’an 31 de notre ère (Actes 2). Une vingtaine d’années après, l’apôtre Paul, sous l’inspiration divine, a écrit aux Eglises de Galatie: «Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile. Non pas qu’il y ait un autre évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile de Christ» (Galates 1:6-7). Les versets qui suivent prononcent un double anathème sur quiconque aurait l’idée de prêcher un autre évangile.

A l’Eglise de Corinthe, l’apôtre Paul écrit: «De même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ. Car, si quelqu’un [Paul fait ici allusion à de faux prédicateurs] vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché… ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé …» (2 Corinthiens 11:3-4)

Et il ajoute aux versets 13-15: «Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice …»

«La colère de Dieu», déclare encore l’apôtre Paul, «se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive» (Romains 1:18). (La Version Standard Révisée rend ce passage comme suit: «ceux qui, par leur méchanceté, suppriment la vérité»). Le message que Dieu avait envoyé par l’intermédiaire de Jésus-Christ fut retenu, c’est-à-dire supprimé.

Jésus Lui-même a dit que Son Evangile—concernant le royaume de Dieu—serait supprimé jusqu’à notre époque. Ses disciples Lui demandèrent quel serait le signe qui nous indiquerait la fin des temps, juste avant Son retour ici-bas.

Tout d’abord, Il les mit en garde contre la possibilité d’être séduits. Il déclara que beaucoup d’hommes viendraient en Son nom—en prétendant être Ses ministres et en disant que Lui, Jésus, était le Christ—et qu’ils séduiraient de nombreuses personnes. Il ajouta que «cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin» (Matthieu 24:14).

Si ce royaume de Dieu avait été proclamé sans interruption, sa proclamation ne pourrait être le signe que nous sommes tout près de la fin de notre civilisation.

C’est ainsi que bien des gens ont prêché—ou prêchent—au sujet de la personne de Jésus, en disant qu’Il était le Christ; ils ont prêché au sujet du Messager, tout en supprimant Son message!

Mais les temps de la fin sont tout proches. Aujourd’hui, dix-neuf siècles plus tard, l’Eglise de Dieu proclame ce message de par le monde!

Certains ont prêché un «évangile de salut» (un faux salut); d’autres un «évangile de grâce»—changeant la grâce en licence de commettre le péché. D’autres encore se sont tournés vers un «évangile social».

Toutefois, Jésus apporta de la part de Son Père un message annonçant le royaume de Dieu! Qu’entendait-Il par cette révélation? N’est-il pas surprenant que personne, ou presque, ne le sache?

Un message relatif au gouvernement

Le Message de Jésus concernait le gouvernement! Mais peu de gens comprennent qu’aujourd’hui n’est pas l’époque où Dieu cherche à sauver (spirituellement) le monde. Peu de personnes savent que Jésus Se préoccupait du gouvernement divin.

Jésus est né afin d’être Roi! Veuillez remarquer ce qu’Esaïe a prophétisé à Son sujet: «Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination [le gouvernement] reposera sur son épaule; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Donner à l’empire [au gouvernement] de l’accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours: voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées» (Esaïe 9:5-6).

Remarquez encore ce qui fut dit à Marie, la mère de Jésus: «… l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu [à Nazareth]… auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph … L’ange entra chez elle, et dit: Je te salue, toi à qui une grâce a été faite … tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement et son règne n’aura point de fin» (Luc 1:26-33).

Alors que Jésus, au risque de Sa vie, passait en jugement devant Pilate, celui-ci Lui demanda: «Tu es donc roi? Jésus répondit; tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité». Mais Il déclara également: «Mon royaume n’est pas de ce monde» (Jean 18:37, 36).

Pourquoi les nations ont-elles été séduites sans en connaître LA RAISON? Pourquoi l’humanité a-t-elle été créée?

A maintes reprises je pose les questions suivantes : POURQUOI vivons-nous ICI-BAS? OU ALLONS-nous? QUELLE est la VOIE qui mène à la paix, au bien-être, au bonheur et à l’abondance?

POURQUOI n’y a-t-il pas de paix mondiale? Pourquoi tous ces maux, dans le monde? POURQUOI la science ne peut-elle nous donner les réponses?

Ces questions sont des plus importantes. Pourquoi les gens ne s’en préoccupent-ils pas?

La plus grande religion du monde, en nombre d’adhérents, est le christianisme. Les gens supposent que la religion chrétienne provient de la Bible, et qu’elle est fondée sur elle.

Dans ce cas, POURQUOI les diverses sectes et confessions du «christianisme traditionnel» ne nous disent-elles pas quel est le thème réel de la Bible? Pourquoi ne connaissent-elles pas le véritable Evangile que Jésus a proclamé? Il se trouve, tout entier, DANS LA BIBLE—il N’Y A PAS été supprimé! Il y est, clairement exposé!

Il est grand temps que l’on crie à l’humanité, léthargique et indifférente, voire endormie: «REVEILLE-TOI!»

Une vie future

Certaines confessions prêchent un salut spirituel—une vie future.

Y A-T-IL réellement une vie future? La vérité est clairement exposée dans la Bible. Cela a été expliqué au chapitre 12.

L’Evangile du Christ concerne le royaume de Dieu. Mais cela a-t-il la moindre chose à voir avec la vie future—avec le salut spirituel? Oui, il en est bien ainsi! Mais le monde entier est SEDUIT et ENDORMI!

L’Evangile du Royaume de Dieu a affaire, fondamentalement, avec deux thèmes: le gouvernement et le salut spirituel (que certains appellent «naître de nouveau»). Dans le chapitre précédent, nous avons expliqué ce qu’il fallait entendre par «naître de nouveau». Le présent chapitre traite du gouvernement.

Mais, une fois de plus, qu’entendait Jésus par «royaume de Dieu»?

La vérité n’est pas simplement surprenante—elle est choquante, stupéfiante! Il s’agit, cependant, de véritables bonnes nouvelles—les plus glorieuses à jamais pénétrer dans la conscience humaine!

L’Evangile du Christ

Jésus allait en tous lieux en prêchant la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Il enseignait en paraboles au sujet de ce Royaume. Il envoya au loin soixante-dix hommes pour le prêcher (Luc 10:9). Il envoya les apôtres sur lesquels l’Eglise de Dieu fut fondée afin de proclamer le royaume de Dieu (Luc 9:1-2).

N’est-il pas surprenant que le monde en ait perdu la connaissance?

L’apôtre Paul prêcha également le royaume de Dieu (Actes 19:8; 20:25; 28:23, 31).

Et pourtant, il y en a qui disent: «Le royaume de Dieu sera établi dans le cœur des hommes si les chrétiens, en tout lieu, œuvrent ensemble afin d’amener la paix mondiale, la tolérance et l’amour fraternel».

Du fait que les gens ont rejeté l’Evangile du Christ, il y a 1900 ans, ils devaient mettre quelque chose d’autre à la place. Il leur fallait inventer une contrefaçon! En conséquence, on entend maintenant parler du royaume de Dieu comme d’une simple platitude—d’un sentiment agréable à l’intérieur du cœur humain—ce qui a pour effet de le réduire à un néant éthéré et irréel! Certains le confondent avec l’«eglise» et avec le «Millénium». Il en est d’autres qui, au commencement de notre siècle, ont prétendu que l’Empire britannique était le Royaume de Dieu. Comme ce monde peut être séduit!

Daniel savait!

Le prophète Daniel, qui vécut six cents ans avant le Christ, savait que le royaume de Dieu est un royaume réel—un gouvernement régissant des êtres réels ici-bas.

Daniel était l’un des quatre Juifs extraordinairement doués, intelligents et brillants, qui se trouvaient parmi ceux qui étaient en captivité. Ces quatre jeunes hommes résidaient dans le palais du roi Nebucadnetsar, qui était alors à la tête de l’Empire chaldéen; ils s’entraînèrent à s’acquitter de responsabilités spéciales au sein du gouvernement babylonien. De son côté, Daniel était un prophète auquel une compréhension spéciale fut donnée en matière de visions et de songes (Daniel 1:17).

Nebucadnetsar fut le premier dirigeant mondial réel. Il conquit un vaste empire qui comprenait la nation de Juda. Ce roi eut un rêve tellement impressionnant qu’il en fut totalement troublé et bouleversé.

Il exigea que ses magiciens, ses astrologues et ses sorciers lui disent à la fois ce qu’il avait rêvé et ce que cela signifiait. Décontenancés et confus, ils ne le purent pas. C’est alors que Daniel fut amené devant le roi.

Il commença par déclarer qu’il n’était pas plus capable, en tant qu’homme, que les magiciens chaldéens d’interpréter des songes; «mais», ajouta-t-il, «il y a dans les cieux un Dieu qui révèle les secrets, et qui a fait connaître au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera dans la suite des temps» (Daniel 2:28).

Tout d’abord, le dessein divin était de révéler au souverain babylonien, qui dirigeait le monde d’alors, qu’il y a un Dieu dans les cieux—que ce Dieu est le Souverain suprême sur toutes les nations, sur tous les gouvernements, sur tous les rois—et qu’Il régit l’univers. Nebucadnetsar n’avait connaissance que des multiples dieux païens d’origine démoniaque. Il ne connaissait rien du véritable Dieu vivant tout-puissant. Comme les peuples et les dirigeants, même ceux d’aujourd’hui, il ignorait que Dieu est le Personnage vivant, réel, actif, qui, réellement et effectivement, règne sur tout l’univers et le gouverne!

Ce songe avait pour but de révéler le gouvernement divin—le fait que Dieu règne; ainsi que la vérité du royaume de Dieu—le seul, unique et véritable evangile de Jésus-Christ. Ensuite, de révéler—consigné pour nous qui vivons à la présente époque—ce qui doit arriver «dans la suite des temps».

Pour nous, aujourd’hui

Il ne s’agit pas là d’un écrit sec, terne et mort, destiné à un peuple qui vivait il y a quelque deux mille cinq cents ans. Ce sont D’IMPORTANTES NOUVELLES, bien réelles et extraordinaires, pour NOTRE EPOQUE! Elles nous ont été données, MAINTENANT, avant qu’elles ne deviennent réalité. Elles concernent l’événement le plus colossal de toute l’histoire—et qui se produira au cours de votre vie, durant les quelques années à venir!

Il s’agit du véritable Evangile—de l’Evangile même que le Christ a prêché! Il nous est destiné, aujourd’hui! Il est vital que vous compreniez!

Voyez, versets 28 à 35. Dans le songe que Nebucadnetsar avait fait, il avait vu une énorme statue—plus grande que n’importe quelle statue qui ait jamais été édifiée par un homme; sa taille était tellement extraordinaire que son aspect en était terrible—même dans un songe. Sa tête était d’or fin, sa poitrine et ses bras d’argent, le ventre et les cuisses d’airain, les jambes de fer; quant aux pieds, ils étaient constitués d’un mélange de fer et d’argile.

Il y avait, dans ce songe, un élément «temporel». Nebucadnetsar regarda cette statue jusqu’à ce qu’une pierre surnaturelle vînt du ciel la frapper aux pieds, la réduisant en miettes. Et alors, toute la statue fut brisée en de multiples fragments, et l’ensemble fut emporté par le vent, au point de disparaître. Après cela, la pierre s’agrandit miraculeusement et devint une grande montagne—grande au point de remplir toute la terre.

Que signifiait donc ce songe? Avait-il vraiment un sens? Oui! A la différence des songes ordinaires, celui-ci était causé par Dieu, afin de transmettre à Nebucadnetsar le message relatif à la souveraineté divine; il fait partie de la parole écrite de Dieu pour nous, aujourd’hui, afin de révéler des faits importants concernant le vrai Evangile!

Daniel déclare (verset 36): «Voilà le songe. Nous en donnerons l’explication devant le roi».

En conséquence, l’interprétation est de Dieu. Ce n’est certainement pas celle de Herbert W. Armstrong. Personne ne devrait jamais interpréter la Bible; elle nous donne l’interprétation même de Dieu. La voici:

«O roi, tu es le roi des rois»—Nebucadnetsar était, en fait, le premier souverain mondial réel; il dominait sur un empire mondial!—«car le Dieu des cieux t’a donné l’empire, la puissance, la force et la gloire». Dieu Lui-même Se révélait à ce dictateur en tant que le Souverain suprêmement élevé.

De nos jours, à l’instar du roi chaldéen, les gens semblent ne pas penser à Dieu en tant que Souverain—en tant que le Souverain suprême qui gouverne—en tant que Chef de gouvernement. L’Eternel Se révélait à Nebucadnetsar par l’intermédiaire de Daniel—comme Il Se révèle à nous, aujourd’hui, par l’entremise de la Bible—comme un Dieu souverain, tout-puissant qui GOUVERNE, et à qui on doit obéir!

Daniel continue, à l’adresse de cet empereur humain: «C’est toi qui es la tête d’or. Après toi, il s’élèvera un autre royaume, moindre que le tien; puis un troisième royaume, qui sera d’airain, et qui dominera sur toute la terre» (versets 37-39).

Qu’est-ce qu’un royaume?

Ce passage parle clairement de royaumes; il fait allusion à des royaumes qui dominent sur les peuples ici-bas. Il parle de gouvernements. Il ne fait pas mention de sentiments éthérés «établis dans le cœur des hommes». Il ne parle pas davantage d’églises. Il fait allusion au genre de gouvernements qui régissent les nations composées de peuples, ici-bas, et qui ont autorité sur elles.

Il n’y a pas à se méprendre ici quant au sens du mot «royaume». Il n’est pas possible de mal comprendre l’interprétation. Dieu donne Sa propre interprétation par l’intermédiaire du prophète Daniel. La grande statue métallique représentait des gouvernements nationaux et internationaux—des royaumes au sens propre du terme. Elle représentait une succession de gouvernements qui devaient dominer le monde.

Tout d’abord, il y avait la tête d’or, représentant Nebucadnetsar et son royaume—l’Empire chaldéen. Après lui—plus tard quant à l’ordre chronologique—devaient venir un deuxième, puis un troisième royaumes «qui domineraient sur toute la terre»—des empires mondiaux!

Puis, au verset 40 du même chapitre, les jambes de fer représentent un quatrième empire mondial. Il devait être fort, de même que le fer est fort—plus fort, militairement parlant, que ses prédécesseurs. Cependant, de même que l’argent a moins de valeur que l’or, l’airain que l’argent, le fer que l’airain—bien que chaque métal ait été progressivement plus dur et plus résistant—cette succession devait connaître une décadence morale et spirituelle. Les deux jambes symbolisaient le quatrième empire qui devait être divisé.

Après l’Empire chaldéen vint l’Empire perse, qui était encore plus vaste; puis l’Empire gréco-macédonien et, finalement, le quatrième: l’Empire romain. Il fut divisé, et ses capitales furent Rome et Constantinople.

Venons-en maintenant au verset 44. Ici, en langage clair, on trouve l’explication divine de ce qu’est le royaume de Dieu: «Dans le temps de ces rois …» Ici, il est question des dix orteils composés en partie de fer et en partie d’argile friable. Ceci, en rapprochant la prophétie qui se trouve au 7e chapitre de Daniel, et aux 13e et 17e chapitres de l’Apocalypse, se rapporte aux Etats-Unis d’Europe qui se forment actuellement. Apocalypse 17:12 indique qu’il s’agira d’une union de dix rois—ou royaumes—qui seront une résurrection du «Saint» Empire romain médiéval (Apocalypse 17:8).

Veuillez remarquer l’élément temporel!: «Dans le temps de ces rois»—à l’époque où existeront ces dix nations ou groupes de nations qui, A NOTRE EPOQUE ressusciteront pendant peu de temps l’Empire romain—«le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit… il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement».

Oui, à notre époque

Nous avons ici la description de quatre empires mondiaux—les seuls qui aient jamais existé. Les chapitres 13 et 17 du livre de l’Apocalypse montrent qu’après la chute de l’Empire romain de l’origine, il devait y avoir dix résurrections—dont sept seraient dominées par une église païenne—la «fille» de l’ancienne babylone—une église prétendant être chrétienne, mais qui, en fait, est dénommée par Dieu «mystère: babylone la Grande—ou, pour s’exprimer plus clairement, mystères de Babylone.

Six de ces résurrections se sont produites et sont maintenant passées. La septième prend forme à l’heure actuelle; il s’agit de la dernière et brève résurrection de l’Empire romain par dix nations européennes, ou groupes de nations. Ce sont les dix orteils de fer et d’argile mêlés.

A leur époque—et elles ne dureront qu’un très court laps de temps—peut-être pas plus de deux à trois ans et demi—le Dieu des cieux établira UN ROYAUME: le royaume de Dieu!

Veuillez rapprocher tout ceci du 17e chapitre de l’Apocalypse, dans lequel une église est représentée. Il s’agit d’une grande église. Elle est assise—c’est-à-dire qu’elle domine—sur de «grandes eaux» (verset 1), que le verset 15 du même chapitre explique représentant différentes nations parlant diverses langues. Elle se faisait passer pour l’Eglise de Dieu—dont l’Ecriture déclare (Ephésiens 5:23, Apocalypse 19:7 et Matthieu 25:1-10, etc.) qu’elle est la «fiancée» du Christ, qui l’épousera spirituellement lors de Son Second avenement.

Mais elle a commis la fornication. Comment? En s’alliant directement, au point de vue politique, avec des gouvernements de ce monde. Elle «était assise sur» (Apocalypse 17:3) toutes les sept résurrections de l’Empire romain—appelé le «Saint Empire Romain». Elle a dominé sur les royaumes humains—comme une maîtresse ou «femme» non mariée domine sur son «mari», ou plutôt son amant. Il s’agit donc, en réalité, de rapports anti-naturels et impies.

Elle sera «assise» sur cette dernière «tête de la Bête»—la résurrection finale du «Saint Empire romain». Ce sera une union de l’Eglise et de l’Etat, laquelle ne durera qu’un très court laps de temps. Elle combattra le Christ lors de Son Second avènement. Cela sera la fin de cette union!

Actuellement, nous assistons à sa montée. Par conséquent, nous sommes proches de l’avènement du Christ! Nous sommes maintenant tout près de la fin de ce monde!

Lorsque le Christ viendra, en tant que Roi des rois pour gouverner toute la terre (Apocalypse 19:11-16), Son royaumele ROYAUME DE DIEU—brisera et anéantira tous les autres royaumes, comme l’a déclaré Daniel (Daniel 2:44).

Apocalypse 11:15 dit que «Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ [‘Les royaumes de ce monde sont devenus les royaumes de notre Seigneur et de Son Christ’ (selon une autre version)]; et il régnera aux siècles des siècles.»

Il s’agit du royaume de Dieu, qui mettra fin à tous les gouvernements actuels—ceux de Russie, de Chine, du Japon, d’Italie, d’Allemagne—oui! même ceux des Etats-Unis et des nations britanniques. Alors, ils deviendront les royaumes—les gouvernements du Seigneur Jésus-Christ, qui sera alors, Lui, le Roi des rois sur toute la terre.

Il est donc évident que le royaume de Dieu est un gouvernement réel, au sens propre de ce terme. De même que l’Empire chaldéen et l’Empire romain étaient des royaumes, de même le royaume de Dieu est un gouvernement. Il prendra le gouvernement de toutes les nations.

Jésus-Christ est né pour être roi—pour être un dirigeant!

Ces passages des Ecritures vous disent clairement que Dieu est un souverain suprême. Ils vous disent—dans un langage on ne peut plus clair—que Jésus est né afin d’être Roi, qu’Il gouvernera toutes les nations de la terre, et que Son Royaume durera éternellement.

Mais tout ceci n’est qu’une partie de l’extraordinaire, surprenante et, en fait, choquante vérité sur le royaume de Dieu.

Bien que ce Royaume régnera sur tous les peuples et les nations, néanmoins, ces peuples mortels et ces nations NE SERONT PAS le Royaume; ils ne seront même pas dans le Royaume. Ils seront tout simplement gouvernés par lui!

Il nous reste encore à apprendre de quoi et de qui le Royaume de Dieu se composera. Pouvez-VOUS, en tant qu’individu, en faire jamais partie?

On peut y entrer!

A l’époque de Jésus, les chefs religieux savaient qu’Il était un «docteur» venu de la part de Dieu avec la vérité divine. Ils Le stigmatisèrent du nom de faux prophète, d’hérétique et de personnage séditieux. Néanmoins, ils savaient qu’Il était la voix de Dieu.

L’un d’eux, un pharisien du nom de Nicodème, qui occupait un poste d’autorité chez les Juifs, s’en vint secrètement, de nuit, voir Jésus. Au chapitre 12, nous avons déjà exposé une phase de la visite nocturne de Nicodème auprès de Jésus; nous allons maintenant en savoir davantage.

Nicodème Lui dit: «Rabbi [Maître], nous savons que tu es un docteur venu de Dieu» (Jean 3:2). Oui, nous pharisiens, dit-il, savons cela! Il ne dit pas: «Je le sais» mais: «NOUS savons»—nous, les pharisiens! Ils savaient que Jésus disait la vérité; néanmoins, non seulement ils Le rejetèrent, mais encore ils Le crucifièrent!

Jésus alla droit au but! Il parla du royaume de Dieu à Nicodème. Il lui dit certaines choses qu’il vous faut bien comprendre!

«En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu» (Jean 3:3). Remarquez bien cela! Le royaume de Dieu peut être vu, mais seulement par ceux qui sont «nés de nouveau». Les autres ne peuvent pas le voir! Lisez cela au chapitre 12, ou demandez-nous de vous envoyer notre brochure gratuite intitulée: «Qu’entend-on par ‘naître de nouveau’?»

Mais que penser de l’Eglise? Des êtres charnels peuvent-ils voir une église? Bien entendu—mais, ils ne peuvent voir le Royaume de Dieu! C’est ce qu’a dit Jésus. Si vous croyez Jésus, l’Eglise ne peut donc pas être le Royaume de Dieu!

Jésus précisa encore: «En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu» (verset 5). Le royaume de Dieu est quelque choses dans lequel on peut entrermais seuls ceux qui sont nés d’eau et d’Esprit peuvent y entrer!

Dans le chapitre connu comme étant celui de la résurrection, nous lisons ce qui suit: «Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité» (1 Corinthiens 15:50). Le royaume de Dieu est quelque chose dans lequel aucun humain—composé donc de chair et de sang—ne peut entrer ou qu’aucun humain ne peut hériter!

Des gens faits de chair et de sang peuvent-ils entrer dans l’église? Si c’est le cas, alors le royaume de Dieu ne peut pas être l’église—car le royaume de Dieu est quelque chose dans lequel des humains faits de chair et de sang ne peuvent entrer!

Selon vous, qu’est l’«Eglise»? Est-ce un édifice? Des gens faits de chair et de sang peuvent entrer, et entrent effectivement, dans des cathédrales et des édifices appelés «églises». Est-ce des gens convertis? Des gens faits de chair et de sang peuvent entrer, et entrent effectivement, en tant que membres d’un groupe quelconque de gens qui peuvent bien se proclamer «l’Eglise». Mais la chair et le sang ne peuvent entrer dans le royaume de Dieu—donc l’Eglise n’est pas le royaume de Dieu!

Dans le cœur des hommes?

Certaines personnes pensent que le royaume de Dieu est un sentiment «éthéré», ou une chose établie dans le cœur des hommes. Si c’est le cas, alors le royaume de Dieu entre dans l’homme mortel. Toutefois, les Ecritures déclarent clairement que ce sont les hommes, une fois qu’ils ne sont plus chair et sang—mais ressuscités dans des corps composés d’esprit—qui peuvent entrer dans le royaume de Dieu. Ce n’est pas ce Royaume qui entre dans les hommes. Ces derniers y entrent—après qu’ils sont ressuscités dans la gloire—après qu’ils ne sont plus «chair et sang».

Est-ce le «dieu qui est en vous»? Absolument pas. Ce n’est pas une chose qui est née à l’intérieur de l’homme, ou qui y est jamais entrée. C’en est une dans laquelle l’homme peut entrer une fois qu’il est «né de nouveau».

Que penser de l’Empire britannique? J’ai circulé bien des fois dans les Iles britanniques, au Canada et en Australie—et les milliers de gens que j’y ai vus étaient des êtres humains de chair et de sang. Ils sont entrés effectivement dans l’Empire britannique—qui, d’ailleurs, n’existe plus—mais ils ne peuvent entrer dans le royaume de Dieu dans leur présent état, composés qu’ils sont de chair et de sang. Non, l’Empire britannique n’est pas le royaume de Dieu!

Toutefois, il y a des gens, comprenant mal les Ecritures, qui disent: «Jésus Lui-même n’a-t-Il pas déclaré que le royaume de Dieu est ‘en vous’? Dans le 17e chapitre de Luc, au verset 21—tout au moins dans certaines versions bibliques—il y a une mauvaise traduction qui peut avoir incité certaines personnes à supposer que le royaume de Dieu est une pensée, ou un sentiment, qui se trouve dans l’homme.

Dans le cœur des pharisiens?

Examinons ce passage. Tout d’abord, il convient de se rendre compte que s’il dit réellement cela, il est contredit par tous les autres passages des Ecritures que je vous cite. Si la Bible se contredit, vous ne pouvez la croire, en aucune façon—elle ne prouverait alors rien.

Tout d’abord, voyons à qui Jésus S’adressait.

«Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit: le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point: Il est ici, ou: il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous» (Luc 17:20-21).

Jésus S’adressait aux pharisiens non convertis, à l’esprit charnel, qui étaient hypocrites et menteurs. C’étaient eux qui Lui avaient posé la question. Etaient-ils dans l’Eglise? Nullement! Si l’on pense que le Royaume est l’Eglise—et que le Royaume était «dans» les pharisiens—l’Eglise était-elle en eux? N’est-il pas ridicule de supposer une chose pareille?

Prenez note, à nouveau, de ce que Jésus dit précisément. Rappelez-vous que l’Eglise n’avait pas encore été établie. Jésus n’a pas dit: «Le royaume de Dieu sera établi dans vos cœurs». Il n’a dit aucune des choses que les gens croient trouver dans ce verset. Il a déclaré aux pharisiens: «Le royaume de Dieu EST …»—au temps présent, c’est-à-dire MAINTENANT! Il disait cela au temps présent, pas au futur.

Luc a écrit son Evangile en langue grecque. Les mots grecs qu’il a écrits ont été traduits en français—tout au moins dans certaines versions—par «en vous». Toutefois, si vous disposez d’une version biblique avec des notes marginales, vous constaterez que ce passage est tour à tour rendu par «au milieu de vous», ou «parmi vous». Le contexte indique que cette dernière traduction est la meilleure. Si vous avez une version Moffatt, vous remarquerez qu’elle reconnaît que Jésus parlait de Son règne ou de Sa souveraineté, à la tête du gouvernement.

Voici comment la version Moffatt rend ce même verset: «Il leur répondit: Le règne de Dieu ne vient pas comme vous l’espérez; on ne pourra dire: Il est ici; ou: il est là, car le règne de Dieu est maintenant au milieu de vous».

Une autre version (la Version Standard Révisée) rend ce passage de la manière suivante: «Le royaume de Dieu est au milieu de vous».

Notez que toutes ces traductions rendent cela par le temps présent.

Jésus ne parlait pas d’une Eglise qui allait être bientôt organisée; Il ne parlait pas davantage de «sentiments»—dans l’esprit ou dans le cœur. Ce dont Il parlait, c’était de Son regne, en qualité de Messie!

Les pharisiens ne Lui posaient pas de questions au sujet d’une église. Ils ne savaient rien de l’Eglise du Nouveau Testament, qui serait bientôt établie; ils ne parlaient pas davantage d’un sentiment plus ou moins louable. Ils savaient, d’après les prophéties de Daniel, d’Esaïe, de Jérémie et d’autres prophètes, que le Messie allait venir. Ils ne tenaient aucun compte des prophéties relatives à Son Premier avènement, en tant que «l’Agneau de Dieu», qui devait être sacrifié pour les péchés de l’humanité—qui devait naître en tant que petit enfant, grandir, être rejeté et méprisé par eux, comme cela est enregistré dans le 53e chapitre du livre d’Esaïe. Ils ne considéraient que les prophéties relatives à Sa Seconde venue en tant que Roi, conquérant et gouvernant tout. C’était à cela que les pharisiens s’attendaient quand ils pensaient au royaume de Dieu.

Un gouvernement mondial

Jésus ne leur laissa aucun doute à cet égard. Il expliqua qu’il ne s’agirait pas d’un royaume local, ou limité, s’appliquant uniquement aux Juifs. Il ne devait pas être question tout simplement d’un royaume parmi les nombreux royaumes humains, visibles, que les hommes pouvaient désigner ou voir, et dont ils pouvaient dire: «Il est ici, il est », ou: «Tenez, voici le Royaume!» Mais, Lui-même, Il était né pour être le Roi de ce Royaume (Jean 18:36-37). Rappelons-nous que la Bible utilise les termes «roi» et «royaume» de façon interchangeable (voir à ce propos Daniel 7:17-18 et 23-24). Le Roi du royaume futur était là, devant eux, présent; Il Se tenait au milieu d’eux. C’est précisément ce qu’Il leur disait—comme le rendent certaines notes marginales ou d’autres versions.

Jésus continua, dans les versets qui suivent, à décrire Son Second avènement, époque le royaume de Dieu gouvernera toute la terre. Dans Luc 17:24, tout comme dans Matthieu 24:27, Il fait allusion à un éclair qui resplendit, décrivant ainsi Son Second avènement pour régner sur le monde entier. Verset 26—ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même quand le Christ viendra dans Sa puissance et Sa gloire, en qualité de Souverain du monde. Verset 30—le jour où Il sera révélé.

Il est évident que Jésus ne disait pas que le royaume de Dieu était à l’intérieur de ces pharisiens qui Le haïssaient et qui étaient hypocrites. Il ne disait pas davantage que l’Eglise serait le Royaume.

Poursuivons maintenant avec les autres passages des Ecritures, et tout cela deviendra très clair!

Jésus dit ouvertement que ces pharisiens ne seraient pas dans le royaume de Dieu. Il leur dit: «C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous [vous, les pharisiens] verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes, dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. Il en viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi; et ils se mettront à table dans le royaume de Dieu» (Luc 13:28-29).

Le royaume de Dieu est une chose dans laquelle les hommes entreront—lors de la résurrection des justes! Jusqu’à présent, Abraham n’y est pas encore (Hébreux 11:13 et 39-40).

Il n’est pas encore apparu

On pourrait encore se demander: «Jésus-Christ n’a-t-Il pas dit que le royaume de Dieu était ‘proche’»? Oui, nous avons cité cela en nous reportant à Marc 1:15. Ce texte a incité certaines personnes à mal interpréter ce qu’Il a dit et ce qu’Il entendait; elles supposent que le royaume de Dieu a été établi et instauré pendant le ministère de Jésus; c’est ainsi qu’elles ont pensé qu’il s’agissait de l’Eglise.

Mais Jésus n’a pas dit que le royaume de Dieu avait été établi. Il n’était que prêché (Luc 16:16). Il n’a pas dit qu’il était déjà là. Jésus, Lui-même, corrigea cette fausse notion. Jésus «ajouta une parabole, parce … qu’on croyait qu’à l’instant le royaume de Dieu allait paraître» (Luc 19:11).

Pourquoi donc Jésus a-t-Il donné cette parabole? Parce que certains, à l’époque, pensaient à tort que le Royaume allait immédiatement paraître—parce que d’aucuns estimaient que ce serait l’Eglise!

Il dit donc: «Un homme de haute naissance s’en alla dans un pays lointain, pour se faire investir de l’autorité royale, et revenir ensuite» (verset 12). Le Christ est cet «homme de haute naissance». Il parle de Son ascension jusqu’au trône de Dieu, Son Père, au ciel. Il S’y est rendu afin de recevoir la domination du Royaume. Remarquez également qu’Il doit revenir, une fois qu’Il l’aura reçu. Il n’est pas encore revenu! D’autres passages des Ecritures expliquent ceci. Nous nous y reporterons un peu plus tard.

Il continua avec la parabole parce que certains pensaient alors que le Royaume allait apparaître immédiatement, au premier siècle: «Lorsqu’il fut de retour, après avoir été investi de l’autorité royale, il fit appeler auprès de lui les serviteurs auxquels il avait donné l’argent, afin de connaître comment chacun l’avait fait valoir» (verset 15). Lorsque le Christ reviendra, nous serons appelés devant le tribunal où Il siégera—afin de rendre des comptes.

Au verset 17, celui qui avait gagné dix mines reçut l’autorité pour gouverner des villes—«reçois le gouvernement de dix villes»! A celui qui avait gagné cinq mines, Il dit: «Toi aussi, sois établi sur cinq villes».

Il est question de la Seconde venue du Christ—lorsqu’Il déléguera l’autorité pour gouverner aux saints convertis au cours de cette ère chrétienne, entre Ses Première et Seconde venues sur la terre.

En conséquence, cette parabole a été donnée pour nous aider à comprendre que le royaume de Dieu est un gouvernement, au sens propre de ce terme; il doit être établi lors de la Seconde venue du Christ, et non avant! L’Eglise ne peut donc pas être le royaume de Dieu.

Toutefois, la véritable Eglise de Dieu doit être changée, du fait d’une résurrection et d’un changement instantané de l’état mortel à l’état immortel, et devenir le royaume de Dieu. Lorsque tous ses membres auront été changés en êtres immortels, l’Eglise deviendra le royaume de Dieu. Mais maintenant, elle ne l’est pas!

Les saints doivent régner

Lisez maintenant le passage qui décrit comment le Christ reçoit, en fait, l’autorité pour gouverner le Royaume. C’est Lui l’homme de haute naissance, qui S’est rendu au ciel afin de recevoir cette royauté, et de revenir ici-bas.

Nous avons déjà vu comment le prophète Daniel a consigné l’établissement du royaume de Dieu—lors de la venue du Christ—qui va anéantir tous les gouvernements nationaux actuels, et diriger le monde (Daniel 2). Veuillez maintenant noter le passage suivant:

«Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme [le Christ]; il s’avança vers l’ancien des jours, et on le fit approcher de lui» (Daniel 7:13).

Jésus a souvent fait allusion à Lui-même en tant que «Fils de l’homme»—tout au long de Matthieu, Marc, Luc et Jean. Il est monté au ciel sur une nuée (Actes 1:9). Il a été enlevé au ciel et S’est assis sur le trône divin (Marc 16:19).

«On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit» (Daniel 7:14).

Cela est très clair! Le Christ est monté jusqu’au trône de Dieu, au ciel. Dieu, le Souverain suprême, domine sur tout l’univers.

Cette vision montre Dieu Tout-Puissant, Père du Christ vivant ressuscité, conférant au Christ la domination. Cette domination signifie la souveraineté ou l’autorité suprême pour régner. Il Lui fut également donné «un royaume». Où doit être ce Royaume? Le passage en question indique que «tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent». Les peuples et les nations qui parlent différentes langues se trouvent sur la terre. Il Lui est donné la domination sur toutes les nations—sur le monde entier!

Une expression importante: «jusqu’au»

Lisez dans votre propre Bible Actes 3:21! Il y est dit que le ciel doit recevoir Jésus-Christ «jusqu’aux temps»—pas de manière permanente, seulement jusqu’à un certain temps. Jusqu’à quand? Jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses. «Rétablissement» signifie restauration à une condition ou à un état antérieur. Cela parle du rétablissement des lois de Dieu, de Son Gouvernement—du rétablissement du bonheur et de la paix universelle.

Dans le septième chapitre de son livre, Daniel parle d’un songe et des visions qu’il a eus. Il avait vu quatre animaux sauvages. Notez le verset 16; l’interprétation commence avec le verset 17. Il s’agit d’une interprétation inspirée par Dieu—elle n’est pas de moi: «Ces quatre grands animaux, ce sont quatre rois qui s’élèveront de la terre; mais les saints du Très-Haut recevront le royaume, et ils posséderont le royaume éternellement, d’éternité en éternité» (Daniel 7:17-18).

Remarquez bien cela! Non seulement le Christ doit régner, mais les saints—c’est-à-dire les vrais chrétiens convertis, ceux qui sont engendrés en tant que fils de Dieu—doivent prendre et posséder le Royaume! Ils régneront avec Lui et sous Ses ordres. Dans le Nouveau Testament, il est indiqué que les saints convertis seront cohéritiers avec le Christ!

Dans ce même chapitre, Daniel explique la signification d’une autre puissance. Le quatrième animal de son songe, le quatrième empire (l’Empire romain), est représenté comme un animal ayant dix cornes, ce qui est expliqué—tant ici qu’aux 13e et 17e chapitres de l’Apocalypse—comme dix résurrections de l’Empire romain après sa chute originelle, en l’an 476 de notre ère. Toutefois, parmi ces cornes—après l’an 476 de notre ère—s’est élevée une autre petite corne représentant un royaume religieux qui domine, en fait, sur les sept dernières des autres «cornes», ou royaumes romains ressuscités (verset 20).

Au sujet de cette «petite corne»—de ce royaume religieux—lisez ce qui suit aux versets 21-22: «Je vis cette corne faire la guerre aux saints, et l’emporter sur eux, jusqu’au [notez un autre «JUSQU’AU»] moment où l’Ancien des jours vint donner droit aux saints du Très-Haut, et le temps arriva où les saints furent en possession du royaume».

Les saints—qui ne seront plus alors composés de chair et de sang, mais immortels—vont posséder le Royaume lors de la Seconde venue du Christ!

Jésus-Christ a dit cela clairement. C’est Lui, le Christ, qui parle dans Apocalypse 3:21 et 2:26-27. Il dit: «Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône». Le trône du Père est aux cieux—où Jésus-Christ Se trouve maintenant; mais le trône du Christ, sur lequel les saints seront assis avec Lui, est le trône de David, à Jérusalem (Luc 1:32).

Et encore: «A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer …»

On ne peut savoir le moment

Après Sa résurrection, à l’heure même de Son ascension aux cieux, Jésus expliqua à Ses disciples, sur le mont des Oliviers, comment ils allaient recevoir la puissance d’engendrement divin du Saint-Esprit, lors du jour de la Pentecôte qui approchait.

Ses disciples exprimèrent le désir de savoir si le royaume de Dieu allait être mis en place à cette époque-là. L’Eglise fut établie lors de cette Pentecôte imminente. Cette Eglise devait-elle être, alors, l’établissement du royaume?

Ils Lui demandèrent: «Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël?

A nouveau, Il leur fit clairement comprendre que l’Eglise n’est pas le Royaume.

«Il leur répondit: Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux» (Actes 1:6-9).

La mission dont Il avait chargé l’Eglise était de prêcher Son Evangile au monde entier. Ses disciples devaient recevoir le Saint-Esprit, qui allait les engendrer en tant que saints—que chrétiens—en les mettant dans l’Eglise de Dieu. Ceci aurait pour effet de leur conférer le pouvoir d’exécuter la mission de l’Eglise. Mais ce n’était pas l’établissement du royaume de Dieu; ils ne devaient pas connaître le moment où cela arriverait.

Qu’entendait donc Jésus en disant: «Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments»? Il le leur expliqua à une autre occasion. Cela se trouve dans Matthieu 24:36: Il y parlait de la fin de ce monde, et de Sa seconde venue:

«Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul.» Il parlait de sa Seconde venue, et de la mise en place du Royaume, moment que personne ne connaît sauf le Père.

Quoi qu’il en soit, quoique nous ne sachions ni le jour ni l’heure, nous savons effectivement, d’après les prophéties divines, que ce jour est très proche. Veuillez tout particulièrement noter cela dans Luc 21:25-32: le Christ avait prédit les événements mondiaux qui commencent déjà, et qui suscitent de «l’angoisse chez les nations», des bouleversements et des guerres dans le monde, où les nations ne sauraient «que faire … les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre». Il s’agit là de bouleversements mondiaux jamais connus auparavant. «Quand vous verrez ces choses arriver sachez que le royaume de Dieu est proche. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive».

Tous ces signes montrent que nous sommes dans la toute dernière génération de cet actuel monde mauvais.

L’alternative fatidique

Notre monde est troublé depuis l’année 1914—celle où la Première Guerre mondiale a commencé. Il y eut une sorte de répit entre 1918 et 1939. A l’heure actuelle, nous sommes dans la seconde période de répit. Nous avons à notre disposition l’énergie nucléaire. Nous avons d’importants stocks de bombes à hydrogène; leur puissance et leur nombre sont si grands qu’elles pourraient faire sauter la surface de notre planète et anéantir toute vie humaine plusieurs fois de suite. Il existe aujourd’hui d’autres armes destructrices, dont chacune suffirait à rayer toute vie ici-bas.

Des savants de renommée mondiale déclarent que seul un «super-gouvernement» est en mesure d’empêcher le cosmocide—l’anéantissement total de notre planète. Néanmoins, les hommes ne peuvent pas—et ne veulent pas—s’unir afin de former un gouvernement de ce genre.

Il est grand temps de regarder en face, avec réalisme, ce fait implacable! L’humanité est devant l’alternative suivante: ou bien il existe un Dieu tout-puissant qui est sur le point d’intervenir et établir Son Royaume pour dominer sur toutes les nations avec une FORCE surnaturelle, et de manière supranationale, afin de nous porter la paix—ou alors, toute vie humaine sera anéantie ici-bas (Matthieu 24:22)!

La récente période de «répit» va bientôt se transformer en une Troisième Guerre mondiale—nucléaire, cette fois-ci—que la prophétie biblique dénomme la «grande détresse» (Matthieu 24:21-22). Cependant, Dieu abrégera cette période finale de troubles dans laquelle le monde sera plongé. Il enverra le Christ ici-bas en tant que Roi des rois et que Seigneur des seigneurs—afin de rétablir le gouvernement divin qui va diriger le monde par l’intermédiaire du royaume de Dieu!